Mille livres en tête

Mille livres en tête

V


Vole-moi dans les plumes / L. CARAZACHIEL & T. DUBLIN

1.png
C'est une lecture plus qu'atypique, sous un format assez peu commun qui m'a été proposé, sous Service Presse, par le duo Line CARAZACHIEL/Tatiana DUBLIN. Merci à vous deux de votre confiance renouvelée et de m'avoir permis de découvrir une version moderne et revisitée de la célèbre légende du Phoenix qui renaît de ses cendres.

Pour le résumé, c'est par ici


Simple aparté : j'ai eu l'occasion de lire le 1er tome de la saga "Kilted Daisy" : Des paillettes pour Noël, qui s'était déjà révélée être une lecture surprenante et peu commune. Là, les auteures avaient déjà su me surprendre mais en me laissant frustrée puisqu'un 2nd tome est en cours d'écriture. Puis j'avais craqué pour l'histoire toute en sensibilité "Au-delà du matin" de Tatiana, disponible avec la fonction Switch de Youboox. Et j'avais adoré ! Fin de l'aparté


Autant vous dire que les 121 pages qui composent ce mini-format paru dans la série "Les Mini'Z Caratia" n'ont pas fait long feu, sans mauvais jeu de mots. Je me suis retrouvée avec une lecture en total décalage avec celles qui débordent de ma PAL et j'ai adoré ce concept, même si je dois reconnaître qu'il est vraiment court. L'avantage : il est parfait pour faire une pause entre deux lectures plus conséquentes en terme de volume ou de contenu.


Alors une question qui me vient (à laquelle je n'ai pas la réponse bien sûr) : les auteures auraient-elles des origines écossaises ? Car c'est la deuxième histoire où il y a un écossais dedans. Je n'ai absolument rien contre, ça a même un certain charme, mais je veux bien avoir l'explication !


Lorsque j'ai découvert le synopsis qui laisse présager un bon moment de détente, j'ai immédiatement accepté de lire ce qui n'est, à la base, pas un univers familier pour moi : celui des légendes et des Dieux. Mais appréhendé sous une telle forme, ça a matché dès le premier chapitre.

 

« Si, encore, il avait eu un physique de lutteur blond, je n’aurais pas dit non, mais on est plutôt sur du rat de laboratoire ayant survécu à une malheureuse expérience »


C'est avec deux protagonistes masculins - Harry STEE et Lasair - qu'on part, à LittleGlesga, en chasse du célèbre mais non moins mystérieux Phoénix. Mais pourquoi donc me direz-vous ? Parce qu'Harry STEE s'ennuie et quand il s'ennuie, il chasse. Sauf qu'il a fait le tour des proies faciles – Gorgone, Pégase et le dernier Dodo - et il lui faut un défi plus conséquent. Donc autant s'attaquer à l'insaisissable pour pimenter sa vie. Et c'est un chanteur sexy en diable et écossais de surcroît qui va l'accompagner dans sa mission.

 

« Ce fichu phénix me résiste. A force de me donner du fil à retordre, ma quête est sur le point de glisser de « épique et excitante » à « énervante et frustrante ». Chasser n’est pas censé ressemble à ça »


Mais au fil des chapitres, certains éléments perturbateurs vont venir compliquer la mission et le Harry très sûr de lui du début va se révéler déstabilisé à plusieurs reprises. Et au final, le trophée tant convoité pourrait bien être d'une toute autre nature.


Ces auteures sont incroyables et je reconnais, sans y être forcée, que j'adore le côté décalé de ce qu'elles proposent dans leurs histoires. C'est surprenant, déroutant, percutant. Leur plume respective sont vraiment complémentaires car on ne ressent aucune cassure dans leurs 4 mains déjà publiés. Rien ne permet de dire qui a écrit quoi et ça fait un très bel ensemble.


Il y a beaucoup de légèreté dans ce mini-broché au titre soigneusement choisi "Vole-moi dans les plumes", qui pourrait souffrir d'un à-priori légitime : sa petite taille pourrait cacher une histoire bâclée et survolée. Et bien pas du tout !

Alors oui, l'histoire se déroule sur peu de temps et donne donc une impression de rapidité mais à mon avis - et ce n'est que le mien -, ça n'est pas tant la chasse du Phoenix qui est l'idée première mais bel et bien un chemin détourné pour amener à autre chose : la romance. Ça semble bizarre dit ainsi mais la finalité tient dans l'évolution du personnage d'Harry STEE au fil des événements et ce qu'il va apprendre sur lui-même, à ses dépens si je peux m'exprimer ainsi. C'est un peu le principe de "Est pris qui croyait prendre".


Les personnages sont peu nombreux et ça a été un réel plus pour moi qui avait peur de me perdre. Mais quel soin les auteures ont mis dans leur création : un pur moment de lecture.


Harry, de par son statut de richissime demi-dieu, n'a aucune limite réelle pour parvenir à ses fins. Et l'assurance dont il fait preuve est assez incroyable. Difficile de savoir si on l'aime ou le déteste. Face à lui, Lasair a une certaine assurance, à laquelle s'ajoute une certaine nonchalance. Et j'ai adoré ce personnage haut en couleurs, aux répliques savoureuses et à l'humour so scottish. Demi-dieu ou pas en face de lui, il reste fidèle à lui-même.

