Mille livres en tête

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Bodyguards - T.3 : Sawyer / Laura S. WILD

Bodyguards - T.3  Sawyer.pngImpossible pour moi, après avoir refermé le T.2 de la nouvelle saga de Laura S. WILD et être restée en plein désarroi sur un cliffhanger insoutenable, de ne pas enchaîner sur ce nouveau tome consacré au 3ème triplé Westwood : Sawyer. Merci infiniment à la maison d'édition pour l'envoi de cette nouvelle pépite littéraire qui est, encore une fois, un très beau coup de cœur, bien que différent des autres.

 

Pour le résumé, c'est ici


C'est à nouveau très unis - même encore plus - qu'on retrouve les frères Westwood lors d'une nouvelle épreuve qui les frappe après celle, 3 ans plus tôt, qui les a douloureusement touchés, plus particulièrement Sawyer. Éprouvé par un drame dont il se sent entièrement responsable, le 3ème frère Westwood vit depuis avec une forte culpabilité.


Lui qui a définitivement tiré un trait sur les missions pour se consacrer à son poste d'instructeur au sein de l'institut Westwood, voit son quotidien chamboulé lorsqu'il n'a pas d'autre choix que d'accepter une mission très particulière, qui va le bouleverser profondément : assurer la sécurité d'un fantôme surgit du passé, son ex petite amie Scarlett, dite Letty, disparue du jour au lendemain, huit ans auparavant.

 

« Un fantôme du passé dont je me suis languie chaque jour de ces huit dernières années »


Alors que la famille Westwood est déjà fortement impactée par les événements récents, Sawyer va devoir affronter plusieurs démons auxquels il n'était pas préparé. Mais dans une fratrie comme celle des Westwood, « face à l’adversité, ensemble, toujours ».

 

« C’est comme si le sort s’acharnait, comme si notre famille était destinée à traverser des épreuves de ce genre »


Voilà un 3ème tome qui monte en intensité avec une véritable immersion au cœur de la famille Westwood et de ses secrets qui vont nous malmener d'un bout à l'autre de l'histoire. Alors là, chapeau bas à l’auteure !


Sur fond de deux histoires qui vont se dérouler en parallèle, Laura S. WILD passe à la vitesse supérieure avec ce tome encore plus chargé en émotions, encore plus intrigant avec des révélations qui nous laissent sans voix tellement elles sont surprenantes et inattendues et encore plus touchant tant les liens de cette fratrie se renforcent et semblent inaltérables.


C'est sur un ton totalement différent de celui des deux tomes précédents que l'auteure nous plonge au cœur de l'histoire de cette famille dont on ne savait pas grand-chose jusque-là, grâce au mystère soigneusement entretenu par Oscar Westwood, le patriarche. Homme discret et assez en retrait, il est néanmoins un personnage clé ici. En même temps que ses enfants, on découvre quel personnage énigmatique il est et toute l'intrigue au cœur de laquelle il est directement impliqué. Le doute s’installe dans tous les esprits et toutes les hypothèses se bousculent.

 

Sachant que deux histoires composent ce nouvel opus, j’avoue avoir craint un peu que l’une prenne plus d’importance sur l’autre. Crainte que j’ai souvent dans ce cas de figure. Mais là, je ne saurais même pas dire laquelle m’a la plus embarquée tellement le rythme de l’une ou de l’autre était différemment dosé mais orchestré comme il le fallait, selon mes goûts de lectrice.

 

« Si « être séparé de la personne qu’on aime » était un sport olympique, je serais sans aucun doute médaillé d’or, invaincu depuis huit ans »

 

De mémoire, en lisant les deux premiers tomes, je m’étais fait la réflexion que Sawyer était le triplé le moins présent de par ses interventions ou interactions avec ses frères et sa sœur. Peut-être était-ce un leurre ! Toujours est-il qu’au travers de l’histoire qui lui est consacrée, il apparaît toujours comme un personnage un peu plus effacé et plus dans la retenue, probablement par rapport à ce qu’il a vécu par le passé et qui l’a fortement marqué mais qui va se montrer sous une autre facette. Les rancœurs qui l’habitent sont tenaces et comment ne pas le comprendre. La fragilité qui semble aussi le caractériser est drôlement touchante même si elle n’excuse pas ce petit côté impulsif qu’il semble avoir.

Bodyguards - T.3  Sawyer (1).png

 

« J’ai beau être rancunier, la voir en détresse réveille tous 

mes instincts protecteurs et je n’ai qu’une seule envie, trouver la personne responsable de ses pleurs pour les lui faire payer »

 

Lorsqu’il retrouve Scarlett et qu’il découvre, de manière assez brutale, tout le mystère qui entoure sa soudaine disparition, il se dévoile à nous avec ses peurs, ses doutes, ses nombreuses questions restées sans réponse et surtout avec ce sentiment de trahison qui l’anime d’autant plus face à celle qu’il n’a jamais oubliée et qu’il croyait morte.

 

 

 « Ce visage… Ce nom… je n’aurais jamais cru les revoir un jour. Je les ai cherchés, pourtant, longtemps, jusqu’à l’épuisement, et j’avais fini par abandonner, par accepter qu’ils avaient disparu de ma vie pour toujours »

 

Mais elle, Scarlett, n’a pas été épargnée non plus puisqu’elle a subi, de plein fouet, l’intrigue qui l’entoure. J’ai aimé la douceur et la vulnérabilité que l’auteure a choisi pour cette jeune femme qui n’a, malgré tout, rien d’un petit être fragile. Toutes les révélations qui jalonnent l’histoire sont bien imaginées et surviennent les unes à la suite des autres avec beaucoup de cohérence et de logique même si j’avoue que la fin m’a parue un peu trop simplement dévoilée. C’est un sentiment très particulier et contradictoire alors que j’ai adoré son histoire !

 

« Oh, comme j’aurais aimé que cette vie ne soit pas la mienne, que les choses puissent être différentes… »

 

Des bribes de son passé commun avec Sawyer viennent agrémenter le récit comme pour donner une chance au présent de reprendre là où le passé s’était arrêté. La romance qui aimerait se profiler est mise à mal entre tension légitime et attirance évidente et l’ensemble est très réussi avec de très belles scènes, de beaux échanges et un rapprochement qui aurait mérité un côté plus slow burn vu le contexte mais que j’ai apprécié bien évidemment.  

 

Dans cette histoire, on retrouve avec plaisir – et évidence – tous les protagonistes précédemment rencontrés puisque tous sont concernés par un pan important. Dovie et Eve savent se faire discrètes quand il le faut mais j’ai aimé que le personnage de Billie, la sœur, soit d’avantage mis en avant comme pour symboliser de manière plus significative, le lien qui l’unit à ses frères. Sachant que nous serons amenés à la retrouver dans la suite de la saga, c’est une belle prolongation de l’implication de ce personnage que l’auteure a amenée de la sorte.

 

Ce 3ème tome est vraiment une belle avancée dans la découverte de l’histoire de cette famille assez peu commune mais je ne sais pas à quoi m’attendre pour le 4ème tome sur Jaxon. Je l’espère encore plus riche et encore plus prenant pour finir sur une très belle note cette saga qui s’annonce, pour moi jusque-là, un très beau coup de cœur dans son intégralité. Donc, rendez-vous le 25 janvier 2023 pour cette sortie tant attendue et d’ici là, très belle lecture des trois premiers tomes déjà parus !

 


16/12/2022
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Bodyguards - T.2 : Cruz / Laura S. WILD

Bodyguards - T.2  Cruz.png
Dans la famille Westwood, je demande Cruz ! Même univers mais pas la même ambiance pour ce 2nd tome que nous offre Laura S. WILD et qui m'a autant conquise que le 1er. Mais quelle saga ! 2 tomes et 2 coups de cœur, c'est assez rare pour être souligné. Merci à Fyctia de m'avoir permis, une nouvelle fois, d'être transportée par cette auteure.


Quand on débute une saga telle que Bodyguards, on a forcément envie de lire tous les tomes, les uns à la suite des autres, tellement l'auteure sait y faire pour nous rendre accro. Et c'est exactement ce que j'ai fait avec ce 2nd tome que j'ai dévoré sitôt le 1er terminé. Avec une fin pareille, impossible d'attendre !


Je voulais absolument connaître le dénouement de ce cliffhanger sur lequel l'auteure nous a laissés pour enchaîner sur ce 2nd frère du clan Westwood. Et je n'ai pas été déçue car avec un prologue intrigant, Laura S. WILD a su capter mon attention dès la première ligne. Et une fois le 1er chapitre entamé, je n'étais plus là pour personne.

Je me suis retrouvée au cœur d'une altercation dans laquelle Cruz, l'un des fils Westwood qui n'écoute que son instinct professionnel, s'interpose pour venir en aide à une belle inconnue, Eve DeLuca. Célèbre mannequin, la jeune femme ne peut voir sa réputation entachée par un fait divers relaté dans les journaux et décide de s'enfuir, après avoir appelé les secours pour venir en aide à Cruz, méchamment blessé.


C'est totalement par hasard qu'il découvre, bien plus tard, une fois remis, l'identité de celle à qui il est venu en aide mais pour lui l'histoire s'arrête là. Contrairement à Eve qui ne peut oublier ce sauveur et qui va lui faire une demande particulière : que lui, et lui seul, assure dorénavant sa protection. Bienvenue à New York où la vie d'une star n'est pas faite que de strass et de paillettes !

 

« La seule chose que je veux, c’est mettre toute cette histoire derrière moi pour reprendre une vie normale. Je suis certain que c’est exactement ce qu’Eve DeLuca a fait : elle est retournée à sa vie de mannequin ultra riche. A l’heure qu’il est, je te parie qu’elle s’éclate comme une folle… Et tu sais quoi ? Je compte faire pareil »


Après avoir eu un coup de cœur pour l'histoire de Lennon & Dovie, c'est un nouveau fantastique moment de lecture que j'ai passé avec Cruz & Eve. C'est vraiment dans une toute autre atmosphère que l'auteure nous fait plonger en nous immergeant dans le monde de la mode et du star système qui fait rêver mais qui au final peut se révéler être sans pitié.


Et en découvrant Eve DeLuca, c'est la première chose que je me suis dite : ce n'est qu'un monde d'apparence et de pression, comme tout ce qui touche à l'exposition publique : malgré beaucoup de monde autour, beaucoup de solitude intérieure. Pour ce qui est de toute cette partie, Laura S. WILD a parfaitement bien traité le sujet, sans jamais trop en faire. Elle a su mettre en lumière, avec beaucoup de justesse, les aléas de ce monde.

 

« Est-ce que tu es consciente de la chance que tu as, Eve ? Est-ce que tu te rends compte que des millions de personnes à travers le monde tueraient pour être à ta pace ? Dois-je te rappeler que tu viens d’avoir vingt-cinq ans ? Un âge auquel nombre de mannequins sont déjà à la retraire. Est-ce que tu as conscience que, chaque jour, une nouvelle jeune femme intègre une agence, effectue son premier défilé, réalise son premier shooting photo, et qu’elle est peut-être ta remplaçante ? »


De tous les frères Westwood, Cruz est justement celui qui aime les strass, les paillettes et travailler avec les célébrités. Sauf que Eve n'est pas n'importe quelle célébrité : elle est celle qui s'est enfuie en le laissant blessé dans une ruelle sordide. Alors pourquoi accepterait-il sa demande ? Surtout que ses frères sont totalement opposés à ce qu'il prenne cette mission qui signifierait également l'éloigner d'eux. Et pourtant...


Dans ce tome, l'auteure a sacrément bien travaillé le personnage d'Eve puisque dès le départ on sent qu'il y a quelque chose de très profond en elle, comme une peur. Et qu'elle semble bien loin de l'image qu'elle renvoie sur papier glacé. C'est une jeune femme très attachante dès qu'on la rencontre mais terriblement seule sitôt que l’on s’est approprié son quotidien.

 

« Je veux apprendre à m’aimer telle que je suis, et je veux travailler avec des gens qui me laisseront être moi »


Sa vie professionnelle et sa vie privée sont deux mondes totalement opposés avec pour seul point commun malgré tout : cette terrible impression de souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique. Et ce thème est très bien illustré par l'auteure, nous amenant forcément à adorer Eve que l'on aimerait pouvoir soutenir et réconforter. Impossible pour moi de ne pas avoir de peine et d'empathie pour elle.

 

« Il a risqué sa vie pour moi… Il m’a demandé comment j’allais tout à l’heure, il s’est intéressé à ce que je ressens, et c’est quelque chose qui ne m’est pas arrivé depuis trop longtemps »


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Malgré la froideur et les tensions qui vont animer leur relation, Cruz, qui n'écoute que son instinct, va tout mettre en œuvre pour cerner ce personnage complexe qu'est Eve. Contrat très éloigné de ce qu'il a habituellement, son implication va aller bien plus loin que celle du détaché et professionnel bodyguard. Et tout le cheminement de l'histoire repose sur cette quête – tout en résistant ! - de la vraie Eve qui se cache sous des apparences très trompeuses pour coller à des contraintes professionnelles et rester au top niveau.

 

« Je suis persuadé que cette fille n’est pas heureuse ; cela n’excuse en rien son geste, mais pourquoi l’accabler encore plus quand elle se flagelle déjà clairement sans l’aide de personne ? »


Au travers du personnage d'Eve, l'auteure aborde des thèmes forts tels que la jalousie, l'hypocrisie, l'apparence et ses excès pour la conserver, les préjugés, la trahison et la reconstruction. Et plus l'histoire avance, plus on est tentés de dire que seul Cruz pouvait être l'homme de sa situation. Il a beaucoup de charisme, il a un très beau côté protecteur, il a une bienveillance innée et malgré les rancœurs qu'il pourrait avoir, c'est un vrai pro de la garde rapprochée.


Dans cette romance, l'auteure a su allier douceur, tension et sensualité, pour apporter un très beau rythme à cette histoire dans laquelle les étincelles pourraient vite devenir brasier ardent entre ces deux personnages. C'est sur un rythme différent et une intensité plus importante que la romance se construit. Peu importe que l'on soit team slow burn ou non, j'ai trouvé que tout collait parfaitement aux personnages et à l'univers.

