Mille livres en tête

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No more lies #2 / Jeanne PEARS

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Quelle douche froide dès les 40 premières pages tellement je ne m'attendais pas à ce début pour la suite de cette duologie. Je savais où situer l'histoire mais quand même !


On retrouve Garrett tel qu'on l'avait laissé, tel qu'on l'avait aimé mais il reste un homme brisé malgré le succès phénoménal qui s'est emparé de son groupe ces dernières années.

 

« L'homme que je montre à tous n'est pas le vrai moi. Une seule personne l'a vu de près, plus jamais je ne le montrerai à quiconque. C'est terminé »


Sa vie est rythmée par tout ce qui entoure la célébrité bien installée de son groupe ARGO, à présent mondialement connu. Il a su laisser certains démons derrière lui grâce aux liens indéfectibles qui l'unissent à ses amis, autres membres du groupe que j’ai eu autant de plaisir à retrouver que lui. Personne n'a oublié le passé et plus précisément ce qui fut une incompréhension totale pour tous. Et surtout pas lui !


Lorsque leur tournée est sur le point de s'achever et qu’ils vont démarrer une expérience inédite, le destin va faire ressurgir ce que Garrett avait tant essayé d'enfouir au plus profond de sa mémoire et de son cœur. Et l'incompréhension va à nouveau s'inviter lorsqu'il revoit Maxine qui semble être totalement indifférente à l'opportunité que la vie met sur leurs chemins. Froideur et distance sont au rendez-vous ; le passé doit rester dans le passé.


Mais Garrett, homme blessé et en colère, veut des réponses ; quoi qu'il en coûte. Sa détermination est bien réelle et il est prêt à tout pour abattre les barrières que Maxine a solidement érigées autour d'elle. Au risque de la perdre une fois de plus. Mais lorsque la vérité va se dévoiler, plusieurs vies pourraient être impactées. Et le chemin vers la rédemption risque d'être long.

 

"La douleur ne cesse jamais vraiment d'exister. Elle s'atténue, elle s'apaise, mais il suffit d'un tout petit grain de sable pour réalimenter la machine"


Comment dire que c'est un véritable coup de cœur que cette duologie qui m'a conquise du début à la fin ?  Et peut-être même encore plus pour ce 2nd tome. Plus qu'un coup de cœur, c'est un coup de foudre tant j'ai tout aimé de ce que Jeanne PEARS a imaginé et mis en scène au travers de ce parcours de vie qui malmène ces deux êtres brisés que sont Garrett et Maxine. Ils avaient tout pour être heureux et pourtant la vie fait que...

 

"Maxine m'a appris ce qu'était l'amour. Mais elle m'a aussi appris le désespoir"


Ce tome est celui des révélations, des rebondissements, des moments de désarroi ou d’espoir, et attention, je n'étais pas du tout prête à ça. Le cliffhanger du T1 ne m'avait pas préparée aux émotions qui m'attendaient en ouvrant ce 2nd tome ! Il nous permet de retrouver une bonne partie des personnages que nous avions laissés, même ceux que j’aurais aimé ne pas revoir.  


Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts en 8 ans ; autant pour Garrett que pour Maxine. Et moi qui ne suis pas forcément fan de duologie impliquant une telle séparation, je dois avouer que ça ne m'a pas dérangé du tout. Au contraire, je trouve même que ça apporte une émotion différente et une manière encore plus intense d'appréhender l'histoire. C'est difficile à expliquer...


Fini la jeune femme qui se cachait derrière ses vêtements. Maxine aussi a souffert lorsque sa vie familiale a éclaté de la plus douloureuse des manières. Elle a dû faire des choix et a, à présent, une vie dans laquelle les autres sont sa priorité au détriment de son propre bien-être. Très présente pour Meghan et Noah avec qui elle a une belle complicité et pour lesquels elle est prête à tout. Sauf à accepter que Meghan participe à un stage d'été organisé en partenariat avec ARGO, qui signifierait pour elle de faire remonter les douleurs du passé.

 

"Je me demande parfois ce que ma vie serait devenue si j'avais choisi un autre chemin"

Ils ont, à présent, 2 vies complètement opposées : l'une posée et l'autre faite de tumultes. Et pourtant le lien, si unique, n’a jamais été si présent dès lors que leurs regards vont à nouveau se croiser et malgré les rancœurs et les blessures passées. Et autant dire, que cette évidence entre eux ne va pas être sans conséquences, créant certaines tensions qu’on espérait reléguées aux oubliettes. Malheureusement, force est de constater que l’auteure a décidé de poursuive notre torture. Dois-je la remercier ou la détester ? Je ne sais pas !

 

"La vie m'en veut-elle à ce point pour avoir joué si cruellement avec moi, avec nous ?"

 

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Dans ce 2nd tome, on ressent vraiment que la maturité s’est installée des deux côtés mais que leur passé commun est toujours caché quelque part, en sommeil dans leur esprit. Ne demandant qu’à se rappeler à leur souvenir. Et pourtant, j’ai trouvé que, même si la vie a évolué, une part du caractère de Maxine & Garrett est identique à ce qui m’avait tant plu dans le 1er tome. Heureusement !

 

Il faut quand même reconnaître que pour le coup, Garrett est le candidat idéal au titre de boyfriend de l'année. Avec sa patience, sa douceur, sa simplicité, sa détermination, etc... qu'est-ce qu'on peut bien lui trouver comme défaut, dites-moi.

 

Maxine, même si on comprend ses motivations, a encore une part de retenue en elle qui est assez frustrante mais légitime. Jeune femme parfaitement accomplie, elle a pris une revanche sur un pan de sa vie passée mais certaines fêlures restent non refermées. Elle est toujours aussi touchante et malgré les erreurs, les mauvais choix, impossible pour moi de lui en vouloir et de la dissocier de ces sentiments si forts que j’éprouve pour ce couple dont il a fallu faire le deuil si brutalement.

 

"Je sais qu'on a changé tous les deux, mais ce qui se passe entre nous, c'est toujours là. Fais-moi confiance"


Auprès d’elle, on retrouve, dans une place de choix, le personnage de Meghan qui a bien grandi et qui se trouve à présent dans la délicate tranche de l’adolescence. Oubliée la petite fille, c’est à présent une jeune fille très touchante dont les échanges avec Maxine sont très souvent empreints d'une belle complicité et d'une forte émotion. La relation qu'elles ont est magnifique même dans les moments délicats. Et sa place dans l'histoire est tout simplement parfaite.


Je vais peut-être passer pour une dingue mais dans ce 2nd tome l'auteure met en place une attente qui peut paraître insoutenable mais OMG moi j'ai adoré. Je trouve que ça apporte une notion de romantisme et de sincérité incroyable, un peu comme une histoire qui se construit en partant de zéro. Elle joue la carte du slow burn à fond et je ne pensais pas autant aimer.

 

"Si le destin nous a remis sur le même chemin, c'est pour une bonne raison"

 

Mais elle nous fait passer aussi par des moments difficiles, elle joue avec nos émotions et nos nerfs en semant le doute dans notre esprit et heureusement que certaines petites choses – notamment tout ce qui nous plonge à nouveau dans l’univers musical - viennent quand même contrebalancer ces moments où l’on a l’impression que notre cœur va s’arrêter ou que l’air va venir à nous manquer. Si vous êtes adepte de ce genre d’émotions, cette duologie est faite pour vous !

 

C’est vraiment en beauté que Jeanne PEARS termine cette duologie si prenante, si poignante et si bien écrite. Je ne la connais pas mais je dois quand même lui dire MERCI pour toutes ces émotions si intenses et pour la force de cette histoire dans laquelle il y a une belle morale : peu importe la distance ou le nombre d'années de séparation qui s'imposent à deux êtres, l'amour, le vrai, saura toujours retrouver son chemin. Alors, très belle lecture !