 

« J’ai besoin de passion, d’aventure, d’imprévu et d’adrénaline dans ma vie. Savoir que rien ne me résiste est satisfaisant, mais aussi plutôt déprimant »


C'est une histoire incroyablement bien rythmée qui nous tient du début à la fin et c'est vraiment un très beau moment de lecture qui fait beaucoup rire et sourire avec certaines scènes cocasses. C'est assurément une belle parenthèse livresque !

 

« Niché au creux d’un buisson ardent, l’animal paraît me fixer de son œil cyclopéen pointant légèrement vers moi. Je déglutis avec peine, alors que mon sang s’échauffe et va bien malencontreusement irriguer une part de moi que j’aurais préféré moins sensible »


J'ai conscience que le format peut effrayer mais je suis la première surprise du contenu, plus qu'agréable, qu'il renferme et de sa qualité d'écriture. C'est une autre manière de concevoir la mythologie en littérature et c'est un pari réussi que je vous recommande vraiment de découvrir. Et rassurez-vous : vous n’y laisserez aucune plume. Alors, très belle lecture !


06/03/2022
0 Poster un commentaire

Vegas, Sex & Secrets / Alexia CLEMENS

« Est-ce mal de vouloir plus que la moitié ».png
J’ai découvert Alexia CLEMENS lorsque j’ai postulé pour découvrir sous Service presse, le 1er tome de La Dark Romance d'Alexia PERKINS, parue en auto-édition  « Déchéance ».

 

Ce fut une sacrée rencontre livresque et lorsque m’a été offerte l’opportunité de lire son roman à 4 mains avec Elly Jade, paru aux Editions Addictives, j’ai cédé à la tentation de la découvrir sous une autre facette. Et par la même occasion de découvrir une nouvelle auteure dont je n’avais jamais entendu parler jusque-là. Merci aux auteures et aux Editions Addictives de m’avoir permis de passer un si beau moment en compagnie de Joyce et Jayden.

 

Autant dire que la couverture et le synopsis donnent déjà le ton sur une histoire plus colorée que ce que je connaissais d’Alexia et je suis toujours preneuse d’un peu de légèreté. Et surtout, j’aime beaucoup voir les auteures changer de registre et me rendre compte de ce que ça peut donner. Sur cette lecture-là, je ne suis absolument pas déçue.

 

Même si on est sur un schéma assez classique d’histoire, c’est un très bon moment de lecture qui attend la lectrice/le lecteur qui va plonger dans « Vegas, Sex et Secrets » qui se lit en toute simplicité et très vite de par son mini-format (180 pages en numérique). Quand j’ai découvert la taille de l’histoire – assez peu commune pour cette maison d’édition -, j’avoue avoir appréhendé une lecture trop simple et avec des enchaînements déjà vus. Mais dès les premières pages du prologue, j’ai vite oublié mes craintes tellement j’ai adoré le début de l’histoire et la tournure qu’elle me laissait entrevoir.

 

C’est à Vegas, à la fin de leur séjour entre copines, pour fêter une belle réussite professionnelle, qu’on rencontre les trentenaires Joyce, Ella et Alix, amies soudées depuis l’Université. La première est très réfléchie, responsable et posée alors que les deux autres sont totalement opposées : un peu fofolles et déjantées – surtout Ella -. Joyce est le pilier de cette bande d’amies qui sont liées par bien plus qu’une solide amitié : elles sont également copropriétaires d’une boutique d’un genre un peu particulier.

 

Joyce, juriste dans un cabinet d’expertise comptable, qui a un passé sentimental lui ayant laissé des traces marquantes, est une romantique qui ne croit plus en l’amour et surtout qui ne veut plus souffrir. Mais pour un soir, juste un soir, elle décide de passer outre ses principes pour vivre une nuit de sensations depuis longtemps oubliées mais une seule nuit ! « Une seule nuit Joyce, lâche-toi ! »

 

« Il n’a pas besoin d’être un dieu grec, mais chérie, tu dois t’envoyer en l’air ! C’est une question de survie »

 

Le destin va mettre sur sa route, Jayden, 35 ans, son frère Andy et ses amis Daren, Kian et Liam, qui s’apprêtent aussi à terminer leur séjour à Vegas. Un seul verre, la chaleur qui monte sur la piste de danse, une tension sexuelle qui ne peut qu’être au maximum et une proposition indécente de « sexe sans attache », que cette seule nuit commence ! Après tout, ce qui se passe à Vegas reste à Vegas ! Ou se termine dans un lit …

 

Est-ce qu’une nuit, une seule, peut réellement changer le cours de deux vies qui ne s’y sont pas préparées ?

Qu’adviendra-t-il des convictions que Joyce et Jayden ont sur l’amour et la vision qu’ils en ont dans leurs vies respectives ?

 

Je serais tentée de dire que « Vegas, sex et secrets » pourrait s’apparenter à une jolie comédie romantique. Un titre qui s’y prête vraiment, un contenu qui renferme tous les ingrédients nécessaires, des personnages diversifiés ; bref, un vrai bon moment de lecture sans prise de tête. Pas besoin de réfléchir ; juste se laisser porter par les chapitres qui défilent au rythme soutenu des pages qui se tournent.

 

Pour être franche, c’est assez rare que je lise ce genre d’histoire et pourtant je me rends compte que ça permet un peu de se renouveler et de sortir d’une routine bien réglée grâce à une certaine légèreté rafraîchissante et divertissante.

