Mille livres en tête

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Is it love ? Ryan / Eva DE KERLAN

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Pour un retour à un univers New Romance tel que je l'ai connu au départ, j'ai choisi le cadre de la Carter Corp. qui m'a été proposé par Eva de KERLAN et son attaché de presse Emmanuelle SCORDEL-ANTHONIOZ. Un grand merci à elles pour cette confiance.


J'avoue que j'ai mis quelques jours avant de me plonger dans cette découverte car je ne savais pas trop à quoi m'attendre et surtout comment appréhender un concept qui m'est totalement étranger : l'adaptation d'un jeu vidéo sous forme de texte New Romance. Un peu comme un produit dérivé. J'avais peur de ne pas être à la hauteur de la confiance qui m'était accordée.


Heureusement, la lectrice que je suis n'a pas été laissée dans le doute longtemps, grâce à l'intervention de Claire ZAMORA qui a signé la préface (avec un beau clin d'oeil à son mari). Et de toute manière, j'avais fait le choix d'occulter le concept "jeu vidéo" pour lire ce roman comme un livre lambda, de peur de passer totalement à côté de ce qu'il renferme.

 
C'est une jeune femme, June dépassée par un horaire tardif que je rencontre au détour d'un couloir du 42ème étage de la Carter Corp., influente entreprise new-yorkaise dirigée par l'énigmatique Ryan CARTER – Monsieur Regard Intense - , dans laquelle elle travaille depuis quelques mois en tant qu'assistante de communication. Se rendant à une soirée au sein de son entreprise, c'est dans l'espace confiné d'un ascenseur, arrêté en pleine ascension, qu'elle va vivre une expérience torride et sensuelle peu commune et désarmante. Mais hallucination ou réalité ?


"Son doigt se pose sur mes lèvres, rappelant sa demande de me taire. La pression persiste un instant avant de devenir caresse. Totalement désarmant. Je ne cherche même pas à protester. Ce simple geste est bien trop délicieux pour être repoussé"


Ce début d'histoire m'a un peu "déstabilisée" car effectivement je ne savais pas si June avait imaginé cette fameuse scène ; tellement il me semblait improbable qu'une telle situation survienne.


"Un instant de mon existence tellement improbable, à la limite de l'érotisme et de l'indécence, que je viens à me demander si ça n'était pas un pur fantasme refoulé de ma part"


Reprenant le cours de son existence, mais ne pouvant oublier cet épisode incompréhensible, eĺle va être amenée à vivre une autre situation avec celui dont tout le monde parle mais que peu connaissent : Ryan CARTER, the Big Boss en personne. Et lorsqu’elle est promue comme son assistante personnelle, la tâche va se compliquer autant émotionnellement parlant que professionnellement.


Et là débute vraiment l'histoire qui semble, de premier abord, un peu déjà vue. J'avoue que je n'ai pu m'empêcher de faire le rapprochement, pour certains points, avec une autre célèbre histoire.

 
Un jeune homme d'affaires,  beau, charismatique et plein d'assurance Avisé, intraitable et intransigeant en affaire, tout lui réussit et il réussit tout ce qu'entreprend. Avec une enfance pas du tout dorée et un brin d'autorité, il est parti de rien pour arriver tout en haut d'une tour de verre. Sa brillante réussite dans un domaine d'aide aux démunis lui vaut quelques ennemis et les conséquences qui peuvent en découler. Et exigeant autant en affaires qu'en amour, il est célibataire. Les milliardaires de romance sont-ils tous voués à ressembler à ce même portrait ?

 

« Un boss qui m’attire autant qu’un paquet de bonbons ! Vivement déconseillé, voire interdit de toucher, et pourtant on meurt d’envie de goûter ! »


Je suis quand même arrivée à passer outre ces similitudes, heureusement. Et j'ai vraiment aimé ma lecture. Je n'irai pas jusqu'à dire que je pourrais en lire plusieurs d'affilée mais de temps en temps ça change un peu.

 

June est une jeune femme spontanée, bosseuse, qui n’a pas peur de s’investir. Avec un certain caractère, elle ne craint pas de dire ce qu’elle pense, même au grand patron. Elle est pleine de pep’s ; j’ai beaucoup aimé ce côté-là de son personnage. Autant de dire que des femmes comme elle ne font pas légion dans l’univers de Ryan. Et l’attirance réciproque va être immédiate dans deux mondes bien différents.

 

"Une rose piquante de fraicheur et de spontanéité sur mon chemin, qui m’a transpercé le cœur de la plus étrange des manières"

 

Lui, Ryan il est ce qu’il est. Il a de nombreux traits de caractères assez forts mais au contact de celle qui va croiser sa route, sans se laisser impressionner, ses barrières pourraient bien se fragiliser. Et remettre en cause toutes ses certitudes bien ancrées dans son style de vie.

 

Comment un simple intermède et une succession de coïncidences pas tout à fait anodines vont bouleverser le quotidien et l’avenir de June ?

 

Quand le dialogue semble être à sens unique, Ryan sera-t-il prêt à accepter de perdre un bonheur qui sonne comme une évidence ?


Eva DE KERLAN signe une histoire où tous les ingrédients fonctionnent parfaitement pour une lecture agréable et fluide. Dans un monde des affaires où tous les coups sont permis, impossible de lâcher ce roman avant le mot fin. Strass, paillettes, glamour, amour, complots, rivalités, jalousie, espoirs, doutes et désillusions ; tout est là. Rien de compliqué avec un schéma classique mais oh combien efficace. Surtout, je suppose, pour les amatrices du jeu du même nom.

 

Vous ajoutez à cela, une bonne dose de sensualité pour des scènes très bien écrites et agréables à découvrir, c’est un très bon moment de lecture qui s’annonce.

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Quelques petites choses m’ont toutefois échappé notamment concernant les menaces de rivaux en affaire. Comme une impression que le sujet a été survolé sans être vraiment approfondi. Je n’ai pas saisi les tenants et les aboutissants de ce côté intrigue de l’histoire. J’ai aussi été un peu perturbée par le personnage de Jake – le chauffeur de Ryan - et de ses sentiments. Là aussi, la perplexité m’a accompagné jusqu’à la fin. Je me demande vraiment si ma lecture n’aurait pas été différente si je m’étais trouvée du côté « joueuse » avant d’être « lectrice » ?

 

A mon sens, le côté romance a été vraiment exploité comme il le fallait ; mais les autres aspects de l’histoire ont été un peu survolés. Quand je suis arrivée à la fin, je me suis dit « ah mince, c’est déjà fini ». Et suis restée avec quelques questions sans réponse. C’est dommage mais il n’empêche que j’ai bien aimé me fondre dans cet univers. Je reste convaincue que si j’avais ignoré, dès le départ, le côté « jeu vidéo » de l’histoire, ma lecture aurait pu être différente. Un peu comme un grain de sable qui vient enrailler le mécanisme.


La belle surprise reste le chapitre bonus écrit par Claire ZAMORA qui m’a presque réconciliée avec ce personnage de l’histoire qui m’agaçait un peu. Vous ne saurez pas qui bien sûr. Le passé n’excuse pas certains comportements ou actes mais en connaître les dessous facilite la compréhension. Et ce chapitre était parfaitement légitime et nécessaire pour clore cette histoire à découvrir pour les amatrices du genre et fidèles du jeu.



01/12/2019
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