 

« Je ne suis plus très sûre qu’il ne soit question que du dessert. J’approche mes lèvres de la cuillère et je les referme sur le morceau de gâteau. Dans ma bouche, la saveur chocolatée explose, me faisant immédiatement fermer les yeux. Lorsque je les rouvre, je détecte une étincelle d’envie dans les iris émeraude de Cruz, dont toute l’attention est tournée vers moi… ma bouche… »


Dans ce tome, l'auteure reste fidèle à ce qu'elle avait débuté dans le précédent : une parfaite continuité dans la solidité des liens indéfectibles qui existent au sein de la famille Westwood. Cruz parti en mission à New-York, malgré les avis opposés de ses frères, elle aurait pu choisir de les laisser à l'écart. Finalement, il n'en est rien ce qui renforce ce sentiment ressenti dès la première rencontre avec cette fratrie : on peut que succomber !

 

- Ce n’est pas parce que tu es un coincé des sentiments que tout le monde doit te ressembler.

 

 

- Je ne suis pas coincé des sentiments ! je proteste. Je sais parfaitement les reconnaître. Par exemple, Sawyer m’inspire une violente envie de lui éclater sa petite gueule.

 

- Pareil, me renvoie ce dernier »


Comme je le pensais dès le départ, ce 2nd tome tient toutes ses promesses. Laura S. WILD a une fois encore réussi un sacré exercice d'écriture en apportant à son histoire tous les éléments qui en font une découverte prenante, fascinante et attendrissante. Et je serais tentée d'ajouter rageante puisque c'est sur un nouveau cliffhanger - et de taille ! - qu'elle nous laisse dans l'attente de la suite. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans le T.3 consacré à Sawyer et à vous recommander, à votre tour, cette incroyable immersion. Alors, très bonne lecture ! 


04/12/2022
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Bodyguards - T.1 : Lennon / Laura S. WILD

Bodyguards - T.1  Lennon.png
Quel plaisir de retrouver la plume de Laura S. WILD dans un nouvel univers : la garde rapprochée. Ça change de tous les univers qu'elle a déjà explorés et autant le dire tout de suite : c'est un gros coup de cœur pour le 1er opus de cette nouvelle saga. Un immense merci à Fyctia pour cette délicieuse découverte.

Moi qui ai de plus en plus de mal à lire en numérique, j'ai dévoré les 2 premiers tomes de cette saga en à peine 1 ½ journée. C'est tellement bien écrit, tellement bien imaginé et tellement bien développé, que je me suis plongée dedans avec une facilité déconcertante.


Dans ce 1er tome, c'est au côté de Lennon, un des triplés Westwood, qu'on découvre l'univers dans lequel ils évoluent tous dans l'entreprise familiale. Métier à risque, ils mettent leurs vies en jeu pour sauver celles de leur clientèle. Des pépins ils en ont rencontrés et c'est l'un d'eux qui a incité Lennon, 26 ans, à abandonner la garde rapprochée sur le terrain pour ne plus que se consacrer à la formation au sein de l'institut fondé par leur père, Oscar Westwood.


Mais c'est pour une mission d'immersion en milieu universitaire que Lennon va accepter de reprendre du service pour protéger Dovie, jeune étudiante en doctorat de 21 ans, petit génie HPI et pour tenter de démasquer un corbeau qui s'en prend à elle. Sauf que la jeune femme ne semble pas mesurer le sérieux de la situation et la venue d'un impressionnant et sexy bodyguard ne va pas simplifier les choses. Bienvenue dans une immersion qui s'annonce explosive et riche en surprises !

 

« Bordel ! Me voilà bel et bien coincée avec une montagne de muscles mal lunée qui, en plus de me suivre partout, se croit tout permis et a un physique irrésistible »


De base, j'ai adhéré immédiatement au concept des frères gardes du corps qui évoluent tous ensemble dans l'entreprise familiale. Habituellement, les "monsieur muscle" ce n'est pas quelque chose qui m'attire mais là ça s'est fait tout simplement.


Avec eux – et leur sœur Billie -, le thème de la famille est dignement représenté car ils sont tous différents mais tellement unis par un lien vraiment fort et par un passé touchant qui a des conséquences tout aussi touchantes sur leur présent. J'avoue que je me suis fortement attachée à eux car l'auteure a su en faire des hommes forts certes mais avec de touchantes faiblesses et vulnérabilités.

 

Lennon est un homme qui aime son métier et qui lui est totalement dévoué. Il a abandonné les études pour rejoindre l'affaire familiale assez jeune. J'ai adoré le contraste qu'il y a entre lui et Dovie puisqu'ils sont pas mal opposés. Lui n'a pas fait d'études, elle est HPI en doctorat. Lui aime l'action avec un métier à risque, elle est passionnée d'astronomie et pourrait regarder les étoiles pendant des heures. Lui ne recherche pas l'amour, elle est un brin romantique. Lui est un taiseux alors qu'elle est une adorable bavarde. Que d'oppositions entre eux !

 

- Et la voiture ? Elle a quelque chose de spécial ?

Elle est blindée et ultra sécurisée. Tant que tu es à l’intérieur avec moi, tu es presque intouchable.

-  Presque ? je m’étonne.

-  On s’autorise 1% de pertes sèches.

 

Je dévisage Lennon, bouche bée. Il se met alors à sourire sans détourner son attention de la route, et je comprends qu’il me faisait marcher. Je ne m’en offusque même pas : ça me plaît de savoir qu’il y a un peu d’humour en lui »


Dans un trope "proximité forcée", contexte oblige, il y a espoir d'un rapprochement sinon nous ne serions pas dans de la romance. Mais tout le talent de la plume de Laura S. WILD, c'est que dans ce tome l'histoire se construit doucement, les personnages révèlent toujours une belle sincérité l'un envers l'autre et Dovie est totalement sans filtre et d'une belle franchise ce qui ajoute un petit plus à leur histoire. L’incroyable alchimie entre ce duo très touchant est d’une telle intensité qu’il est impossible de lâcher le livre.

 

« Mon inconscient ne t’imagine pas le moins du monde en chevalier blanc prêt à venir me délivrer de ma tour d’ivoire pour m’emporter dans un château dans lequel nous nous marierons et aurons douze enfants… Ce que je visualise plutôt, c’est toi débarquant un soir dans ma chambre, m’embrassant avant de me renverser sur mon lit et nous deux faisant l’amour… J’en rêve littéralement chaque nuit depuis une semaine »

 

Bodyguards - T.1  Lennon (1).png
Ce que j'ai vraiment apprécié c'est le caractère de l'héroïne que l'on pourrait penser, à première vue, inconséquente et capricieuse mais qui n'en est rien. J'ai adoré découvrir un personnage aux particularités et passions si atypiques et les sujets que l'auteure a développés autour d'elle. Tout est parfaitement abordé sans que ce ne soit jamais pesant. Une héroïne, avec une tête bien remplie, avec beaucoup d’ambition et pas une once de prétention, parfaitement réussie. C’est simple : il n’y a pas un moment où elle m’a agacée donc bon point pour elle.   

 

« Il n’y a pas à dire, mon garde du corps a une attitude de petit con… qui lui va à merveille »


L'auteure a su trouver un bon compromis entre romance et suspense - puisqu'il y a une attrayante intrigue qu’elle a su intégrer à la perfection - et le juste dosage entre le métier de Lennon et la passion de Dovie. Son écriture va à l'essentiel et je n'ai ressenti aucune longueur. A cela ajoutée une belle touche d’humour, avec des répliques, des réflexions ou des passages qui m’ont bien fait sourire. Les pages se sont enchaînées à une vitesse folle, c’est assez déstabilisant pour moi.

 

Les groupes Dn naissent de l’association d’un axe de symétrie n-aire à un axe binaire orthogonal.

 

Ben tiens…

 

… tandis que, en comparaison, poursuit-elle, les groupes Cnh sont le résultat de l’association d’un axe de symétrie n-aire à un plan de symétrie perpendiculaire.

 

Evidemment… Non mais franchement, qu’est-ce qu’elle raconte ?

 

C’est exact ! approuve la professeure. En ce qui concerne les groupes du tétraèdre T, il se trouve que…

 

Je fais abstraction du babillage incompréhensible de l’enseignante pour me tourner vers Dovie et lui glisser :

Tu ne m’avais pas dit que tu parles couramment une langue étrangère !

 

Elle hausse un instant les sourcils, avant de comprendre où je veux en venir.

 

Ce n’est pas une langue étrangère, c’est de la physique moléculaire, m’indique-t-elle.

Moi j’appelle ça une migraine assurée, mais enfin, chacun son point de vue.

Tu exagères. Ce cours est plutôt facile à suivre, en plus.

 

Facile… Pour un génie, peut-être !

 

Et c’est sur un cliffhanger de taille que l’auteure nous laisse complètement désarmés à la fin de ce tome qui annonce un fil conducteur à cette saga qui se profile comme de grande qualité et d’intolérable addictivité. Il faut quand même être honnête : même s’il y a suspense et intrigue, ce ne sont pas les rebondissements qui restent en mémoire puisqu’ils ne sont pas si nombreux que ça. Mais ce sont les révélations qui nous attendent qui font leur effet. Inutile de faire des hypothèses car l’auteure brouille les pistes jusqu’à nous faire des nœuds au cerveau. Il vaut donc mieux prendre l’histoire telle quelle sans se lancer dans un travail de détective !

 

Dans cette histoire, il y a beaucoup d’amour notamment familial ; tant du côté de Lennon que de celui de Dovie. Au fil des pages il est régulièrement abordé et illustré. Amour fraternel ou amour parental peu importe mais toujours amour sincère mais si parfois tellement maladroit – pour les personnes qui auront la référence -. Si je devais trouver un petit bémol à ce roman, ce serait concernant l’un des pères de Dovie qui m’a agacée plus d’une fois. Je comprends le pourquoi de ses choix, de ses actes ou paroles mais je dois reconnaître que j’ai eu du mal avec lui. Mais ça ne change rien à mon avis final, bien entendu !

 

« La loyauté est, après ma famille, ce qu’il y a de plus important… »

 

C’est sur un retour très réussi que je retrouve Laura S. WILD et ce serait mentir que de dire que je n’ai pas hâte de découvrir les tomes suivants sur Cruz, Sawyer et Jaxon. Il me tarde effectivement de me plonger dedans – le 2nd tome étant déjà lu à l’heure qu’il est – et de voir jusqu’où le talent de cette auteure qui n’est plus à présenter, va m’embarquer. Peut-être bien que je vais terminer cette année 2022 sur une saga coup de cœur ! Bien évidemment, je vous conseille de vous laisser séduire à votre tour par les charismatiques frères Westwood ! Alors, très belle lecture !


04/12/2022
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Build my heart / Caro HANDON

1.pngC'est grâce au partenariat Fyctia que j'avais découvert Caro HANDON avec "Permets-moi d'oublier" qui avait été un très joli coup de cœur. Et quand "Build my heart" a été proposé dans les SP, je n'ai pas réfléchi ; pour moi ce titre était une évidence. Merci à Fyctia pour l'envoi de ce Service Presse.


Quel moment de lecture pour ce qui se révèle être encore un joli coup de cœur pour l'histoire et pour la plume. Et même si on reste sur un trope classique patron/employée, l'ensemble est très efficace et se lit à une vitesse de dingue. On a juste pas envie de lâcher le roman avant la fin. Eh oui, c'est moi qui dis ça puisque rares sont les livres que j'arrive, à présent, à lire sans m'arrêter.


Beaucoup de lectrices de romance ont ce qu'on appelle des tropes favoris ; moi, pas spécialement. Mais de temps en temps, le style que propose Caro Handon dans son dernier roman est très agréable. Surtout lorsque, comme ici, il y a plus que de la romance. Il y a quelque chose de puissant, difficilement explicable.


Le gros point fort de cette histoire c'est clairement Swann, architecte de talent qui va bientôt reprendre les rênes du cabinet familial new-yorkais dont la réputation n'est plus à faire : le Worgan’s Office. Dans ce cabinet vainqueur plusieurs années de suite d'un prestigieux concours, cette fois-ci encore, le droit à l'erreur n'existe pas. Qu'est-ce que j'ai aimé ce personnage ! Un charisme de dingue sous lequel se cachent pourtant des fêlures qui ne se dévoilent à nous que par petites touches. On comprend qu'il y a des tensions dans sa vie familiale mais lesquelles, tout est dans cette question.

 

« Depuis tout le temps que je suis ici, jamais mon père n’a évoqué à voix haute son assurance quant à mes compétences. Pourtant, malgré le bien que cela me fait de l’entendre, aux creux de ma tête résonnent les cris déchirés d’un petit garçon »


Alors dis comme ça c'est sûr que l'histoire peut sembler vue et revue. Mais lorsqu'entre en scène Enoline, l'histoire prend une autre dimension. Cette jeune femme qui débarque pour travailler avec l'élite en ce domaine, voit ce nouveau poste comme l'opportunité à ne pas rater. Assister Swann dans ce qui est un défi de plus à remporter, n'est pas une tâche facile même avec toute la motivation et la meilleure volonté.

 

Et pourtant... est-ce réellement une chance que d'intégrer un empire familial fragilisé par certains non-dits ? Tous les secrets ne sont pas forcément bons à mettre à jour et il se pourrait bien que l'un et l'autre ne soient pas au bout des surprises, bonnes comme mauvaises. Et entre les rêves et le cœur, des choix pourraient s’avérer difficile à faire.

 

« J’ai l’impression que tout le monde avance vers son avenir, là où moi, tout ce que j’espérais s’étiole peu à peu »


Je suis toujours surprise lorsque je lis ce genre d'histoire car c'est quelque chose de très complet que signe là l'auteure. Elle aurait pu se contenter d'une romance avec un petit truc en plus seulement pour agrémenter le tout. Eh ben non. Elle est passée bien au-dessus de cette facilité en ficelant avec talent une histoire où les protagonistes ne se connaissent pas alors qu'ils ont pourtant un lien de taille. Autant dire que j'ai totalement adhéré et adoré cette base assez peu commune qui finalement va être le point de départ d'un rythme qui ne faiblira jamais.

