Mille livres en tête

Mille livres en tête

Connor's lane / Valérie DELAHAYE

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J’ai longtemps vécu dans l’ombre de mon frère

J’ai enchaîné les conneries et les mauvaises fréquentations

 

J’ai cherché où était ma place

 

J’ai refusé d’avoir une vie traditionnelle

 

Et puis un jour, une femme que je n’attendais pas à tout fait voler en éclats

 

Et puis un jour, j’ai trouvé l’amour qu’il me manquait

 

Bienvenue sur mon chemin…

 

OMG ! Si je m'attendais à ça de la part de Val DELAHAYE qui a pris un sacré risque avec l'histoire de Connor's Lane, spin-off de Memory Lane qui a été un très beau coup de cœur. Merci Val pour ta confiance renouvelée avec ce titre qui m'a un peu perturbée, disons-le.


Dans ce tome à la couverture renversante, n’est-ce pas, on retrouve Joy, Luke mais surtout Connor, le frère cadet de Luke. Toujours aussi proche de Joy, Connor aimerait trouver le grand amour tel que celui qui unit son amie et son frère. Peut-être que celui-ci a le visage de Rebecca, maman célibataire qui élève seule son petit Spencer. Sauf qu'un retour inattendu à Port Charlotte va faire vaciller ses certitudes et ses émotions. Et si l'amour se trouvait là où il ne s'y attend pas !


Alors clairement, je me suis dit - et je ne dois pas être la seule - "non mais elle n'a pas osé", tellement j'étais scotchée par ce que je lisais. Et bien si, elle a osé et sauf erreur, c'est la première fois que je suis face à un tel scénario. Et je dois avouer que ça m'a laissée perplexe.


Dans "Memory Lane", j'ai adoré la relation complice entre Connor et Joy et quel plaisir de la retrouver ici. Toujours aussi soudés - ils travaillent même ensemble dans la boutique de Joy -, leur amitié semble inébranlable. Sauf que le fameux retour d'un personnage qu'on aimerait ne pas voir réapparaître va bouleverser et chambouler tout ce petit monde ; et pas qu'un peu. Et moi, lectrice, je ne vous raconte même pas !

 

« Il y a quelques années, tu étais une épine dans le pied, à présent tu es mon organe vital »


Connor, qui n'a rien oublié du passé qui a blessé pas mal de monde, doit faire face à des sentiments contradictoires qui vont pas mal le malmener. Lui qui ne comprend pas ses sentiments naissants, va devoir faire un choix entre assumer, au grand jour, les conséquences d'une éventuelle histoire impossible ou adopter l'adage "pour vivre heureux vivons cachés". A vous de le découvrir !

 

« Parfois l’amour nous tombe dessus sans qu’on s’y attende et de temps en temps on ne s’en rend compte que lorsqu’on est complètement amoureux »


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C'est très compliqué d'écrire un avis sur une telle histoire avec laquelle l'auteure prend un tel virage par rapport à la précédente. Et j'avoue que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non ce choix. J'ai aimé l'histoire pour son côté atypique et complètement osé mais elle ne détrônera pas Memory Lane.


Dans le 1er tome, j'avais vraiment aimé Connor, ce qu'il était et ce qu'il représentait dans ses forces, ses faiblesses et ses démons passés. Dans celui-ci, qui se passe 3 ans après l'autre, il a gagné en maturité ce qui donne un ressenti envers lui un peu différent.

 
Face à lui, il y a ce fameux personnage qui revient trois ans après dans une démarche de rédemption aussi soudaine qu'inattendue. Spoiler oblige, impossible de dire de qui il s'agit mais si vous avez lu "Memory Lane" la surprise va être grande.

 

« Quand tu fais des conneries, tu paies les pots cassés. Et parfois ça prend du temps avant de tout recoller »


Ça m'ennuie de faire un avis trop long car j'ai peur de gâcher l'effet de surprise, sachant que la présentation de l'auteure restait justement évasive.


Mais ce que je retiens de cette lecture c'est que je ne peux nier avoir passer un excellent moment même s'il a été différent de Memory Lane pour lequel le côté romance plus intense, m'a plus fait vibrer, team Luke & Joy.

J'ai aimé les tensions qui jalonnent l'histoire par le retour de ce fameux personnage et tout ce que cela va impliquer. La notion d'interdit – un peu éloignée de celle qu’on rencontre habituellement - est bien représentée ce qui apporte une belle touche énigmatique quant à la suite de l’histoire. Et j’ai vraiment adoré découvrir Joy sous une autre facette que celle que l’on connaissait d’elle dans l’histoire qui lui était consacrée. Et point primordial, j’ai relevé plein d’extraits so romantiques qui illustrent à eux seuls cette histoire.

 

« J’ignorais qu’on pouvait aimer quelqu’un si fort, alors qu’on se détestait il y a peu encore. Comme quoi dans la vie et en amour, il ne faut jamais présumer de rien »

 

Dans ce roman, on est sur une alternance de points de vue et c’est quelque chose que j’apprécie vraiment car ça donne un certain rythme à l’histoire. En ce qui concerne Connor, l’auteure a parfaitement répondu à mon attente mais en ce qui concerne l’autre personnage, j’aurais aimé quelque chose de plus approfondi, de plus complet car je suis restée un peu sur ma faim même si je reconnais le courage qui l’anime.

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Du coup, je n’ai pas su m’attacher à ce protagoniste comme il l’aurait mérité. Et pourtant ce personnage n’est pas revenu avec pour objectif la romance mais bien dans une démarche de rédemption, qui, soyons honnête, est assez osée ; aussi sincère soit-elle ! Mais il m’a manqué un petit quelque chose pour que l’étincelle se fasse. Malgré tout, j’ai vraiment aimé la sincérité qui s’en dégage, la force de caractère qui peut l’amener jusqu’au sacrifice et la douceur de sa relation avec Connor, envers et contre tous. Donc, rien de vraiment négatif… juste une petite frustration.

 

« Je pense qu’il faut s’aimer soi-même et être accomplie avant de penser à aimer quelqu’un d’autre. Et je n’ai ni l’un ni l’autre… »

 

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Malgré quelques petites choses qui m’ont fait défaut, « Connor’s lane » est tout de même un excellent spin-off à « Memory lane » et il complète bien ce qu’on a pu découvrir précédemment. Et je pense qu'il est indispensable d'avoir lu "Memory Lane" avant pour bien appréhender toute l'histoire, en ayant tous les éléments incontournables qui font la spécificité de ce roman. Connor était un personnage important, qui vivait un peu dans l'ombre de la réussite et du charisme de son frère, et il était normal qu’il ait aussi son histoire, aussi atypique et décalée soit elle. Si vous avez lu et aimé « Memory lane », je suis certaine que l’histoire de Connor saura vous surprendre et vous séduire une fois la surprise passée. Alors très belle lecture !


20/04/2024
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Mayiah K.

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Bonjour Mayiah,

 

Merci beaucoup d’accepter de répondre à quelques questions pour que les lectrices de « Mille Livres En Tête » puissent mieux te connaître – et moi aussi par la même occasion -. Pour celles qui te connaissent déjà, tu es l’auteure de 3 romans parus en maisons d’édition : Dark Hope – Duologie parue chez Studio 5 Editions / Le voleur de mon cœur & Irrésistible attirance parus chez Cherry Publishing

 

1 – Peux-tu te présenter en quelques mots aux lectrices qui ne te connaitraient pas encore ? Es-tu écrivain à temps plein (sinon comment sont occupées tes journées) ?

Hello, je suis Mayiah K. auteure de romance sous toutes ses couleurs. J'ai 32 ans, deux petites filles et je vis dans le sud de la France. Je ne suis malheureusement pas auteure a temps plein (l'idée me plairait bien, mais il faudrait que j'écrive plus souvent et plus vite *lol* ) par contre je suis coiffeuse à mon compte depuis 5 ans.

 

2 – Comment en es-tu venue à écrire ? Toute petite, remplissais-tu déjà des cahiers d’histoires de princes et de princesses ? Ou bien, à quel moment cette révélation t’est-elle apparue ?


Alors peut être que mon anecdote en fera rire plus d'un mais je n'ai jamais trop aimé lire. Par contre gamine, je passais mon temps à publier des histoires que je créais avec mes SIMS sur un Skyblog. J'ai le souvenir d'avoir toujours été une personne inspirée et à vrai dire, je ne suis pas étonnée de
Les-Sims-20-ans-et-toujours-bien-vivants.jpgmon parcours actuel.

 

J'ai commencé à écrire pendant le confinement en début 2020, puis j'ai réellement terminé mon premier manuscrit en décembre 2020 et je me suis éclatée à le faire. Depuis je continue mais varie encore dans les genres car je crois que je me cherche toujours Rigolant.

 

3 – As-tu toujours beaucoup lu ? Te décrirais-tu comme une lectrice boulimique ou raisonnable ?

Design sans titre.pngJ'ai commencé à lire après la naissance de ma première fille en 2018/2019. Je ne me suis plus vraiment arrêtée après avoir débarqué sur Booksta en mars 2020. Je suis toujours dévoreuse de livres, j'ai juste changé de bord en ne lisant plus que de la romantasy et je suis clairement loin d'être raisonnable… Rigolant

 

4 – Quel est le Top 3 de tes styles littéraires ?

  1. Romantasy
  2. Dark romance
  3. Dystopie

 

5 – As-tu des auteures incontournables, dont tu as lu tous les livres et dont tu es une fan inconditionnelle ?

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Maelle Poe et Marie E. TOURBILLON, vraiment deux femmes dont j'essaie de puiser le talent mais surtout deux amies extraordinaires que j'admire telle une groupie Bisou

 

6 – Peux-tu nous raconter un peu ton parcours d’auteure en maison d’édition ? Parcours du combattant ou long fleuve tranquille ? Et as-tu envisagé de te lancer en auto-édition ?

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A l'époque de DARK HOPE, la dark romance n'était pas vraiment la Hype du moment. J'ai clairement galéré… j'avais des idées précises et j'ai du restreindre mes choix,. Puis est venue la fin de l'écriture du tome 2 et malgré certain refus j'ai continué et après plus d'un an est enfin arrivé mon premier contrat.

 

Pour ce qu'il en est de l'auto édition : Oui. Mais je souhaiterais quand même me faire une belle expérience en maison d'édition avant d'envisager cette option. Je ne suis pas encore assez douée pour me lancer.

 

7 – Pour les personnes qui hésitent à se lancer et avec ton expérience, quels conseils ou astuces donnerais-tu pour réussir et éviter les embûches ?

Que rien ne s'est fait en un jour. Qu'il faut parfois des années avant d'arriver à pondre l'intégralité d'un roman. Que malgré les refus, les retours bêta, il ne faut jamais lâcher dès les premiers échecs. Parfois il faut prendre sur soi, apprendre à accepter de ne pas être parfait et relire, re-relire, travailler et retravailler son texte perpétuellement.


8 – As-tu un rituel d’écriture et quel est, pour toi, le moment le plus propice pour écrire ? Toujours une boisson ou une gourmandise à portée de main ?

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Aucun rituel. J'ai deux enfants en bas âge et clairement c'est impossible même si j'aimerais ! Je me contente d'écrire le soir, tard, quand je peux être sûre et certaine de ne pas être dérangée…Généralement je bois un café avant de m'y mettre Innocent

 

9 – Que représente l’écriture pour toi ? As-tu peur de la panne de l’écrivain ?

J'ai déjà eu une panne de plus d'une année, juste là. Je m'y remets lentement mais sûrement. L'écriture pour moi est une passion, une échappatoire qui me permet de voyager à travers l'imaginaire. La grande rêveuse que je suis adore passer du temps à créer des histoires, des mondes, des personnages…

 

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10 – Ton nom de plume, est-ce ta véritable identité ou un simple pseudo ? Eh non, je ne m'appelle pas Mayiah K.

 

Si tu veux l'histoire de mon surnom, ça date de la 6ème, j'avais quoi, 11 ans ? Avec un groupe de copines on se donnait des surnoms et le mien est arrivé naturellement. Puis à l'âge de 15 ans j'ai personnalisé l'ensemble et Mayiah K. est née.

 

A savoir que je me reconnais aux deux noms, puisque même mes profs au lycée m'appelaient comme çà et qu'encore aujourd'hui mes amies aussi.

 

Maintenant parlons un peu de tes romans.

 

11 – Comment t’est venue l’idée pour chacun de tes romans ? Peux-tu nous en dire quelques mots ou anecdotes ?

DARK HOPE est venu après la lecture du Roman de Oly TL : Plonge avec moi. J'avais envie de sombre. De personnages qui ont vécu des drames, des choses ignobles et qui après avoir ouvert les yeux, se reconstruisent ensemble. Le tome 1 a été écrit en 45 jours.

