Mille livres en tête

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Les dessous de .......


Fyctia & Youboox vous annoncent la naissance de SWITCH !

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Comme beaucoup de personnes, je ne conçois pas mes journées sans certains hobbies. Et les miens sont la musique et la lecture. Le premier est totalement comblé grâce à la plateforme Spotify, à laquelle je suis abonnée pour écouter, à volonté et n’importe quand, tous mes genres de musique préférés. Pour la seconde, c’est un peu plus compliqué puisque je ne peux lire que lorsque je suis chez moi sur format papier ou sur ma liseuse. Et donc, un petit sentiment de frustration lorsque je suis à fond dans une histoire et que je dois abandonner ma lecture pour partir travailler ou autre.

 
Pas très au fait de tout ce qui se fait en matière de méthodes alternatives dans le domaine de la lecture, c’est à l’occasion de mon partenariat avec Fyctia que j’ai pu découvrir une autre manière de joindre l’utile à l’agréable : l’application YOUBOOX. Partenaire du dernier Festival New Romance, il semblerait que j’ai manqué le rendez-vous avec cette plateforme de lecture en ligne qui n’est pourtant pas récente, puisque existant depuis une dizaine d’années déjà, mais qui a vu son nombre d’utilisateurs sans cesse grandir depuis le début de la crise sanitaire. Pour dire, son nombre d’abonnés dépasse le 2,5 millions alors qu’en mai 2019 ils n’étaient que 300 000. Un bel essor pour cette plateforme qui s’apparente à Netflix et Spotify, équivalents en matière de vidéo et d’audio musical.

 

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Sur le même principe, YOUBOOX permet grâce à un abonnement mensuel de profiter d’un catalogue de livres, de bandes dessinées, de titres de presse, de magazines et de milliers de livres audio, édités par plusieurs acteurs majeurs du livre audio. Il y en a pour tous les budgets et toutes les utilisations ; chacun peut y trouver son bonheur.

 

Abonnements Youboox.jpgLorsque, en tant que partenaire Fyctia, j’ai été contactée par Marion Marin Presse, j’ai saisi l’occasion de découvrir YOUBOOX qui créer un nouveau format de livre en s’enrichissant d’une nouvelle fonctionnalité, à compter du 2/12/2021 : SWITCH. Je switche, tu switches, nous switchons… Terme tellement devenu courant sur les réseaux sociaux, il ne pouvait pas être plus adapté dans ce que réserve à présent YOUBOOX à ses abonnés.

 

Moi qui était plutôt sceptique sur le concept de la « lecture » audio, que je trouve assez monotone, j’ai pu découvrir un concept alternatif qui permet l’écoute audio tout en gardant le contact avec une lecture plus classique en numérique. Lorsque notre cœur balance entre l’audio et l’écrit, il n’y a plus à choisir. SWITCH est un très bon compromis qui se démarque des livres audios habituels.

 

Le principe est simple mais très bien imaginé avec une grande particularité : « une fois la fonction audio activée, l’histoire est jouée par plusieurs comédiens et est soutenue par une bande-son et un univers sonore originaux ».

 

Autant dire que très curieuse, je n’ai pas mis longtemps à découvrir cette petite innovation en terme d’expérience de lecture totalement inédite : pouvoir adapter son mode de lecture en fonction du moment de la journée. En passant tout simplement, par un simple clic, du texte à l’audio et inversement de l’audio au texte. Grâce à l’association de YOUBOOX et de la plateforme d’écriture communautaire FYCTIA, cette avancée technologique est aujourd’hui devenue possible.

 

DScreenshot_20211201-230004_Youboox.jpgès à présent, il est possible de découvrir ce nouveau format d’histoires adaptées de textes préexistants mais aussi fruit de créations issues de concours d’écriture lancés par FYCTIA, partenaire d’écriture sur le projet Switch. C’est sous un format mini-série qu’on peut découvrir ces histoires se composant de 5 à 7 épisodes ; sachant que chaque épisode comporte plusieurs chapitres.