08/09/2023
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Nos coeurs en chute libre / Valentine STERGANN

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« N’oublie pas que tu es bien plus qu’un corps, qu’un visage. Tu es une âme, un rire, un sourire. Oui, tu es bien plus qu’une apparence »

 

C’est avec « Start again » que j’avais découvert cette talentueuse auteure qu’est Valentine STERGANN et c’est avec des thèmes forts qu’elle se fait une nouvelle place dans nos PAL ou bibliothèques. Connaissant l’auteure, et ne lisant quasiment plus en numérique, c’est sous format papier que « Nos cœurs en chute libre » a rejoint le précédent Hugo Poche et les deux Hugo New Way que j’avais déjà lus d’elle.

 

A l’heure des congés d’été, ce roman a, en apparence, tout d’une romance estivale mais attention à ne pas s’y tromper, c’est bien plus que ça puisque Valentine STERGANN aborde des sujets forts et qui donnent à réfléchir. Je n’ai pas pu faire autrement que m’identifier, en partie, à Félicie, jeune femme de 29 ans en surpoids, employée dans un centre des impôts à Dijon et qui s’apprête à partir en vacances en Corse, avec sa meilleure amie Gladys et la bande de potes de celle-ci, la Team Rocket – Léa, Joséphine, Pierre, Mika et Léo - avec qui elle n’a pas grand-chose en commun.

 

Sauf que lorsque le projet Corse tombe à l’eau à la veille de partir, c’est dans un camping des Gorges du Verdon que la semaine de vacances se passera finalement. Qui dit camping, dit risque d’imprévus. Et cette année, il y en aura un de taille, en la personne de Carlo, l’ex de Félicie et d’un invité de dernière minute, Andrès, prof de sport dans un lycée à Saint-Brieuc. Un mobil-home prévu pour 7, 9 vacanciers enregistrés et donc… une tente à monter en plus. Mais qui aura la malchance de renoncer au confort ? Félicie et Andrès, bien sûr ! Bienvenue au camping et que les vacances commencent !

 

« Je n’aime pas les aventures, moi. J’aime quand c’est calme et réglé comme du papier à musique »

 

C’est sur une base qui sent bon l’insouciance que l’auteure a posé le décor de son histoire : les vacances en camping entre copains. Ce qui normalement doit aboutir sur de beaux souvenirs. Sauf qu’ici, la bande de potes n’est pas celle de Félicie, elle va devoir se coltiner son ex et pour boucler la boucle, elle qui souffre depuis longtemps de surpoids et d’un grand manque de confiance en elle, va devoir partager une tente avec un bel inconnu blond au regard aussi intense qu’énigmatique. Mais si beaucoup de personnes se fient aux apparences seulement, attention à ce qu’elles ne soient pas trompeuses cette fois.

 

« Sartre avait tort. L’enfer, ce n’est pas les autres. L’enfer, c’est le camping »

 

Il n’y a rien que je n’ai pas aimé dans cette histoire qui envoie des messages forts et qui nous montre les choses telles qu’elles sont souvent dans la vie réelle. L’auteure ne fait pas l’impasse sur certaines situations, sur certaines paroles douloureuses qui ont pu être entendues, sur certains comportements ou préjugés et sur certains clichés qui ont la dent dure. Et je pense que toutes les lectrices s’accorderont à dire que Mr CHARMANT, Joséphine ou Pierre se partagent la palme d’or sur certains points.

 

A travers Félicie, cette jeune femme peu sûre d’elle, l’auteure a créé un personnage auquel beaucoup de lectrices pourront certainement s’identifier tellement elle colle avec une douloureuse réalité pour grand nombre de femmes ou de jeunes filles. Et j’avoue que j’ai été terriblement touchée et émue puisque, malheureusement, je fais partie de ce grand nombre depuis de nombreuses années.

 

Ce roman est en quelque sorte un bel hommage qui met en valeur la femme jusque dans ses imperfections. On ne va pas se mentir, s’habiller en T46 – ce qui est mon cas – est une très grosse imperfection – en tout cas pour moi -. Mais au-delà de ces imperfections, il y a quand même beaucoup d’autres choses et c’est ce que nous montre parfaitement l’auteure. Et le chemin est très long et compliqué pour mener à la confiance en soi et pour voir tout ce qui fait ce que nous sommes – le bon comme le mauvais – pour ne pas retenir que le négatif.

 

« J’ai compris que l’amour n’était peut-être pas fait pour moi. J’ai depuis longtemps fait une croix sur les grandes passions amoureuses, et une amitié améliorée, c’est déjà bien. Pas de grandes attentes, donc pas de grandes déceptions »

 

Même si le problème du surpoids de Félicie est beaucoup évoqué – ce qui est légitime -, je n’ai ressenti aucune lourdeur dans ma lecture et je me suis beaucoup attachée à cette jeune femme qui souffre, certes, mais qui a tellement de qualités. Elle a une passion pour le dessin et la couture et l’auteure sait nous les transmettre en jouant sur la différence qui devient une vraie force au fil des chapitres.

 

« Au-delà du regard que posent les autres sur moi, c’est surtout le mien qui m’empêche d’avancer »

 

Alors, c’est vrai que certaines scènes ou répliques peuvent sembler pousser dans un excès qui interpelle mais pour qui souffre de la même façon que Félicie, ça n’a rien d’anormal, ni de surjoué. Il faut le vivre pour la comprendre, tout simplement.

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Et c’est flagrant au contact d’Andrès, cet inconnu qui débarque et qui semble s’intéresser à elle de manière assez étrange.  Malgré certains moments où on a du mal à le cerner, j’ai adoré ce personnage. Il se dégage de lui une certaine touche de mystère. Et plus l’histoire avance, plus il s’ouvre et se montre à nous sous son vrai visage, tellement loin de ce qu’on aurait pu imaginer au départ. Et j’ai aimé le découvrir si touchant, découvrir sa belle personnalité, son très beau sens de la répartie, découvrir que lui aussi peut avoir une faiblesse cachée et j’ai adoré tout ce qu’il pouvait exprimer au travers de ses regards, de ses gestes, de ses attentions envers Félicie et de ses paroles. Bref, un personnage tellement bien construit !

 

« Tu es flippant, tu comprends ? On ne se connaît pas, toi et moi, tu n’as pas à me scruter comme un psychopathe qui s’apprête à tuer quelqu’un. Je suis à deux doigts de préférer dormir sous cet arbre plutôt qu’avec toi »

 

Cette histoire étant classée en New Romance, on ne peut pas ne pas parler de la romance justement. L’histoire se déroulant sur une semaine, le risque était de me trouver face à une évolution accélérée où tout serait plié en deux temps, trois mouvements. Alors oui, vu le laps de temps, autant dire qu’il n’y a pas matière à tourner autour du pot mais quand même... J’ai aimé que l’attirance qui va s’installer et que la tension qui va naître soient amenées autrement qu’en se sautant dessus.

Grâce à Andrès, la romance s’installe doucement, tout en tendresse et en patience. Il est beaucoup question des peurs de Félicie, des doutes qu’elle peut avoir envers la sincérité de cet homme trop beau pour qu’il s’intéresse réellement à elle et pour le coup rien ne se fait dans la précipitation. J’ai vraiment aimé cet aspect qui apporte une touche très romantique, une notion de respect, d’écoute et de partage qui agissent un peu comme un baume réparateur qui prend son temps pour agir mais qui agit de manière saine et efficace. Les attentions, les paroles, les regards, la persévérance, les petits moments à deux, la douceur et la confiance de se dévoiler à son tour font d’Andrès l’homme dont on rêverait toutes. Le seul bémol qui se pose : qu’adviendra-t-il de tout ça après les vacances ?

 

« Tous les hommes ne sont pas des connards en puissance. Ce n’est pas parce que tu as un jour tiré le mauvais numéro que tu ne peux plus tenter ta chance au loto »

 

N'étant pas une adepte de camping – pour ne pas dire que je déteste ne serait-ce que l’idée -, je ne saurais dire si l’auteure a respecté les codes essentiels. Toujours est-il qu’elle a su transmettre et faire ressentir le côté vacances avec un joli dépaysement dans ce si beau coin de France.