 

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LE VOLEUR DE MON COEUR
est arrivé après une conversation avec Émilie May, lorsque je cherchais une idée pour un concours Fyctia. Puis à force de fouiller sur Pinterest, un moodboard créé et PAF l'idée est arrivée naturellement.

 

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IRRESISTIBLE ATTIRANCE
n'avait pas de titre à sa soumission. Pour mettre un nom, j'avais simplement noté : l’inconnue de la ruelle.

 

Celui-ci fait partie de mes écrits sans idées. J'avais en tête les personnages, la ville, leur passé mais pas ce qui leur arrivait dans le roman. Alors je me suis laissée guider, puis surtout surprendre par eux. C'était une belle expérience, même si la fin a été un véritable casse tête puisque je ne voyais pas comment les quitter…

 

12 – Comment as-tu vécu toute cette aventure d’auteure signée en maison d’édition ? Et comment as-tu réagis lorsque ton premier roman a vu le jour de manière bien réelle ?

 

J'étais aux anges. Je voyais que sur les RS les gens étaient emballés autant que moi, c'était comme sur un nuage mais en vrai Embarrassé puis je suis retombée comme un soufflé. Je ne dirais pas que l'expérience au final m'a déçue mais je m'attendais à une autre ambiance et ce premier roman n'a pas eu le traitement qu'il méritait selon moi…

 

13 – Est-ce que d’éventuelles critiques auraient pu t’inciter à te remettre en question au point de vouloir tout arrêter ? Ou as-tu un moral d’acier à toutes épreuves ?

Pour le moment je prends les retours négatifs plutôt bien. J'ai même ri à certains. Je reste novice dans le milieu et je suis loin de me voir parfaite, bien au contraire. J'essaie d'apprendre tous les jours, je dirais même que je m'alimente en critiques.

 

Après je ne pense pas être tout terrain, mais je suis assez facile à vivre et il est assez compliqué de me contrarier dans ce domaine pour l'instant. Peut être qu'un jour oui ?

 

14 – Comment as-tu vécu l’accueil du public pour « Dark Hope » sachant que c’était ton premier roman édité ? Tes sensations ont-elles été identiques pour les suivants ?

Un peu délicat d'en parler comme ça, mais comme dit plus haut, je pense que Dareios et Amber n'ont pas eu le succès qu'ils auraient dû avoir. Je sais que je vais devoir pas mal le retravailler mais il est certain qu'un jour je ferais en sorte qu'ils soient beaucoup plus chouchoutés.

 

15 – Comment as-tu vécu la pré-sortie de tes romans ? Zen ou stressée ? Et comment te sens-tu lorsque tu es sollicitée pour une dédicace par tes lectrices comme cela a été le cas à Vendargues ?

En vrai ça va ! Je pense que le premier à été le plus difficile à gérer émotionnellement surtout qu'il y avait eu un bug sur Amazon donc une sortie décalée d'un jour Incertain. Pour les autres j'ai rien à dire c'était idyllique surtout que le roman en papier était disponible en même temps que le Ebook.

 

À Vendargues ça été un choc ! Quand j'ai vu qu'en une seule matinée tous mes exemplaires des deux tomes de DARK HOPE étaient partis,  c'était irréaliste …

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Le salon Romance Fever est vraiment un excellent salon à faire en tant qu'auteure comme lectrice. Du côté auteure c'est juste dingue, j'ai croisé du monde, j'ai pas vu la journée passer. C'était incroyable !

 

16 – Es-tu sensible à la critique littéraire (bonne ou mauvaise) ?

Je suis preneuse de toute critique, qu'elle soit bonne ou mauvaise.

 

17 – Il me semble que tu t’es laissée tenter par l’écriture à 4 mains avec M.E TOURBILLON. Veux-tu bien partager avec nous l’histoire de cette rencontre et de cette association et l’aboutissement de votre projet commun ?

Oups Embarrassé Eh bien nous avons mis le projet en stand by. Actuellement nous n'avons pas repris mais nous en avions discuté ensemble en fin d'année. J'aimerais beaucoup reprendre ce quatre mains car c'était sympa. Entre la recherche, l'histoire, les personnages… je suis grave emballée. Mais nous avons aussi des projets personnels qui nous prennent pas mal de temps.

 

Marie a prévu une sortie prochainement d'un roman en auto édition qui a du lui prendre pas mal de son temps et pour ma part avec une panne d'écriture, la perte de mon papa en janvier et la reprise de ma romantasy en cours d'écriture depuis mars, je n'ai pas vraiment le courage de jongler entre tout En pleursEn pleurs

 

Maiiiiiis j'espère vraiment aboutir à notre quatre mains.

 

18 – Maison d’édition, est-ce un choix délibéré pour t’épanouir pleinement dans ton activité d’auteure ? As-tu été associée à l’aspect marketing de tes romans ?

J'ai surtout débuté en maison d'édition parce que je n'y connaissais rien. Je pense que c'était le meilleur chemin pour mes premiers manuscrits… pour le coté marketing je t'avoue que ça ne dure finalement que quelques jours… après la publicité s'essouffle.

 

19 - Comme beaucoup d’auteures, comment arrives-tu à concilier vie privée et écriture ? 

Je dors peu et je bois beaucoup de café Rigolant

 

20 - Pour terminer, peux-tu nous confier en quelques mots (sans en trop en dévoiler) si tu travailles sur un prochain projet ? Aurons-nous le plaisir de te retrouver prochainement avec un nouveau titre ?

Une romantasy sur un peuple maudit dont l'héroïne doit trouver une solution pour s'en dépêtrer. C'est assez vague mais c'est compliqué d'en dire sans trop en dire Clin d'œil

 

Pour l'instant non, j'ai eu une panne de plus d'un an avant de réussir à m'y remettre doucement. J'ai demandé à récuperer mes droits sur les deux tomes de Dark Hope qui je l'espère retrouveront une maison après cette séparation. J'ai encore pas mal de projets en tête mais celui de la fantasy prime d'abord parce que l'histoire est déjà bien avancée et parce qu'elle m'emballe de fou !

 

21 - Petit quizz – Tu es plutôt  :

 

Thé ou Café (ou chocolat si tu préfères)                                         CAFÉ

Sucré ou salé                                                                                    SUCRÉ

Films romantiques ou films d’action                                              ROMANTIQUES

Printemps, Eté, Automne ou Hiver                                                 PRINTEMPS

- Du matin ou du soir (genre on ne peut pas te parler le matin ;-D)  SOIR

- Du genre cocooning ou sportive                                                      COCOONING

- Homme romantique ou macho man                                                NI L’UN NI L’AUTRE Pied de nez

- Vacances à la mer, à la montagne ou à la campagne                      A LA MER

 

Merci énormément Mayiah d’avoir eu la gentillesse de m’accorder un peu de ton précieux temps. Je te souhaite le meilleur à venir et je ne peux que conseiller aux lectrices qui ne te connaissent pas encore, de découvrir ta belle plume et de te découvrir toi, tout simplement.

 

Merci à toi Gaëlle pour ta gentillesse et ton sourire. Tu es un véritable petit cœur. J'espère avoir le plaisir de te revoir sur un évènement littéraire ou ailleurs ❤️


14/04/2024
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Sois vert et tais-toi / Flora ARMONIE

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Et voilà qu'elle nous revient avec une nouvelle romance au titre toujours aussi original que ceux de ses précédents romans et à la couverture haute en couleur, ce n'est pas peu dire. Mais qui ça ? Flora ARMONIE, bien sûr !


Pour celles qui connaissent toutes ses histoires, croyez-moi vous n'êtes pas prêtes avec ce nouveau roman "Sois vert et tais-toi" qui paraît ce 15/04/2024 en auto-édition. Et pour celles qui ne la connaissent pas, mais qu'attendez-vous ?

 
J'ai eu le grand bonheur de découvrir, un peu en avance, cette histoire dans laquelle nous allons découvrir Charles et Oria, évoluant dans des sphères sociales totalement opposées, alors qu'ils se rencontrent au lycée et que démarre, entre eux, une relation un peu particulière, qui n'est pas tout à fait de l'amitié mais ça je vous laisse le découvrir par vous-même.


Et puis, nous les retrouvons 7 ans plus tard alors qu'ils se sont perdus de vue - ou presque - et que leurs vies ont pris de chemins totalement différents.


Fervente défenseure écologiste, Oria est devenue journaliste spécialisée dans la traque des gros pollueurs de la planète et Charles, malgré des rêves de destin artistique dans la peinture, c'est dans l'entreprise familale que sa vie professionnelle n'a eu d'autre choix que de se poser. C'est à l'occasion d'une importante manifestation écologiste, à Paris, que leurs routes vont à nouveau se croiser, de manière fortuite... ou non et que le contact va se renouer.


Mais lorsque certaines réalités ne sont pas forcément faciles à assumer et à révéler, les revers de situations pourraient bien ne pas être ceux escomptés. Bienvenue à Paris où tous les rêves sont permis... même les plus fous mais à quel prix !


Lorsque j'ai pris connaissance de ce nouveau roman de Flora, j'ai immédiatement retrouvé tout ce qui caractérise sa signature littéraire mais avec un petit truc en plus au niveau de l'écriture. Et c'est vraiment un truc en plus, très positif ! Merci Flora pour ta confiance et ta patience !


Dans ce roman, elle aborde le thème, si peu commun en romance, de l'écologie en le traitant avec une certaine justesse, sans que ce ne soit trop pesant. Mea culpa : je ne suis pas écolo du tout. Elle nous le fait découvrir sous la forme d'une enquête journalistique pas trop envahissante mais également avec une petite pointe d'humour lorsqu'elle l'évoque par le biais de certains personnages ou de certaines situations.


Dans ce texte, même si les personnages se sont connus 7 ans auparavant, c'est un peu comme s'ils se redécouvraient et j'ai vraiment aimé voir l'évolution de leur relation qui semble couler de source mais qui, n'étant pas basée sur de bonnes fondations, ne va pas être si évidente que ça. Entraînant donc toute une série de situations drôles, touchantes, attendrissantes ou énervantes aussi.

 

« C’est ça le sel de la vie, non ? Faire des choses un peu folles, se lancer des défis, et pourquoi pas, surprendre une ou deux personnes en chemin »


Comme à son habitude, Flora nous offre des personnages comme on les aime, tellement opposés et pourtant si complémentaires.

Oria fait partie de ces personnages féminins qui a du cran, un certain sens de la répartie et qui n'a pas froid aux yeux car rien ne l'arrête. Je ne dirais pas qu'elle est extravertie mais c'est un sacré personnage qui a la chance d'avoir un entourage familial et amical au top, lui permettant d'être une jeune femme solaire et qu'on aime immédiatement.


Alors que Charles, qui a grandi dans un environnement assez stricte, est plus dans la réserve, mettant de côté une passion qu'il tient secrète pour ne pas déclencher le mécontentement et les critiques d'un père qui n'a pas la meilleure place dans cette histoire. Il aimerait avoir le cran de vivre sa passion mais voilà il ne l'a pas... mais peut-être pas définitivement qui sait. D'une manière bien différente, il est attachant également.

 

« C’est un peu le chaos de ma vie, mais transformé en quelque chose de beau »


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Cette histoire est parfaitement bien menée sous cette plume toujours si authentique qu'est celle de Flora ARMONIE. Elle sait nous entraîner dans le quotidien de ces personnages qui, persuadés que leur destin est définitivement scellé, sont loin de s'imaginer l'impact qu'auront ces retrouvailles sur leur vie et sur leur avenir.


Elle nous offre aussi des personnages secondaires de qualités qui apportent pour certains une touche de sérieux nécessaire au contexte et pour d'autres une belle dose de légèreté et de peps qui agrémente agréablement l'ensemble notamment avec Deborah, Lenny et une indispensable Mamie, toujours drôle, qui se trouve dans toutes les histoires de Flora.


"Sois vert et tais-toi" est une très jolie romance qui nous emmène sur des terrains inconnus et qui sait nous tenir concentrée d'un bout à l'autre, toujours dans l'attente des émotions qu'elle saura faire naître en nous. Amour, humour, intrigue et douceur sont les maîtres mots de ce qui nous assure de passer un excellent moment de détente et de lecture.


Je suis Flora depuis ses débuts et malgré tout je suis toujours surprise de retrouver l'association simplicité/originalité qui caractérise ses romans. Elle sait se diversifier avec des univers et des personnages qui sortent toujours de l'ordinaire et son imagination est réellement sans limite, ni fin. On ressent vraiment la passion qu'elle met dans ses histoires et le plaisir qu'elle a à écrire.


Elle fait partie de ces auteures autoéditées dont je ne loupe aucune sortie et que j'ai réellement plaisir à lire, à échanger en toute simplicité avec. Et si vous ne la connaissez pas encore, je ne peux que vous conseiller de partir à sa rencontre au travers de ses titres déjà parus et de sa personnalité qui fait d'elle une auteure à part entière, très accessible. Alors très belle lecture ! 