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D'un côté on a le personnage masculin qui en impose et qui ne fait pas spécialement preuve de coopération et de bonne volonté. Et de l'autre, une héroïne qui n'est pas nunuche, bien au contraire elle est très talentueuse et surtout, elle a du caractère. Se laisser impressionnée par le patron imbuvable ne fait pas partie de ses plans.


Dans ce roman, on est sur une relation qui se construit à un rythme très appréciable mais où rien n'est acquis d'avance car il y a quand même un soupçon de enemies to lovers. Au vu du contexte, l'auteure sait nous retenir en intégrant des moments de tension qui s'opposent à d'autres tout en douceur. Elle nous emmène dans un monde où tous les coups sont permis et où les complots et rivalités ne sont pas en reste. 

 

« Bon sang ! Il ne m’a pas touchée et pourtant… »

 

C’est une histoire qui est vraiment riche de tellement de choses, sur tellement d’aspects. Elle est scindée en 2 parties : le côté vie privée et le côté professionnel. Et l’auteure ne s’est pas perdue en exploitant un côté plus que l’autre. Elle est arrivée à trouver le juste milieu, en ne cédant pas à la précipitation, pour aboutir à quelque chose de très homogène où tout se met en place lentement.

 

« Tu pars du principe que chaque relation est une désillusion. Crois-moi, elles sont aussi enrichissantes »

 

L’idée originale de ce roman est le concours en question qui cimente l’histoire et lui donne toute sa force, puisque tout va se construire et évoluer autour de ça. J’ai trouvé que c’était une très belle approche pour que l’histoire reste cohérente et qu’elle ne retombe pas à un moment ou à un autre. Et surtout, j’ai apprécié que l’architecture soit mise à notre portée sans en faire de trop. C’était très plaisant à découvrir !

 

Un point important de cette lecture c’est qu’il faut s’accrocher fermement car le personnage de Swann est assez complexe et peut sembler terriblement dur, hautain, froid, intransigeant… bref, de premier abord on se demande comment on va pouvoir arriver à l’apprécier ne serait-ce qu’un peu. Il a un passif familial et émotionnel assez lourd et qui n’est pas sans conséquence sur l’homme et le patron qu’il est devenu. On en apprend tout au long de l’histoire, on est témoin de sa relation tendue avec sa famille et j’ai vraiment aimé tout cet aspect que l’auteure a très bien traité sans jamais tomber dans la surenchère. Aucune lourdeur, ça se fond parfaitement dans l’ensemble.

 

« Il n’a rien fait pour apaiser ma douleur et mon cœur s’est peu à peu brisé sous le poids des émotions »

 

Ce nouveau roman de Caro HANDON est une très belle découverte et un très beau moment de lecture. Si on laisse de côté la couverture qui est sublime – important de le préciser – cette histoire qui n’est disponible qu’en numérique pour l’instant, a tout pour rencontrer un très beau succès. C’est vraiment tout le bien que je lui souhaite car pour moi c’est amplement une lecture réussie. Alors, très belle immersion !


19/05/2022
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Breizh Trip / Gaïane MILLER

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Être partenaire Fyctia et Stories by Fyctia, c'est avant tout découvrir des histoires à côté desquelles il aurait été dommage de passer sans s'arrêter. Pour Breizh trip de Gaïane MILLER, c'est exactement ça.


Lorsque ce titre a été proposé dans le cadre du partenariat, je n'ai pas hésité à le demander pour apporter quelque chose de nouveau dans mes lectures, pour me sortir un peu de mes habitudes. Et c'est vrai que ça me change et ça fait du bien. Merci à Fyctia pour l'envoi de ce Service Presse dépaysant.

 

Pour le résumé, c'est ici !


Ce qui m'a attirée de suite, c'est le personnage féminin qui va porter cette histoire dans une narration qui sort des sentiers battus.

Elle, c'est Juliette - Mamie Jul' - qui en a assez d'être maternée, depuis le décès de son mari deux ans auparavant, par son fils chez qui elle est venue vivre. Lorsque celui-ci part en vacances, avec femme et enfants, de l'autre côté de l'Atlantique, Mamie Jul doit rejoindre "la Résidence des Hortensias" jusqu'au retour de son fils.

 

« Je lui en veux encore un petit peu de m’avoir abandonnée sans me prévenir. Sans même me dire au revoir au à bientôt. J’étais si mal que j’aurais voulu que mon cœur s’arrête lui aussi pour rejoindre mon bien-aimé »

 

Sauf que Mamie Jul, qui a toute sa tête et une certaine vivacité d'esprit, décide qu'elle aussi a droit à un peu d'évasion et organise un road trip sur les routes bretonnes avec Yann, un amour de jeunesse retrouvé sur Internet quelques mois auparavant.

 

« Tu ne voulais plus de moi et tu m’avais déjà remplacé alors je me suis effacé. Te savoir heureuse me suffisait »


Alors qu'elle est sur le départ, après avoir fait le mur de « la résidence des Hortensias », Tanguy, son petit-fils qui devait être dans un avion très loin, revient chez lui où il surprend sa grand-mère sur le point d'emprunter pour quelques jours,Torpédo, camping-car d'un autre temps, et vient donc contrecarrer les plans de cette intrépide et pétillante mamie.  Et lorsque Yann débarque avec Louna sa petite-fille que sa mère a dû lui confier en dernière minute, ce qui devait être un duo se transforme en quatuor inter-générationnel. Mais qu'importe !

 

« Mamie, tu es pire que la CIA et le KGB réunis ! »


Commence alors un périple où la beauté des paysages traversés n'aura d'égal la sincérité des sentiments qui vont joncher ce parcours sur le modèle de Bonnie & Clyde version moderne, roi et reine des combines en tout genre.


J'ai dévoré cette histoire en moins de 24h et j'ai adoré cette lecture qui me permet de découvrir une auteure à la plume simple mais tellement efficace, qui se lit avec une belle facilité.


En commençant ce roman, je craignais la relation inter-générationnelle ; la manière dont elle serait abordée. Et quel régal que ces 200 pages où on suit ces 4 acolytes de vacances qui m'ont fait vivre de très belles émotions et des moments pleins de sourires, de rires, d'attendrissement aussi tant cette cohabitation à bord d'un camping-car et cette étape dans leurs vies semblaient évidentes.

 

« Tu sais que tu es comme un Kinder. Tu n’as pas de chocolat autour, mais tu as toujours une connerie en préparation à l’intérieur »


Chacun a ses fêlures qui ne peut que les rendre attachants et au travers de leurs histoires respectives, de très beaux thèmes sont abordés notamment : l'amour et le bonheur sont-ils une question d'âge ? L'auteure a parfaitement analysé et développé ce thème en mettant en scène des duos de personnages que tout semble opposer. Ça va de la manière de parler, en passant par les connaissances jusqu'à la façon d'appréhender certaines situations.


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Au fil de leur périple et des situations qui les attendent - parfois cocasses voire hilarantes, parfois touchantes aussi -, ce road trip nous mène sur le chemin du bonheur que chacun recherche. Et même si tout au long de la lecture, seuls Juliette, Yann, Tanguy et Louna sont les acteurs de ce chapitre de leur vie, le résultat de cette parenthèse aura des répercussions collatérales. Et j'ai vraiment aimé tout le cheminement qui mène de la 1ère à la dernière page, sans aucune lourdeur qui pourrait être à craindre dans ce type d'écrit.

 

« Pour moi, la petite culotte c’est comme le papier d’emballage sur les paquets cadeaux. C’est inutile et ça se déchire si facilement »


Sans aucun tabou, l'auteure évoque le droit au bonheur et à retrouver l'amour chez les seniors. Tout est subtilement évoqué et on sent la force des sentiments qui unissent Jul et Yann qui n'aspirent qu'à être heureux après avoir chacun vécu la douleur de la perte de leur moitié.


Sous une ambiance légère et très bon-enfant, où les répliques sont vraiment bien imaginées, de très beaux sujets s'invitent dans l'histoire faisant naître de magnifiques ou parfois poignantes émotions. Celui qui touche Louna est loin d'être anodin et nous fait considérer son personnage avec tendresse bien évidemment. Yann et Jul ont un point commun qui est évoqué par petites touches et j'ai apprécié que l'auteure ait laissé ce qui est au passé dans le passé pour que seul le présent soit bien mis en avant.

 

« On les a regardé vivre et on s’est laissé vivre, sans prise de tête »


De cette histoire, chaque protagoniste va en tirer des enseignements précieux et une leçon de vie essentielle. Et nous aussi par la même occasion. C'est une histoire toute simple en apparence mais qui est finement écrite pour ne pas nous laisser indifférents.

Breizh trip, c'est le genre de livre dont on ne sait pas quoi attendre lorsqu'on on le commence, si ce n'est peut-être une invitation au voyage – qui est d’ailleurs très bien illustrée par des références riches sans être pesantes -. Mais lorsqu'on l'a terminé, c'est réellement une belle leçon de vie que l'auteure nous offre au travers de ces magnifiques personnages qui ne vont rien vivre d'improbable certes mais qui en l'espace de quelques jours vont apprendre la force et les pouvoirs du verbe "aimer".


Alors si vous aimez ce style d'histoire qui se lit avec délectation, prenez quelques heures de congés et embarquez, vous aussi pour un périple sur les routes bretonnes. Très belle lecture ! 


14/11/2021
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Brixton love / S.L BOROWSKI

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Synopsis
:
Il l'a mise face à l'injustice. Elle ne peut plus fermer les yeux.

1981, Brixton, Royaume-Uni.
Entre la crise économique et les émeutes raciales, Elowen se fraie un chemin loin des conflits grâce à un père policier qui la surprotège. À la veille de sa majorité, elle est cependant avide d'indépendance et de liberté... jusqu'à ce que son rêve lui explose au visage. Témoin d'un crime, un choix va s'imposer à elle : parler ou se taire. Une décision d'autant plus problématique que le responsable de l'agression la sauve d'une mort certaine quelques jours plus tard.

Libre, brut, à contre-courant, Aydan représente tout ce qu'elle aspire à être. Elowen découvre alors un monde nouveau, plus concret et plus sauvage, mais aussi plus sincère. Pourtant, une telle désinvolture cache peut-être de lourdes chaînes, plus serrées que n'importe quel carcan. Elowen est-elle prête à briser toutes les règles pour l'en délivrer ?

 

C'est sur un thème assez fort que S.L BOROWSKI transpose l'histoire de deux jeunes que tout oppose avec des faits bien réels qui se sont déroulés au début des années 80 en Angleterre.

 

Lorsque ce roman, issu de Fyctia, a été proposé en Service Presse, je n'ai pas hésité une seconde. Alors oui la couverture est magnifique mais pas que... Je ne connais pas l'auteure mais le résumé a tout de suite résonné en moi. Merci Fyctia pour cette très belle découverte.

 

A l'époque des faits, je n'avais que 10 ans et dire que ceux-ci évoquent quelque chose, ce serait mentir. Mais ils ne sont pas anodins et ne peuvent laisser insensible. Et dès les premières lignes, je me suis plongée dans cette histoire qui sort vraiment de l'ordinaire.

 

C'est avec une narration interne unique que l'auteure m'a littéralement happée dans cet univers qui n'a rien de romantique et dans lequel évolue Elowenn, lycéenne de 18 ans sans histoire. Il va suffire d'un événement dramatique pour que la quiétude de sa vie soit remise en question. Dans un climat social peu enclin au calme et à la sérénité, ce pourrait bien être la fin d'une insouciance et le début de vrais émois amoureux avec celui qui ne fait pas partie du même monde qu'elle : Aydan.

 

Lorsque deux mondes séparent des êtres si jeunes, quelle issue peut avoir une histoire basée sur des secrets et des non-dits ?

Que cache réellement et si soigneusement Aydan à Elowenn ? Est-ce seulement pour la protéger ou bien est-ce quelque chose de plus douloureux ?

 

Je ne sais même pas par où commencer tellement j'ai aimé ce roman certes court mais pourtant si bien construit et écrit. Malgré un contexte imaginé sur des bases sombres évoquant le douloureux sujet du racisme et de la répression discriminatoire, il se lit avec une facilité déconcertante.

 

Elowenn, notre protagoniste féminine vit une vie simple de lycéenne ayant grandi dans une famille modeste irlandaise et ayant pour meilleure amie Alya dont le frère fréquente l'univers punk de Londres. Sur un fond de pensées idéologiques malheureusement trop bien ancrées dans certains esprit, elle se retrouve en opposition totale, malgré l'amour qu'elle leur porte, avec ses parents et notamment son père qui représente l'autorité publique. Moi qui est souvent du mal avec les personnages féminins dans cette tranche d'âge, je suis tout de suite tombée sous le charme de cette toute jeune femme qui veut s'affranchir un peu de toutes ces obligations qu'elle s'est imposées par amour pour ses parents. Pour vivre enfin pour elle et en adéquation avec son âge et ses envies. Et le fait que ça peut engendrer des situations et scènes poignantes, rajoute encore plus à ce sentiment de vouloir entrer dans l'histoire pour lui dire que ce n'est pas facile mais qu'on est là pour elle. Exit la petite fille sage et modèle et place à la jeune femme qui assume ses convictions en passant outre ses peurs.

 

« J’aurais pu être une de ces ados pourries gâtées qui n’en ont rien à foutre des problèmes de leurs parents, mais je n’ai pas été élevée ainsi. Nous sommes une famille : une famille, ça se serre les coudes »

 

Sa rencontre avec Aydan n'apporte pas de légèreté, bien au contraire, et se fait dans des circonstances plus que sombres qui donnent d'entrée à ce jeune punk aussi, animé par des sentiments et réactions assez violents, une sacrée image de bad boy. Le fait que l'histoire soit à avis unique de Elowenn renforce le côté mystérieux que l'auteure, avec de tous petits détails, entretient dès le départ. Et j'adhère totalement à ce choix qui colle parfaitement à l'ambiance du livre et nous porte sans pouvoir nous arrêter. Un chapitre succédant à un autre, le voile se lève et on s'attache à ce personnage qui malgré un côté négatif non contestable, dégage un côté sexy et attirant rien que par sa gestuelle et sa façon de s'exprimer qui est bien loin du genre dans lequel on le classerait trop facilement.