 

 

Ce que j’en ai pensé :

Avant tout, je tiens à remercier YOUBOOX, FYCTIA et Marion Marin de m’avoir permis de découvrir, en avant-première, cette expérience qui est proposée, dès aujourd’hui, au public. Et j’ai trouvé ce procédé génial. J’avoue que j’ai vraiment bien accroché même un peu trop puisque j’ai dévoré les 3 histoires New Romance déjà disponibles, en à peine quelques heures. Je les ai commencé par écrit puis j’ai enchaîné en audio ; et quel plaisir ! Oubliée la frustration de devoir partir travailler et s’arrêter en pleine lecture.

 

Donc 1er point positif : plus de problème de « Oups, je n’ai pas envie de partir bosser ; je veux finir mon histoire ». On n’a plus la frustration d’attendre de rentrer pour se replonger dans une histoire. Perso, je les ai commencées en lecture puis j’ai basculé en Bluetooth dans ma voiture et sur une enceinte au travail.

 

2nd point positif que j’ai vraiment apprécié : le sentiment de pouvoir lire plus. Et avec mon métier, c’est génial. Jusqu’à présent, je ne pouvais lire qu’en rentrant le soir – les jours sans fatigue – et le week-end. Et là, du coup, hop j’ai englouti ces histoires sans m’en rendre compte – même si elles ont un format plus petit que les histoires classiques -. Et ça m’a fait un bien fou, moi qui culpabilisais de ne pas arriver à lire. Alors, on est bien d’accord que ce ne sont pas les histoires qui figurent dans ma PAL mais ça me réconcilie tout de même avec la lecture.

 

3ème point positif : on gère finalement notre lecture de la manière qui correspond à différents moments de la journée et sans ennuyer personne. Je dis ça car je n’ai pas de casque audio ou d’oreillettes ; ma préférence allant vers l’enceinte bluetooth. SWITCH m’a permis de lire en audio lorsque j’étais seule puis de basculer sur l’écrit lorsqu’il y avait du monde autour de moi ou que j’étais lasse d’écouter l’histoire.

 

4ème point positif : SWITCH est un gros avantage pour les personnes souffrant facilement de fatigue visuelle. L’alternance de l’audio et de l’écrit est un très bon moyen pour gérer ce type de désagrément que l’on peut rencontrer en lecture, notamment lorsqu’on la pratique de manière soutenue.

 

5ème point positif : SWITCH permet de pallier à une certaine lassitude qui peut résulter d’un seul mode de lecture (tout audio / tout écrit). J’avoue que c’est un peu la monotonie qui m’effrayait dans le concept de la lecture audio.

 

6ème point positif : comme sur beaucoup de plateformes, il est possible de noter et de commenter les histoires lues. C’est important pour les auteur(e)s et ça permet à chaque lecteur/lectrice de partager son avis. Et ça permet qu’une petite histoire devienne grande un jour, sait-on jamais !

 

Moi qui était novice en matière de lecture innovante, il m’a fallu un petit moment d’adaptation car le format audio, tel que présenté dans SWITCH, m’a un peu déstabilisée. Mais une fois plongée dans ce nouveau concept, je dois reconnaître que j’ai adoré. Les voix sont très bien choisies, le ton de la narration par les acteurs et leur jeu sont excellents, les bruits ambiants apportent une immersion plus intense dans l’histoire et les musiques de fond qu’on peut rencontrer apportent un vrai plus. On a l’impression d’être pleinement dans l’histoire tellement on s’imprègne de l’ambiance. C’est un peu comme écouter un film ou une série sans l’image. Et le mode audio permet de faire autre chose en même temps que l’on profite de l’histoire.

 

Si je devais émettre un avis négatif, ce serait le fait de ne pas pouvoir enchaîner tous les épisodes à la suite en mode audio, notamment lorsqu’on est sur un long trajet en voiture. A moins que je n’ai pas su comment procéder, j’ai seulement pu faire s’enchaîner les chapitres à l’intérieur d’un épisode – ce qui est déjà bien lorsqu’on a compris comment faire -. Je me suis retrouvée à 6 h 00 du matin, en partant travailler, à m’arrêter sur le bord de la route pour ne pas finir frustrée avec l’histoire qui s’arrête pile au moment où il ne faut pas. C’est dire si on peut vite devenir accro !