14/04/2024
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Memory Lane / Valérie DELAHAYE

1.pngDe la plume de Valérie DELAHAYE, je ne connaissais que "Le Noël de Mia", lu il y a déjà quelques années. Depuis, Valérie n'a jamais cessé d'écrire apparemment puisque d'autres romans sont venus agrandir sa bibliographie, tous en auto-édition.


C'est à l'occasion d'une proposition Service Presse pour son dernier titre, Connor's Lane, que j'ai postulé pour découvrir ce qui est la 2nde histoire (ou le spin-off) de sa dernière saga. Et sachant qu'il y avait une autre romance avant – qui peut se lire indépendamment -, je lui en ai fait aussi la demande. Et c’est donc de ce 1er tome « Memory Lane » qu’il est question aujourd’hui. Merci infiniment Val' pour ta confiance !


De sa vie de quaterback professionnel, il ne reste rien à Luke, si ce n'est le rêve envolé d'évoluer dans ce qui a toujours été sa passion. Marié depuis 10 ans à Belinda, ancienne capitaine des cheerleaders à l'université, il avait une vie toute tracée jusqu'à ce qu'une blessure mette fin à sa carrière sportive.

 

« Quand on aime quelqu’un, peu importe ce qui se passe, peu importe comment l’autre devient, ce qui compte, c’est de le soutenir dans ses choix, même s’ils sont douteux à notre goût »


C'est dans l'armée américaine qu'il s'est engagé, affecté à des missions aussi longues que dangereuses et qui mettent en péril son couple. Alors qu'il décide de mettre un terme définitif à ses déplacements avec une dernière mission, le moment tant redouté survient et c'est dans un hôpital militaire en Virginie qu'il se réveille, avec une inconnue, Joy, à ses côtés.

 

« Tout ce que j’ai vécu était le pire, avant de connaître le meilleur »


Elle semble très bien le connaître, ce qui n'est pas le cas de Luke qui ne veut que voir sa femme, seul souvenir qui lui reste de sa vie avant le drame qui l'a frappé. Selon les médecins, il doit retrouver la mémoire seul et c'est le début d'un parcours de reconstruction émotionnelle qui l'attend.


Après les épreuves des combats armés, celle qui l'attend à Port Charlotte, en Floride, pourrait bien réveiller certaines blessures nécessaires pour affronter une réalité éprouvante mais indispensable pour que le bonheur fasse à nouveau partie de sa vie.

 

Entre mensonges, secrets et révélations douloureuses, c’est un nouveau combat qui s’annonce pour Luke ; peut-être bien le plus difficile qu’il aura à mener. Bienvenue à Port Charlotte !


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Énorme coup de cœur pour ce roman pourtant si court mais néanmoins tellement bien écrit, complet et terriblement touchant. Je ne suis pas du tout adepte des romances militaires mais la particularité de cette histoire fait que je l'ai lue d'une traite car impossible à lâcher.


Car particularité il y a bien : aucune scène militaire détaillée n'est présente dans ce roman ; seul le métier de Luke apporte la notion militaire. Et c'est certainement pour ça que j'ai si facilement accroché.


Dans cette histoire construite avec une narration à double voix et des alternances présent/passé, judicieusement associées les unes aux autres, l'auteure nous immerge dans le quotidien bouleversé d'un homme qui, du jour au lendemain, perd tous ses repères en même temps que sa mémoire. Elle traite le thème de l'amnésie partielle avec brio puisque j'ai trouvé cet aspect de l'histoire très réaliste, sans en faire trop.

 

« Le jour où tu n’as plus peur, tu es mort. C’est ce qui nous maintient en vie »


Dès le départ j'ai adoré les personnages de Luke et Joy auxquels l'intrigue (qui ne dure pas trop longtemps et qui n’en ai même pas totalement une) m'a fait m'y attacher rapidement.


J'ai aimé la douceur et la force qui caractérisent Joy, cette jeune femme un brin solaire, spontanée, qui a un amour inconditionnel pour ses parents mais avec laquelle une vie personnelle n'a pas toujours été tendre. Au fil des chapitres on la découvre, tour à tour, se construisant un bonheur auquel elle n'avait jamais espéré ou luttant avec patience et amour pour sauver ce bonheur qui semble vouloir lui échapper.

 

« Je refuse de croire que le destin m’a offert l’opportunité de t’avoir dans ma vie pour me la retirer ensuite »


Face à elle, il y a Luke, cet homme meurtri tant dans sa vie personnelle que professionnelle, qu'une mémoire défaillante malmène, lui ôtant une partie de son histoire qu'il va devoir patiemment mettre à jour avec ses proches et avec celle à laquelle il se sait lié sans savoir l'expliquer. L’impatience légitime et la maladresse qui l’accompagnent tout au long de son processus de reconstruction, renforcent l’attachement que l’on peut avoir pour lui. Il a un rôle difficile et rien ne pouvait l’y préparer.

 

« Tu t’es infiltrée dans ma tête, dans mon cœur… ça va au-delà d’une attirance physique, c’est bien plus que ça »


Une fois n'est pas coutume, j'ai commencé cette lecture sans avoir lu le résumé auparavant. D'où la découverte totale de ce qui s'est apparenté à une intrigue pour moi et qui ne le sera pas pour d'autres, et pour cause…. Et le charme a instantanément opéré puisque je me suis laissé prendre dans l’histoire dès le prologue intrigant jusqu’au mot FIN.


Je suis vraiment une lectrice adepte des alternances de voix et de périodes alors lorsque sont ajoutées notion de relation interdite, épreuves, douceur, émotions, tensions, confrontations, noirceur de certains personnages, bienveillance pour d’autres, combativité émotionnelle et révélations inattendues, c’est une combinaison gagnante.

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La plume de l’auteure est vraiment douce, superbe et maîtrisée et c’est réellement un plaisir de la lire et de découvrir une telle histoire grâce à elle. Elle capte notre attention avec une facilité déconcertante et j’avoue que, personnellement, ça me fait du bien. Elle nous emmène pourtant sur des parcours de vies semés d’embûches qui font naître un tourbillon d’émotions qui, personnellement, ne m’ont jamais quittée. Et j’adore cette sensation !

 

« J’ai la conviction que nous deux c’est écrit, que la vie a conspiré pour nous mettre sur le même chemin »

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Je ne sais combien de passages j’ai pu noter mais il y en a un nombre impressionnant.  Les citations ou extraits sont l’essence même d’un livre et dans celui-l
à il y en a tant… tous plus beaux les uns que les autres.

 

Et je pense que c’est une raison suffisante pour découvrir ce roman où la notion de romantisme est tellement présente alors même que les épreuves le sont tout autant. Une parfaite complémentarité unit tous les éléments qui composent cette histoire à la limite de couper le souffle à multiples reprises.

 

Alors je ne peux que vous inviter à découvrir cette sublime histoire qui ne pourra pas vous laisser indifférente. Très belle lecture !


07/04/2024
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Love me now - Slave of one night #3 / Fanfan DEKDES

Love me now SOON 3.pngComment est-il possible de condenser autant d'émotions si fortes, si incontrôlables et si destructrices dans un tome tellement attendu et inattendu à la fois ?

 

Je l'ignore mais ce dont je suis sûre c'est que Fanfan DEKDES, avec le 3ème tome de sa saga SOON "Love me now" signe là l'écrit le plus poignant que j'ai eu à lire sous sa plume.

 

Et je ne sais pas si je ne vais pas être obligée de la blacklister au motif de "briseuse d'illusions". Merci infiniment Fanfan pour l’envoi de ce roman que je ne suis pas prête à oublier et qui dépasse largement le coup de cœur !


Beaucoup de lectrices comme moi, après Tray/Lisa & Colas/Sophie attendaient l'histoire de Noah et Méline avec tellement d'impatience et je pense que nous sommes toutes tombées de haut en refermant leur histoire. Et ça fait mal, très mal !


Pour rappel, Noah - de son vrai prénom Nathanael - est le batteur des Slave of one night, groupe de rock lillois mondialement connu, qui vit à Los Angeles. Mais Noah c'est aussi l'histoire d'un énorme crush qui l'a frappé le jour où il a rencontré Méline, meilleure amie de Lisa et propriétaire de Pic ‘Assiette, traiteur à Lille.

 

« Je ne désespère pas de me faire aimer de Méline un jour »


Lorsque Méline, à l'occasion des fêtes de fin d'année, vient renforcer les équipes de Lisa, à Los Angeles, Noah qui ne s’attend pas à la voir retrouve la résistance persistante de la jeune femme mais aussi le côté piquant de leur relation et plus si affinités... ou pas. Une lecture qui n’est pas de tout repos dans tous les sens du terme !

 

« Aucune hésitation. Aucune timidité. Seulement l’assurance qu’il n’existe pas d’autre issue possible »


Allons droit au but : ce tome était clairement attendu mais son contenu pas du tout ! En tout cas, pas par moi qui suis ressortie dévastée par ce que j'ai lu - et je n'exagère pas pour le buzz -. Lisez-le et on en reparlera.


Dans les précédents tomes, l'auteure invitait déjà des thèmes forts mais là, j'ai vraiment eu l'impression qu'elle avait donné encore plus, avec des thèmes plus sensibles et plus poignants qui ne peuvent pas laisser insensible, ni indifférente. D'où la chute émotionnelle qui vient doucement dans le sens où le cœur se sert petit à petit, au fil des révélations, au fil des espoirs, au fil de tout ce qui compose cette histoire et auquel je n’étais pas préparée.


"Love me now" ce n'est pas un roman dans lequel on rencontre les tensions habituelles, au sens auquel nous sommes habituées. Mais des tensions intérieures, émotionnelles et affectives engendrées par deux parcours de vie malmenés de la plus terrible des manières et soigneusement cachés sous des comportements de façade. Et un sentiment que, de mémoire, je n’ai jamais ressenti en 8 ans de lecture de ce genre littéraire, qui ne m’a pas quittée d’un bout à l’autre de l’histoire ; s’accentuant si intensément par moment.

 

« Je virevolte, je butine mais jamais je ne me pose. Jamais mes ailes ne cessent de battre. De peur de ne plus savoir comment m’envoler »

 

Retrouver Noah si taquin et pourtant si agaçant a été un moment tellement fort lorsqu’il tombe le masque révélant une sensibilité et une passion qui étaient impossible à mesurer jusque-là. Avant d’être un batteur talentueux et un membre indissociable des SOON, il n’est qu’un homme dont le passé révélé, le rend si attachant lorsque ses failles sont mises à nues. Et lorsque l’une de ses failles s’appelle Méline, on ne peut qu’oublier tous ses petits défauts.

 

« J’ai depuis longtemps séparé les sentiments et le sexe. Et pourtant, avec Méline, l’acte paraît indissociable »

 

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Méline, ah Méline ! Dans les précédents tomes il était impossible de la voir avec le même regard que celui qui nous accompagne dans cette histoire qui la révèle forte et pourtant si fragile à la fois. Mais attention aux apparences parfois soigneusement mises en scène au-delà desquelles certaines personnes pourraient avoir envie de s’aventurer, n’est-ce pas Noah ? De tous les personnages féminins, c‘est sans nul doute possible, pour moi, la plus mise à l’épreuve. Et forcément, comme ne pas adhérer à ce qu’elle est, à ce qu’elle dégage et à cette évolution qui s’opère sous nos yeux, au contact de celui qui n’est que tendresse, confiance et passion.

 

« Elle se débat avec ses limites, érigeant des barricades tellement hautes qu’il faudrait des années pour pouvoir les escalader. Qu’est-ce que je n’ai pas, bon sang ? »

 

« Love me now » c’est le choix de Fanfan d’ancrer son histoire dans une réalité qui heurte par le poids des mots, par la véracité de certaines scènes qu’on aimerait ignorer - et qui m’ont malmenée - et par la force de sentiments qu’on aimerait suffisante pour se relever d’épreuves sans jamais retomber. Mais la vie est rarement un long fleuve tranquille et c’est ce qu’elle nous démontre au travers de ses personnages ; même si on doit laisser un bout de notre cœur et de notre âme dès le mot FIN posé.

 

Ce 3ème tome des SOON, ce sont les retrouvailles avec les personnages emblématiques qui sont indispensables, soutien sans faille en toutes circonstances, auxquels viennent s’ajouter ceux que l’on n’attendait pas mais qui, tel un ciment, viennent renforcer la notion de famille de cœur, à défaut de la famille de sang. La cohérence de l’ensemble de cette histoire est indéniable sachant que toutes les portes ouvertes ont été refermées ; Fanfan n’ayant rien laissé au hasard. Et même si entre l’espoir et le désespoir la ligne est quasi invisible, et que ça n’est jamais agréable, on ne peut nier l’authenticité de l’ensemble de ce roman. Oui, il est authentique !