 

« Je ne parviens pas à croire que, il y a cinq minutes à peine, ces mains désormais rougies par le sang d’un inconnu étaient sur moi. Ces mêmes lèvres, déformées en une grimace haineuse il y a quelques secondes, étaient sur les miennes »

 

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Avec des personnages secondaires de qualité et de haute importance qui représentent notamment la famille et l'amitié, deux piliers du roman, l'auteure signe là une histoire toute en émotions et en force. Avec une écriture simple mais efficace, elle véhicule des messages qui ne sont pas anodins sur une période certainement méconnue et qui mérite qu'on s'y intéresse. Des faits qui ne peuvent être ignorés sont parfaitement illustrés avec des scènes admirablement écrites pour apporter un réalisme saisissant.

 

Tout au long de ma lecture, je n'ai pas cherché à savoir qui à tort, qui a raison ; chaque partie ayant ses propres convictions de par la génération à laquelle elle appartient et de par l'éducation qui lui a été donnée et les valeurs, parfois discutables, qui lui ont été inculquées. Et l'auteure a très bien mis en lumière, sans lourdeur aucune, ce contraste entre Elowenn  et ses parents. Et cette différence générationnelle porte vraiment l'histoire d'un bout à l'autre pour illustrer des faits qui peuvent heurter tant ils semblent surréalistes dans la violence qu'ils dégagent.

 

Avec un accompagnement musical de haute qualité et parfaitement choisi, l'auteure donne encore plus de puissance à son histoire. Des références nécessaires voire indispensables viennent étayer, de manière plus qu'agréable,  ce récit où la romance très slow burn (ou jeu dangereux...) n'est pas mise de côté même si aucune épreuve ne lui est épargné. Et j'ai adoré le juste dosage qui a été mis pour cet aspect de l'histoire qui apporte une certaine douceur contrastante avec un monde brutal. Et qui, du coup, parfait le tout.

 

« Romantique désespérée, mais j’aime l’idée que, quelque part, mon âme sœur attend que j’entre dans sa vie. Je suis persuadée que je saurai quand le moment viendra »

 

Je pense avoir été claire sur le fait que cette histoire m'a transportée d'un bout à l'autre et que c'est véritablement un beau coup de cœur.

 

Et si vous aimez le style de roman qui associe le fond à la forme de manière aussi prenante, sans nul doute possible Elowenn et Aydan sauront vous toucher dans ce périple contre le racisme et les injustices discriminatoires sur fond de romance toute en douceur et passion mélangées. Bonne lecture !


11/04/2021
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Black Feelings - Saison 2 / Mo GADARR

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Ayant eu un beau coup de cœur pour le T1 de Black Feelings, il était inconcevable que j'ignore la sortie du T.2. Même si, attention, ce n'est pas une suite. Cette histoire porte sur Nathan, qui, pour mémoire, était un personnage très présent et important dans le T.1.


Pour être sincère, je n'arrivais pas à resituer Nathan, dans la précédente histoire. Je me suis donc lancée comme ça en pensant que ça ne serait certainement pas gênant. Et ça ne l'a pas fait du tout : il y avait comme un parasite qui gênait ma concentration. J'ai donc tout stoppé et ai repris dans le T.1, les passages du présent. Bizarrement, tout m'est revenu ; comme quoi la mémoire peut nous jouer des tours. J'ai pu reprendre, sereinement, ma lecture du T.2 avec une sacrée différence.


J'ai pu me concentrer sur Nathan qui revient chez sa mère à l’Ile d’Oléron, sa ville natale, pour se donner toutes les chances d’un nouveau départ. Pour que lui soit accordé l’autorisation de reprendre son métier d’enseignant,  il doit faire table rase de son passé à Bordeaux, qui l’a laissé dans une détresse profonde, depuis plusieurs mois.


Mais l’Île d’Oléron, c’est avant tout, son enfance jusqu’à ce qu’il parte faire ses études sur le continent. C’était une autre époque. Celle des vrais amis Elias & Zina, des premiers émois amoureux, des bonnes et des mauvaises rencontres, des frasques de gosses, des expériences dangereuses ; celle durant laquelle n’importe quel adolescent en manque de reconnaissance et de repères peut basculer jusqu’à l’irréparable.


Lorsque Nathan, à peine arrivé, croise la route de Zina, tous les souvenirs ressurgissent : les bons comme les mauvais. Les sentiments sont toujours bien présents pour celle qui fut son premier amour et qu'il a, malgré tout, abandonnée ; mais le jeune Nathan de leur jeunesse est devenu un homme meurtri par la culpabilité.


La guérison se trouvera-t-elle au bout de ce chemin qui s'annonce difficile ?

Le pardon sera-t-il envisageable si les pires secrets venaient à être dévoilés ?

 

C'est une autre voie thématique qui est prise, dans cette seconde histoire qui est en tous points aussi touchante que son aînée. Dans BF1, la tendance était plus à la vengeance : thème un peu plus sournois, plus sombre. Dans BF2, on serait plus sur la recherche du pardon, d'une rédemption. Ça semble plus doux, moins violent émotionnellement parlant mais que nenni (en tout cas, pas pour moi).

 

Une fois encore, l’auteure a opté pour l’alternance de la narration entre Zina et Nathan mais aussi pour l'alternance de deux époques qui permet de découvrir leurs passés respectifs, leurs enfances, bien loin d'être idylliques (entre 1994 et 2003) et leur présent en 2020.


Avec une grande justesse, Mo Gadarr aborde des sujets délicats comme la dépression, l'alcoolisme, le harcèlement au travail, les violences sur les enfants, le handicap, les dérives de la jeunesse, etc.... Dit comme ça, ça peut sembler beaucoup de choses en une seule histoire mais il n’en est rien ; car la corrélation entre eux est parfaite.

 

On assiste impuissante à l’évolution de Nathan qui passe de l’attachant enfant à l’adolescent jouant avec l’autorité et les limites ; à la frontière avec la délinquance. Et là on se dit que le prix à payer, pour être populaire peut s'avérer être élevé. Et rien ne dit que le jeu en vaille la chandelle.

 

Mo Gadarr a, encore une fois, créé des personnages hauts en émotions qui, dans le présent, se cherchent sans jamais vraiment arriver à se trouver. Nathan souffre, ça on le sait dès le début mais au fil des pages on découvre l’étendue de cette souffrance qui s’est sournoisement immiscée en lui comme un mal contre lequel il n’a pas trouvé les armes pour lutter. Lui, qui a toujours tout fait pour être la fierté de son père, se retrouve, encore à l’âge adulte, face à un modèle paternel qui a toujours les mêmes exigences et pour qui la faiblesse n’est pas une option envisageable. Malgré des mots parfois durs, il est toujours un soutien.

 

« Arrête ça ! Tu ne vas pas te mettre à chialer devant tout le monde ! Un homme sait contenir sa douleur sans une larme ! »

 

Je crois que le personnage de Nathan est celui qui a fait monter le plus de peine en moi. Bien qu’il soit trentenaire, lorsqu’il s’agit de lui, il ne s’impose pas, il aimerait dire non mais il n’ose pas ; la vision extérieure que j’ai eu de lui n’est pas en adéquation avec son lui intérieur. Au fil de la lecture, je me suis rendue compte qu’il en a toujours été ainsi. Sois gentil, tais-toi et ne fais pas de « vagues ». Par contre, lorsqu’il s’agit de Zina, c’est un peu comme s’il y avait quelqu’un d’autre en lui. Difficile à expliquer. Ce n’est pas un dédoublement de la personnalité mais dans certaines situations, il oublie sa peur et n’hésite pas à en découdre. Un peu déroutant !

 

« Rien ne pourra nous faire revenir en arrière et effacer ce qui a gâché notre début d’histoire »

 

Pour Zina, ma vision est différente. C’est vrai qu’elle n’a pas eu une enfance facile, elle n’a pas eu la chance de vraiment connaître la sécurité familiale et son début de vie adulte a été fragilisé par un drame. Les épreuves l’ont frappé à maintes reprises ; elle n’a jamais faibli. Elle a su rester forte, sans jamais plier sous le poids de responsabilités qui se sont imposées à elle par la force des choses. Elle est touchante de par ce naturel qu’elle dégage, de par son dévouement aux autres, totalement altruiste et elle est incroyablement courageuse de vouloir croire que sa romance commencée dans le passé à une chance d’être vécue dans l’avenir. Même dans les pires moments, elle sait rester positive. Elle prend le peu que Nathan lui offre et même dans les moments les plus sombres, elle n’est pas loin.

 

« Quand il a disparu, il a emporté avec lui toutes mes espérances. Malgré mes efforts, je n’ai jamais pu l’oublier »

 

Cette histoire est touchante car, même après 17 années de séparation, la réalité rattrape les personnages : l’évidence qu’ils sont faits l’un pour l’autre, est là. Même s’il y a un truc qui bloque, si le schéma de celui qui se refuse le droit au bonheur pour protéger l’autre d’un lourd secret, peut sembler classique et déjà vu, Mo Gadarr a finement traité, le tout, avec sa plume toujours aussi prenante. Le cheminement est assez long et douloureux mais elle a su explorer toutes les pistes à faire prendre à ses personnages pour que la reconstruction ait une chance d’aboutir.

 

« Depuis que je te connais, Zina, il n’y a pas une minute où je ne me suis pas inquiété pour toi. Si tu savais…. »

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Elle n’a pas édulcoré l’histoire de Nathan avec une ou deux séances chez le psy et hop, l’affaire est réglée et bien en ordre. Elle ne l’a pas épargné, alors là c’est le moins qu’on puisse dire, elle en a fait un être assez complexe et avec les choix duquel on n’est pas toujours d’accord. Un peu comme une fuite par facilité. Mais quand on revient dans un lieu chargé de souvenirs, il ne faut pas s’attendre à ce que tout se soit effacé comme par magie. Ce point ajoute une certaine naïveté à Nathan, ce qui n’a rien de vraiment masculin et qui peut être contestable. Mais c’est tout le processus de reconstruction qui est à prendre en compte ; pas le fait que Nathan hésite beaucoup et n’est, peut-être, toujours pas prêt à assumer certaines choses.

 

La force et le courage, qui font défaut à Nathan, elle les a insufflés au personnage de Zina, nous évitant ainsi la jeune femme pleurnicheuse et hésitante. Zina n’a pas le temps d’hésiter. Bon, c'est une trentenaire aussi. Donc, pour rester cohérent, un auteur ne peut pas faire dire ou faire faire n'importe quoi à ses personnages Sourire J’adore ce personnage même s’il ne faut pas oublier qu’elle est faite, elle aussi, de sentiments qui pourraient être mis plus durement à mal. Jusqu’au bout de ma lecture, j’ai ressenti une immense tendresse pour elle ; quel personnage incroyablement bien abouti !

 

« Elle a le cœur si grand qu’elle parvient à surmonter l’impardonnable… »

 

L’histoire repose, d’un bout à l’autre, sur un énorme secret qui malheureusement colle avec une triste réalité qui ne tient pas ses origines seulement dans ce livre. Et j’ai été surprise par le réalisme avec lequel certaine scènes ont été écrites. Ca en est même effrayant !

 

« Le faire entrer dans ce paradis  n’est pas un acte programmé mais logique.

C’est juste mon meilleur ami »

 

Sous une écriture parfaitement dans l’air du temps, Mo Gadarr qui est enseignante et non psy, arrive à nous pousser à réfléchir pour en tirer une conclusion toute simple : avant de se refuser tout droit au bonheur, il faut chercher des réponses, au plus profond de soi. Et savoir se pardonner les erreurs du passé. Et elle nous offre un épilogue de toute beauté, qui est arrivé un peu vite à mon goût, sous lequel se cache une certaine « morale » : les rêves peuvent être à portée d'un simple geste qui suffirait à donner, au destin, ce petit coup de pouce dont il a besoin pour changer les vies. Réalisme ou utopie ?

 

Mo Gadarr est une auteure qui ne donne pas dans l’écriture facile et qui sait, sous couverture d’une romance, faire passer des messages et traiter des sujets tabous, des sujets qui dérangent, des sujets qui font peur et qui interpellent le lectorat ;  pour tout ce que ce roman contient, il est à lire absolument. Et selon moi, avoir lu le 1er a son importance. Hormis le fait qu’on retrouve avec plaisir Mattéo et Mandy, il y a un léger fil conducteur qui unie ces deux histoires. Deux histoires et deux quêtes différentes pour un même ressenti plus que positif de ma part.

 

« Les femmes, c’est comme les oiseaux, c’est quand on veut les maintenir en cage qu’elles ont envie de s’envoler »


17/04/2020
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Behind the bars / Brittainy C. CHERRY

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Pour les grandes lectrices de New Romance, Brittainy C. CHERRY est une incontournable. J’avais eu un gros coup de cœur pour THE AIR HE BREATHES mais je n’avais rien lu de plus, écrit par elle. Ca faisait un petit moment que « Behind the bars » était dans ma PAL et en regardant la couverture, indescriptible tellement elle est belle, je me suis dit « Il faut que je m’y plonge ». Et quelle plongée !!!! Lisez le résumé et vous aussi vous tomberez, à coup sûr, sous le charme.

 

C'est seulement en 1ère année de lycée que Jasmine connaît la stabilité scolaire, elle qui n’a connu que l’enseignement à domicile car toujours sur les routes pour les besoins du métier de musicien de Ray, celui qu’elle considère comme son vrai père. Elevée par une mère égocentrique, pleine d'ambition qui exige beaucoup d'elle, comme une vie par procuration : danse, théâtre et musique, seule passion qu'elle a vraiment, elle supporte tout dans un seul but : obtenir enfin l’amour de cette mère qui ne  la voit qu’en star de la pop. Alors que son style de prédilection est la soul. Lorsque la stabilité semble possible, l’ébauche d’une vie sociale peut être le début d’une vraie vie d’adolescente de 16 ans.