 

Malgré un format assez court et un début qui démarre vraiment fort et vite, cette histoire est vraiment bien pensée et construite. Les auteures ont su créer des personnages aussi différents que complémentaires et la rencontre de ces deux bandes d’ami(e)s apporte un enchaînement vraiment abouti. Ils se découvrent les uns, les autres au fil des pages et l’évidence entre eux est vraiment indéniable. Ils étaient faits pour se rencontrer.

 

« C’est bien plus qu’une amie, c’est une partie à part entière de moi. Et quand elle souffre, je souffre avec elle. Joyce… Elle mérite d’être aimée comme ces nanas qu’elle admire tant dans ses romances à la con »

 

Quand on apprend à connaître le vécu de Joyce et de Jayden, on se dit que forcément l’histoire s’annonce compliquée. Joyce, échaudée et blessée en amour, ne sait plus faire confiance aux hommes et elle est donc dans une certaine retenue tout à fait compréhensible face à Jayden, séducteur torride et Don Juan confirmé, qui refuse toute attache sérieuse avec une femme même si elle est une Top 1. Mais il ne faut jamais dire jamais !

 

« Les filles trop sérieuses, c’est comme la syphilis, je les évite »

Vegas sex & secrets.png
Vegas, où leur histoire éphémère aurait dû s’arrêter , n’est finalement que le début d’une succession de péripéties en tous genres qui se poursuivent à Los Angeles, de quiproquos dont on raffole forcément – même si certains sont assez simplistes -, des situations délirantes, des joutes verbales ou réparties croustillantes, de sensualité sous haute tension, etc…

 

Sous couvert d’une certaine légèreté, il ressort quand même des thèmes forts qui apportent une belle cohésion à l’ensemble qui permet d’appréhender certaines invraisemblances de manière plus indulgente. Notamment pour le personnage de Joyce dont je n’ai pas toujours partagé la réaction face à certains évènements mais que j’ai su comprendre malgré tout.

 

Avec une narration interne à deux points de vue, les auteures nous permettent d’entrer pleinement dans cette histoire vraiment prenante qui est portée par des personnages attachants et attendrissants. De par leurs histoires passées, il est impossible de ne pas les aimer. Ça vaut autant pour Joyce et Jayden que pour les deux amies Ella et Alix qui, en creusant un peu, ne sont pas si fofolles que ça. Cette représentation de l’amitié au féminin est une très belle réussite dans ce livre, qui allie émotion et rire garantis avec ces deux cerbères qui veillent sur leur amie et n’hésitent pas à jouer des réparties verbales hautes en mots et en couleur. A ce jeu-là, la palme revient à la pétillante Ella, évidemment.

 

« Ce type est mon idole. Il se casse le cul à organiser une soirée romantique et, malgré la perche que tu lui as tendue, il n’a pas voulu que tu saisisses la sienne ? J’en reviens pas ! »

 

Même s’il n’y a aucune surprise à attendre pour le final de cette histoire, j’ai adoré les épilogues qui la clôturent de manière vraiment complète. Et oui, j’ai bien dis : les épilogues. Mais vous n’en saurez pas plus ; à vous de découvrir cette particularité par vous-mêmes.

 

Avec « Vegas, sex et secrets… », les auteures ont réussi l’exploit de concentrer, en un mini-roman, tout ce qu’il faut pour passer un vrai moment de détente. Pour moi qui ne suis pas forcément adepte d’histoires aussi courtes – de même que celles trop longues -, je sais reconnaître que c’est un pari réussi jusqu’au dernier point des remerciements.

 

Alors si vous recherchez une certaine originalité où se mêlent humour et sensualité, où raison et désir se battent la première place et une lecture courte, simple mais efficace, c’est ce roman qu’il faut glisser dans votre PAL de l’été pour quelques heures en oubliant tout, sauf ce qu’il se passe à Vegas et à Los Angeles … Très belle lecture !


11/07/2021
0 Poster un commentaire

Visions / Flora ARMONIE

www.kizoa.plcollage_2020-05-23_16-14-32.jpg
Ça faisait un petit moment que "Visions" de Flora ARMONIE me faisait de l'œil. Suggestions Amazon, nombreux posts et avis positifs ont su me convaincre de me plonger dedans. Et cette couverture épurée, je n'en parle pas ; tout ce que j'aime. Sauf que.... j'ignore comment j'ai lu le résumé ; sûrement pas correctement Bouche cousue


Après un prologue qui annonce la couleur, ma rencontre avec Leona, 17 ans, lycéenne en littéraire à Paris s'est faite à la veille des résultats du baccalauréat. Ce graal tant espéré pour se voir accorder, par ses parents, le droit d'une année en tant qu’étudiante échange, dans une famille, aux États-Unis.

 

« Je veux vivre au jour le jour. L’après, je ne veux pas y penser : il faut que je parte »

 
Ce projet est mûrement réfléchi depuis de longs mois et  motivé par le besoin de quitter un quotidien étouffant, parfois oppressant. Car Leona n’est pas une adolescente comme les autres : elle a une particularité. « Elle est sujette à des visions : régulièrement, elle voit le passé et l'avenir de ses proches, sans pouvoir contrôler quoi que ce soit. Elle a tenté d'en parler à ses parents, mais face à leur incompréhension, elle a muselé ses interrogations et passé sous silence ses apparitions ». Donc, elle doit s’éloigner pour voir si elle peut vivre une vie normale. Pour voir si ses cauchemars, d’un homme qui la poursuit chaque nuit, disparaissent.