 

J’ai pu découvrir « Oups I’m famous » de Delinda DANE, « Jericho » de F.V ESTYER et « Au-delà du matin » de Tatiana DUBLIN. Chacune, de par son Screenshot_20211201-230211_Youboox.jpgcontenu et de par la qualité en matière audio, m’a touchée. C’est une expérience incroyable que j’ai pu vivre et je pense que, même si ça ne deviendra probablement pas mon mode de lecture principal, je vais me laisser tenter par l’expérience YOUBOOX que je n’aurais, en toute sincérité, peut-être jamais tenté sans cette nouvelle fonctionnalité qu’est SWITCH.

 

C’est original, innovant et surtout ça peut répondre à une attente d’un lectorat toujours plus exigeant et dans l’attente d’avancées telle que celle-ci pour ne pas tomber dans une pratique routinière. Le marché littéraire et notamment du livre audio étant en constante progression, c’est à coup sûr une belle réussite qui attend YOUBOOX et sa nouvelle fonctionnalité SWITCH. Et ce sera amplement mérité !

 

Pour découvrir, sans tarder, YOUBOOX c'est ici !


01/12/2021
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La bêta-lecture ! Une sacrée expérience

Bêta ou pas bêta, telle est la question !

 

Il y a un peu plus d’une semaine, j’ai évoqué en story Instagram, les projets que j’avais pour mon blog et ma page. De nouvelles rubriques, de nouvelles expériences ; bref, une tentative d’évolution de la piètre bookstagrameuse que je suis.

 

Le premier projet concernait de développer une rubrique occasionnelle consacrée à la littérature enfance et jeunesse. Il se mettra en place prochainement.

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Le second projet
concernait une expérience pour laquelle j’ai été plusieurs fois sollicitée mais déclinant cette opportunité à chaque fois. Pour quelle(s) raison(s) ? La peur de l’inconnu, la peur des critiques, la peur de ne pas être à la hauteur de ce qu’on attendait de moi, la peur de devoir dire des choses négatives, la peur … toujours la peur. Et surtout, je ne me sentais pas légitime dans cette démarche qui est une sacrée marque de confiance venant d’un(e) auteur(e) qui confie son bébé à l’état brut à quelqu’un avec qui il/elle ne parle que via les réseaux sociaux. Entre écrire une chronique et donner son avis sur un texte fraîchement sorti des pensées de quelqu’un, il y a un sacré fossé.

 

Et puis, un jour, une auteure de New Romance que j’affectionne vraiment, m’en a parlé à son tour. Pour des raisons de confidentialité, je ne vous dévoilerais pas son identité ici. Aussi bien elle aura changé d’avis en chemin J Et là, l’idée a fait son chemin et j’ai dit oui. Me voilà plongeant dans l’inconnu le plus total.

 

Si l’histoire s’arrêtait là ce serait vraiment simple et sans intérêt à ce stade. Peu de temps après, c’est une autre auteure qui m’a proposé de lire son histoire qui était en cours d’écriture. Une romance de Noël pour laquelle c’était une grande première pour elle. Et sachant que j’affectionne aussi cette auteure, que j’ai aimé le peu que j’ai pu lire de sa plume, je me suis dit « pourquoi pas ». C’était un peu comme me lancer un défi ; relever un challenge. Voilà comment je suis devenue une des « bêta-lectrice » de Isa LAWYERS pour son prochain titre qu’elle soumettra en maison d’édition (et pour rappel, qui a été publiée en auto-édition avec Stories by Fyctia pour « Camilove », chez BMR pour sa duologie « Jail me baby / Jail me please » et chez Hugo Poche pour son titre « Coupable I love you »). Maintenant que l’exercice est terminé et avec l’accord de l’auteure, je partage mon ressenti sur cette expérience atypique pour moi. Et ce n’est que mon ressenti personnel, n’ayant pas échangé avec les autres « bêta-lectrices » d’Isa, sur cette histoire.