 

Sa rencontre avec Eliott, l’élève le plus solitaire du lycée, va être un vrai bouleversement. Adolescent malmené par les autres élèves, à la timidité maladive - sauf lorsqu’il est habité par la musique qui sort de son saxo devant les passants des rues -, il n’est pas le plus populaire, loin de là. Mais il va éveiller en elle quelque chose d’inconnu, d’inexplicable. Le début d’une vraie vie, d’une vie vraie et bien différente de tout ce qu’elle a pu connaître avant.

 

« Sa musique était belle, et quelque part douloureuse aussi. Je n’avais jamais imaginé qu’une chose puisse être douloureusement belle, jusqu’à ce soir-là »

 

Quelle sera la force et la puissance de la musique sur les maux de l’âme et du cœur ?

Les fêlures du passé pourront-elle se refermer ?

 

C’est l’histoire pure et belle de deux êtres brisés, de manière différente certes mais d’intensité égale, par le harcèlement pour l’un et les brimades pour l’autre. Dans leur douleur commune et dans la passion de la musique qu’ils partagent, ils vont puiser toute la lumière et toute la chaleur qui pourraient les mener sur le chemin du bonheur. A moins que la vie ne choisisse de les séparer et de leur infliger des souffrances qui pourraient bien empêcher tout espoir de retrouvailles.

 

« Si la tranquillité d’Eliott ne dépendait que de cet effort de ma part, j’allais faire un saut à cette soirée débile et je ferais en sorte que l’on me voie »

 

Dans ce roman, Brittainy C. CHERRY explore des thèmes forts tels que le harcèlement scolaire, le deuil, le repli sur soi, l’amour maternel, etc… et j'avoue que la première partie de l'histoire comporte des passages qui sont à la limite du supportable. Certaines scènes sont écrites avec tant de réalisme que les émotions m'ont envahie. L’auteure a ce don de transcrire des sentiments de telle sorte qu’on croirait les partager avec les personnages. Elle va au plus profond de ces êtres malmenés par la vie et sait en faire sortir le meilleur comme le plus triste et le plus douloureux. C’est une vraie poétesse qui manie subtilement les mots et les émotions en les associant à la magie de la musique, véritable réparatrice des maux. Et tout ça sur un décor de fond idéalement bien choisi : la Nouvelle-Orléans.

 

Tout au long de ce livre, Jazz et Eliott vont mener seuls ou séparément, des combats émotionnels pour remporter ces duels que chacun mène contre des démons qui sont tenaces. Dans son histoire, Eliott est pour moi, le plus touché et le plus touchant. Personnage complexe, à la vie anéantie qui ne sera plus que culpabilité et refus d’un droit au bonheur.  


Il souffre d'un sentiment d'infériorité assez grand et pour lui, exprimer ses sentiments, de la bonne manière, est difficile. J'ai rarement lu une telle intensité d'émotion se dégageant d'un personnage masculin. C’est triste mais tellement beau ! Le voir évoluer tout au long des années que traverse ce livre et s’endurcir jusqu’à l’excès comme une punition à fait naître un sentiment intense que je ne nommerais pas de la compassion car beaucoup plus fort que ça.

 

« Dans la vie, il y a ceux qui sont quelqu’un et ceux qui ne sont personne. Il se trouve que je ne suis personne et que Todd, lui, est quelqu’un »

 

Et ces si belles relations qu’il entretient avec sa sœur Katie et son meilleur ami, Jason donnent lieu à de touchantes et magnifiques scènes dans lesquelles la notion de famille et d’amitié sont très fortes. Ces deux valeurs sont réellement des pièces maîtresses dans cette histoire toute en profondeur et en sentiments on ne peut plus humains.

 

« La musique était ma thérapie, et après avoir écouté quelques morceaux, je me sentais toujours plus fort »

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Jazz, est une jeune fille qui sait ce qu’elle veut mais qui n’a malheureusement aucun moyen de l’exprimer : « Chante bien et tais-toi ». Elle est très sociable, à l’écoute des autres plus qu’elle ne l’est d’elle-même. C’est un très beau personnage mais la dureté de sa vie n’est pas tout à fait comparable à celle d’Eliott ; et du coup, le ressenti n’est pas le même. Et heureusement sinon une certaine lourdeur pèserait sur l’histoire. Elle est forte pour deux mais jusqu’à quel point ? Toute la question est là !

 


L’histoire est belle ; les personnages sont beaux, magnifiques pour certains. Gros coup de  pour Ray, ce père de cœur mais pas de sang, présent aux étapes clés de la vie de Jazz et qui pallie à l’absence d’une mère qui n’a ce nom que par les liens du sang tant la notion d’amour maternel ne la concerne pas du tout. Les liens du cœur, il n’y en a aucun et j’avoue que ce personnage, abjecte dans tous les sens du terme, a été peaufiné dans les moindres détails. Pour quelqu’un comme Brittainy, pour qui, il me semble, la famille est tellement importante et nécessaire à son équilibre, je dis BRAVO et j’imagine l’exercice compliqué et douloureux que ça a dû être pour elle.

 

« L’amour rend les gens faibles, et je n’ai pas de temps à perdre avec la faiblesse »

 

Et puis, il y a T.J, véritable pilier dans l’histoire d’Eliott. Son grand âge, son parcours et la souffrance qui l’étreint depuis tant d’années, lui confère cette maturité touchante qui fait qu’on ne peut que fondre pour lui. Il est ce modèle d’écoute et de patience, soutien sans faille pour Eliott ; celui qui l’a construit, qui a permis ce qu’il est devenu: un musicien brillant. Merci Brittainy pour ces deux beaux êtres.

 

« Aucune femme ne tombe amoureuse uniquement de la musique de jazz en soi. Elles sont toujours attirées par le musicien derrière les accords »

 

L’amour de la musique peut faire ou défaire des histoires et c’est bien là, la force de cette histoire. Véritable ode à l’amour et à la musique, Brittainy C. CHERRY signe  un premier beau roman dans sa nouvelle série « The music street » et pour ma part, c’est un très beau coup de cœur. J’ai hâte de pouvoir découvrir la suite.


En attendant, si vous êtes une inconditionnelle lectrice de cette auteure – ou pas, ça fonctionne quand même - et que, par le plus grand des hasards, vous ne vous êtes pas encore plongée dans cette magnifique histoire, foncez car c’est un véritable bon moment de lecture.

 

 


26/03/2020
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Black feelings / Mo GADARR

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Quand j’ai découvert ce roman au résumé et au titre plus qu’explicites, « Black Feelings », je n’ai pu m’empêcher de faire le rapprochement avec une série Netflix dont  j’avais adoré la 1ère saison, « 13 Reasons why ». La couverture a fini de me convaincre de l’accepter en Service Presse.

 

Et je peux, d’ores et déjà, vous dire que c’est un sacré coup de cœur pour un livre sur ce thème si douloureux et qui, ne nous voilons pas la face, a provoqué un véritable tsunami émotionnel en moi. On me reproche de faire des chroniques trop longues, trop ci ou trop ça ; je vais faire au mieux pour faire simple – quoi que rien n’est sûr - mais clair sur les sentiments qui sont les miens après cette découverte littéraire.

 

Merci à Fyctia, Hugo Poche et Célia pour l’envoi de ce bouleversant ouvrage !

 

2001 : Amandine et Chloé sont amies jusque dans leurs souffrances intimes. Elles ont en commun de ne pas être les reines du lycée et d'être toutes les deux attirées par deux bad boys - Xavier et Matteo - avec qui toutes les filles rêvent de sortir.


Lorsqu'elles les deux bad boys les invitent à une soirée chez Matteo, elles pensent voir leurs rêves se réaliser. Et Amandine est prête à tout pour ne plus être La Transparente. Vraiment à tout, au risque de souffrir et de perdre beaucoup voire de se perdre.


Comment une soirée, durant laquelle on veut être comme tout le monde, peut tracer un destin ?

2017 : Tout juste diplômée professeur de français, Amandine (devenue Mandy) prend ses fonctions dans un lycée sous le tutorat d'un professeur déjà en place. Lorsqu'elle découvre son identité, la mission qui l'a poussée à devenir enseignante va prendre encore plus de sens : elle aidera tous les élèves qui souffrent, comme elle a tant souffert par le passé. Mais elle pourrait bien, à  son tour, prendre la place de son bourreau et inverser les rôles malgré les années passées. Surtout lorsque l'homme en question est Matteo BRADY, sur le point de se marier, qui ne la reconnaît pas.

 

« Enfin, j’accède à une part de normalité tant attendue. Je vais pouvoir agir pour les élèves là où personne ne l’a fait pour moi. Pour nous »

 

Au travers de l’histoire d’Amandine, personnage fragile et fort à la fois, ce roman aborde ce sujet de société tellement tabou qu’est le harcèlement scolaire. Et c'est avec beaucoup de talent que l'auteure le traite pour montrer qu’en matière de harcèlement (pas spécialement scolaire d’ailleurs), tout est une question d'image, d'apparences : ne pas être vu avec quelqu'un qui ne correspond pas à l'image qu'on veut donner de soi. De sa forme la plus anodine à sa forme la plus sombre, le harcèlement laisse des traces indélébiles. Et lorsque la rumeur s’invite à cette danse malsaine, le côté sordide prend le dessus avec des scènes déchirantes à lire.


En alternance avec le passé il y a 16 ans, le présent d'Amandine nous la présente comme une jeune femme éteinte, émotionnellement parlant, mais animée par un désir de vengeance élevé. Sa détermination est solide. Oubliée la jeune adolescente un peu ronde, effacée et pas très bien dans peau. Elle est devenue une magnifique jeune femme, sûre d’elle, qui enchaîne les conquêtes masculines éphémères et n'en retire aucun plaisir. Son parcours douloureux ne peut laisser insensible, ni la suite qu’elle s’est fixée non plus. Elle est touchante dans sa quête de reconstruction par la vengeance et dans sa loyauté envers une promesse faite.

 

« Le sexe me permet de maîtriser ce que je n’ai pas réussi à contrôler il y a bien longtemps. C’est ainsi qu’Internet, les bars et la rue remplissent mon lit »

 

Quant à Matteo, le lycéen très sûr de lui, apparaît comme un adulte soumis à sa future femme et à sa belle-famille qui ne l'apprécie guère. La racaille du passé semble être devenue un homme rangé, sans histoire. On lui donnerait presque le bon dieu sans confession. Telle une marionnette, son avenir va se retrouver entre les mains de Mandy. Et autant dire que rien ne va lui être épargné.

 

« La meilleure façon de résister à la tentation, c’est d’y céder »

Oscar WILDE

 

Au fil des chapitres qui alternent présent et passé mais aussi intervention de Mattéo et d’Amandine, l’évidence s’impose quant aux changements de comportements et de caractères de ces deux personnages. Comme un retournement de situations que le temps a soigneusement orchestré. Ces alternances qui s’amplifient en intensité émotionnelle, ont tellement créés la confusion dans mon esprit, je ne saurais même pas dire si j’ai aimé ou détesté Mattéo. Plus l’histoire se déroulait tel un « mauvais » film, plus j’étais prise de doutes, oscillant entre haine et empathie. C’est très difficile à expliquer tant les mondes, présent et passé, sont en opposition à tous points de vue. Mais cette alternance du passé et du présent est parfaitement justifiée et utilisée. Ça permet un jugement juste, sur les personnages et leur évolution.

 

C’est d’une manière vraiment complète que Mo GADARR a développé cette histoire poignante où, d’un bout à l’autre, rien n’est laissé au hasard. Elle démontre avec beaucoup de brio les conséquences que les blessures d’une adolescente sans histoire vont avoir sur sa vie d’adulte et sur la vie de ceux qui vont la côtoyer. Et ce qui semble être une simple vengeance va se révéler être plus complexe avec des dommages plus que collatéraux : un jeu dangereux au contact duquel Mandy risque bien de brûler son corps et son âme.

 

« Tu te délectes de la souffrance des autres. Tu te moques bien de faire du mal ou de blesser ceux qui sont sur ton passage. Tu embarques tout le monde dans ta spirale destructrice »

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Là où j’ai été le plus touchée, et pourtant le passage est court, c’est lorsque je suis entrée dans l'âme meurtrie de Chloé par le biais de son journal intime qui est une étape bouleversante de cette lecture. Tombée dans un guet-apens psychologique, sa situation relève, ni plus ni moins, d'un lynchage émotionnel impensable. J'avoue que ce passage m'a été difficile à lire tant les émotions étaient fortes et m'ont atteinte au plus profond.


Black Feeling fait partie de ses romans qui interpellent forcément, un véritable déferlement de sentiments contradictoires en découle. Que l’on soit parent ou non, tout le monde est concerné par le sujet. A l’heure où les réseaux sociaux sont tellement actifs, ça ne touche pas que les adolescents à l’école ; c’est un fait de société, telle une maladie insidieuse, qui peut toucher n’importe qui. Et le plus grave, c’est lorsqu’on passe à côté sans s’en apercevoir tant le silence – voire le sentiment de honte - qui l’entoure est pesant.

 

L’auteure a su entourer ses deux personnages principaux, de personnages secondaires parfaitement travaillés pour illustrer ce sujet. Il y a ceux que j’ai détesté dans le passé sans que mes sentiments changent dans le présent et ceux détestables dans le passé qui m’ont touché dans le présent. Ceux qui ont certainement appris de leurs erreurs en réalisant que tout harceleur peut un jour se retrouver en position de harcelé – directement ou indirectement -.