 

Un gros point positif est quand même à souligner : c’est la diversité des personnages secondaires qui sont si différents et qui font la force de cette histoire. Ils nous montrent que la vie n’est pas toute rose ou toute noire, mais qu’elle est très souvent nuancée. Et malgré des thèmes forts évoqués, il y a beaucoup de légèreté et d’humour apportés par cette bande d’amis souvent drôle notamment dans les dialogues et dans certaines scènes. Ça permet d’atténuer certains passages pour lesquels j’ai plusieurs fois eu envie de baffer certains personnages.

 

« Personne n’a jamais dit qu’on ne pouvait pas aimer les asperges et les choux-fleurs, d’accord ? Ça n’a rien d’incompatible, crois-moi. Le principal, c’est que les légumes, c’est super bon pour la santé, compris ? »

 

C’est donc une histoire qui véhicule tellement de magnifiques messages et émotions que signe-là Valentine STERGANN pour le plus grand bonheur des lectrices qui affectionnent son style et sa plume.

Auteure qui n’hésite pas à s’approprier avec beaucoup de talent des thèmes parfois difficiles, très peu explorés dans ce genre littéraire et qui fait naître en nous des émotions vraies et tellement intenses, elle est une valeur sûre tant dans son statut d’auteure éditée en maison d’édition et que dans celui d’auto-éditée.

Si vous ne la connaissez pas encore, je vous invite à la découvrir sans tarder ; ce serait dommage de passer à côté de ce qu’elle est capable d’apporter à la lectrice qui croise un jour son chemin. Alors très belle lecture !


13/08/2022
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Nos rêves en parallèle / Elle SEVENO

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Elle... Elle et sa plume qui m'a rarement déçue... C'est son dernier roman "Nos rêves en parallèle" paru chez Hugo New Romance, qui attendait depuis le dernier Festival New Romance que je me plonge dedans, que j'ai dévoré tellement j'ai été prise dans cette superbe histoire.

Pour le résumé, c'est par ici

 

Elle comporte beaucoup d'éléments qui ont à maintes reprises, dans mes lectures passées, séduit la lectrice de New Romance que je suis depuis quelques années déjà. Et c'est donc, sans grande surprise, que l'auteure a marqué, encore une fois, un très beau but en atteignant mon cœur guimauve qui s'est arrêté de battre par moments.

 

"Il ne reviendra pas, Cassie. Il vit son rêve. Il t'a oubliée"

 

J'avoue que j'avais quand même une certaine crainte quant à Soan, le personnage masculin qui évolue dans le monde du foot, qui n'est pas du tout un sport que j'affectionne. Comme Cassandre d'ailleurs qui ne regarde que les matchs auxquels celui qu'elle aime, depuis si longtemps, participe. Et parfois dans mes lectures, ça peut être un vrai problème, surtout si je pars avec des clichés plein l'esprit.

 

Mais la manière dont Elle a intégré cette passion qui anime Soan à cette touchante histoire, a su me rassurer. Alors oui, effectivement il en est question mais aucune lourdeur qui aurait pu transformer le tout en magazine sportif. En choisissant une subtile alternance entre passé et présent, on comprend parfaitement la place que prend ce sport dans le cœur et dans les rêves du jeune homme. Et ça passe tout en douceur au fil des chapitres qui alternent aussi les points de vue internes de Soan et Cassandre ; point non négligeable pour moi.

 

C'est une très belle histoire d'amitié qui a débuté comme une évidence entre ces deux enfants que tout aurait pu éloigner, notamment la religion. C'est effectivement un des thèmes forts (avec le racisme) présent, sans trop en faire, comme un grain de sable dans les rouages de l'histoire auxquels les deux enfants se sont accrochés malgré un climat qui aurait pu faire abandonner plus d'un. Mais c'est aussi une très belle romance dont on n'a pas toutes les données au départ, si ce n'est qu'ils ont connu ensemble leur premier amour d'adolescents mais que la vie les a ensuite séparés. Et c'est ce que j'ai vraiment apprécié.

 

"La quantité d'amis n'est pas importante. Ce n'est pas une preuve que l'on est réellement aimé..."

 

Qu'est-ce que j'ai pu faire comme suppositions ! Et bien sûr, elles étaient toutes erronées. Car tout dans le cheminement, dans l'évolution et dans les révélations qui surviennent au fur et à mesure, fait qu'il est impossible de deviner quoi que ce soit.

 

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Ce que je retiens de cette histoire c'est qu'il n'y a pas de rancœurs, pas de sentiment de toxicité entre ces deux personnages pourtant si imparfaits et pas d'échanges négatifs. Au contraire, malgré quelques non-dits ou erreurs de parcours, il y a beaucoup d'amour et de douceur dans cette relation qui a su rester saine bien au-delà des séparations et des silences ; et ça fait du bien à lire.

 

"Je m'en serais toujours voulu toute ma vie d'avoir atteint un de mes rêves, sans obtenir le second..."

 

Une petite confidence négative tout de même, sans spoiler bien sûr, qui m'a effrayée au début, pour la suite de ma lecture : le comportement et la réaction de Cassandre. Je crois que je n'ai pas saisi (et approuvé) un certain choix et j'ai eu vraiment peur de rentrer dans un schéma de romance trop précipitée, avec une héroïne sans caractère, ni personnalité.

 

"Quarante-huit heures avec lui. Pas plus. Je ne veux plus espérer pour rien..."

 

Mais la suite de l'histoire, les étapes de vie qu'on découvre, le parcours des deux jeunes gens qui nous est dévoilé tout en douceur, leurs peurs respectives, leurs doutes quant à l'avenir et à leur histoire, ont su très vite mettre fin à mes propres doutes et à mes craintes.

 

Dans ce roman, il est question d'enfance passée puisque de touchants flashbacks sont régulièrement présents - et ça j'en suis toujours une lectrice comblée -. Mais également d'enfance au présent avec le personnage d'Amir qui m'a aussi beaucoup questionnée. Pour le coup, Elle m'a agréablement déroutée et surprise. J'ai trouvé ça tellement bien imaginé. Et la présence de ce petit garçon apporte tant à l'histoire et au personnage de Cassandre, faisant ressortir d'elle, de si belles choses. Je ne suis peut-être pas très objective car dès qu'il y a un enfant dans une histoire, je fonds.

 

Avec "Nos rêves en parallèle", on plonge dans une histoire certes simple mais qui fonctionne parfaitement. C'est parfois de la simplicité qu'émergent les plus douces et les plus belles histoires. Et que certains rêves ont le plus de chance de se réaliser.

 

"Si tu as été mis sur ma route, c'était pour y donner un sens. Je crois qu'un des rêves de ma vie a toujours été d'être avec toi..."

 

Je ressors vraiment charmée et conquise par ce qui émane, une fois encore, de la plume d'Elle. Elle sait toujours mettre en lumière ce qu'il y a au plus profond de ses personnages, elle sait nous transporter là où on ne s'y attend pas et elle parvient, en ce qui me concerne, à me donner toujours et encore plus, cette envie de la lire à nouveau.

 

Je ne peux que vous inviter à la découvrir, si ce n'est déjà fait, avec ce très beau roman notamment. Alors, très belle lecture !


06/03/2022
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Noël, avalanche & hésitations / Rose MIA

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Quel bonheur de lire une telle histoire ! Simple mais terriblement efficace pour que les pages se tournent sans s'arrêter. Merci Fyctia et Célia pour l'envoi !


Cette histoire qui nous emmène dans les Alpes françaises, à Morzine en Haute-Savoie est vraiment le style que j'aime lire sans avoir à réfléchir. Un scénario pas commun, deux personnages que tout oppose et une romance assez improbable. C'est une avalanche de points positifs qui ressort de cette découverte.


Bon, j'ai eu un peu de mal avec l'idée de base qui concerne l'héroïne, Lila, 26 ans, caissière dans le magasin d'altitude de cette station de ski. La relation qu'elle entretient avec Julien, sauveteur-secouriste m'a un peu dérangée ;  j'apprécie assez moyennement ce schéma en romance, surtout lorsque c'est consenti et que du coup ça décrédibilise un peu le personnage féminin.