 

A première vue, qui dit « bêta-lecture » peut vouloir dire tu lis une histoire, tu donnes ton avis et hop, l’affaire est pliée. Eh ben pas du tout ! Lire une histoire brute n’est pas forcément un parcours de santé. Ça demande de la concentration, un investissement important pour respecter les délais auxquels sont soumis les auteur(e)s et surtout ça requiert de ne pas s’emmêler les pinceaux quand on lit. Autant dire que je n’ai pas forcément brillé sur tous les points.

 

Lorsqu’Isa LAWYERS m’a fait parvenir son fichier Word, en bonne élève que je suis, je m’y suis attelée. Sauf que, déformation professionnelle oblige, j’ai commencé à relever tout ce qui n’allait pas, selon moi, et en notant soigneusement les petites erreurs orthographiques, de syntaxes, de phrases que je n’arrivais pas à comprendre telles qu’elles étaient formulées, bref… Dans l’histoire de « Le lièvre et la tortue », j’avais décroché la palme dans le rôle de la tortue. Et pour cause, je n’avais pas lu correctement le mail de l’auteure et je me suis gentiment vautrée dans ce début de tâche.

 

Heureusement, le tir a été vite rectifié lorsque je me suis rendue compte de mon erreur et j’ai donc arrêté « les dégâts » et me suis concentrée sur la lecture simple de l’histoire ; même si ça me démangeait sérieusement ; la langue française et moi c’est une longue histoire J. Du coup, changement radical de procédé : j’ai éteins mon ordi et j’ai lu, non pas sur ma liseuse – j’aurais été capable de mettre des marque-pages J - mais sur ma tablette. Comme ça, aucune tentation possible.

 

J’ai donc lu l’histoire d’une traite (ou presque, lorsque je ne m’endormais pas sur ma tablette, les lunettes sur le nez que j’ai retrouvé légèrement tordues le lendemain matin). Et puis, nous avons beaucoup échangé avec l’auteure sur ce qui me titillait un peu, ce que je trouvais excessif et pas trop crédible, sur ce qui me semblait en trop ou qui pouvait manquer pour renforcer l’ambiance, les personnages, etc... Je me suis surtout positionnée en tant que chroniqueuse exigeante qui viendrait chercher la « petite bête » pour émettre un avis négatif. On n’imagine pas ce qui peut se passer dans le cerveau d’une chroniqueuse et de certaines chroniqueuses surtout J

 

C’est un exercice qui est loin d’être facile et heureusement, Isa LAWYERS est une auteure qui est vraiment à l’écoute des remontées (positives ou négatives), très ouverte au dialogue, au point de vue, aux arguments qui peuvent lui être apportés. Qu’elle en tienne compte ou non, là n’est pas la question ; c’est son livre, pas le nôtre. Quand on se lance dans cet exercice, il faut garder à l’esprit que les remarques sont là pour aider l’auteure sur des choses qu’elle ne verrait peut-être pas d’elle-même. Et les auteures en ont parfaitement conscience. Une auteure qui ne peut accepter les défauts relevés ou les critiques, ne doit pas faire appel à une bêta. Mais surtout, on n’est pas là pour réécrire l’histoire ; ce n’est pas notre job. Cette ligne-là, je ne pense pas l’avoir franchi à quelque moment que ce soit.

 

J’ai beaucoup échangé avec Isa, la taquinant sur un nombre indécent de répétition de l’expression « ricané-je ». Ça fait partie de ces moments où on prend le parti d’en rire plutôt que de se vexer. J’imagine qu’un(e) auteur(e) concentré(e) sur son histoire ne tient pas les comptes en matière de répétition de mots. Et la « bêta-lectrice » est justement là pour relever ce genre de coquille qui alourdit une histoire, qui saute aux yeux et qui peut agacer les plus pointilleuses.