 

Ce livre est une véritable révélation car il est vraiment abouti dans l’évocation de thèmes forts et divers. Le sujet est maîtrisé et la réalité du problème est clairement posée. Je ne suis pas une experte sur ce sujet car, mes enfants et moi, n’avons jamais eu à le subir mais sincèrement, même s’il s’agit d’une dark romance, cet ouvrage devrait figurer parmi les livres à étudier dans les lycées ; d’autant plus qu’il est écrit par un professeur. Sa légitimité, en tant que roman de référence sur le thème du harcèlement, ne saurait être remise en cause dès lors qu’il permet d’ouvrir les yeux sur un sujet douloureux et qu’il permet de faire changer des comportements depuis trop longtemps ancrés.

 

Alors si l’amour a le pouvoir d’éclairer les âmes assombries, le dialogue a le pouvoir d’anticiper des situations dramatiques et d’éviter des souffrances. Le harcèlement est l’affaire de tous ; il suffit qu’une personne réagisse et l’histoire peut changer.  


16/09/2019
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Black Riders - T.2 : Girl Crush

C'est sous forme de Service Presse, pour lequel je remercie Hugo Roman Poche, que j'ai abordé mes retrouvailles avec l'univers de C.J Ronnie. Et, pour moi, elles sont très masculines puisque les personnages principaux, dont les histoires sont alternées, sont Pops et Brandon, rencontrés bien sûr dans Black Riders - T.1 : Glitter Girl.

 

Mais sont-elles amenées à rester isolées ?

Ou vont-elles se croiser ?

 

C'est avec plaisir que j'ai retrouvé Brandon, meilleur ami de Hayley, de retour à Los Angeles. Comme un besoin de savoir ce qu'il est devenu. On se souvient qu'il était le soutien infaillible d'Hayley, sa béquille dans le 1er tome. Et qu'il avait traversé une épreuve plus que difficile, voire effroyable, qui l'a laissé fragilisé physiquement, éteint intérieurement et qui lui a fait perdre beaucoup. Même si son amitié avec Hayley est toujours bien là, la donne a un peu changé : les événements survenus et la présence de Jace dans la vie de son amie font qu'il est un peu perdu.

 

"J'ai l'impression d'avoir affaire à un autre. Où est passé mon Brandon ?"

 

Il était donc légitime que l'auteure nous raconte son histoire quelques semaines après l'avoir laissé. Que l'on puisse voir comment il compose avec ses blessures et fêlures pour pouvoir se reconstruire afin de réussir à boucler son année universitaire et à accéder à une vie sentimentale, qui pour l'instant est ambiguë, avec celle qui l'attire tant : Beverly, qui a toujours été là pour lui pendant ces mois d’absence.

 

Et surtout qu'on puisse avoir tous les détails qui nous ont fait défaut dans le 1er tome grâce à des flashbacks que l'auteure distille de ci, de là. Mais tout en rajoutant une donnée énigmatique que j'ai eu du mal à mettre à jour.

 

"Ce qui me manque le plus, c'est ce sentiment d'appartenance à un groupe"

 

C'est impuissant qu'on assiste à sa tentative  de garder la tête hors de l'eau pour ne pas plonger droit en enfer après que ses rêves se soient brisés. Son évolution est douloureuse et son comportement ne va malheureusement pas arranger les choses. D'hésitations en choix contestables, en passant par ce qui pourrait être de la rancœur, l'auteure est vraiment allée au bout de ce personnage en abordant des thèmes forts comme la dépendance, la drogue, etc..... Tellement habitué à veiller et à protéger ses ami(e)s, il va se révéler incapable de se sauver lui-même. A moins que....

 

Va-t-il se complaire dans une situation pesante et risquée ?

Ou saura-t-il saisir la chance qui lui est donnée ?

 

Et Pops, ce personnage que j'avais tant aimé précédemment, il va porter ce second tome avec une épée de Damoclès sur la tête et avec toutes les responsabilités qui lui incombent suite aux événements survenus dans le 1er tome, qui ont impactés son clan avec une sacrée menace de représailles. Il va être sur tous les fronts ; autant personnel que pour le club. Et on retrouve aussi avec son franc-parler bien agréable. Surtout lorsqu’un personnage clé, une petite souris au doux prénom de Keira, va lui donner du fil à retordre au point de se demander quelles sont ses vraies motivations. Et avec qui il va avoir quelques joutes verbales bien agréables à lire.

 

"Tu me menaces encore une fois et je mettrai tout en œuvre pour que tu sois mutée en Alaska. Une reine de glace comme toi devrait se plaire sur la banquise. Tu t'y sentiras comme chez toi"

 

Ce tome nous permet de découvrir une autre facette de lui, un peu éloignée de ce que nous en connaissions. Un peu moins biker pur et dur. Et plus homme lambda qui a, finalement, un "coeur guimauve". Surtout lorsque Jace le titille un peu pour le pousser dans ses retranchements, pour lui faire ouvrir les yeux sur certaines choses qui pourraient s'avérer être des faiblesses. Et c'est très sympa à lire, quand on voit qu'il démarre au quart de tour car il ne peut pas forcément tout maîtriser notamment ses sentiments.

 

"Dégage de là avant que je te foute mon poing dans la gueule !"

 

Grâce à cette place de choix que lui offre l'auteure, Pops nous embarque, avec lui pour guide, pour une immersion au cœur de l'univers des bikers. Et C.J RONNIE n'y est pas allée avec "le dos de la cuillère". Et j'avoue que c'était vraiment prenant voire fascinant. C'est très bien écrit et détaillé ; on visualise très bien les scènes, un peu comme regarder un film d'action à la télé. On partage tout avec cette famille qui, bien qu'aucun lien du sang unisse ses membres, est vraiment la représentation de "à la vie, à la mort'. Et ceci avec une belle touche d'émotion à laquelle je ne m'attendais pas.

L'histoire de Pops est vraiment aboutie dans le sens où l'auteure nous l'a montré tour à tour :

 

- homme parfaitement responsable et respecté dans son costume de président de club. Et de ce côté-là, il se donne à 1000% jusqu'à envisager de risquer sa vie pour sauver ses frères,

 

- homme sensible se cachant sous une carapace qui, fragilisé par des abandons passés, va s'autoriser à croire en un possible nouveau bonheur, une autre chance de connaître l'amour,

 

- en père de famille prêt à tout pour protéger ses enfants, quitte à mettre son propre bonheur en danger,

 

- en homme tout court qui, bien que vivant dans un monde à part, sera mis face à des choix pour lesquels son statut ne signifiera pas qu'il en trouvera plus facilement la réponse. Bien au contraire.

 

Saurait-il reconnaitre l'amour qui frappe à sa porte

et lui faire une place dans son monde ?

 

Ce 2ème tome est vraiment une belle réussite qui m'a plus conquise que le 1er. Mon coup de cœur va, bien entendu, pour le personnage de Pops, son histoire et son parcours. Autour de lui gravitent de nombreux personnages déjà rencontrés précédemment (Jace, Hayley, June, Dannyboy, Splinter….) et j'ai vraiment aimé les retrouver (surtout Beverly qui est vraiment un maillon important et le petit Logan !). Une cohésion totale les soude et c'est ça qui m'a permis d'être prise au cœur de cette histoire.

 

« Je me suis souvenu que moi aussi, au même âge, j’espérais que quelqu’un vienne à mon secours,

sauf que personne n’est jamais venu »

 

L'auteure a profité de ce tome pour lever le voile qui recouvrait certains passages du 1er tome. Et au final, les 2 tomes sont parfaitement complémentaires ; donc, si j'ai un conseil à donner : lisez les 2, à la suite. Mais surtout, ne faites pas l'impasse sur le 1er. Ça n'aurait aucun sens ou ce serait moins intéressant

 

Vous l'aurez donc compris : je suis réellement tombée sous le charme de ce second tome qui m'a transportée d'un bout à l'autre de ma lecture. La qualité de son contenu montre que l’auteure a bien mûri et a affiné sa plume pour qu’on ne demande qu’une chose : la retrouver très vite. Merci C.J !

 

 


25/03/2019
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Baby Random 2 / Alexia GAIA

Ecrire une chronique pour chaque tome d’une trilogie, c’est s’exposer au risque de vendre la mèche pour quelqu’un qui n’aurait pas lu le(s) tome(s) précédent(s). Et ça, il n’y a rien de pire. Pourquoi mettre « Attention risque de spoiler » quand on sait que généralement ce qui est interdit ou fortement déconseillé, attire plutôt qu’il ne dissuade wink

 

Donc pour ce tome 2 de Baby Random, je ne vais pas enchaîner une suite de lignes et de paragraphes, sans queue, ni tête - juste pour remplir une page -, ni ne mettrais d’avertissement. Je vais aller au plus court, une fois n’est pas coutume (puisqu’on me reproche de faire des chroniques trop longues).

 

Retrouvailles avec Celia, 11 jours après l'avoir laissée. Toujours dans les mêmes galères et doutes mais mieux installée dans ses nouvelles responsabilités. Mais également dans une certaine fierté qui ne m'avait pas sauté aux yeux dans le 1er tome. Toujours aussi fauchée, si ce n'est plus, l'auteure va lui faire vivre de nouvelles situations.

 

« C’est dingue comme l’argent peut pourrir la vie. C’est le seul truc qui nous emmerde le plus quand il n’est pas là »

 

Les jours et semaines se suivent mais ne se ressemblent pas. Et lorsqu'un peu de positif survient enfin et que le destin lui donne un petit coup de pouce, on se dit "Ouf, un semblant de répit".

 

Mais c'est mal connaître l'esprit des auteures. Pourquoi torturer un seul personnage quand on peut s'en prendre à un autre aussi ? Effectivement, les choses vont se corser pour l'un deux mais vous ne saurez pas qui, ni pourquoi, ni comment.

 

Et là encore, impossible de lâcher l'affaire. On tourne les pages, encore et encore et sous nos yeux se déroulent des situations qu'on n'aurait jamais imaginé ; et on voit évoluer les personnages. Leur maturité se renforce, leurs sentiments se modifient et lorsqu’on est confronté à certaines fêlures du passé, comme du présent, nous, lectrices, sommes définitivement perdues.

 

« J’ai honte car je n’assume pas de ne pas exister pour elle »

 

On retrouve la petite touche d'humour et de sarcasme qui caractérise Célia. Et on fond de manière définitive pour le fameux deuxième personnage mis à mal. Il reste assez discret mais pas inactif, ce qui peut paraître contradictoire.

 

« Ma fierté est encore en train de gratter à l’intérieur de mon crâne et elle va finir par faire un trou au milieu de mon front »

 

Puis on retrouve avec plaisir, de manière plus soutenue, les personnages de Leo et Yoni. Avec une grosse surprise à la clé qui m'a inspiré un sentiment bizarre. Et Mona. Ah sacrée Mona ! J’adore ce personnage, encore et toujours.

 

« Pourquoi faire simple quand on peut faire chier tout le monde »

 

Et il y a ces personnages de l'ombre assez tordus qui à eux seuls font prendre à cette histoire un côté dramatique et énigmatique. Et côté mélo, là l'auteure a mis la dose. J’avoue que certaines scènes sont poignantes, d’autant plus qu’elles n’ont rien de fictif. Elles existent, quelque part, dans la vraie vie. Et enfin, les autres personnages, discrets, simples et efficaces. Là je pense à Jess et à Pullmann bien sûr. Personnages de l’ombre mais qu’on est obligé de mettre en lumière. On aimerait tous avoir ce genre de personne dans notre entourage ; en tout cas, moi oui.

 

« Maintenant que le plus gros est passé, il ne me reste qu’à expliquer le pire à Jess »

 

Dans ce deuxième tome, l’auteure a encore une fois parfaitement maîtrisé le rythme soutenu et les enchaînements qui nous empêchent de lâcher l’histoire. Mais elle a aussi parfaitement travaillé certains aspects de certains de ses personnages qui je l’avoue m’ont fait tomber un peu de haut. A se demander si finalement le hasard existe vraiment. Telles des marionnettes, elle les dirige à la perfection ; sans aucune fausse note. Mais du coup, elle tire sur la corde sensible de nos émotions et met à mal, encore une fois, nos sentiment perturbés et perturbants. Et fini de nous achever avec ces deux terribles mots « A SUIVRE » qui tombent comme toujours au plus mauvais moment. Frustration quand tu nous tiens !

 

Dois-je vous préciser que ce second tome, est comme son frère aîné, un coup de cœur ? Et que j’attends avec impatience la suite et fin de cette très belle histoire ? Non, inutile, je pense.

 

Vous l’aurez donc compris : je vous conseille fortement cette trilogie prometteuse ! Foncez vous faire votre propre idée et vous m'en direz des nouvelles smile

 


04/11/2018
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Baby Random 1 / Alexia GAÏA

Découverte en 2017 avec Adopted Love, Alexia GAÏA revient avec sa dernière-née, la trilogie BABY RANDOM. Un grand merci à Célia chez Hugo Roman/Hugo Poche de m’avoir proposé en Service Presse cette histoire dont le premier tome est un réel coup de .

 

J’ai littéralement craqué sur la couverture simple mais magnifique, fraîche et dans l’air du temps de la romance. Et puis dès qu’il y a le mot BABY, eh bien je fonce tête baissée. Eh oui, je ne me referais pas de ce côté-là.

 

Et dès le prologue, je me suis plongée dans cette histoire qui m’a tenue d’un bout à l’autre. Et quand on travaille, c’est compliqué de lâcher une histoire. Toute lectrice addicte connaît ça, un jour ou l’autre.

 

J’ai tout d’abord poussé les portes de chez Weiss Corp pour rencontrer l’adorable Mona ou « Monary » sur le point de prendre une retraite bien méritée après avoir veillé sur son patron, Mr WEISS et son garnement mais non moins attachant fils, Roman.

 

Puis me voilà entrant dans un café de Chicago, où travaille Célia, jeune serveuse de 21 ans draguée par son patron Max, trentenaire soufflant le chaud et le froid, dont elle repousse régulièrement les avances.

 

« Mais Max est un Français, et les Français ont une réputation de connards qui leur colle à la peau.

Ca me suffit pour l’éviter. Les connards, j’ai déjà donné ! »

 

Dès les premières pages, on se rend bien compte que la vie de Célia n’est pas cousue de fil doré. Sinon pourquoi travaillerait-elle dans un café ? Une voiture sans âge, une collection d’amendes assez impressionnante, un appartement qui n’a rien de cosy et d’attrayant, et une précédente relation douloureuse qui a laissé des traces notamment financières.