Lila adore Noël et ses traditions ; surtout celle de le passer avec sa famille. Et c'est de manière logique qu'elle n'a qu'une hâte en ce soir de réveillon : fermer la boutique à l'heure. Sauf que...


Fraîchement débarqué pour prendre un nouveau poste d'urgentiste à l'hôpital, Mathieu déteste Noël. Avant de prendre son service, il s'arrête chez Tip Top Shop alors que la boutique ferme. Voilà comment s'attirer la mauvaise humeur d'une caissière très à cheval sur les traditions et si en plus une catastrophe se prépare, la nuit s'annonce mouvementée.

 

« Inutile de me retourner pour savoir que mon adorable hôtesse de caisse est en train de me maudire sur cinq générations. Pas grave, je ne compte pas engendrer de progéniture »


Quand les éléments se liguent pour contrarier les plans, la magie de Noël pourrait bien être aux abonnés absents... ou pas...

 

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Bien qu'il y ait une petite chose, sans gravité, qui m'a déplu, je ne peux pas faire autrement que de décerner un joli coup de cœur à cette histoire qui m'a fait passer un réel beau moment de lecture. Je l'ai dévorée ! C'est un format Poche pas très épais mais quand même... l'histoire fait son petit effet !


Hormis le personnage de Julien que je n'ai vraiment pas aimé, c'est un bel ensemble que l'auteure a créé. Du début à la fin, tout s'enchaîne bien et il est impossible de lâcher l'histoire.


Quand j'ai lu le résumé, je m'attendais à ce que l'histoire se déroule à huis-clos essentiellement sous l'avalanche. Il n'en n'est rien et ça ne m'a pas dérangée. Même si j'ai trouvé que ça changeait l'ambiance de l'histoire dès lors que les secours arrivent, mon attention n'a jamais diminué.


Dans cette histoire, l'auteure sait parfaitement mettre en opposition, attirance et éloignement, ce qui maintient un climat très agréable qui confère un certain mystère.


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On est clairement sur une romance qui prend son temps et dans laquelle j'ai su trouver un soupçon de romantisme et un charme indéniable.


Ce qui m'a fait craquer, c'est la douceur que j'ai ressentie dans la relation qui se créer dans la 1ère partie de l'histoire. Deux êtres qui ne se connaissent pas, vont devoir cohabiter dans des circonstances plus qu'inconfortables. Et l'ambiance qui découle de tout ça m'a laissé comme un sentiment de bien-être.

 

« Qui aurait pensé qu’un jour tout ça nous arriverait ? Que je serais là, en train de pique-niquer avec un inconnu, dans un magasin effondré, en attendant les secours ? »


J'ai adoré le personnage de Lila, très attachante, un peu rêveuse et avec un petit grain de folie. Et face à elle, j'ai tout autant aimé Mathieu et son caractère un peu bourru - qui nous offre de sacrés bon moments notamment avec une chorale de Noël - mais jamais méchant. Ce petit côté protecteur rassurant qui le caractérise est tellement adorable et les fêlures qu'il cache tellement touchantes.


La combinaison des deux donne des répliques piquantes, de beaux moments d'émotion et de complicité ; l'alchimie est vraiment au rendez-vous.


Petit bémol qui m'a interpellé : Mathieu devient Matthew en cours d'histoire, ce qui m'a un peu déstabilisée, assez brièvement. Mais ça ne change rien à mon avis final.


Cette histoire, même si je n'aurais pas été contre quelques chapitres supplémentaires, réunit tous les codes de la romance de Noël.


Telles toutes ces douceurs qu'on déguste en cette période, on en reprendrait bien un peu. Alors, je vous en sers une petite part ? Très belle lecture ! 


31/12/2021
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Noël à la maison des coeurs blessés / Isabelle-Marie d'Angele

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Cette nouvelle "Stories by Fyctia" me tentait depuis qu'elle avait rejoint ma PAL de Services Presse. Avec un format assez court, je l'ai lue en très peu de temps. Merci à Stories by Fyctia pour cette jolie découverte.

 

Philippine et Georges sont amis, colocataires, confidents et "couverture amoureuse" occasionnellement. Tous deux célibataires, ils sont tout sauf amants. Parce que Georges a toujours affirmé préférer les garçons. Sauf que... affirmation ou vérité ?

 

Tous deux sont issus de familles aisées : Georges, homme d'affaires aguerris, a hérité d'un très beau loft et d'une fortune confortable au décès de ses parents et Philippine n'a jamais eu à manquer de quoi que ce soit avec des parents toujours là, y compris pour... lui payer 3 jours de cours de cuisine, dernière lubie de sa mère.

 

Bon gré, mal gré, elle s'y rend et va rencontrer Victorien, éleveur de chiens, qui dès qu'on le rencontre, soulève bien des questions. Très vite, quelque chose naît entre eux mais les cours ne durent que 3 jours et Philippine ne vit pas dans le même univers que Victorien. Et puis, il y a Georges...

 

Que cache l'entrée de Victorien, éleveur de chiens dans la vie de Philippine, décoratrice ?

Quand la magie de Noël s'invite dans l'intimité des familles, sera-t-elle au rendez-vous pour apporter enfin des réponses à Georges ?

 

Ce qui ressemble à un triangle amoureux s'annonce prometteur dès les premiers chapitres. Même si, force est de constater, que l'histoire démarre vraiment très vite et que Philippine est agaçante au possible. Ce n'est pas le genre de personnage que j'aime vraiment car bourrée de clichés. Mais, ne jamais dire jamais...

 

Même si je me suis laissée charmer dès le départ par cette histoire, l'histoire de base m'a un peu dérangée ; à savoir si ça allait être un triangle amoureux ou non. On sait très vite qu'il se trame quelque chose sur fond de rivalité familiale et je crois que c'est là où ça a posé une certaine retenue pendant quelques chapitres. Mais rien de grave en soi.

 

Le problème c'est que je me suis tellement focalisée et attachée à Georges, que j'avais l'impression qu'il n'était pas assez présent à mon goût au début et que beaucoup de trop de mystère l'entourait pour un si petit format. Et que Victorien lui volait la vedette auprès de Philippine alors qu'il y avait un truc pas clair que je n'arrivais pas à identifier. Je ne m'attendais pas à ça ; même si après coup, c'était un schéma normal pour la suite de l'histoire.

 

Alors Georges est vraiment le personnage que j'ai adoré, même si certains détails auraient pu éviter de revenir sans cesse. Il voue secrètement un amour sincère et profond à Philippine qui ne voit rien… Petit bémol cependant : les « ma chérie » qui revenaient beaucoup trop à mon goût ; sachant que je déteste ça de manière générale, on peut imaginer quand je lis… Malgré une situation plus que confortable, il n'a pas ce côté prétentieux qui pourrait lui être attribué. C'est un homme d'affaire qui s'est construit pour passer outre les préjugés de "fils à papa" mais je l'ai trouvé vraiment simple dans sa façon d'être, de parler et de considérer les autres.

 

« Je veux que tu sois heureuse Philippine, ne l’oublie jamais. »

 

Ce qui n'a pas été le cas de Philippine qui m'a semblé seulement attachée à l'apparence et à l'aspect matériel. Un peu le cliché de la pauvre petite fille riche de 25 ans qui vit avec pour seul poids, un "handicap" dont elle aimerait se débarrasser (et qui a fait l'objet de trop d'étalage dans la suite de l'histoire, à mon avis). Elle m'a beaucoup agacée au début ; la trouvant un peu puérile par moment. Mais attention, j’ai bien dis « au début » !

 

« J’ai tellement lu de romances que je sais qu’à ce moment-là souvent, il se lève, dit qu’il a faim et qu’il va préparer un plateau. – Tu n’as pas envie de manger un morceau ? Je peux te concocter un petit quelque chose ? »

 

Celui qui m'a le plus posé question, c'est Victorien. Même si j'ai compris ce qu'il venait faire dans l'histoire, au fond de moi, je n'ai pas saisi pourquoi il était consentant. Quand on connaît ses relations familiales, ça paraît étrange. Par contre, j'ai vraiment aimé son évolution tout au long de ma lecture et qu'il soit un personnage proche des animaux. Ce qui le sort du contexte un peu aisé des autres protagonistes.