 

Mais « Love me now » c’est aussi énormément de tendresse, ce qui m’a vraiment frappée – même moi qui déteste les surnoms j’ai trouvé celui de Méline tellement adorable et approprié - et une jolie dose d’humour qui fait du bien. Et ce sont deux éléments plus que nécessaires voire essentiels pour atténuer des thèmes abordés bien réels mais tellement forts.

 

« Tu fais un truc de travers et on fermera les yeux quand les filles mettront le grappin sur toi. Compris ? »

 

Je n’ai jamais caché, je le revendique même, que les histoires dans le monde de la musique ont une place toute particulière dans mes goûts de lectrice. Et cette saga des SOON, que je suis depuis ses débuts, arrive clairement en 1ère position (même si d’autres ne déméritent pas, bien sûr !).

 

L’auteure nous offre une plume de qualité, des personnages réalistes, des univers bien imaginés et bien travaillés et des playlists qui m’enchantent à chaque fois. Elle sait nous faire sourire voire franchement rire, nous faire pleurer, nous faire nous attacher à ses protagonistes, quels qu’ils soient, et surtout, en ce qui me concerne, elle m’empêche d’être une lectrice passive, dénuée de toutes émotions.

 

Alors oui, ce 3ème tome m’a bouleversée à un point que je n’aurais jamais pu imaginer. Mais la lecture a des ressources infinies, qui émergent directement de l’imagination de nos auteures préférées et Fanfan fait partie de ces plumes qui me correspondent totalement.

 

Même si j’aurais du mal à m’en remettre, finalement je vais la garder en bonne place dans mon cœur de lectrice et je vous la conseille vraiment, au travers de tous ses écrits qui m’ont conquise depuis que je la connais. Alors très belle découverte et n’hésitez pas à échanger avec elle !


01/04/2024
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The killing vipers - T.4 : Charly & Matt

1.pngFrustration quand tu nous tiens ! J'attendais ce T.4 avec autant d'impatience que le T.3 (jusque-là mon préféré) et je n'ai pas mis longtemps à le lire car, encore une fois, Sarah FAY montre son talent pour nous tenir en haleine et pour poursuivre sur la lignée qu'elle s'est fixée pour sa saga de "The killing vipers". Malgré tout, ce T.4 ne détrônera pas son prédécesseur puisque je reste un peu sur ma faim quant à un aspect de l'histoire : la romance. Je tiens à remercier Sarah pour sa confiance une nouvelle fois en me confiant ses bikers !


Point important : ce tome, comme les précédents, ne peut pas se lire de manière indépendante. Plus on avance dans l'histoire et plus on se rend compte du fil conducteur qui relie les tomes entre eux. Et pour une parfaite compréhension de l'histoire, il vaut mieux suivre la chronologie.


Dans ce tome, l'évolution du MC des Killing Vipers s'assombrit un peu avec ce qui s'apparente à une mise à l'épreuve sur pas mal de points. Et j'avoue que je ne l'avais pas du tout envisagé sous cet angle. Je connais l'écriture de Sarah et sa ligne de conduite ; et pourtant elle a encore su me surprendre. Je ne m’attendais pas à trouver une intrigue telle qu’elle l’a imaginée et développée avec beaucoup de talent.

 

Ce tome est vraiment différent de ses prédécesseurs tant dans son contenu que dans son écriture. Pour la première fois, Sarah choisi le trope « relation interdite » ce qui apporte une certaine tension, différente de celle qu’on avait pu ressentir dans les précédents tomes.

 

Et pour cause, ce 4ème tome met en lumière Charly, un des lieutenant du M.C mais aussi fille du prez donc intouchable par qui que ce soit membre du M.C. Sauf que… pas si simple cette affaire puisque Charly est fortement attirée par Matt, lieutenant également et lui aussi attiré par elle. Donc toutes les cases de la relation interdite sont cochées. Mais lorsque l’interdit est bravé, rien ne sera plus comme avant… et je ne vous en dirai pas plus…

 

« Matt possède ce charme que nul autre ne peut égaler. Si je n’aimais pas en plus sa façon de voir les choses, cette liberté qui le singularise, cette nonchalance et ce je-m’en-foutisme caractéristique, j’aurais pu passer à travers les mailles de son filet »

 

Je pense que toutes les lectrices, qui suivent les Killing Vipers depuis le début, attendaient ce tome avec impatience puisque le personnage de Charly, au-delà du fait qu’elle est intouchable de par son statut de fille de prez, fait qu’on a envie de la découvrir plus encore que ce que les autres tomes ont pu nous donner comme aperçu. Et je refuse qu’on dise du mal d’elle, tellement je l’ai aimée.

 

Jeune femme avec un caractère oh combien fort – et encore le mot est faible -, elle mérite cette place qu’elle a obtenu en passant toutes les épreuves du M.C et autant dire que, dans un monde majoritairement masculin, on ne peut que lui dire « bravo ». Elle a une certaine détermination, notamment en ce qui concerne Matt et son comportement qui la laisse sur sa faim et surtout dans une certaine incompréhension.

 

« Tu en veux toujours plus. Donc, ouais, on a bien pris notre pied, mais c’est tout. Arrête de me courir après. C’est toi qui en fais toute une histoire, qu’on se le tienne pour dit »

 

Car Matt est un personnage un peu torturé, qui a été marqué par une épreuve émotionnelle dont il a eu du mal à se remettre. Il est sur la réserve lorsqu’il s’agit de relations amoureuses mais mis à mal quand cela concerne Charly. Et au fil de l’histoire, le voile se lève doucement, découvrant ses fragilités sous une carapace de biker.

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Ce 4ème tome, Sarah FAY l’a voulu différent des autres et je confirme, il est différent. L’évolution de la romance s’effectue de manière bien différentes des codes habituels utilisés en romance. On passe d’une séquence « proximité forcée » à une suite « éloignement forcé » et je crois bien que cela m’a déstabilisée pour ce qui est de la partie romance. Alors attention, ça ne change rien à mon avis sur ce tome qui est dans la pure lignée des autres mais il est juste différent sur pas mal de points.

 

Comme d’habitude, j’ai adoré la présence et l’importance des personnages secondaires et là je ne peux que penser à Natty, la grand-mère de Charly. Quel personnage ! Elle a tellement toute sa place dans cette histoire !!! Mais il y a aussi la relation entre Charly et son père qui, dans ce tome, se trouve sous tension. Ce point était important ; Sarah a su le traiter comme il se devait.

 

« Je ne pourrais jamais te traiter autrement que comme ma fille »

 

Hormis ce petit détail, j’ai vraiment adoré ma lecture puisque Sarah FAY a su passer à une intensité supérieure quant à l’intrigue, au déroulé des évènements, à la réponse à une question capitale qui est enfin dévoilée et à l’enchaînement des situations pour nous préparer, certainement, à un final qui se matérialisera le 8 mars 2024 avec la sortie du dernier tome de la sage, le tome 5 consacré à King.

 

Sans surprise, je serai au rendez-vous puisque je reste partenaire jusqu’au bout et fidèle à la plume de cette auteure qui est égale à la personne que Sarah est : authentique, talentueuse et accessible.

 

Je vous dis donc à très vite pour l’issue finale de cette saga qui a su me ravir jusque là et qui je pense, me promet encore de belles surprises dans quelques jours. Alors si vous ne connaissez pas encore Sarah, foncez la découvrir dans cette saga bien sûr mais dans ses autres parutions qui sont toutes aussi à lire. Alors, très bonne lecture !


03/03/2024
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Les couleurs de ton coeur / Marion LIBRO

5.pngQuel plaisir de pouvoir retrouver Marion LIBRO dans une histoire que j'avais suivie lors de sa participation au concours Fyctia "C'est un 10 mais..." et surtout de faire partie de ses partenaires occasionnelles pour ce titre. Merci Marion pour ta confiance

Quand j'ai débuté "Les couleurs de ton cœur" - exceptionnellement en numérique -, l'histoire me parlait mais sans savoir que je l'avais déjà découverte auparavant. Lorsque Marion m'a confirmé la participation au concours, j'ai compris le pourquoi du comment et ça m'a, en quelque sorte, rassurée de savoir que j'avais choisis une histoire déjà partiellement lue dans un autre contexte.

Dans ce roman, on rencontre Matteo, jeune peintre sans domicile fixe, qui tente de survivre grâce à son talent dans l'esquisse de paysages et de portraits d'inconnus croisés au détour des rues de Taormine, en Sicile. Et c'est en pratiquant son art qu'il est subjugué par Sofia, jeune femme de très bonne famille, stagiaire dans un musée, qu'il croise de manière rituelle chaque matin depuis plusieurs jours. Lorsque la jeune femme se rend compte qu'elle fait l'objet d'un portrait, la curiosité l'emporte, et plus pourquoi pas...

 

« La vie est trop courte pour ne pas la vivre pleinement… »


Mais dans le monde de Matteo les contes de fées et leur happy end n'existent pas, il n'y a aucune raison que Sofia soit celle qui changera le cours de sa vie. Et si sa vie avait décidé de le contredire avec quelques surprises - bonnes ou mauvaises - à la clé...

 

« Je n’ai déjà pas eu le droit à une enfance normale ni à une adolescence digne de ce nom… Je m’autorise alors à m’offrir une entrée dans la vie d’adulte sans fardeau »


Dans ce roman, on retrouve clairement la signature de Marion qui se caractérise par énormément de douceur, de bienveillance et de simplicité qui font du bien ; un peu à l'image de la jeune femme qu'elle me semble être. Et ceci, dès le départ puisque ses personnages ont chacun un parcours de vie qui a été malmené et pourtant on ne ressent pas de négativité dans leur rapport aux autres et dans leur manière d'appréhender leur vie. Bien au contraire.


On est sur deux personnages très jeunes, socialement opposés et pourtant l'alchimie est instantanée, peut-être trop pour les amatrices d'histoires qui prennent leur temps. On pourrait craindre, en découvrant Sofia, qu'elle illustre la petite fille riche bourrée de clichés, hautaine, prétentieuse, etc.. mais il n'en est rien. Et j'avoue qu’heureusement...


Bien au contraire, au travers de sa spontanéité et de son naturel, mon premier ressenti est qu'elle aime vraiment les gens et qu'elle n'est pas dans le jugement se basant sur le physique. Et ce trait de caractère est une vraie force dans cette histoire ; même si parfois j'aurais aimé qu'elle soit un tout petit peu moins lisse. Mais je peux, compte tenu du contexte, comprendre ce choix de l'auteure ; Sofia ayant subi un traumatisme récent important.

 

« J’ai cette impression qu’elle essaie de se persuader qu’elle est heureuse »


Face à elle, Matteo n'a rien du bad boy que sa situation sociale pourrait nous laisser penser. La passion pour la peinture qui l'anime et son passé qu'un prologue nous laisse supposer difficile n'auraient pas été cohérents avec un personnage différent que celui que l'on découvre.


Il fait partie de ces personnages masculins que l'on croise trop peu, avec une sensibilité, une réserve et une discrétion très touchantes. Meurtri par une enfance éprouvante, il est la représentation même du protagoniste qui garde en lui des meurtrissures importantes mais qui ne profite pas de sa situation passée de victime. Ses peurs et ses craintes qui jalonnent l'histoire sont légitimes et nécessaires pour cerner son personnage.


La relation qui naît, certes de manière un peu rapide, entre Sofia et Matteo sonne comme une évidence. Les moments de partage, de complicité s'apparentent à une quête vers une reconstruction émotionnelle que seul l'un peut apporter à l'autre et inversement. La force qui les pousse l'un vers l'autre est très bien mise en avant par l'auteure qui a choisi la douceur, plutôt que la précipitation ; ce qui est assez contradictoire avec l'impression de rapidité qui interpelle, sans qu'on ne puisse l'expliquer vraiment.

 

« J’ai l’impression de le connaître depuis toujours »


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Dans ce roman, il y a assez peu de personnages ; ce qui permet d'accentuer la notion de sincérité des sentiments et de force des liens. Matteo, même s'il est peu entouré en nombre, l'est de manière qualitative par son meilleur ami Roméo et par une adorable mamie, qui a elle seule apporte une vraie légèreté lors de certains passages qui font sourire. Et en ce qui concerne Sofia, le schéma est identique puisque sa meilleure amie Alessia est cet essentiel nécessaire à son équilibre, qui lui permet de ne pas sombrer. Pour qui connaît la lectrice que je suis, s’il y a trop de personnages on peut vite me perdre donc là c’était parfait.

 

« Elle croit pas en l’amour, mais elle crois en toi…Et crois-moi, c’est ça l’amour »


Ce que j'ai apprécié dans cette histoire, c'est le processus de construction de la relation que, même s'il a été un peu vite à mon goût pour certains aspects, l'auteure a axé sur la confiance et l'absence de jugement ; valeurs qu'il est très difficile d'acquérir ou d'avoir de manière innée.