 

C’est la famille Anderson qui, à Glenwood dans le Minnesota, va l’accueillir de manière chaleureuse et familiale. Leona fréquentera le même lycée que les enfants de la famille, découvrira l’art de vivre à l’américaine et toute une communauté bien différente de la France. Mais pas que ….. !

 

Qui est cette personne que Leona fuit toutes les nuits ?

Particularité ou don, l’apaisement identitaire sera-t-il au bout du voyage ?

 

En attaquant cette lecture, je ne m’étais pas vraiment attardée sur son genre littéraire : univers alternatif mêlé à du Young Adult. Je me doutais que ce ne serait pas une New Romance mais j’étais loin d’imaginer que je me lançais dans un univers de lecture que j’évite car j’ai toujours peur de tenter et de me perdre en cours de route. Le début ne laissait rien présager mais lorsqu’est arrivée la phase US, le doute s’est installé. Mais j’avais commencé et il était hors de question que je m’arrête sur des à-prioris. Quelques jours auparavant, j’avais regardé un film qui ne fait pas non plus partie de mon genre cinématographique et j’avais adoré, donc…. ! Résultat : la liseuse a chauffé jusqu’à 3 h du mat’, c’est dire si j’ai eu raison de ne rien lâcher.

 

Passée la peur d’être entrée dans un style « Twilight » - dont je n’ai vu qu’un épisode -  c’est bel et bien une histoire très originale que nous conte l’auteure, basée sur des phénomènes plus qu’étranges ; mais de ceux qui ne font pas forcément peur. En tout cas, ça ne m’a pas effrayé plus que ça. J’emploie volontairement le verbe « conter » car au-delà de certains aspects sombres, j’ai ressenti comme une certaine poésie et une certaine magie euphorique dans ce roman. On explore des sphères inconnues qui flirtent avec des légendes gaéliques et je trouve que ça rend la lecture moins classique et très addictive.

 www.kizoa.plcollage_2020-05-23_18-37-36.jpg
La jeunesse des personnages principaux fait qu’il est normal de s’attendre à une certaine innocence et spontanéité. Sauf que vu le contexte, l’exercice se révèle difficile pour Leona surtout. Elle vit avec ses visions et doit être dans le contrôle permanent pour maîtriser ses réactions et comportements. Et lorsque les premiers émois amoureux se matérialisent sous les traits du beau Soren, capitaine de l’équipe de foot, autant dire que l’histoire va prendre une tournure inattendue. Il y a un « on ne sait quoi » qui les attirent l’un vers l’autre et c’est un des éléments qui nous porte tout au long de l’histoire.

 

« Je déglutis quand je vois son torse nu et ses abdos sculptés, hypnotisée par le jeu de muscles sous sa peau »

 

En France, Leona se sent un peu incomprise ; aux Etats-Unis, elle semble être comme dans son élément. L’auteure a parfaitement su faire ressentir cette différence et forcément, très vite, le côté mystérieux l’emporte. Et les pages tournent, tournent encore ; à un rythme vraiment soutenu. N’étant pas vraiment rôdée à ce style et grâce à la plume acérée de l’auteure, je n’ai rien vu venir. Même quelqu’un qui a l’habitude, devra reconnaître que Flora maîtrise bien son sujet. Sauf peut-être les plus exigeant(e)s.

 

L’enchaînement de cette histoire est parfaitement travaillé grâce à une succession cohérente d’évènements qui transforme cet échange étudiant en une véritable quête identitaire où chaque tranche de vie a son importance. Je redoutais qu’il y ait des choses surnaturelles voire bizarres ou beaucoup de personnages et d’avoir du mal à suivre. Bien sûr, il y a un peu de tout ça mais Flora a construit son histoire et créé ses protagonistes de manière à ce que son roman soit à la portée de tous ; et donc, lecture facilitée pour moi.

 

Les personnages sont touchants et attachants – bon pas tous, n’exagérons pas - ; surtout la famille Anderson qui accueille une étrangère comme si elle était leur propre fille. Cela peut paraître étrange et surprenant mais l’auteure a bien dosé cette façon d’être pour qu’on n’ait pas l’impression que les membres de la famille en font trop, trop vite et qu’on comprenne bien leur rôle dans tout ça : l’accompagnement de Leona jusqu’à la levée du voile qui recouvre son histoire. Rosie, Aden et Mason apportent une touche colorée et humoristique avec des bons moments de sourires dont eux seuls ont le secret.

 

« Regarde, on a la même ! Si on part sans, ma mère nous découpe et nous fout dans le four »

 

Il y a aussi Holly dont je ne vous dirais rien de particulier mais pour laquelle j’ai été très énervée contre Flora, à un moment précis. Et Soren, est-ce que je vous en parle ? Ce personnage est énigmatique, au point de craindre à notre santé mentale à la fin de l’histoire, tout en étant craquant. Bon, oui il est jeune ;  je passe donc mon tour ! Mais l’auteure l’a vraiment peaufiné en profondeur. Il est beau, il est sportif, il a de l’humour, bref vous voyez le style : il a tout. Grâce à Leona et lui, on assiste à l’éclosion d’une love story pleine de sentiments nouveaux et parfois inapprivoisables. Ce qui apporte une belle part de fraîcheur au fil des chapitres et de retournements insoupçonnables.