 

Il m’est arrivé quelque fois de lui dire qu’elle y allait un peu fort avec certains mots, certaines scènes, certains comportements, etc… Pas une fois, elle ne m’a envoyé « sur les roses ». Je la soupçonne d’avoir tout soigneusement noté ; ce qui est un peu normal mais pas obligatoire.

 

Je me suis permise de faire remarquer que le début de l’histoire me perturbait un peu, surtout quant au ressenti des futures lectrices. Elle n’a pas tiqué du tout et à apparemment retravaillé ce morceau qui me semblait comporter une faiblesse. Donc à voir J

 

J’ai compris que toute remarque était importante mais que le temps pressait. C’était une des craintes de l’auteure : ne pas pouvoir soumettre son manuscrit en heure et en temps, en plus de devoir retravailler entièrement son texte selon les remarques. Je ne pense pas qu’elle en soit arrivée là. J’ai accéléré le rythme – mettant mes lectures de côté - pour lui donnait un maximum de ressenti pour qu’elle boucle son envoi à son éditrice. C’est vrai que j’ai eu à cœur de faire tout mon possible pour être juste et franche car je suis certaine que cette histoire a un beau potentiel sortant un peu des sentiers battus tout en respectant les codes des romances de Noël. Une histoire atypique loin des clichés habituels de ces romances saisonnières.

 

Mon rôle s’arrêtant là, je ne sais pas quelle suite sera donnée par la Maison d’Edition (favorable ou défavorable) et si ce titre verra le jour prochainement en librairie. Le meilleur que je peux souhaiter à Isa LAWYERS, c’est que son travail soit récompensé à hauteur de sa passion et de son investissement, avec l’édition de cette histoire vraiment bien imaginée. Après un beau travail éditorial, elle se laissera déguster telles ces douceurs que nous aimons tous/toutes déguster.

 

J’ai adoré cette expérience basée sur l’échange et la confiance ; ça a été un moment intense mais qui m’a apporté énormément. Je n’ai aucun regret d’avoir dit OUI à quelque chose qui me semblait inconcevable. Si l’occasion se présente pour vous, n’hésitez pas à dépasser vos peurs et vos appréhensions. Comme on dit : « le jeu en vaut la chandelle » !

 

Je me suis amusée à rédiger une chronique du texte brut tel que je l’ai lu – donc avec les imperfections que j’ai pu relever et avant travail éditorial éventuel -, que je ne dévoilerais pas dans son intégralité par souci de confidentialité du contenu et de respect de l’auteure. Mais je vous en partage quelques passages :

 

C'est avec une romance atypique et décalée qu'Isa LAWYERS fait ses premiers pas dans le genre "romance de Noël". Une première pour l'auteure de "CILY" qui est une lectrice novice de ce style de lecture. Donc le challenge s'avère audacieux et intéressant.

 

C'est sur une histoire de base peu abordée en romance que cette histoire pose ses fondations. La prise de risque est certes grande car il est difficile d'imaginer, de premier abord, que ce roman puisse être classé en romance de Noël.

 

Dans cette histoire, l'auteure a soigneusement imaginé un contenu qui peut décontenancer au premier abord mais auquel on s'attache très vite tant les événements s'enchaînent parfaitement. Scindée en ce que je qualifierais de deux parties, on pourrait ressentir quelques longueurs sur la première qui est le fondement nécessaire et solide de la deuxième qui va y reposer dessus.

 

Elle ne s'engouffre pas dans l'image classique des romances de Noël à clichés (hormis un mais qui un incontournable). Et elle nous offre là, une histoire toute en tendresse où la sensualité n'est, néanmoins, pas laissée pour compte. De jolies scènes se déroulent sous nos yeux pour une lecture où la douceur de cette période de l'année est parfaitement mise en avant.

 
Tous les événements de vies des personnages sont soigneusement détaillés, sans précipitation pour que l'écriture ne semble pas que survoler l'ensemble. Les chapitres nous laissent sur notre faim jusqu'à ce qu'un nouvel élément soit dévoilé ou apporte son grain de sel au déroulement.