 

« Même s’il n’y a plus d’espoir, il y aura toujours une faible lumière qui brille »


L'auteure a inséré une belle part de psychologie modérée en abordant des thèmes forts comme les traumatismes psychologiques et émotionnels, le deuil, la confiance en soi, les différences sociales et leurs préjugés, le droit au bonheur lorsqu'il semble illégitime, etc... Et elle a, de la plus belle des manières, en toute pudeur et simplicité, abordé le difficile sujet de l'expression de nos émotions. J'ai trouvé cette partie de l'histoire terriblement poétique et tellement bien imaginée.

 

« Traverser une mauvaise période ne veut pas dire avoir une mauvaise vie »

 

Ce dernier roman de Marion nous permet de voir l’évolution de sa plume qui s’affirme et se renforce – même si quelques petites choses sans gravité m’ont interpellée - et j’avoue que c’est un vrai plaisir de pouvoir la suivre et la voir évoluer dans sa passion de l’écriture.

 

Et ce style de plume est vraiment très agréable à lire puisqu’elle nous permet de faire des pauses émotionnelles nécessaires, selon les genres qu’on lit, tout en nous proposant des histoires très bien construites, structurées et prenantes. Donc, je ne peux que vous conseiller de découvrir Marion Libro Auteure – si vous ne la connaissez que sous Marion Libro Chroniqueuse – car je suis certaine que vous l’aimerez tout autant. Alors très belle lecture !


25/02/2024
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Le mec du chalet / Emily JURIUS

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Conquise ! La non passionnée de romance de Noël que je suis est conquise par la plume et la créativité d'Emily Jurius que je découvre avec ce roman qui marque le début de la saison de ce genre littéraire. Il ne m'a fallu que quelques heures pour dévorer cette romance hivernale et montagnarde, c'est dire si je l'ai aimée !


En cette période de fin d'année, Clara, talentueuse publicitaire a vraiment besoin de vacances pour se remettre du quotidien d'une vie de maman célibataire qu'elle mène à 100 à l'heure avec ses deux garnements de 10 et 8 ans qui doivent partir quelques jours chez leur père. Et quoi de mieux qu'une thalasso dans les Alpes suisses pour recharger les batteries. À elle le calme, la détente et les petits soins !


Mais c'est sans compter sur son ex qui met à mal ses plans en lui annonçant qu'il ne peut finalement pas accueillir Lucas et Andréas. Qu'importe, elle ne renoncera pas à ses projets, quitte à ternir son image de super maman !


Et la seule solution de secours, pour ne pas renoncer à son projet, c'est de les envoyer dans une colonie de vacances au cœur des montagnes suisses, dirigée par Joshua, trentenaire bourru qui n'aime pas les enfants et par Anna, sa sœur, qui approche du terme d'une grossesse de maman solo.

 

« Je ne veux plus me forcer. Si j’ai envie de râler, je râle. Point barre »

 
Fidèles à eux-mêmes, Lucas et Andreas bien décidés à faire comme s'ils étaient chez eux, vont transformer cette colonie en toute autre chose que ce à quoi Joshua a toujours été habitué. Et autant dire que ce montagnard pourtant rompu aux climats extrêmes va vivre une expérience qui n'est pas des plus agréables. Mais hors de question de se laisser pourrir la vie par deux terreurs. Quitte à devoir subir les foudres de leur mère qui n'écoute que son instinct maternel pour sortir sa progéniture des mains d'un abominable yeti des neiges. Lorsque les éléments climatiques se déchaînent, il n'y a pas que la tempête extérieure qui va se révéler difficile à affronter.

 

« Ces deux-là, ils pourraient être une pub pour la contraception à eux seuls. Qui voudrait enfanter des emmerdeurs pareils ? Ils me foudroient de leurs regards si semblables à celui de leur mère. Sur elle, c’est sexy, sur eux, c’est juste chiant »


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J'ai adoré cette lecture et ce n'est pas peu dire. C'est peut-être parce que, à mon avis, ce n'est pas une romance de Noël ; les codes habituels n'étant pas présents.


On est sur une ambiance hivernale, avec comme décor une tempête en approche et un huis-clos plein de promesses. Et quelle richesse que cet écrit qui contient tout ce que j'aime : humour, tendresse, émotion, situations cocasses et répliques savoureuses, événements divers et variés. Bref, un rythme qui ne s'essouffle jamais et qui nous maintient accrochées d'un bout à l'autre.

 

« Cette femme est une véritable malédiction, et j’ai bien l’impression qu’elle va s’abattre sur moi »


Ce qui apporte beaucoup à cette histoire c'est la totale opposition qu'il y a entre Joshua et Clara qui n'ont pas grand-chose en commun. Et pourtant, ça matche au premier contact, ce que j'ai malheureusement trouvé un peu rapide à mon goût. Même si elle est bien présente, j'aurais aimé un peu plus de tension, que les choses soient moins simples.

 

« Ce type est juste beau. Je sais que c’est con, de mourir bouffée par des loups à cause d’un beau mec »


Dans cette histoire, vu le contexte, il y a peu de personnages et c'est un bon point pour l'auteure car on apprécie vraiment cette ambiance cosy qui permet de profiter pleinement de tout ce qui se passe.


L'écriture d'Emily est telle que j'ai pu ressentir chaque émotion, que j'ai beaucoup ri et souri notamment avec Clara et ses répliques ou pensées, que je me suis retrouvée agacée plus d'une fois par Lucas et Andréas que j'aurais bien aimé secouer un peu et que je me suis laissé toucher en plein cœur par le passé et la relation de Joshua et Anna.

 

« On dirait que ce mec à un quota de mots par jour et qu’il les économise au cas où il en manquerait »


Pour une première découverte de cette autrice, c'est une totale réussite même si j'aurais apprécié que certaines choses se déroulent autrement ou soient moins précipitées. Mais la romance est joliment mise en avant, le côté spicy est juste bien dosé et les personnages sont tellement attachants qu'on leur pardonne certaines faiblesses ou maladresses.


Si comme moi vous n'êtes pas une adepte des romances de Noël traditionnelles, "Le mec du chalet" est un très bon compromis pour entrer dans le mood "romances hivernales" sans tomber dans les clichés habituels. Cette histoire se lit simplement et très facilement et quel bon moment ! Alors très belle lecture ! 


14/12/2023
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Unhappy new year / D. BLAKE - D. DANE - M. INGUIMBERT - LylyBlaba - M. MONCOMBLE

1.pngQu'est-ce que j'avais hâte de me plonger dans ce livre tant attendu en ce mois de décembre et que j'avais pu me procurer, en avant-première, lors du festival New Romance à Strasbourg. Et je suis vraiment heureuse de pouvoir dire que c'était un réel coup de cœur qu’une telle histoire, assez atypique puisque écrite à 10 mains par des auteures de talent que l'on ne présente plus chez Hugo New romance. Quel exercice cela a dû être !

 

C'est sous une couverture simple mais tellement sublime et sous la plume de Dahlia BLAKE, Delinda DANE, Magali INGUIMBERT, LylyBlabla et Morgane MONCOMBLE qu'on découvre cette histoire qui se déroule sur une seule journée, celle du 31 décembre et durant laquelle on va suivre 5 jeunes femmes, 5 sœurs toutes différentes mais unies par une même douleur, en ce jour particulier, l'anniversaire de leur mère disparue il y a à peine un an.

 

En ce jour qui ne fait que leur rappeler la perte de celle qui était un véritable pilier pour chacun d’entre eux, la maison familiale va être, pour ces retrouvailles imposées par leur père qui doit faire une annonce importante, le théâtre de bouleversements pour chacune d’entre elles. Et autant dire que le temps de quelques heures, alors qu’une tempête hivernale approche, c'est dans une valse d'émotions que l'on se retrouve entraînée dans le sillage de Fallon, Aimée, Ivy, Taylor, et Hazel qui, chacune à leur tour, va voir sa vie prendre un autre tournant, totalement inattendu vu les circonstances. Sur fond de tensions, de rancœurs, de retrouvailles et de révélations, il n’y a pas que la tempête extérieure qui risque de faire des ravages sur la famille Scott. Quand les liens familiaux sont abîmés, il n’y a rien de plus difficile que la reconstruction de relations apaisées.

 

« Dans quel monde doit-on choisir entre l’amour de sa vie et celui

qu’on a créé ensemble ? »

 

Alors dès le départ on sait que le livre a été écrit par 5 auteures que l'on connaît dans des œuvres séparées et on se dit forcément que l'on ne sait pas trop quoi attendre d'une telle association, comment l'histoire va être construite. Et j’avoue qu’effectivement c’est un peu déstabilisant car je ne m’attendais pas à ce que l’histoire se découpe en un prologue, 5 parties et un épilogue en 5 parties également. Je m’attendais à quelque chose de très classique. Et bien non ! Et quel exercice sacrément bien réussi par chacune d’entre elles, bravo !

 

Cette histoire est vraiment portée par ces 5 sœurs qui ont toutes une vie différente, des caractères qui n’ont rien en commun et qui, pourtant, ont vécu la disparition de leur mère avec une douleur de même intensité mais en l’exprimant avec plus ou moins de facilité ou de pudeur. J’ai vraiment aimé que le sujet du deuil, véritable fil conducteur, soit traité ainsi, au travers du regard et des sentiments de cinq membres d’une même famille. Au travers de ces parcours de vies, chaque auteure nous propose une trope différente et chaque lectrice pourra, selon ses goûts et sa sensibilité, trouver le/les personnage qui saura lui parler et l’émouvoir.

 

« Chez nous, tout est plus bruyant que dans une famille classique, les rires sont

cinq fois plus éclatants et les engueulades aussi »

 

Dès le départ, on peut savoir quelle auteure se cache sous quel personnage mais j’ai choisi de découvrir l’histoire sans avoir cette information. Je n’en ai reconnu que 3/5 avec Delinda, Magali et Morgane qui m’ont particulièrement touchées au travers de Aimée (trope patron/employée), de Taylor (trope musique) et de Hazel (trope amour inavoué). Mais Fallon (trope couple en difficulté) et Ivy (friends to lovers) ne sont pas en reste puis elles ont su me faire adorer leur histoire, avec une certaine tendresse d’intensité différente des trois autres mais bien présente.

 

Le fait que l'histoire soit découpée en 5 parties, une partie pour chaque sœur, apporte un certain rythme à cette lecture qui permet de ne pas nous installer dans une routine qui aurait pu être lourde du fait que l'histoire se déroule seulement sur quelques heures jusqu'au décompte du Nouvel An et avec une notion de huis-clos. Les histoires sont bien liées pour n’en faire qu’une, même si ça ne semble pas évident au premier abord.

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Et ce lien, en plus de celui du deuil, n’est autre que le père qui reste, malgré tout, assez discret à mon avis ; ce qui était préférable car je n’ai pas spécialement apprécié sa façon de parler ou de se comporter avec ses filles, à certains moments. La souffrance d’un deuil n’excuse pas tout. Instigateur de ces retrouvailles, j’avais malheureusement dès le départ compris l’annonce qu’il voulait faire. Et la révélation a donc été sans surprise pour moi. De même que ce qui s’apparente à un plot twist, sur la dernière histoire, qui était évident pour moi dès cette partie entamée. Mais je n’ai aucun regret de ne pas avoir été surprise ; ce n’était pas là le but de ma lecture.

 

« Est-ce que ce n’est pas un peu étrange de cristalliser un deuil

dans une chanson ? »

 

Dans cette histoire, il ne faut pas oublier les personnages secondaires qui évoluent aux côtés de chaque sœur et qui apportent beaucoup, à leur manière, à l'ensemble puisqu'ils ont un rôle de choix dans les romances qui vont s'installer au fil des chapitres. Forcément dans ce type de romance multi-personnages, il y a toujours un coup de cœur plus prononcé pour l'un ou pour l'autre et en ce qui me concerne mon cœur balance entre Zic et Cillian puisqu'ils illustrent 2 tropes que j'aime vraiment.

 

« On n’est pas censé blesser ceux qu’on aime. Mais qu’en est-il si on n’est pas sûr que ce soit toujours réciproque ? »

 

Et point ultime que j’ai aimé par-dessus tout, et qui pour moi apporte énormément de force à l’ensemble, c’est l’omniprésence brillamment entretenue de la mère au fil de l’histoire et qui apporte une belle émotion supplémentaire. J’ai adoré le détail « FAITH » et ce qu’il représente ; ça je ne m’y attendais pas du tout.  

 

Unhappy New Year est une lecture totalement adaptée à cette fin d’année qui approche même si elle n’a rien d’une romance de Noël. C’est une découverte toute en émotion et en intensité, qui ne peut pas nous laisser indifférente ; surtout si on aime ce style d’univers. Et c’est une lecture réconfortante qui permet de donner une autre dimension au thème du deuil qui est bien plus vaste et pas seulement négatif si on voit au-delà de la notion de tristesse. Alors n’ayez pas peur de pousser la porte de la maison des Scott car peut-être, comme moi, vous en ressortirez conquise ! Très belle lecture !