 

« Moi, je ne suis qu’un éleveur de chiens. Même si je suis un beau gosse, je n’arriverais jamais à sa cheville et c’est ce qui fait enrager mon paternel. J’ai devant les yeux ce qu’il a raté dans sa vie, moi ! »

 

Dans les personnages que je retiendrais, ce ne sont pas forcément ceux les plus présents. Du côté de Philipinne, c’est son père Léonardo. J’ai accroché tout de suite avec la figure paternelle qu’il représente pour sa fille mais aussi pour Georges. Lui, de son côté, est bien entouré aussi par Antonio et Gillou notamment. Peu d’interventions mais des personnages fidèles et sincères.

 

« Les hommes se feront toujours avoir quand leur cœur s’en mêle. Je suis bien content d’être seul dans la vie »

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Dans cette histoire tellement courte - 200 pages en numérique -, même trop courte à mon goût,  tout va très vite certes mais les enchaînements sont quand même bien faits. On est sur une alternance de points de vues des 3 personnages principaux - qui a nécessité un petit temps d'adaptation pour ma part - auxquels vont s''ajouter d'autres, importants, au fur et à mesure que le voile sur l'intrigue se lève.

 

On pourrait penser que c'est face à une banale histoire de Noël que l'on se trouve mais plus l'histoire avance et plus elle devient profonde. Nous faisant entrer dans des secrets secrètement enfouis de ces familles qui cachent comme une rivalité, mais en est-ce vraiment une ? ... Et j'ai vraiment aimé. Surtout lorsqu'une certaine magie et poésie font leur entrée - en même temps qu'on comprend le choix du titre - et ont fini de me convaincre. La fin est juste féerique dans les détails imaginés.

 

L'écriture de l'auteure est vraiment très belle et le roman est de qualité ; on voit que du soin lui a été apporté. Même si certains points m'ont échappés. Mais ça c'est un choix d'auteure, il doit y avoir une raison que j'ignore, qui ne relève pas de mon domaine et ne perturbe pas la lecture plus que ça.

 

Il y a une chose à laquelle je n'ai pas adhéré concernant une scène que je n'ai pas trouvée à sa place dans cette romance. Ça m'a coupée dans la notion de romance que j'avais en tête pour cette histoire et aussi car elle a fait l'objet de nombreux rappels par la suite. J'ai trouvé ça dommage mais ça n'est que mon avis bien sûr.

 

Malgré quelques points qui m'ont interpellée et une longueur qui aurait pu être augmentée de quelques chapitres, ce petit roman renferme une belle histoire à découvrir. Même si certains détails ont pu m'agacer, elle a su me charmer et faire son petit effet sur moi qui ne suis pas forcément lectrice de romances de Noël. Alors n'hésitez pas à pousser les portes de "La maison des cœurs blessés" pour en découvrir toute la beauté et la magie qu'elle renferme.


16/05/2021
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Noël à Chilliwack / Valérie DELAHAYE

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Synopsis
:
Chilliwack, petite bourgade de Colombie britannique, vit à l'heure de Noël toute l'année. En apprenant que la leucémie de sa fille va lui être fatale, Rose décide de réaliser son dernier souhait, vivre comme dans un film de Noël. Au milieu des guirlandes et des illuminations, Mia retrouve le sourire et Rose sent son cœur s'apaiser dans les bras d'Oliver.


Alors que la joie s'installe peu à peu dans leur vie, l'arrivée de Trevor le père de Mia, bouleverse leur quotidien et ravive de vieilles blessures. La douceur de Chilliwack suffira-t-elle à réconcilier une famille déchirée pour lui permettre d'affronter la pire des épreuves ?

 

 

 

C'est sur une idée de base assez poignante que Valérie DELAHAYE a construit sa romance de Noël qui a rencontré un joli succès avec près de 6 000 lectures sur Fyctia. Merci à Stories by Fyctia pour leur confiance.

 

C'est en Colombie-britannique, à 100 kms de Vancouver, qu'on accompagne Rose, traductrice et sa fille Mia, dans leur déménagement pour une nouvelle vie dans ce lieu magique qu'est Chilliwack, ville où c'est Noël toute l'année.

 

Et savez-vous pourquoi ? Chilliwack est le lieu de tournage incontournable pour tout film de Noël, quel que soit le mois de tournage. Et cette période de l'année est ce qu'il y a de plus important dans la vie de Rose et de sa fille Mia condamnée par un cancer en phase terminale. Les mois étant comptés, Rose veut offrir un dernier Noël, digne de ce nom, à Mia.

 

Mère célibataire depuis son divorce d'avec Trevor, le père de Mia, c'est seule qu'elle a affronté et combattu cette maladie qui a fait fuir son ex-mari qui est, à présent, aux abonnés absents de leur vie. Alors que Mia aimerait tellement qu'il prenne part au peu de temps qui lui reste mais que lui reste sourd et indifférent aux démarches de Rose. Jusqu'au jour où...

 

Lorsque la fillette rencontre, sur un plateau de tournage, Thomas, jeune garçon de son âge et son père Oliver, avocat et veuf depuis de nombreuses années, c'est une embellie qui se dessine dans la vie de Mia et de sa maman.

 

On dit toujours, qu'après la pluie vient le beau temps. Pour peu que les nuages du passé ne viennent pas assombrir et mettre en péril, un renouveau de vie tant mérité.

 

Chilliwack, ville de Noël perpétuel, saura-t-elle apporter la sérénité tant espérée par Rose et Mia ?

Les blessures d'un passé encore douloureux sauront-elles rester à l'écart pour que la jeune vie de Mia s'achève dans le bonheur et l'apaisement ?

 

C'est une des premières Stories by Fyctia de ce partenariat 2021 que je découvre et soyons honnêtes, l'exercice est quelque peu délicat à l'époque où on mange les chocolats de Pâques plutôt que ceux de Noël. Sacré décalage.

 

Ce qui m'a plu d'entrée, ce sont les thèmes abordés qui sont en totale opposition avec ce qu'on peut rencontrer habituellement en romance de Noël. L'abandon, la maladie, le deuil, le veuvage, la fin de vie inéluctable sont des sujets qu'on peut avoir du mal à concevoir comme associables à un contexte joyeux et festif. Et ça peut être une importante prise de risque s'ils ne sont pas abordés et traités de la bonne manière. Et la crainte de la lectrice/du lecteur serait légitime.

 

Dans "Noël à Chilliwack", aucune crainte à ce propos car tout est parfaitement amené et développé pour que la cohérence de l'histoire se fasse sans pesanteur.

 

En effet, Rose, qui s'est oubliée en tant que femme pour n'être plus que mère, est prête à tout mettre en œuvre pour que les derniers instants de sa fille ne soient pas synonymes de résignation. Bien au contraire...! Et l'auteure a justement soigné les détails pour que tout soit en accord avec ce qu'elle souhaite pour ses héroïnes. Et on peut dire que l'ambiance de Noël est parfaitement illustrée même en plein été.

 

En commençant ce livre, on pourrait se demander comment l'auteure va arriver à insuffler un peu de magie à cette histoire touchante. Personnellement, s'il n'y a pas cette petite touche, ça ne me dérange pas. Au vu du sujet principal, s'attendre à un miracle de Noël serait totalement déplacé et irréaliste. Et ici, ce n'est pas de ce côté-là qu'il faut se tourner. Mais plutôt de celui de la romance qui débute assez tôt certes, mais qui à le mérite d'être bien présente et d'être belle de simplicité sans aucune scène explicite et en prenant son temps.

 

"Elle n'était pas comme les quelques femmes qui avaient traversé sa vie, elle était plus précieuse et il ne voulait rien brusquer"

 

Qui dit romance dit petit grain de sable qui vient compliquer la situation. Et là, ce sont deux grains de sable qui se profilent : l'un qui réserve une issue positive alors que l'autre joue la carte du négatif jusqu'au bout. Même si le schéma est simpliste, il est efficace. Et toute lectrice assidue de romance de Noël saura y trouver son bonheur.