 

« Mon ventre se tord à chaque SMS que je reçois. En fait, ce ne sont pas des papillons, mais une torture »

 

L’auteure a créé de toutes pièces un beau puzzle littéraire qui se dessine subtilement et sans aucune difficulté pour aboutir à une magnifique œuvre dans le genre. Vous me direz : elle n’y connaît rien, qu’est-ce qu’elle en sait ? Je sais que Flora ne m’a pas perdue ; bien au contraire, elle a su me captiver jusque tard dans la nuit, si ça ce n’est pas un signe positif. Au final, « Visions » est une très belle entrée en matière pour les débutantes en fantasy et je serais prête à tenter à nouveau l’expérience – dans une moindre mesure, bien sûr -, c’est que le pari est donc gagné.

 

Moi qui ne suis pas une adepte de Young Adult, ni de Fantasy, je lui attribue un très beau coup de . Elle a su mettre ce roman à ma portée, j’ai passé un bon moment de lecture, je n’ai pas lâché le fil, ni le roman ; donc, je suis heureuse d’avoir persévérer pour que se fasse cette rencontre. Je ne peux que terminer en vous disant : foncez !


23/05/2020
0 Poster un commentaire

VertiG / Laureline ELIOT

www.kizoa.plcollage_2020-03-18_17-08-24.jpgTombée sous le charme d’une couverture superbe et d’un résumé alléchant, je n’ai pas hésité longtemps pour profiter de ce roman au titre énigmatique « VertiG » sous Service Presse. Merci à Célia et aux Editions Hugo pour cette découverte.

 

On pourrait rêver mieux qu'une rencontre, avec Ava alias Mint, sur un trottoir devant le très select "L'absinthe", véritable terrain de chasse pour cette jeune femme qui, de premier abord, semble désabusée et insensible à ce qui l'entoure. Elle se fiche pas mal de ce que les gens peuvent penser de l'image provocatrice et légère qu'elle renvoie. Ne serait-ce pas seulement pour cacher soigneusement, sous ses airs de femme forte et sûre d'elle, un passé qui l'aurait laissé fragilisée ?


"Je veux juste quitter le quotidien. Fuir la réalité quelques heures. Perdre la notion du temps. Oublier les autres et me laisser aller au vertige..."


Surtout lorsqu'on sait qu'elle dirige d'une poigne de fer, à seulement 28 ans, VertiG, une agence d'accompagnants masculins (le terme d'escorts boys n'étant pas approprié, selon moi, dans cette histoire), les préjugés peuvent revenir en force.


Mint, le temps d'un soir s'autorise les histoires sans lendemain, ni attache ; Ava, elle, est dans la retenue permanente, sentimentalement parlant, ne baissant jamais la garde. Chacune assume ses choix et ses envies.

 

« Pourquoi se compliquer la vie ? Tout est clair entre nous. Il n’attend rien de moi, ni moi de lui, si ce n’est ce qui va se passer maintenant »


Lorsque elle va croiser la route d'Oliver, un soir de lâcher prise et que le destin a décidé de les réunir dans un contexte professionnel, ses certitudes et son sang-froid pourraient bien être mis à rude épreuve.


Car lui Oliver, tout droit revenu d'Amérique Latine pour enterrer son père est très loin de cette image masculine qu'Ava a l'habitude de côtoyer. Une crise existentielle de taille lui a fait abandonner, sur un coup de tête, une vie confortable et sa famille pour se retrouver, à présent, sans rien. A devoir prendre un nouveau départ. Personnage masculin on ne peut plus normal, ça fait du bien de voir cette rupture avec le schéma classique du mâle arrogant et sûr de lui. De l'assurance il en a mais pas de celle qui agace. Plutôt celle qui n'est pas infaillible et qui à tout moment peut changer la donne en matière de sentiments. Et de l’humour aussi. Quelle légèreté dans ses propos parfois, j’ai trouvé ça séduisant et sexy. Ne dit-on pas « qui aime bien, châtie bien » ?

 

« Je n’ai jamais ressenti cela. Dans la façon dont il dévore mon corps des yeux, je perçois plus qu’un simple désir charnel. Il y a une urgence, un vide à combler. Sans doute ai-je peur qu’il change d’avis aussi…. »


Oliver sera-t-il celui qui saura voir au-delà des apparences et lire au plus profond de l'âme d'Ava ?

Qui d'Oliver ou d'Ava saura sauver l'autre des blessures du passé ?


Des joutes verbales qui pimentent la relation et des ressentis gérés de manières totalement opposées. Voilà ce que propose l'auteure sous cette plume touchante qui malmène ses personnages pour les pousser dans leurs retranchements et les mettre face à leurs démons pour mieux les combattre. Elle sait tout de même parsemer, de ci-de là une petite touche d’humour et de répondant qui allège le personnage de Mint/Ava.