14/12/2023
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L'as de coeur / Morgane MONCOMBLE

L’as de coeur.pngBluffant ! Et déroutant ! Quel talent que celui de cette autrice dont on peut apprécier l'évolution de la plume, à chaque nouvelle sortie. Il est bien loin le temps de "Viens on s'aime' et quel plaisir !


C'est dans un univers un peu particulier et assez peu commun que Morgane a posé le décor de cette histoire pour laquelle j'avais tout de même quelques appréhensions. Ma crainte était vraiment que le thème des jeux - plus particulièrement du poker - prenne le dessus ; surtout lorsque, comme ici, il se joue en championnat du monde. Donc, pas la simple petite partie de poker entre potes !


Et quelle belle surprise que cette lecture qui m'a tenue concentrée d'un bout à l'autre tellement tout est prenant et surprenant. Et quels personnages surtout, autant les principaux que les secondaires ! Une belle bande qui illustre vraiment l'amitié avec une pointe d'humour et d'émotion.


Pour cerner l'histoire qui se déroule principalement à Las Vegas, le synopsis est parfait et il n'y a pas besoin d'en dire plus au risque de spoiler l'intégralité du roman. Ce qu'on peut dire sans prendre de risque c'est que, bien que le prologue donne le ton, il y a quand même une belle part de mystère autour du personnage de Levi. On connaît une faible partie des sentiments qui l'animent mais on est bien loin d'imaginer ce qui nous attend. Et pour Rose c'est un peu pareil puisqu'on ne sait que très peu de choses et son personnage reste très intrigant une bonne partie de l'histoire. Jusqu'à un plot-twist qu'il est impossible de voir arriver et modifie totalement le cours de l'histoire. Mais s'il n'y avait que ce retournement-là.

 

« Je suis celui qui vous détrônera, Levi IVANOVITCH. Souvenez-vous de mon nom »


Et non ! Car l'autrice ne s'est pas arrêtée en si bon chemin car toute la seconde partie de l'histoire est construite de manière à nous retourner le cerveau, nous faisant douter sur beaucoup de choses ou émettre des hypothèses qui ont peu de chances de se concrétiser. Elle maintient un climat avec lequel nos émotions sont malmenées et où on n'est plus sûre de rien.

 

« La seule chose qui pourrait potentiellement me distraire de mon objectif, c’est l’amour »


"L'as de cœur » n'est pas un roman policier mais il y a tout de même une belle intrigue, savamment ficelée et qui rythme l'ensemble faisant que j'ai eu du mal à lâcher le livre. Et même s'il y a un petit détail qui m'a interpellée, je dois reconnaître que l'on est sur une histoire très bien pensée, brillamment écrite et qui ne peut pas laisser indifférent. Et sa classification en romance psychologique est totalement justifiée.

 

« Seuls les lâches tentent d’étouffer les gens qu’ils considèrent comme supérieurs au lieu d’apprendre d’eux »


L’as de coeur(1).png
Tout au long de cette lecture, Morgane sait nous surprendre de manière très talentueuse, en renouvelant sa plume, en s'essayant à un univers risqué mais qu'elle sait mettre à notre portée, sans lourdeurs, et en signant là un écrit parfaitement aboutit qui nous permet d'apprécier l'évolution de son écriture qui gagne, encore plus, en maturité et qui est tellement agréable à lire.

 

« Je déteste me battre, parce qu’on ne sait jamais ce qui peut se passer quand on se bat »


L'association romance/intrigue est sans conteste maîtrisée et l'alternance des points de vue parfaitement appropriée à ce style d'histoire. Ce roman est également le moyen de mettre en avant les risques encourus par une addiction aux jeux d'argent quels qu'ils soient et c'était vraiment important que l'impasse ne soit pas faite dessus. C'est un très beau roman qui mérite l'engouement qui l'entoure et de tous les romans de Morgane, je trouve que celui-ci se démarque vraiment des autres car tellement imprévisible.

 

« Tomber dans l’addiction, c’est un peu comme tomber amoureux : on ne s’en rend compte qu’une fois qu’il est trop tard »


Je ressors totalement conquise par ce roman qui est un très beau coup de cœur tant dans l'écriture, dans la qualité des personnages et dans la richesse de l'histoire. Il n'était pas évident pour moi, compte tenu de l'univers, que cette lecture se termine sur une telle note, comme quoi il faut se laisser porter sans tenter de prévoir à l'avance. Très belle lecture ! 


15/10/2023
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Falling again / Morgane MONCOMBLE

Falling again.png"Falling again" était dans ma PAL depuis sa sortie et je m'étais promis de l'en faire sortir durant mes congés d'été 2022. Voilà qui est fait - même si j'avais oublié de publier mon avis - et quelle douceur dans cette couverture autant que dans son contenu.

 

Sachant que ce roman évoquait un univers cher à l'auteure mais totalement inconnu pour moi, j'ai choisi d'en faire abstraction pour ne pas être déstabilisée et perdue dans quelque chose qui pourrait perturber ma lecture. En refermant le livre, je me suis rendu compte que mes possibles craintes étaient injustifiées.

 

Comme elle le dit si bien, Lilas n'a jamais manqué d'amour de la part de ses deux pères. Mais ce qui lui fait cruellement défaut c'est la confiance en elle et ce qui la ronge c'est la peur : de ne pas être aimée, de ne pas être ne serait-ce qu'appréciée et de ne pas être valorisée. Les termes avec lesquels elle se présente sont juste touchants mais tellement tristes et poignants.

 

« Là où ils ont toujours dit que leur fille ferait des choses extraordinaires, je ne suis que… moyenne. Ni laide ni belle, ni bête ni intelligente, ni drôle ni ennuyeuse. Je suis aussi fade et creuse qu’une huître »

 

Souffrant du syndrome de l'imposteur dans ses vaines tentatives de se faire publier en tant qu'écrivaine de BD à l'eau de rose, l'échec lui fait perdre tous ses moyens jusqu'à envisager sérieusement de ne pas se présenter pour un entretien d'embauche chez Abisoft, l'une des plus importante entreprises sur le marché des jeux vidéos, qui vient de la contacter pour un poste de scénariste graphiste, alors même qu'elle n'a jamais postulé.

 

Éternelle romantique, fan de KPop et de dramas coréens auxquels elle aimerait que sa vie soit comparable, la jeune femme de 24 ans est toujours soutenue et remise dans le cadre par ses amies et colocataires, Dana et Eleanor qui ne lui laisse plus le choix : elle doit se présenter à cet entretien.

 

« Il est temps. Il est temps d’être adulte, maintenant »

 

Lorsqu'elle pousse les portes d'Abisoft, c'est comme un retour dans le passé qui s'opère lorsqu’elle se retrouve face à Aaron CHOI, son amour d'enfance qui n'a plus rien du petit garçon de 8 ans qui lui avait promis de l'épouser lorsqu'ils seraient grands ; avant que la vie les sépare subitement.

 

Game designer talentueux, habitué à travailler seul, il est devenu froid, renfermé sur lui-même dans une vie sociale inexistante ; exception faite de ses parents. Et il voit d'un très mauvais œil l'arrivée d'une nouvelle recrue dans son équipe. D'autant plus que, si Lilas n'a rien oublié du passé, lui ne semble plus se souvenir d'elle.

 

L’accueil glacial d’Aaron aura-t-il raison de ce qui se présente comme une opportunité unique pour Lilas ?

Lorsqu’un seul des deux sait qui est l’autre, qu’en sera-t-il de leur relation lorsque la vérité sera enfin mise à jour ?

 

Ce roman qui se présente en deux saisons d’une vingtaine d’épisodes chacune démarre par un touchant côté épistolaire dans lequel on suit quelques échanges de petits mots d’Aaron et Lilas de lorsqu’ils se rencontrent alors qu’ils ont 5 ans jusqu’à leur presque 8 ans. C’est bref mais ça nous permet de cerner la personnalité que chacun avait à l’époque pour se rendre compte de leur évolution alors qu’ils sont devenus adultes.

 

« Il s’agissait du seul moment de ma vie ou j’ai été parfaitement heureux. Elle a été ma seule et unique amie »

 

C’est sur d’un thème original et assez déroutant que cette romance psychologique se développe et j’avoue qu’au départ je me suis posé pas mal de questions sur ce que je ressentais pour Lilas et Aaron devenus adultes. Lilas m’a donné l’impression de manquer de maturité par moment car semblant se cacher derrière de fausses excuses et obligée d’être poussée par ses amies et Aaron m’est apparu tellement asocial et froid que je craignais un peu pour la suite. Mais finalement, j’ai choisi de me laisser porter sans trop réfléchir et j’ai bien fait. Puisqu’au final c’est un très beau coup de cœur un fois le livre refermé.

 

J’ai été pas mal émue par la personnalité de Lilas qui est totalement opposée à ce qu’elle était petite fille. Fini l’insouciance de l’enfance ; place aux peurs et aux doutes qui se sont installés. Alors il faut reconnaître que ça peut être agaçant mais seules les personnes qui n’ont jamais douté d’elles seront agacées. Car au fil de la lecture, Lilas se livre peu à peu à nous et plus le voile se lève sur un des mystères qui entoure l’histoire, plus on prendre conscience de ce qui a pu se passer dans son esprit et dans son cœur de fillette de 8 ans pour qu’elle en arrive là où elle est aujourd’hui. »

 

« Elle m’apaise. Elle me donne l’impression d’enfin appartenir à ce monde, pour la première fois depuis longtemps »

Falling again(1).png
Et il en est de même pour Aaron, dont la problématique est plus complexe car on a du mal à cerner le pourquoi du comment de son comportement qui, soyons honnêtes, ne donne pas forcément envie d’aller au-devant de lui au premier contact. Comme une impression que le petit garçon timide et réservé est devenu pire que ça. Mais quand on creuse un peu lors de ses interventions, alternées avec celles de Lilas, impossible de le voir autrement que comme touchant. A mes yeux, son évolution au fil des chapitres est vraiment bien travaillée et c’est celle dont on prend le plus conscience finalement.

 

J’ai ressenti cette histoire comme celle d’une seconde chance avec la beauté de certaines maladresses de nos protagonistes ou de certaines situations sublimes par le temps qu’elles prennent pour éclore et pour se développer. Lilas va devoir apprivoiser à nouveau – et avec une certaine crainte en plus -, un peu comme dans leur enfance, celui qui subit des contraintes émotionnelles quotidiennes qu’il n’arrive pas à expliquer lui-même. Lorsqu’on découvre la teneur et l’ampleur du traumatisme, j’avoue que ça m’a déconcertée tellement je ne l’ai pas vu venir.

 

« Je ne comprendrai jamais ce besoin viscéral que je ressens, que j’ai toujours ressenti, de le protéger – parfois au péril de ma vie. Je sais juste que le savoir en difficulté m’est physiquement douloureux »

 

Tout au long de la lecture, il y a des mystères soigneusement entretenus par l’auteure et j’ai adoré la tournure que prenaient les choses. Là où d’autres ont peut-être ressenti des longueurs, moi j’ai adoré tous les moments traversés à leurs côtés et à l’évolution de leurs relations les uns envers les autres. Parce qu’au final, il n’est pas juste question de Lilas & Aaron ; ça va bien au-delà de ça.

 

Chaque chapitre est bien amené et jamais mon attention n’a faiblit. Pour un format de 458 pages, je n’ai pas vu le temps passer. Et quand on ajoute à ça, tous les beaux personnages secondaires – hormis un que j’ai particulièrement détesté et Eleanor qui m’a laissée assez perplexe un bon bout de temps -, c’est une très belle unité que cette histoire. Même le fait que la notion de pardon arrive un peu trop soudainement ne m’a pas dérangée plus que ça. Ça se passe peut-être ainsi dans les dramas coréens, je l’ignore car je ne suis pas une adepte. Et je ne me permets pas de juger un choix de l’auteure. Elle est l’auteure ; je suis simple lectrice.

 

« La vie, la vraie, n’a rien d’un kdrama. Rien ne nous garantit une fin heureuse et les gens devraient s’en rappeler plutôt que d’espérer que le destin s’occupe de tout à leur place »

 

Même si j’ai manqué mon rendez-vous avec la duologie qui a fait connaître Morgane MONCOMBLE, je ne peux qu’être heureuse de la compter parmi les auteures qui me permettent de m’épanouir en tant que lectrice de New Romance depuis « Nos âmes tourmentées ». Et il est certain que je répondrais présente pour le prochain sorti récemment, « L’as de cœur ».