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Concernant la romance, personnellement, j'ai malheureusement eu du mal à y adhérer à cause de la narration externe que l'auteure a pris le parti d'utiliser pour son histoire. Et qui du coup, donne une impression de manque d'émotion parfois et de rapidité pour certains passages qui semblent survolés pour faire des sauts dans le temps qui laissent dubitative ; surtout sur la fin. Ce n'est pas une nouveauté pour moi, j'ai toujours beaucoup de mal à m'attacher aux personnages et aux romances/ou histoires si je n'arrive pas à rentrer dans l'histoire. Ça peut parfois passer mais là, l'association de ce style narratif aux sujets forts a fait que la touche de romantisme tant attendue n'a pas eu l'effet escompté sur moi alors qu'elle est pourtant là et bien là.

 

Il n'empêche que, malgré une écriture plus que particulière et atypique associée à plusieurs petites imperfections qui m'ont interpellées avec lesquelles j'ai eu du mal tout au fil de ma lecture - qui m'ont fait me demander si l'auteure n'est pas canadienne, ceci expliquant cela - , je suis quand même arrivée à cerner les ressentis de Rose et Oliver, leur envie de croire à nouveau au bonheur malgré un contexte difficile tout en devant affronter leurs craintes et leurs incertitudes. Comme un message que malgré une issue fatale, la vie continue et on ne doit pas s'oublier dans la douleur et la culpabilité. Le sujet est bien travaillé, sans aucune lourdeur. Bien évidemment, le thème du veuvage est toujours quelque chose de sensible pour moi qui est forcément était touchée par l'histoire d'Oliver et de Thomas. Je ne me referais pas sur ce type de thème.

 

"J'ai gagné la mère de mon fils et de magnifiques années de bonheur. Je ne regrette rien"

 

Je lis assez peu de romances de Noël et je ne maîtrise peut-être pas tous les codes, tout simplement. Et malgré un avis assez mitigé qui ne repose que sur la forme de l'histoire qui n'est pas adaptée à la lectrice que je suis, l'auteure a su intégrer, à sa romance, tous les ingrédients nécessaires et importants qui sauront plaire aux lectrices compulsives de ce genre.

 

Et on ne peut rester insensible à une partie de l'histoire qui est très bien traitée notamment l'amitié complice entre Thomas et Mia qui est d'une telle force. Même si ce n'est pas la partie dominante, la justesse des mots et des situations fait qu'on est forcément attendries par ce petit garçon qui n'a jamais connu sa maman et cette petite fille qui va bientôt laisser la sienne.

 

"Je donnerai n'importe quoi pour voir ma mère juste cinq minutes"

 

Mon avis ne doit, bien sûr, pas être pris au 1er degré car en romance, les ressentis sont assez éclectiques. Et si la magie n'a pas totalement opérée avec moi, qui ai pourtant lu cette histoire dans son intégralité, il y aura, sans nul doute possible, de nombreux rendez-vous gagnants pour ce "Noël à Chilliwack". A vous de vous faire votre propre idée. Bonne lecture !


05/04/2021
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Nos âmes tourmentées / Morgane MONCOMBLE

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Une page, une simple page de 24 lignes de prologue (qui se passe en 2012) pour savoir que mon instinct ne m’avait pas trompé ; pour savoir que cette histoire serait un coup de cœur. Et pourtant c’était un gros risque ! Personne n’est parfait ; je ne fais pas exception à cet adage !

 

Pour être honnête, le premier roman qui a lancé Morgane MONCOMBLE, « Viens, on s’aime » n’a pas résonné en moi comme il a résonné en de très nombreuses lectrices. Je suis navrée de le dire mais je ne suis même pas sûre d’être allée au bout de l’histoire tant cet univers ne me correspondait pas. Et le 2ème roman, que j’ai « jugé » être dans la même lignée, n’a pas du tout attiré mon attention. Mea culpa envers l’auteure qui a, quand même, su trouver son lectorat. Comme quoi, je ne suis pas parole d’évangile Clin d'œil J’espère que Morgane ne me tiendra pas rigueur de cette franchise Incertain

 

Quand « Nos âmes tourmentées » a été dévoilé au public, je suis tombée « amoureuse » au 1er regard de cette couverture magnifique avec une typographie percutante. Je l’ai acheté de suite pour être sûre de l’emmener au F.N.R 2019 à Lille pour qu’il soit dédicacé. Je pensais le lire rapidement et puis les semaines ont passé ; il est resté bien au chaud dans ma P.A.L. Il s’est rappelé à moi et quelle rencontre ! Un vrai coup de cœur voire un coup de foudre !

 

C’est à Charleston, cette fois-ci en 2018, que l’auteure pose  l’histoire, d’Azalée, 22 ans, jeune pâtissière dans un salon de thé new-yorkais et animatrice d’un podcast « Dear Patriarchy », son refuge, tel un exutoire aux démons du passé. On l'accueille plusieurs mois après le décès de sa mère. La jeune femme doit venir régler la succession qui la prévoit héritière de la maison de son enfance, lieu de tant de cauchemars. Elle n’a pas le choix mais se fixe 2 mois pour vendre cette maison, renfermant trop de pénibles souvenirs.

 

« Ca ne fait que deux heures que je suis revenue et je n’ai jamais été aussi heureuse de m’être tirée d’ici. C’est rempli de touristes et de ploucs qui vivent là depuis trois générations »

 

Partie subitement, il y a 4 ans, sans regarder en arrière, elle a laissé derrière elle, un petit ami Josh et un meilleur ami et confident, Andrew qui va être sa première rencontre, tant d’années après.  La nouvelle de son retour va circuler aussi rapidement que la rumeur dont elle a été la cible, quelques années auparavant. Et l’accueil ne va pas être des plus chaleureux.

 

« Tu pensais retrouver la gentille Azalée de quand on était gosses ? Etre une connasse m’a sauvée. Si je n’en n’avais pas été une au lycée, je serais sûrement morte à l’heure qu’il est – « Si seulement il savait » - »

 

Les souvenirs sont encore douloureusement présents mais Azalée (ou Azalea – j’aime beaucoup, d’ailleurs / ou Aze) va devoir composer avec une donnée qui n’était pas là il y a 4 ans : un nouveau voisin, Eden, ami proche de Josh. Ce dernier, bien que sur le point de se marier, semble plus que touché par ce retour ; ce qui va éveiller la curiosité d’Eden quant à sa voisine dont il va vouloir percer les secrets les plus profonds. Et autant dire qu’il ne va pas lâcher l’affaire.

 

« Elle est importante pour moi. Et Azalée est la première fille que j’ai aimée »

 

Cet été 2018 sera-t-il celui de nouvelles souffrances ou d’une délivrance justement méritée ?

Est-ce que chacun sera prêt à faire table rase des rancœurs passées pour que lumière soit faite sur une vérité, peut-être difficile à entendre ?

 

Malgré son jeune âge (attention à ne rien voir de péjoratif dans ce terme), Morgane MONCOMBLE signe là, un roman qui chamboule, qui interpelle et qui ne peut pas laisser indifférent(e). Surtout quand on découvre que cela a pris 3 ans pour qu’il aboutisse dans une version tellement pleine de vérités et de situations parfois insoutenables qui, comme le dit l’auteure, « Parce que la vie, c’est ça aussi. C’est le sombre, le pas beau, le triste. Et si l’on préfère généralement détourner la tête face à ce genre de choses, ça ne les fait pas pour autant disparaître ». On est loin, bien loin, du style d’écriture qui ne me correspondait pas précédemment.

 

Cette histoire évoque des thèmes très durs, des faits de société encore tabous dont il vaut mieux ne pas parler. « Ce dont on ne parle pas, n’existe pas », c’est bien connu. Un peu datée comme logique mais qui a, malgré tout, la dent dure encore à notre époque. Et sincèrement, je trouve que ce roman est vraiment très complet, très abouti ; rien n’est laissé de côté au risque de heurter des âmes « sensibles ». Tout simplement pour qu’on ne se voile pas la face.