 

« Ca ne vous arrive jamais de sourire ? »

« Si. La dernière fois, c’était en 2012, je dois même avoir une photo qui traîne »


J'avoue que le personnage d'Ava m'a un peu interpellé. Tant de froideur et de détachement, lorsqu'il s'agit de ses propres sentiments, ce n'est pas commun. Telle une coquille vide, elle vit sa vie en tentant d'oublier le passé Mais lorsque celui-ci, à cause d'un seul personnage détestable, lui revient sans cesse, il est évident qu'un caractère joyeux aurait été incohérent. Le fin mot de son histoire m'a touchée ; comment pourrait-il en être autrement !

 

« Je m’attends à un certain standing de ta part, malgré le monde de débauchés dans lequel tu évolues »
www.kizoa.plcollage_2020-03-18_17-31-33.jpg
Les personnages en nombre suffisant pour ne pas s’y perdre, sont parfaitement travaillés et doivent faire face à des situations poignantes qui abordent des thèmes forts et sensibles où les happy-end n'existent pas toujours.

 

Ava et Oliver, se cherchent, résistent, se titillent tel un rituel de séduction ; ça apporte une certaine légèreté et une certaine fraîcheur en opposition avec le côté poignant de leurs histoires respectives. Ils sont des êtres humains faits de chair et de sang, avec un cœur et des besoins tout simplement !

 

Mais ils vont aussi subir des revers, prononcer des mots durs dans l’attente de quelque chose qui ne viendra peut-être jamais. C'est bien là la force de ce roman. Tout en finesse et en simplicité, l'auteure offre une belle histoire qui, même si le coup de cœur n’est pas de taille XXL, ne m'a pas laissée insensible. Peu importe la taille, le plus important est que les émotions soient bien passées.

 

« L’amour ne se commande pas. J’aime cette femme et j’évolue en équilibre sur un fil si ténu que j’ai une conscience accrue du vide qui m’habitera si elle décide de rompre »

 

Laureline ELIOT a une très jolie plume, authentique et sans chichis. Elle ne s’embarrasse pas de l’inutile ; elle va à l’essentiel et ça fait du bien. Gagnante du concours EMPRISE de Fyctia, à la lecture de VertiG on comprend parfaitement pourquoi.

 

Son écriture véhicule des émotions et des valeurs tellement belles, tellement fortes qu’on se surprendrait à se retrouver avec les larmes au bord des yeux et au bord du cœur. Elle nous pousse à voir au-delà de l’autre et des apparences qu’il/qu’elle peut renvoyer. C’est une belle leçon de vie où le lâcher prise n’a rien de tabou et où la bienveillance et l’indulgence sont des combats qui ne sont jamais gagnés d’avance. Et pour toutes ces petites choses qui vont si bien ensemble et qui forment une belle unité, Vertig fait partie de ces romans à côté desquels il ne faut surtout pas passer sans s’arrêter.

 

« Plus de hiérarchie, ici. Aucun de nous ne contrôle l’autre. Juste nos deux corps qui se percutent, se mélangent et se reconnaissent »


18/03/2020
0 Poster un commentaire

Voyage Interdit / Tara JONES

Qui aurait cru qu'un jour je pourrais dire que j'ai eu un véritable coup de cœur pour une romance paranormale ? Pas moi, en tout cas ! laughing

 

Quand on lit le résumé du nouveau roman de Tara JONES, il y a de quoi se demander : va-t-on entrer dans un monde réel ou irréel ? Eh oui, parce qu'il s'agit bien là d'un  voyage dans un monde différent. Mais en quoi l'est-il ?

 

Lorsque ce Service Presse m'a été proposé, j'ai en tout premier lieu craqué sur la sublime couverture épurée mais énigmatique. Un vrai coup de foudre visuel. Puis en me penchant sur le synopsis, j'ai trouvé là quelque chose de totalement opposé à mes goûts littéraires. J'aurais dû refuser me direz-vous ; au risque de me perdre dans les astres et de m'ennuyer. Eh bien, au contraire, j'ai fait le choix de faire confiance à l'auteure pour m'emmener en voyage avec ses deux jeunes personnages. Et de découvrir un univers secret et si mystérieux : les voyages astraux. Ceci est mon carnet de voyage !

 

De manière très brève, un voyage astral c'est le fait de voyager hors de son corps et voler là où l'esprit nous conduit. Un truc de dingue mais un peu effrayant non ?

 

C’est bien cette expérience astrale que peut vivre la jeune lycéenne de 17 ans, Stella, suite à un terrible drame dont elle est sortie vivante mais qui a coûté la vie à sa meilleure amie Ever. Vivante oui mais pas totalement indemne. Récemment arrivée à Boston, sa vie n'est que solitude choisie, douleur et remords. Sentiments confortés par un comportement surprotecteur et un manque total de compréhension de la part de ses parents. Mais lorsque son esprit l'emmène en voyage où elle seule peut voir ce qu'elle souhaite sans être vue, c'est comme une renaissance à la vie ; toujours de courte durée malheureusement.

 

« Cette nuit encore, je ferai un voyage astral. Unique moyen à ma disposition pour tenir encore un peu plus longtemps…. pour ne pas sombrer totalement »

 

Mais il y a un "mais" bien sûr ! Dans le lycée que fréquente Stella, plane la présence absente d'un élève, Sebastian, dont tout le monde parle mais que Stella n'a pas encore vu. Qui est-il et où est-il ? Un mystère qu'elle va tenter de percer en l'appelant un soir. Et lorsqu'elle va enfin le rencontrer, ça va être une sacrée et étincelante confrontation d'esprits. Comme une évidence entre eux ; comme faits pour se rencontrer.