 

Malgré son jeune âge, il est impossible pour moi de dire que l’écriture de Morgane est en adéquation avec son âge : elle fait preuve d’une belle maturité en développant des sujets parfois complexes et en étant capable de faire naître tout un tas d’émotions auxquelles on ne s’attend pas forcément. Comme quoi, il ne faut jamais rester sur une première impression.

 

« Falling again » est la 4ème New Romance de Morgane – qui s’est essayée au New Way également avec « En équilibre » est le résultat est à nouveau, pour moi bien sûr, juste sublime dans son ensemble. Alors si vous connaissez cette auteure, plongez-vous sans crainte dans cette romance qui soulèvera certainement beaucoup d’émotion comme ça a été le cas pour moi. Et si vous ne la connaissez pas encore, n’attendez plus et découvrez-la au travers d’une plume tout en douceur et en belle simplicité. Aucune fioriture n’est nécessaire ; juste l’essentiel.Très belle lecture !


08/10/2023
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Love and other words / Christina Lauren

Love and other words.pngMais pourquoi n'ai-je pas découvert cette histoire plus tôt ? Pourtant parue fin 2019, ce n'est qu'en 2023 que je me suis plongée dedans ! Comme quoi je ne me précipite pas sur tout ce qui sort. Je voulais juger par moi-même si toute la hype autour de ce roman était justifiée, clairement oui - selon moi bien sûr -.


Si on aime les tropes friends-to-lovers, retrouvailles, seconde chance, avec une alternance passé/présent et sur un rythme très slow burn, "Love and other words" est sans nul doute le titre idéal. Hormis un petit détail qui m'a fait défaut - sans gravité -, je l'ai trouvé, en tous points, parfait ; au point de lui décerner un très beau coup de cœur.


Bien que l'idée de base n’ait rien d'innovant, c'est vraiment toute la richesse du contenu, la qualité des personnages et le contexte qui font la différence. Car on est vraiment sur une très belle histoire, tout en douceur et en tendresse et qui se dévore à une vitesse incroyable. Moi qui ne lis plus très vite, il ne m'a fallu que quelques heures - en me faisant quand même violence pour le poser - pour en connaître le fin mot. Oui, je voulais absolument comprendre pourquoi...


Forcément, avec des personnages aussi attachants que Macy & Eliott, je ne pouvais que succomber. Je ne suis pas arrivée à leur trouver ne serait-ce qu'un seul point négatif, c'est dire si je les ai aimés !


Elle, 27 ans, interne en pédiatrie, sur le point de se marier avec un homme de 15 ans son aîné et papa d'une fillette de 6 ans, et lui, 28 ans, en couple également, travaillant dans une association bénévole ont un passé d'adolescents très touchant en commun puisqu'ils étaient meilleurs amis, tous deux passionnés par la lecture.


Leur rencontre était une évidence, leur amitié aussi. Mais lorsque l'adolescence laisse place à d'autres sentiments, le risque est grand que l'innocence passée soit réduite à néant et que la vie sépare même ceux qui semblaient inséparables, sans un mot, sans même une explication.

 

« Je ne vivais pas sans lui. Je me contentais de survivre »


Et quand le destin décide, onze ans plus tard, de remettre ces deux anciennes âmes sœurs sur le même chemin, il se pourrait bien que les souffrances du passé - aussi douloureuses soient-elles - puissent être la clé qui déverrouillera les cœurs meurtris, trop longtemps emprisonnés.

 

« Hier, j’ai revu Eliott Petropoulos pour la première fois en presque onze ans et je me suis rendu compte que je suis toujours amoureuse de lui, et que je le resterai probablement à jamais »


Soyons clairs ! Cette histoire m'a retourné le cœur tellement elle m'a engloutie, au point d'avoir du mal à la lâcher pour ce qu'on appelle "le quotidien". C'est vrai que j'aime vraiment ce schéma enfants/amis que la vie va brusquement séparer pour une raison obscure sur laquelle la lumière va être faite, des années plus tard, grâce à l'alternance passé/présent. Pour qui connaît la lectrice que je suis, j'aime les histoires alternant deux parties de vie ; du moment que l'exercice est correctement réalisé. Et j'avoue qu'avec ce roman, j'ai été comblée car les enchaînements passé/présent sont tellement cohérents et se succèdent tellement bien les uns aux autres.

 

« Je n’ai jamais cessé de l’aimer. J’ai juste dû passer à autre chose »


La construction choisie par les autrices nous permet d'apprécier, sans précipitation, l'histoire qui naît sous nos yeux, de la voir se dérouler pour évoluer de la plus tendre des manières et de faire naître, en nous, de très beaux sentiments pour Macy et Eliott. Je ne vois pas comment il n'est pas possible de s'attacher à eux, à leurs histoire respectives comme à celle qui les lie, même lorsque l'incompréhension s'invite dans l'histoire.


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Ce sont de très beaux personnages auxquels les autrices donnent vie de la plus belle des manière. Il n'y a pas une once d'animosité entre eux, bien au contraire. Leur relation est simple, autour d'une même passion ; ce qui est assez peu commun pour un protagoniste masculin. Mon côté fleur bleue y voit là une certaine notion de romantisme, car oui ce roman comporte une sacrée dose de romantisme et Eliott n'est pas étranger à ce sentiment.

 

« Mais il sera difficile pour moi de me contenter d’être ton ami, Macy »


J'ai vraiment aimé tout ce que les autrices nous offrent dans ce roman : une qualité de plume qui m'a enchantée - contrairement à certains de leurs autres titres -, des thèmes très touchants qui ne peuvent pas laisser insensible, un rythme avec lequel l'ennui ne s'installe jamais, de très belles scènes de complicité naturelle, une maturité appréciable tant dans le passé que dans le présent et de très beaux personnages secondaires sans qui l'histoire ne serait pas si complète, sans qui Macy et Eliott ne seraient pas ces personnages si vrais et si attachants. Même les révélations auxquelles je ne m'attendais pas ont fini de me convaincre et de me faire succomber.

 

« Si tu me laisses entrer dans ton univers, je peux faire en sorte que le reste ne compte plus »

 

Généralement, même si les titres sont souvent un critère de sélection accrocheur, je ne m'attarde pas plus que ça sur leur signification ou à savoir s'ils sont bien choisis. Mais là... "Love and other words" est tellement approprié, tellement doux et fort à la fois, il prend tout son sens au fil de la lecture dans laquelle il fait référence à une symbolique qui unit Macy & Eliott. Un seul mot peut caractériser ce titre : PARFAIT.


Avec ce roman, le duo Christina LAUREN a su me faire considérer, sous un autre angle, leur plume qui peut se révéler assez différente selon les écrits. Et en ce qui me concerne, c'est le principe de "ça passe ou ça casse". Cette fois-ci, la découverte s'est plus que bien passée et "Love and other words" arrive en tête de tous les titres que j'ai pu découvrir d'elles. Et logiquement, je ne peux que conseiller de les découvrir avec ce roman-là. Alors très belle lecture ! 


08/10/2023
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Josh & Hazel - Ou comment ne pas tomber amoureux / Christina Lauren

Josh & Hazel.pngRares sont les fois où j'ai un avis indécis sur une lecture mais là, en refermant "Josh + Hazel - Ou comment ne pas tomber amoureux", je ne sais pas trop quoi en penser. Mais attention, ça n'a rien de négatif du tout car j'ai vraiment aimé cette histoire. Seulement, je ne peux quantifier à quel point.


Je dois reconnaître que j'ai eu du mal avec le début de l'histoire, dans laquelle il m'a été compliqué de m'immerger car je n'arrivais pas à cerner les personnages. J'avais du mal à comprendre leur relation antérieure car les nombreuses informations me semblaient confuses et ont mis mon cerveau en vrac. Il m'a fallu un bon temps d'adaptation mais une fois familiarisée avec la plume et l'environnement, ça a vraiment été un excellent moment de lecture, en toute simplicité, peut-être trop simple justement, trop prévisible. Bien sûr, c'est un avis purement personnel.


Je pense avoir été déstabilisée par le personnage d'Hazel, jeune institutrice pétillante, très largement sans filtres, qui ne se soucie pas du regard des autres et qui a des traits de caractères assez peu communs, que je n'ai pas souvenir d'avoir rencontrés précédemment à un tel degré. Pour que le personnage m'interpelle autant durant ma lecture, c'est que c'est une première. Mais ce qui est appréciable c'est qu'elle assume totalement ce qu'elle est et qu'elle ne changerait pour personne, même par amour.

 

« Être moi-même me suffit. Je me suffis à moi-même »


En totale opposition face à elle, Josh, qui est en couple, est un protagoniste masculin assez réservé, très calme et qui va, très clairement, s'apparenter à l'homme idéal. J'ai aimé la simplicité qui le caractérise, sa relation avec sa sœur Emily et son beau-frère Dave, et la patience dont il fait preuve face à l'excentricité de sa meilleure amie. Ça m'aurait ennuyée si les auteures l'avaient imaginé autrement. Et face à Hazel, il ne pouvait pas être différent ; il est le calme et elle la tempête.


Cette histoire est un bestfriends-to-lovers, construit telle une vraie comédie romantique que l'on peut voir à la télé, avec une certaine particularité puisque la part amitié est longuement mise en avant et que le scénario mis en place peut semer le doute. Même si, on ne va pas se mentir, il n'y a bien que Josh & Hazel qui ne voient rien (ou qui ne veulent rien voir pour notre plus grand plaisir).
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Alors soyons honnêtes, le rythme de l'histoire peut donner une impression justifiée de longueur et de redondance mais il faut quand même souligner que cela est atténué par la présence d'une belle dose d'humour et de situations drôles, cocasses et inattendues. Et le principe des "double date" imaginés par les autrices apporte une belle touche d'originalité. Après, à voir si trop d'humour n'est pas préjudiciable notamment par rapport à Hazel qui peut en faire les frais dans la perception qu'on a d'elle bien qu'elle soit adorable et attachante.

 

« Parfois ton manque de filtre me tue. Ce n’est même pas d’un filtre dont tu aurais besoin, mais d’une digue »


Ce qui m'a un peu chagrinée dans ma lecture, c'est une impression de nonchalance concernant Hazel. Je ne veux pas employer le terme d'immaturité car un peu trop extrême mais j'ai parfois trouvé son comportement vraiment trop poussé et c'est ce qui m'a certainement le plus dérangée. Probablement un parti pris mûrement réfléchi par les autrices mais dont je ne suis pas spécialement fan.

 

« Les mots m’ont échappé sans que j’aie eu le temps de les retenir. Je jure que ma bouche et mon cerveau sont des frère et sœur qui se haïssent cordialement et se flanquent des raclées sous la forme de moments mortifiants »


De manière globale, ce roman, drôle et touchant, permet de passer un très bon moment de lecture sans avoir à trop réfléchir. On a juste à se laisser porter, ce qui est bien le but premier d'une lecture. Malheureusement, il ne faut pas s'attendre à ce qu'une multitude d'émotions soient au rendez-vous et c'est sûrement ce qui m'a fait défaut.


Pour avoir lu plusieurs romans de ces autrices, j'avoue que ce n'est pas celui qui m'a le plus convaincue probablement parce que plusieurs éléments ne correspondent pas à la lectrice que je suis. Christina Lauren sont des autrices avec une plume qui peut se révéler changeante selon les univers dans lesquels elles s'aventurent, sans que cela n'enlève quoi que ce soit à leur talent mais qui peut être perturbant.


Alors même si Josh & Hazel, qui sont pourtant tellement complémentaires, n'ont pas su me convaincre à 100%, quoi de mieux que de les découvrir par vous-même pour vous faire votre propre avis. Alors très belle lecture ! 


08/10/2023
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Target / Alba RIVER

Target.pngLectrice de romances 100% pure romance surtout psychologique, rares sont les fois où je me suis plongée dans quelque chose de différent, qui pourrait me faire sortir de ma douillette zone de confort.


Mais lorsque Target d'Alba RIVER est sorti, classé en romantic-suspense, je me suis pourtant laissée tenter par une histoire qui s'annonçait bien loin de la "légèreté" de ce que je lis habituellement. Ce n'est pas une dark romance mais le côté suspense m'a bien séduite. Et je ressors assez conquise de cette découverte même si certains aspects m'ont légèrement laissée songeuse.


Beau bébé de 580 pages, il ne m'a pas fallu longtemps pour le dévorer, bien que le début n’ait pas été des plus faciles. Notamment avec le personnage de Lili, jeune femme de 28 ans qui vit sous l'emprise de Vadim « Le Squale », mafieux russe qui n'est pas des plus fréquentables et qui, finalement, ne lui offre pas la vie dont elle rêvait et qu'elle espérait auprès de lui.


C'est lors d'une intervention musclée du GIGN, menée par Aaron - dit Wolf -, membre surentrainé de ce corps d'élite, dans l'antre du diable, que la fin du calvaire semble enfin se dessiner pour la jeune femme. Mais qui s'annonce comme le début de bouleversements dans la vie de cet homme pourtant rompu à une force mentale à toute épreuve et qui va se découvrir certaines failles émotionnelles.