 

« Et je pleure de plus belle. C’est ainsi que je passe une heure dans le noir de mon placard à ignorer les appels d’Andrew. Mes larmes se mélangeant à la graisse de beignet qui recouvre mes lèvres tremblantes »

 

C’est trois facettes d’Azaléa que l’auteure met en lumière :

1 - la jeune femme, new-yorkaise d’adoption, bien dans sa vie, dans son métier et dans son temps

2 – la jeune femme qui revient sur les traces d’un passé qu’elle voulait oublier à tout prix mais qui se rappelle à elle de manière sournoise et impitoyable.

3 – la jeune adolescente qu’on imagine meurtrie, au plus profond d’elle-même, au point de tout quitté du jour au lendemain.

 

De la 1ère, on ne sait pas grand-chose ; juste qu’elle semble aller bien. Contrairement à la 2nde qui, malgré une carapace, en apparence épaisse, pourrait voir ressurgir la 3ème, pour peu qu’un grain de sable vienne anéantir des années de reconstruction. Le temps d’un été et grâce à l’alternance de la narration qu’elle partage avec Eden, toute la vie d’Azalée pourrait être remise en question : son passé, son présent mais surtout son futur. Un été, c’est long et c’est court à la fois ; tout dépend du déroulement des évènements et de qui les vit (ou les endure).

 

Eden, ah Eden ! Formidable coup de cœur, je suis totalement tombée sous le charme de cet homme qui ne juge pas, qui ne s’occupe pas des « Qu’en dira-t-on ». Il est déterminé, il est patient, il est doux et attentionné ; il est, il est, …… je ne sais même pas quel qualificatif employer. La perfection n’existe pas mais il s’en approche dangereusement. Et il a un adorable toutou, un vrai personnage à 4 pattes dans cette histoire ; le fil invisible d’une histoire qui se dessine entre son maître et Azaléa. Secrets et souffrances bien cachés sont aussi le lot d’Eden et sincèrement, je n’ai rien vu venir. J’ai bien compris qu’il veut se racheter une bonne conduite mais à quelles fins ? Mystère à découvrir :-)

 

« J’ai reconnu les marques invisibles sur son visage – celles témoignant d’une douleur que seules de rares personnes endurent dans une vie. Une douleur à vif que je connais trop bien »

 

Malgré de beaux efforts de leur part, les amis du passé n’ont pas toujours le bon rôle dès lors que des mots durs sont prononcés, que leur susceptibilité est mise à rude épreuve ou que leur égo en prend un coup. Les rancœurs pourraient bien laisser place à de la colère, de l’incompréhension et la culpabilité au risque que tout vole en éclats et commette des dommages irréparables. Dans cette histoire, au thème de l’amitié revient un rôle primordial : il est ce lien qui unit le passé et le présent pour que les erreurs du passé deviennent de vraies forces pour remporter une bataille vers la rédemption.

 

"Je ne demandais qu'un jour. Un seul. On ne peut pas passer un seul jour sans que cela tourne autour de toi. Est-ce qu'on peut passer juste une soirée sans que tu sois le centre d'attention ? Ne te force surtout pas à rester"

 

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Ce livre ne se résume pas à une chronique, à un avis jeté comme ça pour dire « Ok, c’est fait, j’ai donné mon avis ». Personnellement,  ne le faisant pas sous SP, rien ne m’y oblige. Non ce livre, ce n’est pas ça ; il ne peut pas être traité comme ça. Ce livre doit être lu, de la note de l’auteure jusqu’au « Je t’aime » des remerciements.

 

Il doit être lu pour :

- la qualité de l’écriture et pour la solide construction qui, même si les personnages sont aussi jeunes que leur créatrice, laissent deviner une belle maturité des deux parties – autant l’auteure que ses personnages -,

 

- la manière dont tous les sujets ont été traités dans leur globalité pour arriver à une cohésion très réussie, malgré le fait que la lecture peut être poignante voire difficile, allant crescendo au fil des pages et des révélations.

 

- le courage qu’a eu Morgane MONCOMBLE d’utiliser des termes durs, de mettre en scène ce qui semble inimaginable pour qui ne l’a jamais vécu et surtout de nous pousser dans nos retranchements de manière à nous poser les bonnes questions notamment « Comment réagirais-je si tout cela m’arrivait ? »

 

- pour la tendresse  et la légèreté de certaines répliques, que Morgane MONCOMBLE a su faire ressortir et qui contrebalancent de manière très bien dosée avec certaines noirceurs ou horreurs. Un peu comme une bouffée d’oxygène ! N’oublions pas que c’est bien de la New Romance.

 

« Je monte les marches du perron et saisis un sac en plastique dans lequel repose le fameux lapin en chocolat. Sauf qu’il ne reste que la tête. A côté, je lis « Vous êtes le prochain » écrit sur un bout de papier »

 

On ne peut pas parler de quelque chose qu’on ne connaît pas. Et je serais incapable de répondre aux interrogations que soulève, de manière pertinente, ce livre. Je pourrais écrire encore plus sur ce qu’il renferme mais on m’a beaucoup reproché de faire des chroniques trop longues. Oups, celle-là ne sera pas courte non plus Surpris

 

Peu importe le nombre de lignes dans un avis car  pour « Nos âmes tourmentées », qui se vit plus qu’il ne se lit, il y aurait tant de choses à dire. Les avis seront toujours différents, il y aura toujours trop de « ceci » ou pas assez de « cela ». Mon ressenti c’est que ce roman véhicule des messages essentiels et que l’auteure est parvenue à les faire passer comme il se devait. C’est un concentré d’émotions à l’état brut qui s’entrechoquent, tant une émotion en chasse une autre en moins de temps qu’il ne faut pour le dire : émotion, tristesse, effroi, incompréhension, colère…. Et j’en passe !

 

Morgane MONCOMBLE m’a conquise par le risque audacieux dont elle a eu le courage avec « Nos âmes tourmentées ». Mon coeur s'est serré de la même façon, lors de cette lecture, que lorsque je me suis retrouvée devant elle pour cette dédicace inoubliable par l'intensité de ce que j'ai ressenti ce jour-là.

 

Je ne pense pas qu’elle a écrit ce livre pour avoir le meilleur score de 5* sur les diverses plateformes ou qu’elle a voulu se poser avec « mon livre est parfait ». Car sa motivation tient en de simples mots sur lesquels je terminerais : ses propres mots « Pour inviter au débat. Pour pousser une réelle réflexion derrière. Car c’est aussi à cela que servent les livres, n’est-ce pas ? » Tout est dit. Très belle lecture !

 

« On a tous une limite. Personne ne peut rester fort indéfiniment. Votre bonheur est une priorité. Votre existence est une priorité »


05/04/2020
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Notre année trouble / Sarina BOWEN

Premier tome de la saga Ivy Years, ce roman est longtemps resté dans ma PAL pour une raison inconnue (ou une PAL très très longue peut-être ?). Pourtant le résumé et le contexte  m'attiraient ; la couverture moins.  A l’annonce de la présence de l’auteure Sarina BOWEN au prochain Festival New Romance, je me suis lancée à la découverte de cette histoire qui m’a ouvert les portes de l'université d'Harkness.

 

On y fait la connaissance de Corey, jeune femme qui a fait le choix de partir étudier très loin de son environnement familial très (voire trop) protecteur depuis un grave accident qui l'a privée de l'usage de ses jambes et de sa passion pour le hockey. Et qui a anéanti ses rêves d’amour.

 

« Avant j’aurais adoré sortir avec un joueur de hockey. Mais je ne ressemble plus à celle que j’étais. Je ne me sens plus la même »

 

Là, elle va faire la connaissance d'Adam, joueur de hockey en pleine convalescence, souffrant lui aussi d'un handicap mais seulement temporaire. Une amitié va se construire peu à peu entre eux. Envisager plus est difficilement concevable : Adam ayant une petite amie.

 

Lorsque tout lui semble inaccessible, que va-t-il rester à Corey ?