 

« Parfois, je me demande si j’ai la poisse ou si je suis juste responsable de mes emmerdes »

 

Seuls rayons de lumière dans une vie assez quelconque,

 

 - sa voisine, la fameuse Mona que l’on retrouve mais vingt ans après l’avoir rencontrée. Eh oui, heureux hasard que celui-là. Mona est à présent une octogénaire au franc-parler détonant, confidente de Célia mais bien plus que cela, une figure maternelle qui lui a tant manqué. Au point que Célia va accepter de rendre un service à Mona : se rendre à sa place à une soirée de remise de récompense.

 

« Désolée, maman, d’être ta plus grosse déception, mais tu n’as pas été un exemple à suivre non plus… »

 

 - et un petit rituel quotidien à 11 h 05 qui a les traits d’un mystérieux inconnu aux yeux verts, ponctuel comme une horloge bien réglée et qui semble aussi riche que ce que Célia est fauchée.

 

Lorsque Célia va à nouveau croiser son bel inconnu – qui répond au doux prénom de Roman - mais lors de la fameuse soirée, rien ne peut lui laisser penser que sa vie va s’en trouver chamboulée, notamment par une donnée inattendue.  

 

« Je me force à relever les yeux vers le type qui s’avance vers moi.

Quand je croise ce visage, j’arrête net de penser. C’est un black-out total »

 

Et voilà comment on se retrouve happée par cette histoire difficile à classer – romance, drame, triangle amoureux ou pas ? - tant elle est tour à tour, émouvante, rageante, déroutante, prêtant à sourire, agaçante, perturbante et par moment réellement poignante. Une chose est sûre : elle est terriblement addictive.

 

Lorsque la vie va mettre Célia face à des choix difficiles, saura-t-elle prendre les bonnes décisions ?

Et comme l’adage le dit, vaut-il mieux être seule que mal accompagnée ? Même dans les pires épreuves ?

 

Dans ce premier tome de ce qui s’apparente être une histoire à succès – en tout cas pour moi - , l’auteure a mener la vie dure à son héroïne. Célia joue de malchance, ça s’est indéniable et pourtant elle a des personnages secondaires, près d’elle, de qualité (ou pas selon les moments et notre humeur !).

Mona et Béni sont mes personnages coup de cœur ex-aequo. Peut-être pas ensemble dans l’histoire mais chacun à ses moments d’authenticité et de tendresse ; des personnages vrais et sincères.

 

« J’adore ces deux petits vieux. Ils sont la seule famille que j’ai,

mais ils assurent pour dix »

 

Et puis il y a ces personnages qui nous font devenir un peu lunatiques ; un coup on les aime et très vite on les déteste. Et puis on les aime à nouveau. Un vrai yo-yo émotionnel. A ce petit jeu, arrivent - également ex-aequo - sur le podium, Max et Roman pour leur charme non négligeable et leur goujaterie exacerbée. Une rivalité oppose ces deux hommes – bien sous tous rapports en apparence -, trop fiers pour assumer la réalité et la force de leurs sentiments et d'une situation qu'ils choisissent de fuir. Qu’on les aime ou non, c’est très compliqué à dire. L’un peut se montrer vraiment romantique un jour mais un vrai connard ensuite. Et l’autre, aux sentiments confus, présent un peu comme un coup de vent, sous la coupe d’un père plus qu’autoritaire ou bien seulement apeuré par la tournure que prennent les évènements. Il dégage tout de même une certaine tendresse qui du coup nous fait douter. Bref, pas facile d’assister à une telle désertion et une telle incertitude masculine.

 

Lorsque tous ces personnages se trouvent confrontés à ce que la vie peut offrir de plus beau, les comportements divergent. Et l’histoire nous réserve de bonnes comme de mauvaises surprises et réactions. Et ce subtil mélange de sentiments nous porte jusqu’au bout de cette histoire dans laquelle l’auteure aborde des thèmes vrais et tellement réels. Associée à cela, une petite touche humoristique dans les propos ou pensées de Célia, qui apporte une certaine légèreté qui fait du bien.

 

« Ses lèvres chaudes qui frôlent ma peau…. Oubliez les œufs et apportez-moi des pièces de bœuf, je peux tout cuire ! »

 

Alexia GAÏA a su associer la qualité de sa plume à une émotion bien réelle. On sent bien que Celia va vivre son histoire plus comme une contrainte que comme un événement joyeux. Et malheureusement, ce douloureux sujet ne relève pas de la fiction ; dans la vie réelle, il existe bel et bien. Et j’ai aimé la manière dont il a été abordé, développé et tous les autres thèmes qui, ainsi, ont gravité autour de lui. Et il y a un petit détail qui m’a interpellé, apportant sa petite touche d’émotion personnelle bien que simple fait du hasard. Détail purement personnel qui, bien sûr, ne mérite pas qu’on s’attarde dessus.

 

« Ma vie était si simple à une époque pas si lointaine. Et puis me voilà au fond du trou, à gratter les bords pour essayer de remonter seule.

Si mon trou se remplit, je ne garderai pas la tête hors de l’eau »

 

Au fil des pages qui se tournent tellement facilement, on découvre Célia fragile mais qui ne baisse pas les bras lorsque le monde ne lui fait pas de cadeaux et que sa vie semble s’effriter un peu plus au fil des chapitres. Elle va subir de plein fouet le vrai visage d’une certaine gente masculine – attention, ce n’est pas une généralité – et elle va devoir assumer seule des choix qui vont mettre à mal ses sentiments et ses certitudes. Sa vraie force reste, toujours et encore, Mona et Béni ; d’où les coups de cœur. Entre beauté et laideur des sentiments, entre perfection et toxicité, notre cœur et nos émotions sont mises à rudes épreuves. Et oscillent de la même façon que ceux de Célia.

 

« J’ai de vrais sentiments pour Roman. Non, pour Max, bon sang ! Pourquoi je ne ressens pas pour Max

cette attirance incontrôlable qui s’empare de moi quand Roman WEISS se montre ? »

 

Vous l’aurez donc compris, le personnage de Célia est vraiment abouti - toujours selon moi bien sûr - tant tout ce que l’auteur veut faire passer au travers d’évènements joyeux ou douloureux - voire très douloureux -, nous arrive en plein cœur. Elle est touchante, attachante et même bouleversante. On a juste envie de l’aider dans ses choix, dans son quotidien et dans la gestion de ses peurs et de ses douleurs.

 

« Je pourrais écrire un livre rien qu’avec mes questions et mes angoisses »

 

Alors quand on arrive sur les fatidiques mots A SUIVRE, qu’est-ce qu’on fait ? Et bien, on attaque illico presto le deuxième tome ! Ca c’est un réel signe du coup de cœur en bonne et due forme. Je file donc attaquer cette suite avec une impatience non dissimulée et je ne suis plus là pour personne. Merci Alexia et au plaisir de te rencontrer prochainement !!!!!

 


14/10/2018
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Black Riders - T.1 : Glitter Girl / C.J RONNIE

Dire que je suis une lectrice  inconditionnelle de toutes les histoires de bikers, serait mentir. Mais de temps en temps, un peu de masculinité ne fait pas de mal.

 

Lorsque j'ai eu connaissance de ce titre en partenariat, j'ai choisi Black Riders de C.J RONNIE pour me plonger dans cet univers. Merci à l’auteure et à Fyctia qui m’ont confié ce Service Presse et qui ont fait preuve de patience à mon égard.

 

Pour des raisons purement personnelles, j'ai mis un certain temps avant d'achever cette histoire commencée à un moment pas très opportun pour la lecture. Alors quand je me suis replongée dedans, je l'ai recommencé au début. Et je l'ai fini.

 

Autant avouer que ce roman est un peu différent de ce à quoi je m'attendais. Alors oui, il y a des bikers mais pas que ça. Dans ce monde évolue Jace et je vous le donne en mille..... il est beau. Eh oui, encore un ! Jace a une histoire personnelle forte qui le lie au président des Black Riders : Pops. Laquelle ? Ca c’est à vous de le découvrir.

 

On pourrait penser qu'on entre dans un monde de sueur, de poussière et de testostérone. Qu'on va en prendre plein les oreilles de vrombrissements de moteurs (bon c'est imagé, vous l'aurez compris !). Eh bien ce n'est pas tout à fait ça.

 

Surtout lorsque Hayley, jeune étudiante fraîchement débarquée de New-York en Californie, arrive au beau milieu de cet univers qui lui est totalement étranger pour bousculer tout ce petit monde, émotionnellement parlant. Elle aussi a une histoire et pas des moindres. Et elle porte la responsabilité du déroulement de ce roman d’un bout à l’autre. Elle ne sait pas monter à moto ; j’ai adoré ce détail (qui me rassure un peu, je ne suis pas seule ! ).

 

"J'ai décidé de prendre mon destin en main et de faire table rase du passé"

 

Lorsque le destin décide de faire fi de la distance et de mettre à l'épreuve des âmes déjà bien éprouvées,

certaines décisions sont-elles judicieuces ?

 

Ce roman commence par une citation qui m’a tout de suite interpellée. Je suis très sensible à ça et je ne peux pas faire autrement que de la partager avec vous dans ma cita’book.

 

Puis on entre dans le vif du sujet avec un premier chapitre qui pose le climat dans lequel on va évoluer tout au long de l’histoire : une intrigue (voir deux) dans l’histoire. Ce qui permet de ne pas tomber dans la romance classique du « Je t’aime, je t’aime plus et je t’aime à nouveau ». Et c’est ça que j’aime lorsque je lis. C’est suivre l’évolution des personnages pour découvrir leur passé et leur avenir.

 

Ce livre aborde des thèmes forts comme l'amitié, l'insécurité, la souffrance (physique et psychologique) mais aussi la reconstruction et le reprise de confiance en soi et en les autres.

 

"Lui et moi partageons un passé, une histoire qui a transformé notre amitié en un lien indestructible ;

il est ma béquille dans la vie"

 

C.J Ronnie a choisi de traiter un sujet délicat en parallèle de la romance. Il apporte même un peu de douceur malgré la gravité du thème. Et je reconnais qu’elle s’en est assez bien sortie. On ne tombe pas dans le larmoyant mais on ne peut pas rester insensible non plus et ne pas adhérer à cette cause. Et ça m’a permis d’apprendre certaines choses que j’ignorais totalement. Au risque de spoiler totalement ce premier tome, mieux vaut ne rien dire et découvrir par soi-même.

 

"Les enfants nés sous une mauvaise étoile ou dans la mauvaise famille, m'aident à vaincre mes démons. Et je veux les aider en retour"

 

Dans ce livre, on ressent bien l’union qui anime la grande famille des bikers. Car oui, on peut parler de famille où chacun vit pour aider ses confrères – et leurs proches -, quoi qu’il en coûte. C’est une autre approche de ce monde qui nous est offerte ici ; j’ai parfaitement adhéré à leur « philosophie » surtout lorsque l'auteure  associe à ce monde de "brutes à moto", l'innocence de l'enfance. Petit bémol avec l’univers des bikers : il y a beaucoup de personnages et mes neurones ont un peu chauffé avec tous les surnoms rencontrés.

 

En ce qui concerne le côté romance, mon avis est quelque peu mitigé. Même si les sentiments sont parfaitement sincères, l'attirance indéniable et l’évolution de la romance est parfaitement cohérente, j’ai eu du mal à y adhérer totalement et j’ai l’impression d’être passée à côté de cette relation. Ma sensibilité a certainement pris le dessus avec le reste de l’histoire et ça l’auteure n’y ait absolument pour rien. L’histoire reste très belle tout de même car rien ne se passe dans la précipitation .

 

"Ce qu'elle ne sait pas, c'est que je viens de placer un pion dans notre future partie d'échecs"

 

Les sentiments des personnages sont parfaitement travaillés et correctement amenés et développés ; même si j’avoue que le côté biker romantique de Jace m’a laissée un peu songeuse. Je m’attendais à quelque chose de plus viril. Et, comme si l’auteure avait entendu mes prières, une scène miracle à changer la donne. Et quelle scène ! Chapeau l’auteure d'avoir osé la mettre !

 

La plume de cette auteure débutante est prometteuse. Son sujet est parfaitement abouti et bien travaillé. On sent qu’elle n’a pas juste jeter des mots sur un papier mais qu’elle y a mis du temps et de l’énergie. Et point très important : il y a quelques références à des morceaux musicaux dont notamment celui phare du roman, de THE artiste pour moi, PINK. J’adore cette artiste ! Merci pour ce détail très important.

 

Si j’avais un détail à soulever aussi, c’est la frustration que j’ai ressenti dans une transition plus fluide entre deux scènes qui m’a manqué. Comme une impression que ça a été trop vite. Je l’aurais bien imaginé d’une certaine manière, avec un chapitre supplémentaire donnant la parole à un certain personnage ; mais je ne suis pas l’auteure. Et celle à qui revient la maternité de ce très beau bébé, connaît mon point de vue à ce sujet ; je suis honnête et intègre, j’ai partagé mon avis avec elle avant de publier ma chronique.

 

Chroniquer sous Service Presse ne signifie pas, pour moi, dire ce que les maisons d'éditions et les auteures ont envie de lire ; ça ne fait avancer personne et ce n'est pas moi. Alors même si quelques détails m'ont interpellée, ce premier roman de C.J RONNIE n'en reste pas moins une belle découverte. J'ai eu un réel coup de coeur pour l'histoire au-delà de l'histoire initiale et pour le personnage de Pops ; sacré personnage. Merci de l'avoir imaginé  et de lui avoir donné vie de cette si belle manière.

 

Et j'espère vraiment la découvrir, à nouveau, dans le prochain tome qui je le souhaite vivement me permettra de retrouver un personnage important du premier tome mais qui a été tout de même un personnage de l'ombre. A très vite C.J, je serais au rendez-vous !