 

« C’est étrange à quel point l’absence d’un être cher peut se révéler écrasante. Elle domine l’espace, tant physique que mental, et vous plonge sans état d’âme dans un gouffre béant, jusqu’à ce que vous compreniez enfin la valeur inestimable de ces instants partagés perdus à tout jamais »


Entre justice et loi des gangs, la loi du plus fort n'est peut-être pas toujours celle à laquelle on s'attend. Et lorsque l'amour décide de s'en mêler, le chemin qui mène de l'obscurité à la lumière risque d'être jalonné de pas mal d'obstacles.


C'est une histoire vraiment bien construite et structurée qu'Alba propose à ses lectrices même si je dois le reconnaître, qu'au début, j'ai eu du mal à cerner le personnage de Lili. Probablement par manque de discernement et d'expertise quant à la frontière entre suspense et dark. Car c'est bien là où se situe une différence qui n'est pas évidente car l'erreur que l'on peut commettre est souvent induite par les thèmes abordés et l'environnement choisi par l'auteure.


Ici le côté sombre de l'histoire repose sur l'aspect gang mafieux qui peut, à première vue, prêter à confusion. Mais la talentueuse plume d'Alba nous rassure assez vite puisque, même si elle s'en sert de base solide, elle met son récit à la portée de toutes les lectrices.

 

« Pourquoi la mort me terrorisait-elle tant jusqu’à présent ? Elle me semble bien douce tout à coup »


C'est avec brio qu'elle met en contact deux mondes totalement opposés, celui du bien dans lequel évolue Aaron et celui du mal duquel Lili est devenue prisonnière. Rencontre de laquelle rien de bon ne peut découler. Et pourtant... Avec un récit captivant qui met en lumière ces hommes et femmes de l'ombre qui allient courage et humilité, et une très belle écriture, l'auteure a su en faire un roman très prenant.

 

« La vie m’a appris, bien malgré moi, que s’en remettre à un autre est une faiblesse. Cela revient à ouvrir en grand les portes de votre âme, à donner à un tiers le pouvoir ultime de vous briser »


Dans cette histoire il y a peu de personnages, ce qui est appréciable, surtout vu le contexte. Ils jouent tous un rôle important et forment vraiment une unité touchante et indispensable. L'auteure a parfaitement dosé les interventions professionnelles et personnelles en les liant de manière très cohérente.
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Au travers du quotidien d'Aaron, c'est dans le monde des forces spéciales que l'auteure nous plonge, sans aucune lourdeur, ni surenchère irréaliste. Son style d'écriture applique plutôt bien le "show-don't tell" qui apporte beaucoup de réalisme à l'ensemble et fait que l'on est en totale immersion d'un bout à l'autre.

 

« Ne pas m’impliquer. Garder mes distances. Maîtriser l’affect pour reprendre le contrôle… »


Là où ça complique un peu pour moi concerne Lili pour qui j'ai trouvé que les choses allaient trop vite. Même si au début on sent l'aspect psychologique que l'auteure a voulu mettre en avant et que certains moments de doute se faisaient sentir par la suite, il m'a manqué quelque chose pour appréhender ce personnage tel qu'il le méritait. Alors attention, je ne dis pas que je ne l'ai pas aimée, loin de là.


Ce que j'ai particulièrement apprécié, comme dans beaucoup de romans, c'est le thème de la famille - qu'elle soit de sang ou de cœur - que l'auteure a su inclure pour apporter une certaine douceur et une belle dose de normalité. Elle aurait pu choisir la voie d'une histoire assez surréaliste alors que pas du tout. Même si certaines petites choses sans incidence interpellent notamment côté Lili, elle est restée sur une belle cohérence.


Bien que je n’aie pas eu un coup de cœur pour l'histoire - eh non, ça ne matche pas à tous les coups -, j'en ai quand même eu un pour Aaron qu'on s'attend à découvrir comme un super-héros et qui finalement s'avère être un homme normal, certes plus surentraîné que d'autres mais qui reste normal avec ses forces et ses faiblesses. Et même si j'ai eu une petite déception quant à la rapidité d'installation de la romance que, pour le coup, j'aurais souhaité totalement slow burn et avec un maximum de tension, j'ai aimé tout ce qu'il dégage une fois le masque tombé.

 

« Faire confiance est une faiblesse. Non la confiance est une force. Elle doit juste être donnée à des personnes qui sauront la respecter et la faire grandir »


Avec une intrigue bien pensée et bien mise en scène - je ne parle même pas de cette fin que je n'avais pas envisagée aussi surprenante -, l'auteure signe là une très belle histoire qui repose sur une base solide tant avec l'écriture qu'avec tout le travail de recherche et d'élaboration que cela a dû nécessiter. Et même si certains points plus faibles - qui me sont propres - sont ressortis dans mon avis, ça n'enlève en rien au fait que ce roman est à découvrir. Et je vous invite à le faire, bien entendu. Alors, très belle lecture !


08/10/2023
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No more lies #2 / Jeanne PEARS

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Quelle douche froide dès les 40 premières pages tellement je ne m'attendais pas à ce début pour la suite de cette duologie. Je savais où situer l'histoire mais quand même !


On retrouve Garrett tel qu'on l'avait laissé, tel qu'on l'avait aimé mais il reste un homme brisé malgré le succès phénoménal qui s'est emparé de son groupe ces dernières années.

 

« L'homme que je montre à tous n'est pas le vrai moi. Une seule personne l'a vu de près, plus jamais je ne le montrerai à quiconque. C'est terminé »


Sa vie est rythmée par tout ce qui entoure la célébrité bien installée de son groupe ARGO, à présent mondialement connu. Il a su laisser certains démons derrière lui grâce aux liens indéfectibles qui l'unissent à ses amis, autres membres du groupe que j’ai eu autant de plaisir à retrouver que lui. Personne n'a oublié le passé et plus précisément ce qui fut une incompréhension totale pour tous. Et surtout pas lui !


Lorsque leur tournée est sur le point de s'achever et qu’ils vont démarrer une expérience inédite, le destin va faire ressurgir ce que Garrett avait tant essayé d'enfouir au plus profond de sa mémoire et de son cœur. Et l'incompréhension va à nouveau s'inviter lorsqu'il revoit Maxine qui semble être totalement indifférente à l'opportunité que la vie met sur leurs chemins. Froideur et distance sont au rendez-vous ; le passé doit rester dans le passé.


Mais Garrett, homme blessé et en colère, veut des réponses ; quoi qu'il en coûte. Sa détermination est bien réelle et il est prêt à tout pour abattre les barrières que Maxine a solidement érigées autour d'elle. Au risque de la perdre une fois de plus. Mais lorsque la vérité va se dévoiler, plusieurs vies pourraient être impactées. Et le chemin vers la rédemption risque d'être long.

 

"La douleur ne cesse jamais vraiment d'exister. Elle s'atténue, elle s'apaise, mais il suffit d'un tout petit grain de sable pour réalimenter la machine"


Comment dire que c'est un véritable coup de cœur que cette duologie qui m'a conquise du début à la fin ?  Et peut-être même encore plus pour ce 2nd tome. Plus qu'un coup de cœur, c'est un coup de foudre tant j'ai tout aimé de ce que Jeanne PEARS a imaginé et mis en scène au travers de ce parcours de vie qui malmène ces deux êtres brisés que sont Garrett et Maxine. Ils avaient tout pour être heureux et pourtant la vie fait que...

 

"Maxine m'a appris ce qu'était l'amour. Mais elle m'a aussi appris le désespoir"


Ce tome est celui des révélations, des rebondissements, des moments de désarroi ou d’espoir, et attention, je n'étais pas du tout prête à ça. Le cliffhanger du T1 ne m'avait pas préparée aux émotions qui m'attendaient en ouvrant ce 2nd tome ! Il nous permet de retrouver une bonne partie des personnages que nous avions laissés, même ceux que j’aurais aimé ne pas revoir.  


Beaucoup d'eau a coulé sous les ponts en 8 ans ; autant pour Garrett que pour Maxine. Et moi qui ne suis pas forcément fan de duologie impliquant une telle séparation, je dois avouer que ça ne m'a pas dérangé du tout. Au contraire, je trouve même que ça apporte une émotion différente et une manière encore plus intense d'appréhender l'histoire. C'est difficile à expliquer...


Fini la jeune femme qui se cachait derrière ses vêtements. Maxine aussi a souffert lorsque sa vie familiale a éclaté de la plus douloureuse des manières. Elle a dû faire des choix et a, à présent, une vie dans laquelle les autres sont sa priorité au détriment de son propre bien-être. Très présente pour Meghan et Noah avec qui elle a une belle complicité et pour lesquels elle est prête à tout. Sauf à accepter que Meghan participe à un stage d'été organisé en partenariat avec ARGO, qui signifierait pour elle de faire remonter les douleurs du passé.

 

"Je me demande parfois ce que ma vie serait devenue si j'avais choisi un autre chemin"

Ils ont, à présent, 2 vies complètement opposées : l'une posée et l'autre faite de tumultes. Et pourtant le lien, si unique, n’a jamais été si présent dès lors que leurs regards vont à nouveau se croiser et malgré les rancœurs et les blessures passées. Et autant dire, que cette évidence entre eux ne va pas être sans conséquences, créant certaines tensions qu’on espérait reléguées aux oubliettes. Malheureusement, force est de constater que l’auteure a décidé de poursuive notre torture. Dois-je la remercier ou la détester ? Je ne sais pas !

 

"La vie m'en veut-elle à ce point pour avoir joué si cruellement avec moi, avec nous ?"

 

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Dans ce 2nd tome, on ressent vraiment que la maturité s’est installée des deux côtés mais que leur passé commun est toujours caché quelque part, en sommeil dans leur esprit. Ne demandant qu’à se rappeler à leur souvenir. Et pourtant, j’ai trouvé que, même si la vie a évolué, une part du caractère de Maxine & Garrett est identique à ce qui m’avait tant plu dans le 1er tome. Heureusement !

 

Il faut quand même reconnaître que pour le coup, Garrett est le candidat idéal au titre de boyfriend de l'année. Avec sa patience, sa douceur, sa simplicité, sa détermination, etc... qu'est-ce qu'on peut bien lui trouver comme défaut, dites-moi.

 

Maxine, même si on comprend ses motivations, a encore une part de retenue en elle qui est assez frustrante mais légitime. Jeune femme parfaitement accomplie, elle a pris une revanche sur un pan de sa vie passée mais certaines fêlures restent non refermées. Elle est toujours aussi touchante et malgré les erreurs, les mauvais choix, impossible pour moi de lui en vouloir et de la dissocier de ces sentiments si forts que j’éprouve pour ce couple dont il a fallu faire le deuil si brutalement.

 

"Je sais qu'on a changé tous les deux, mais ce qui se passe entre nous, c'est toujours là. Fais-moi confiance"


Auprès d’elle, on retrouve, dans une place de choix, le personnage de Meghan qui a bien grandi et qui se trouve à présent dans la délicate tranche de l’adolescence. Oubliée la petite fille, c’est à présent une jeune fille très touchante dont les échanges avec Maxine sont très souvent empreints d'une belle complicité et d'une forte émotion. La relation qu'elles ont est magnifique même dans les moments délicats. Et sa place dans l'histoire est tout simplement parfaite.


Je vais peut-être passer pour une dingue mais dans ce 2nd tome l'auteure met en place une attente qui peut paraître insoutenable mais OMG moi j'ai adoré. Je trouve que ça apporte une notion de romantisme et de sincérité incroyable, un peu comme une histoire qui se construit en partant de zéro. Elle joue la carte du slow burn à fond et je ne pensais pas autant aimer.

 

"Si le destin nous a remis sur le même chemin, c'est pour une bonne raison"

 

Mais elle nous fait passer aussi par des moments difficiles, elle joue avec nos émotions et nos nerfs en semant le doute dans notre esprit et heureusement que certaines petites choses – notamment tout ce qui nous plonge à nouveau dans l’univers musical - viennent quand même contrebalancer ces moments où l’on a l’impression que notre cœur va s’arrêter ou que l’air va venir à nous manquer. Si vous êtes adepte de ce genre d’émotions, cette duologie est faite pour vous !

 

C’est vraiment en beauté que Jeanne PEARS termine cette duologie si prenante, si poignante et si bien écrite. Je ne la connais pas mais je dois quand même lui dire MERCI pour toutes ces émotions si intenses et pour la force de cette histoire dans laquelle il y a une belle morale : peu importe la distance ou le nombre d'années de séparation qui s'imposent à deux êtres, l'amour, le vrai, saura toujours retrouver son chemin. Alors, très belle lecture !


08/09/2023
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