 

C'est sous une écriture confirmée et parfaitement maîtrisée que l'auteur a donné vie à une histoire qui cache en son cœur de beaux messages. Ses personnages sont vrais, sans faux-semblants, ils nous attendrissent comme ils peuvent nous agacer et ils nous prouvent que quelque part, la solidarité et les sentiments vrais et sincères existent. Il suffit juste de les trouver au bon endroit et au bon moment.


Ce roman, en l’état actuel de lecture, est vraiment une belle découverte que l'on savoure tel un bon chocolat de Noël. Il fond doucement en nous pour terminer en une agréable explosion émotionnelle.


La fin est à la hauteur de ce qu'on peut attendre, sans fausses notes. Et elle nous laisse comme un sentiment de plénitude qui nous force à reconnaître que ça fait du bien de lire des histoires qui sortent des sentiers battus tout en respectant les codes de la romance.

 


14/02/2021
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Les dessous de ....... "49 jours" de C.S QUILL

 

1 - Il semblerait que ce projet a commencé à trotter dans ta tête en 2017. Et nous sommes en mars 2019, mois de sa parution ! Projet mûrement réfléchi ?

L’inspiration est un processus très particulier. Je m’attache parfois à un mot qui me fait frissonner, à un bout de phrase qui s’imprime tout à coup dans ma tête, à un dialogue passionné entre deux personnages sans identité… C’est comme ça que ça a commencé avec ce livre. Avec Breen, qui m’a d’abord inspiré un sentiment d’amour et de fragilité. Entre le moment où l’idée a germé dans mon esprit et sa parution deux ans plus tard, j’ai laissé Breen s’installer doucement dans ma tête, me murmurer tout ce qu’elle avait à me confier. Il m’a fallu du temps pour la cerner et être capable de faire ressortir toute sa complexité. J’ai eu d’autres publications pendant ce laps de temps, peut-être avais-je aussi besoin de grandir encore un peu avant de pouvoir retranscrire tout ce que Breen avait à dire.

En 2017, j’ai écrit le Jour 1 et le Jour 49. Et puis un jour, j’ai ouvert mon cahier et j’ai enfin commencé à compter…

 

2 – La plus grande partie du livre se déroule en Bretagne, à Camaret, alors que tu vis dans le Sud. Frappée par la nostalgie d’un souvenir de voyage scolaire ?

Je ne suis jamais allée en Bretagne… Quand j’entame une nouvelle histoire, je n’ai pas le sentiment de « choisir ». C’est peut-être difficile à concevoir, tout autant à expliquer, mais j’ai toujours ce sentiment que le personnage central vient toquer à la porte de mon esprit, entraînant avec lui son tempérament et l’endroit où il vit. Quand Breen s’est présentée, je la voyais près de l’océan, entourée de falaises et de vent. Et pour la première fois, je la sentais plus près, en France… Alors j’ai cherché pendant des heures quel endroit me parlerait et j’ai découvert Camaret. 

 

3 – Le personnage masculin, Sawyer est anglais. As-tu voulu rendre hommage à un boyfriend britannique (Harry, William, dis-nous tout) ?

Hum… si je devais évoquer un boyfriend britannique, ce serait sans conteste Robert Pattinson (#teamEdwardforever). Plus sérieusement et en toute transparence, le personnage masculin est celui qui m’a donné le plus de fil à retordre au départ. J’étais tellement connectée à Breen, que j’ai eu du mal à laisser une place à Sawyer. Je n’arrivais pas à lui donner un visage, ni même un prénom. Il m’a fallu du temps, comme il en a fallu à Breen… Pourquoi un anglais ? Pour contrebalancer le tempérament si particulier, quoi de mieux que le flegme et l’humour british !

 

4 – Tu abordes un thème fort et poignant dans ce livre mais nous ne le citerons pas bien sûr pour ne pas spoiler. Difficile à écrire ?