 

" Putain, j’en ai ma claque de ce rêve débile ! Mais tu ne vois donc pas que c’est pas un rêve, gros malin ….. ?!"

 

Là où commence le jeu de la séduction, toute l'histoire pourrait bien se révéler n'être que des chimères.

 

Alors quelle histoire peut être possible entre ces deux êtres astralement opposés ?

Qu'est ce qui attend Stella à l'issue de ce voyage ?

 

La lecture de ce roman est une vraie découverte de mondes un peu tabous dans la vraie vie selon moi (fait irrationnel qui est d'ailleurs bien illustré par l'auteure au travers de certains personnages). Il n'est nullement question de savoir si on croit ou non aux voyages astraux, à l'entre-deux-mondes, aux passeurs d'âmes ou aux médiums. Ce n'est pas le but de ce livre.

 

Moi qui ne lis jamais de paranormal, j'avoue que ce n'était pas gagné d'avance. Des personnages très jeunes, des expériences paranormales et des phénomènes en demi-teinte et dérangeants pour ma part ; il n'en aurait pas fallu plus pour que j'abandonne. Mais là où repose le talent de Tara Jones (que je n'ai jamais lue, je m'en excuse auprès d'elle !), c'est que cette histoire a pris une toute autre tournure où moment où je me demandais si cette lecture me convenait vraiment. Un peu normal, peut-être, pour une novice comme moi dans ce style.

 

Deux personnages (Stella & Sebastian) qui vivent dans deux "mondes" opposés vont vivre une expérience de dingue, un coup de foudre étincelant qui va déboucher sur une histoire lumineuse à tous points de vue. Et sincèrement, je ne m'attendais pas à la suite que me réservait l'auteure.

 

A première vue, mon esprit a tout de suite vagabondé avec délice vers GHOST ; même si la situation dans laquelle se trouve Sebastian est différente de celle de Patrick SWAYZE dans le film. Mais aussi vers un autre film, bon ça ça m’est propre, avec l’extrait suivant :

 

« Après avoir essayé cinq tee-shirts, une chemise, deux pulls et encore un tee-shirt, je suis enfin prête »

 

Et puis, l'auteure a ajouté une touche supplémentaire de romantisme et de magie pour transformer totalement l'histoire en une romance - bien concrète - telle que je les aime.

 

D'une première partie du roman assez axée sur Stella et Sebastian (et narrée avec leur deux voix), on entre de manière naturelle et évidente dans la deuxième partie. Et j'ai adoré cette transition choisie par T. JONES, digne de contes de fées. Sauf que cette deuxième partie, un peu comme une seconde histoire qui commence, va s'avérer pleine de rebondissements, de situations étranges qui m'ont tour à tour effrayée, enchantée, laissée perplexe ou rêveuse. Tout un tas de sentiments inconnus et difficilement explicables ; peut-être propres à ce style littéraire.

 

Au fil de l'histoire, prennent place, de manière plus importante, des personnages assez discrets au départ. Et qui vont se révéler être le noyau dur d'une belle et indéfectible amitié au-delà des tensions et des épreuves. Là encore, le thème de l'amitié est parfaitement traité ; il n'est pas seulement survolé.

 

Parmi eux, impossible de ne pas citer Jenny, à la particularité étonnante en qui Stella va trouver une alliée de taille, une écoute attentive et expérimentée et une vraie amie.

 

L'auteure a également donné une place à part entière, et de choix, au personnage d'Ever qui, d'une certaine manière, porte cette histoire depuis l'au-delà. Une approche que j'ai vraiment appréciée et qui m'a permis de mieux cerner ce personnage clé sur lequel j'avais un peu de mal à me faire une idée.

 

Elle a su aussi me mettre le doute quant au personnage masculin principal. Il m'a tout d'abord attendrie, fait rêver par sa sensibilité et la sincérité de ses sentiments envers ses ami(e)s et envers Stella. Et puis, il m'a un peu agacée (juste un peu !) comme s'il dévoilait une deuxième facette. Mais heureusement ! L'auteure ne lui a pas réservé un aspect et un caractère trop lisses et j'aime ça. Ce qui caractérise le personnage de Sebastian, c’est sa famille qui m’a beaucoup touchée. Tout le contraire de la famille de Stella et j’ai eu un gros coup de cœur pour le personnage de sa petite sœur Kelly, son « petit bouchon » et de Cheyenne, le chien.

 

« Blottis l’un contre l’autre dans le sofa bien trop grand pour eux, l’homme et la femme forment un couple harmonieux, qui aurait pu être le symbole de la jet-set bostonienne, sans les traces d’une souffrance indicible qui marque de façon unanime leurs visages fatigués »

 

Enfin, elle a su ajouter ce personnage qu'on aime détester qui, dans ce livre, a les traits d'une bimbo siliconée qui répond à l’original surnom de « Post-It ». Ça pimente un peu l'histoire et apporte la touche qui me met hors de moi à chaque fois  (et j'adore ça !).

 

A la lecture de ce roman, même si ça ne reste qu'une histoire, pas mal de choses se sont bousculées dans mon esprit ; moi qui suis très terre-à-terre et qui ne comprend que ce que je vois. L'auteure a su me faire appréhender, de manière différente, toutes ces expériences abordées dans son roman. Et soulever certains questionnements assez personnels.