 


11/02/2018
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Burning Game / C.S QUILL

Qui n’a pas attendu avec impatience la sortie du nouveau roman de C.S QUILL paru chez Fyctia – La Condamine ? Pas moi en tout cas !

 

Après avoir connu le vrai coup de cœur livresque pour Burning Dance en 2016, le sort de cette nouvelle histoire était scellé au mien (littérairement parlant bien sûr), quoi qu’il m’en coûte et à mes risques et périls. Oui, oui, à ce point-là ! Vous ne connaissez pas l’expression : « quand on aime, on ne compte pas – et on fonce les yeux fermés (bon ça c’est moi qui le rajoute) - ?

 

J’avoue que la couverture de Burning Games m’a emballé de suite ; je l’ai trouvé plus travaillée que celle du livre précédent. Tout en restant simple, attractive et pas tape à l’œil – elle l’attire fortement tout de même - ce qui finalement me semble totalement en accord avec l’histoire qui se cache derrière.

 

Et quelle histoire ! Celle qui permet de retrouver cette bande d’amis danseurs rencontrée dans Burning Dance – que je vous invite fortement à découvrir, si ce n’est pas déjà fait - et avec qui j’avais passé un excellent moment dans leur univers ; avec en premier plan, Jolan et Sin.

 

Cette fois, l’auteure nous fait entrer – par la grande porte - dans l’univers d’un casino à Las Vegas pour côtoyer Charly – danseur des GoT (non, non pas Game Of Thrones mais Game of Team) qui se présente à nous sous une autre facette que celle initialement découverte. Mais aussi, Ambre tout juste employée à la sécurité de l’établissement pour laquelle une grande zone d’ombre recouvre l’histoire.

 

L'histoire est différente, elle se déroule dans un contexte différent mais les sensations sont intactes. Je dirais même que le plaisir est encore plus intense tant les personnages sont émouvants d'une manière différente de Sin & Jolan.

 

Les histoires personnelles d'Ambre et Charly sont différentes et pourtant tellement semblables dans les souffrances du passé. Chacun à sa manière s'est perdu. Chacun possède deux personnalités en constante lutte : une intérieure, une extérieure. Et chacun est prisonnier de lui-même. Mais ils vont se révéler, malgré tout, tellement complémentaires.

 

Et si, finalement, la vie était aussi fragile qu'un château de cartes ?

 

Ambre a toujours couru après des chimères familiales. Sa présence dans le casino n’est pas très claire au début ; le voile sur son histoire se lève au fil des chapitres. C'est une jeune femme très surprenante ; gare à qui s'y pique !

 

« Accepter celle que je n’étais pas censée devenir. Qu’ils acceptent cette pauvre fille arrachée à ses rêves.

Qu’il accepte enfin celle que j’essaie de devenir pour lui »

 

Quant à Charly, comme enchaîné à son passé, il a fui depuis longtemps devant la réalité d'un secret devenu trop lourd à porter. Et dans ce roman, il fuit encore plus ; et à quel point ! Il ne se rend pas compte des conséquences de ses actes ; qu'il peut mettre en danger son amitié avec le reste du crew.

 

« Charlot le rigolo, l’homme qui se fout de tout, ce type qui ne blague plus que pour donner l’illusion de celui qu’il a été »

 

La confrontation de deux âmes perdues cherchant chacune une issue ne risque-t-elle pas de faire ressurgir des souffrances bien enfouies dans un passé que ni l'un ni l'autre ne veut voir refaire surface ?

Le fil invisible qui les relie sera-t-il assez solide ?

 

Dans ce roman, on retrouve le style facilement reconnaissable de l’auteure : écriture addictive et cash, une histoire très bien menée et des joutes verbales franches que j'aime particulièrement et dont l'auteure maîtrise parfaitement l'utilisation à point nommé. Malgré certains aspects poignants, une part belle est tout de même faite aux répliques parfois crues mais vraiment hilarantes de Charly avec lequel on rit franchement.

 

J’ai aimé retrouver ce qui avait déclenché le coup de cœur pour le premier roman. L’histoire m’a tenu d’un bout à l’autre avec une intrigue menée de main de maître, un enchaînement de sentiments variés et avec la complexité des personnages dont je ne suis jamais arrivée à soupçonner quoi que ce soit de leur passé – et pourtant j’en ai fait des suppositions -. L’auteure a inséré des flash-backs, de ci-de là, et a choisi une narration à deux voix ; choix judicieux qui apportent une force supplémentaire à cette histoire.

 

A cela ajoutée, la présence discrète mais bien réelle du reste de la troupe. L’auteure a su ne pas tomber dans le piège de faire une copie conforme du premier roman en laissant le temps à Ambre et Charly de vivre pleinement leur histoire avant de donner une place plus importante au reste du crew.

 

Retrouver les personnages de Sin, Jolan, Brennan et Carlos c'est un peu comme retrouver des amis. J'ai aimé redécouvrir Sin dont le personnage est identique à ce dont je me souvenais : pas forcément bavarde mais très perspicace. Et surtout, j'ai ressenti en elle une amitié sincère envers Charly ; comme si elle veillait sur lui de loin. Mais j’ai surtout aimé retrouver cette valeur qu’est l’amitié ; celle qui les unit au-delà des paroles blessantes et des actes irréfléchis.

 

« C’est une menace, Sin ? C’est une promesse Charly. Une promesse »

L’auteure fait aussi référence – de manière brève certes – à des personnages de Burning Dance dont un auquel j’avais décerné une mention tendresse dans ma précédente chronique : OLD. Je ne sais pas pourquoi j’ai été émue de voir ce nom mentionné ; comme pour prouver l’attachement réel que le crew a pour ce personnage, malgré la distance qui les sépare.

 

Un point important, dont je ne peux pas ne pas parler, qui m’avait vraiment emballée précédemment c’est la façon dont est abordé le thème de la danse qui est un formidable "fédérateur" qui rapproche même les êtres et les âmes les plus opposés. Lorsque Charly et Ambre se mettent en mouvement, leur duo n'est que sensualité et une totale combustion intérieure attend la lectrice. Et quel réalisme !!!! J’ai adoré retrouver cette sensation de les voir évoluer sous mes yeux tel un show en live. Et lorsque l’auteure ajoute des morceaux musicaux parfaitement choisis, je suis encore plus conquise et imprégnée par l’ambiance de la scène.

 

« Quand la vie est trop dure à maîtriser, la danse peut aider. Il suffit parfois de quelques pas pour retrouver un tempo oublié »

 

Ce roman pourrait laisser penser à une énième histoire sur la danse ; donc du déjà-vu. Et bien non, la danse n’est pas l’histoire principale et ce roman délivre un formidable message dans lequel le présent peut être un remède insoupçonné aux blessures profondes et aux fantômes du passé !

 

J’avais aussi un peu peur, avec l’univers des jeux, de me retrouver prise dans une histoire où le vocabulaire risquait de me dépasser ou bien, sur un personnage vraiment addicte aux jeux. Ouf, il n’en n’est rien ; sinon l’auteure m’aurait perdue en route. Elle a su subtilement jongler avec le vocabulaire propre à ce milieu mais accessible à tous.

 

« Je pensais pouvoir continuer à truquer mon jeu sans difficulté. J’avais tort.

J’ai déjà utilisé toutes mes meilleures cartes »

 

De manière très personnelle, certaines bribes de phrases m'ont quelque peu remuée et j'ai même dû faire une pause pour "digérer" cette émotion – attention, ça ce n’est que purement personnel - . J'en viens même à me dire que, même si cette histoire est sortie tout droit de l'imagination d'une auteure, rien ne prouve qu'il n'y ait pas quelque part, quelqu'un qui la vive à sa manière.

 

« Ceux dont l’avis m’importe semblent toujours finir par se rendre compte combien je suis insignifiante et décevante »

 

Quelqu’un a dit « Quand j’aime je suis vulgaire ». Ce livre n’est pas vulgaire mais l’auteure doit sacrément aimer ses personnages. Et elle a mis un peu d’elle dans ce roman, ce qui m’a fait sourire. Mais peut-être est-ce une simple coïncidence !

 

Cette histoire est encore une fois une belle découverte de cette auteure et il me semble bien reconnaître là un coup de cœur.

 

C.S QUILL a parfaitement mélangé ses cartes pour en tirer un jeu gagnant !

 


20/09/2017
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Burning Dance / C.S QUILL

 

 

 

M'accorderez-vous cette danse ? A laquelle je vous invite volontiers car c'est bien de danse qu'il s'agit mais pas que ça. Et ne pas partager la qualité de cette histoire serait totalement égoïste.

 

Préparez-vous à vivre des moments extrêmement intenses à tous points de vue en compagnie de Sin et Jolan mais aussi de tous les autres personnages qui les entourent au quotidien.

 

Plus qu'une histoire sur la danse, passion commune à tous les personnages, l'auteur nous fait plonger dans un tourbillon psychologique extrêmement fort dont on se demande si on ressortira indemne.

 

Un des personnages phare qui porte cette histoire, c'est Sin. Jeune femme de 20 ans, passionnée de danse, au passé lourd, douloureux et effrayant. Malgré toutes les souffrances qu'elle a endurées, elle a un caractère explosif mais solitaire. Elle a un but : parvenir en finale d'un célèbre concours. En acceptant de remplacer son amie de toujours, Lylia, dans une colocation 100% masculine, elle est loin de penser que rien ne va se passer comme elle l'avait planifié. Elle ne veut rien avoir à faire avec personne et encore moins avec le quatuor d'amis ; elle veut juste se sentir en sécurité sous ce toit qui lui est proposé. Pour cela quel meilleur moyen que d'utiliser un stratagème bien imaginé : se faire passer pour sourde-muette.

 

 

" Je suis brisée, Jolan. A chaque fois que tu poseras tes mains sur moi, à chaque fois que tu essaieras de me saisir, tu te couperas un peu plus "

 

Mais c'est sans compter sur Jolan, l'un des quatre amis qui va tout faire pour perçer à jour l'énigme qui vient d'aménager sous son toit. De prime abord, il a tout du connard arrogant qui traite les femmes comme des kleenex. Circonstances atténuantes pour lui : son enfance très loin d'être rose. Mais au contact de Sin, son regard sur les femmes va changer et il va évoluer de manière que lui-même n'aurait jamais imaginé.

 

Mais quand une attirance intense s'invite et joue les entremetteuses torride et sulfureuse, Sin et Jolan vont-ils rester sur leur position qu'ils pensaient acquises ?

 

Voilà un roman où tous les ingrédients sont parfaitement réunis. L'auteur nous fait découvrir tous les personnages qui vont nous accompagner pour un petit bout de chemin, au travers du regard de Sin, dans un premier temps. Alors attention, le langage est " fleuri " mais rien qui n'ait choqué mes yeux. Les personnages sont jeunes donc le langage parfois cru et quelque peu piquant est approprié. Même Sin, sous ses airs fragiles, n'est pas en reste de ce côté là.

 

J'ai aimé le côté énigmatique des PROMESSES. L'idée est originale, bien pensée et bien aboutie. On se rend compte de l'impact - positif ou négatif - que peut avoir une promesse sur la personne qui l'a fait. Et aussi, le mystérieux journal intime de Sin qui est un élément important puisqu'il nous permet de découvrir par petites touches le passé de Sin qui la hante tant, sans avoir conscience de la finalité de son histoire qui l'a menée là où elle se trouve.

 

En alternance, on découvre aussi l'histoire de Jolan qui n'est pas en reste lorsqu'il est question d'enfance difficile et malheureuse. Un petit regret : ce côté-là de son personnage reste un peu flou pour moi. Mais c'est compréhensible car l'histoire est quand même sur le vécu et le devenir de Sin. Le passé de Jolan permet de lui faire prendre conscience qu'elle n'est pas seule à avoir souffert.

 

" Tu es à moi Sin, tu ne peux pas nier ce lien. Ta place est dans mes bras, pas dans les siens"

 

Enfin, l'intervention de personnages dont je tairais les noms, ponctue de manière nécessaire, cette histoire. Ces moments clés forment un ciment indispensable pour la cohérence et la véracité de cette histoire dont on a envie à la fois de connaître la fin mais aussi qu'elle ne se finisse pas. C'est addictif et perturbant, dans le bon sens du terme. La fluidité de la plume ajoute à cela, qu'il n'y a pas de moment de lassitude ; on vit ce roman comme si on y était.

 

" Je repense à son corps offert au mien cette nuit, dépourvu de barrières et de faux-semblants et je sais, même sans me l'avouer clairement, que je suis foutu"

 

Pour ma part, j'ai eu l'impression de ressentir la musique et de vivre les moments consacrés à la danse. Magnifiquement décrits, il me semblait voir évoluer Sin et Jolan sous mes yeux. Ces moments-là de danse les montrent fusionnels et parfaitement faits l'un pour l'autre. Leurs corps étaient faits pour se rencontrer, se découvrir et s'aimer. Une beauté sans nom au travers des mots qui s'emboitent les uns aux autres en un ballet d'émotion.

 

« Danser avec elle c’est comme danser avec moi-même, un truc de fou se passe, ses mouvements sont tellement calés sur les miens que j’ai l’impression qu’elle est le prolongement de mon corps »

 

Point important sur lequel je terminerais : l'amitié qui soude les colocs est tellement vraie ; aucun malaise ne peut les séparer. Je décernerais une mention spéciale pour Brennan : j'ai adoré ce personnage qui sait lire en Sin, qui la comprend et qui va faire en sorte de la protéger. Et une mention tendresse pour Old. Ce personnage est unique, touchant d'émotion, de sincérité et de simplicité. Une belle révélation que ce personnage qui réserve de belles surprises. Sans lui, il aurait manqué quelque chose à cette histoire qui saura séduire les plus romantiques et émotives.

 

Donc, vous l'aurez compris c'est un vrai roman coup de cœur, tout en sensualité et en émotions, qui m'a emporté le temps d'une trop courte représentation. Et qui a volé mon cœur et mon esprit, tout en douceur, sans douleur et à tout jamais.

 

" C'est beau cet amour inconditionnel, de la vie à la mort"

 

 

 

 

 

 


26/08/2017
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