Plus d’une fois, j’ai eu besoin de faire une pause en plein paragraphe, d’aller faire le tour de mon jardin pour me changer les idées et faire ralentir mon cœur. Je me souviens que mon stylo tremblait, que mes doigts ripaient sur le clavier. L’écriture de ce livre est l’expérience la plus intense que j’ai connue.

 

5 – Le personnage féminin, Breen est un personnage fort. As-tu vécu au rythme de ses bonheurs ou galères ?

J’ai donné vie à plusieurs personnages depuis que mon aventure littéraire a commencé, mais Breen est la plus spéciale. La plus fascinante, parce que je n’avais jamais ressenti tant d’émotions au sujet d’un personnage fictif… Et c’est peut-être là, l’élément différent avec elle : elle est comme une amie précieuse qui vivrait quelque part et que je connais sans avoir besoin de la voir. C’est dingue dit comme ça, mais c’est ainsi que je l’ai vécu pendant ces longs mois d’écriture et encore aujourd’hui.

 

6 – Le mystère qui entoure ce que j’appelle « la malédiction émotionnelle » est savamment écrit. Exercice d’écriture difficile au risque de se spoiler toute seule ?

C’était tout le pari de ce livre : alterner passé et présent, superposer les relations, les entremêler sans jamais les confondre tout à fait. Arriver à la dernière page et avoir besoin de recommencer depuis le début. J’ai fait attention aux tournures, aux métaphores, aux sentiments, à tout ce que j’aime utiliser mais qui, ici, pouvait tout gâcher. J’ai pris mon temps, je me suis appuyée sur deux bêtas extraordinaires. J’ai douté, j’ai relu vingt fois, j’ai croisé les doigts. Je me souviens m’être dit plusieurs fois que, si j’arrivais à venir à bout de « 49 jours », je pourrais venir à bout de tout.

 

7 – L’histoire est vraiment poignante. As-tu songé à arrêter, parce que ça aurait pu devenir difficile, pour la remettre au fond d’un tiroir ?

Il y a toujours un moment où un auteur a envie de brûler son ordinateur, mais je n’ai jamais eu envie d’arrêter cette histoire. Tout simplement parce que Breen était tout le temps avec moi et que j’avais besoin d’aller au bout des choses. J’ai compté les jours en même temps qu’elle, il fallait que j’essaie coûte que coûte d’atteindre ce 49ème jour moi aussi…

 

8 – Le scénario de ce roman est vraiment très original et parfaitement construit. Sorti tout droit de tes rêves ?

Je réfléchis très souvent à la signification de l’amour, à son rôle, à ce qu’on en attend à différents moments de nos vies. Je ne me souviens plus précisément de la manière dont ce puzzle de 49 pièces s’est mis en place, l’inspiration est difficile à expliquer, c’est une succession de petites idées qui surgissent et disparaissent aussitôt. Je ne sais plus, mais ce que je sais, c’est que je voulais parler de l’amour d’une façon différente. Pas uniquement au travers d’une rencontre, mais aussi de manière plus fondamentale.

 

9 – Ce roman est vraiment très différent de tout ce que tu nous as proposé jusqu’à présent et il paraîtra dans quelques jours chez Hugo Roman. As-tu hésité à le proposer en édition ?

La tonalité est très différente de mes précédents livres, comme à chaque fois en fait. D’une certaine manière j’avais hâte de lever le voile sur une autre facette de mon écriture, mais c’est aussi le premier livre qu’il m’a été difficile de partager. J’ai vécu au plus près de Breen pendant des mois et une part de moi a eu envie de la protéger du reste du monde.

 

10 – Dans ce livre, il y a plusieurs petits indices qui titillent tes lectrices sans que finalement ça ne les aide vraiment. Est-ce que ça te fait plaisir de nous torturer ainsi ?

Oui, je ne vis que pour faire du mal aux pauvres lecteurs/trices ! Cela dit, estimez-vous chanceux/ses que mon éditrice m’empêche de tuer tous mes personnages !

 


02/04/2019
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