 

Alors bien entendu, je doute fortement que le but de ce livre soit de convaincre les lectrices de l'existence de certains phénomènes surnaturels ou paranormaux. Mais le sujet tel qu'il a été abordé et développé, abouti une belle romance dans laquelle j'ai su découvrir et apprécier la fine plume de cette auteure.

 

Vous aimez les romances, vous aimez le paranormal ; ce livre dans le style Romance Paranormale est fait pour vous ! Je me suis laissée séduire alors à vous de succomber !

 

Merci à Célia des Editions Hugo Roman de m'avoir permis de partir en voyage pour vivre cette expérience wink

 

 

 

« Le seul moyen de se débarrasser de la tentation, c’est d’y céder. Essayez de lui résister, et votre âme aspire maladivement aux choses qu’elle s’est défendue » Oscar WILDE

 


20/06/2018
0 Poster un commentaire

Vous avez reçu un message / Jena ROSE

 

Un roman qui m'a coupé le souffle, m'a laissée sans voix. Un titre qui m'a rappelé un film que j'adore : " Vous avez un mess@ge ", une couverture d'actualité dans l'ère des téléphones portables et une histoire intrigante qui en dit peu mais qui donne envie d'en savoir plus. Voilà réunis tous les ingrédients qui m'ont amenés à découvrir cette histoire insolite dès sa sortie.

 

Une histoire tout à fait plausible à l'heure d'internet et des nombreuses rencontres amoureuses ou amicales qui s'y font. Des personnages communs au possible avec des métiers qui ne sortent pas de l'ordinaire. Ajoutez à ça, une pointe d'intrigue qui met vos nerfs en pelote. Voilà un roman qui m'a tenue en éveil et que j'ai littéralement dévoré en quelques heures à peine.

 

En dire trop sur l'histoire serait prendre le risque de spoiler très vite. Je peux juste vous dire que la vie bien ordonnée de Katherine va se retrouver bouleversée du jour au lendemain. Une vie bien rangée entre Paul, son fiancé et brillant avocat qu'elle connaît depuis ses vingt ans et son travail de chroniqueuse dans un magazine, qu'elle aime et dans lequel elle réussit avec brio. Afin de mener à bien un nouveau travail confié par sa chef, un grain de sable, en la personne d'un inconnu sans nom, va enrayer cette machine bien huilée.

 

A ce jeu virtuel risqué, a-t-on plus à gagner ou à perdre ?

 

Ce roman est une vraie découverte, pour moi, dans le genre de la new romance. Sur la base d'une histoire d'amour banale sans aucune saveur romantique, l'auteure a su développer une intrigue bien épicée qui va révéler tous ses parfums au fil des pages. Pour devenir de plus en plus enivrants jusqu'à notre délivrance avec un épilogue digne de ce nom, à la hauteur de mes attentes.

Dès le départ, malgré une certaine gêne dérangeante ressentie envers le personnage de Paul, je me suis trouvée immergée dans cette histoire lisse en apparence mais qui est très vite devenue addictive.

 

Hormis Kate, Paul et l'inconnu en question, il n'y a pas tant d'intervention de personnages secondaires. Ce pourrait être assimilé à un triangle amoureux. Certes, triangle il y a mais amoureux à vous de le découvrir. Un jeu innocent mais pour quelle finalité ?

 

Cette intrigue est en grande partie narrée du point de vue de Kate et elle alterne des flashbacks nous transportant 8 ans en arrière, époque à laquelle son histoire avec Paul a commencé. Ces retours dans le passé vont vraiment prendre toute leur importance au fil de chapitres. Pour résoudre une énigme rondement menée et solidement développée pour qu'on ne puisse pas connaître l'intrigue trop rapidement. Un vrai jeu de piste !

 

Enigme effectivement car à l'opposé d'une romance classique, l'auteure nous offre là une histoire très forte psychologiquement, parfois oppressante. Elle n'épargne pas le personnage de Kate qui va se trouver malmenée émotionnellement et ceci de manière de plus en plus intense au fil des pages. Malgré sa fragilité évidente et l'emprise émotionnelle par laquelle la tient Paul, son personnage qui va longtemps être en proie aux doutes - ce qui peut être agaçant parfois - va évoluer pour prendre des décisions qui lui semblent justes. Et elle va nous prendre pour témoins de ces moments de doutes, de bonheur, de désillusions et parfois d'effroi et comme elle, impossible d'en ressortir totalement indemne.

 

Le lecteur se retrouve projeté dans l'esprit de Kate. Comment ne pas vivre cette histoire en même temps qu'elle ? Je ne sais pas. Je n'ai pas su faire autrement que de la vivre, émotionnellement parlant bien sûr.

 

Alors, force est de constater que ce roman n'a rien à voir du tout, avec le film romantique réunissant Tom HANKS et Meg RYAN. Mais comme lui, malgré tout Ce qui les oppose, ce roman est un réel coup de cœur et une belle surprise littéraire dans ce genre où le romantisme sait être agrémenté d'une bonne dose de suspens et d'adrénaline pour le plus grand plaisir de lectrices telles que moi qui ont besoin de ce petit truc en plus pour passer par toutes les émotions possibles et imaginables. Et connaître le coup de cœur qu'elles n'attendaient pas du tout à ce moment-là et avec ce livre-là.

 

 


27/08/2017
0 Poster un commentaire