 

Vous en dire plus, ce serait prendre le risque de spoiler cette belle histoire  un peu atypique dans le genre New Romance, qui traite d'un sujet vraiment profond : le handicap et les manières de l'appréhender.

 

Il soulève beaucoup de thèmes touchants comme les préjugés face au handicap, le regard de l'autre, l'estime de soi, le droit au bonheur lorsqu'on pense avoir perdu toute dignité et la renaissance possible par l'acceptation. Mais toujours dans la légèreté pour ne pas tomber dans le côté larmoyant et risquer de passer à côté à la beauté des personnages.

 

« Personne ne m’avait jamais appris à affronter les regards gênés que je croisais quand les gens apercevaient mon fauteuil roulant.

Parfois, ils exprimaient une authentique pitié »

 

 

Ces personnages que l'auteure a su construire vrais et sincères. Même si leur quotidien est loin d'être facile, aucun d'entre eux ne s'apitoie sur son sort ; ce sont de vrais battants.

 

Corey en est l'illustration même de par son handicap qui est irréversible. Malgré la souffrance psychologique qu’on ne peut ignorer, elle est la force et le pilier de cette histoire.

 

« Difficile de savoir quel mot tendre me torturait le plus. Personne ne m’avait jamais appelée ni par l’un, ni par l’autre »

 

Adam, lui, est authentique, d'une gentillesse peu commune chez un personnage masculin et dont j'ai eu plaisir à découvrir l'histoire personnelle poignante à sa façon.

 

L’alchimie entre eux est magnifique et indéniable ; j’irai même jusqu’à dire qu’elle était évidente. Ca, ça ne se lit pas ; ça se ressent au fil des pages qui se tournent d’elles-mêmes sans qu’on s’en rende compte.

 

« Un rire mourut sur mes lèvres lorsque nos regards se rencontrèrent »

 

L'alternance de narration entre Corey et Adam est importante ; je dirais même qu’elle était indispensable. Elle facilite l’immersion dans l’histoire et nous permet de mieux les comprendre, de mieux cerner leurs souffrances et leurs doutes mais surtout de prendre pleinement conscience de l'importance de leur amitié et de la manière dont chacun la vit.

 

« Ne cherchons plus à être parfaits, Callahan. Contentons-nous d’être sacrément bons »

 

La plume de l'auteure est intéressante car fluide et en toute simplicité. Elle n'aborde pas le thème du handicap tel qu'on pourrait le craindre. Certaines scènes sont bien imaginées et merveilleusement décrites ; il y en a une que j'ai particulièrement vécue comme si j'y étais. Et surtout, le sport n’occupe pas une place  comme qu’on pourrait le craindre ; ce qui pourrait alourdir l’histoire et nous perdre en chemin.

 

Mais malgré tous ces points positifs, la magie menant au coup de cœur n'a pas opérée sur moi. C’est vrai que j'ai passé un excellent moment de lecture mais je n'ai pas ressenti le côté addictif qui aurait pu me faire passer par toute une palette d'émotions.

 

Ca n’enlève rien au fait que, même si ce n’est qu’un roman, cette histoire est une très belle leçon de vie. Et cela ne signifie pas que je ne découvrirais pas l'auteure une nouvelle fois, dans le second tome de cette saga qui met la lumière sur Bridger, ami d'Adam.

 


04/09/2017
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Noël & Mojito / Noëly N.

Cette nouvelle dans la série " GOURMANDISES " des Editions Lips&Roll figurait dans le trio de tête que je souhaitais lire rapidement en cette période de fêtes de fin d'année 2016. Une couverture parfaitement dans l'esprit de Noël et une histoire qui promettait de passer un bon moment ; il ne m'en fallait pas plus pour en commencer la dégustation.

 

Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque je me suis rendue compte qu'un des personnages clés de cette histoire n'était pas fait de chair et d'os mais bien de rhum, de menthe et de rondelles de citron. J'ai nommé MOJITO qui va bouleverser la vie de personnages bien réels que j'ai suivis avec beaucoup de bonheur.

 

En tête, se trouve Emma, romantique irrécupérable, vendeuse de robes de mariées et en couple depuis 12 ans avec un homme qui lui est marié avec son travail de cardiologue et sa situation professionnelle et sociale si importantes. Rien de ce que fait Emma ne trouve grâce à ses yeux. Devant passer Noël seule, comme chaque année, elle accepte de partir avec ses ami(e)s dans un chalet de montagne pour cette période de fête. Là, elle ne va pas se retrouver qu'avec ses ami(e)s mais elle va devoir faire avec la présence d'un invité supplémentaire.

 

" Il s'occupe du cœur d'inconnus et il est même pas capable de prendre soin de celui de sa femme "

 

Cet inconnu répond au charmant nom de Ryan mais il n'a pas que ça de charmant car il est beau comme un Dieu bien entendu. Seul bémol, il sort de prison : Mr PRISON BREAK. Mais quand des sentiments contradictoires viennent s'inviter à cette fête, Emma n'a d'autre choix que de faire intervenir le personnage parmi les personnages : Mr MOJITO.

 

" Ce comportement d'homme des cavernes m'énerve au plus haut point. J'en ai marre d'être troublée, alors je retourne au bar me servir un énième mojito "

 

Et voilà, comment en à peine 7 jours de vacances aux sports d'hiver, la vie d'Emma va se trouver chamboulée par un homme qui l'exaspère au plus haut point mais qui l'attire en même temps. Qui va mettre le doute dans son esprit et des étincelles dans son corps. Et remettre sa vie en question.

 

Attention, les mojitos entrent en scène et ne quitteront pas l'histoire jusqu'à son épilogue.

 

Cette histoire est vraiment rafraîchissante et légère. La présence quasi constante de cet alcool donne lieu à des situations vraiment cocasses qui font passer un réel bon moment. Surtout lorsque Emma et ses copines Gwen & Stéphanie en consomme sans modération.

 

"Il ne faut jamais dire " Mojito, je ne boirai plus à ta paille "

Mon sentiment premier, celui qui m'a attirée et énormément plu, est ce décalage qu'il y a pour moi entre Noël & le Mojito. Les Mojitos représentent, pour moi bien sûr, la chaleur, le soleil, des vacances dans les îles. Et là, il est associé à tout le contraire : le froid, la neige, les vacances en montagne. Bref, une association totalement décalée mais vraiment très plaisante et parfaitement dosée et réussie.

 

Les personnages sont attachants et simples ; comme des ami(e)s qui pourraient être les nôtres. RYAN est un ex-taulard certes mais avec un cœur tendre qu'on découvre au fur et à mesure sous d'autres facettes. Il est l'exact opposé de celui qui partage la vie d'Emma depuis si longtemps et dont on a l'impression qu'il ne la voit plus.

 

Cette nouvelle trop courte à mon goût, ma littéralement aspirée en son cœur ; de par la fluidité de la plume de l'auteure et les scènes qui s'enchaînent sans que j'ai pu m'arrêter pour faire une pause. Rires et sourires sont au rendez-vous d'un bout à l'autre mais aussi la tendresse que j'ai éprouvé pour Emma. Surtout lorsqu'elle utilise des mots qui m'ont semblés très durs pour parler d'elle-même. Mais, à mon sens, ces mots sont importants pour ressentir l'évolution du personnage d'Emma au contact de Ryan.

 

" J'ai besoin de communier avec une table en bois dure qui me rappelle la loque que je suis aujourd'hui. Seule, elle, peut encaisser la pourriture que je suis

devenue en une soirée "

 

Certes, c'est une petite histoire simple mais enivrante sans qu'on y prenne garde et qui est en parfait en accord avec cette période Noël. Son but est de faire passer un agréable moment, sans prise de tête aucune : la mission est accomplie.

 

Mais j'avoue volontiers que j'ai pêché par gourmandise et que j'ai consommé ce roman tellement vite que je regrette cette séparation trop rapide. Et s'il venait à l'idée à l'auteure de concocter une autre histoire avec Emma & Ryan, j'en serai la première ravie.

 


27/08/2017
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