Mille livres en tête

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Unhappy new year / D. BLAKE - D. DANE - M. INGUIMBERT - LylyBlaba - M. MONCOMBLE

1.pngQu'est-ce que j'avais hâte de me plonger dans ce livre tant attendu en ce mois de décembre et que j'avais pu me procurer, en avant-première, lors du festival New Romance à Strasbourg. Et je suis vraiment heureuse de pouvoir dire que c'était un réel coup de cœur qu’une telle histoire, assez atypique puisque écrite à 10 mains par des auteures de talent que l'on ne présente plus chez Hugo New romance. Quel exercice cela a dû être !

 

C'est sous une couverture simple mais tellement sublime et sous la plume de Dahlia BLAKE, Delinda DANE, Magali INGUIMBERT, LylyBlabla et Morgane MONCOMBLE qu'on découvre cette histoire qui se déroule sur une seule journée, celle du 31 décembre et durant laquelle on va suivre 5 jeunes femmes, 5 sœurs toutes différentes mais unies par une même douleur, en ce jour particulier, l'anniversaire de leur mère disparue il y a à peine un an.

 

En ce jour qui ne fait que leur rappeler la perte de celle qui était un véritable pilier pour chacun d’entre eux, la maison familiale va être, pour ces retrouvailles imposées par leur père qui doit faire une annonce importante, le théâtre de bouleversements pour chacune d’entre elles. Et autant dire que le temps de quelques heures, alors qu’une tempête hivernale approche, c'est dans une valse d'émotions que l'on se retrouve entraînée dans le sillage de Fallon, Aimée, Ivy, Taylor, et Hazel qui, chacune à leur tour, va voir sa vie prendre un autre tournant, totalement inattendu vu les circonstances. Sur fond de tensions, de rancœurs, de retrouvailles et de révélations, il n’y a pas que la tempête extérieure qui risque de faire des ravages sur la famille Scott. Quand les liens familiaux sont abîmés, il n’y a rien de plus difficile que la reconstruction de relations apaisées.

 

« Dans quel monde doit-on choisir entre l’amour de sa vie et celui

qu’on a créé ensemble ? »

 

Alors dès le départ on sait que le livre a été écrit par 5 auteures que l'on connaît dans des œuvres séparées et on se dit forcément que l'on ne sait pas trop quoi attendre d'une telle association, comment l'histoire va être construite. Et j’avoue qu’effectivement c’est un peu déstabilisant car je ne m’attendais pas à ce que l’histoire se découpe en un prologue, 5 parties et un épilogue en 5 parties également. Je m’attendais à quelque chose de très classique. Et bien non ! Et quel exercice sacrément bien réussi par chacune d’entre elles, bravo !

 

Cette histoire est vraiment portée par ces 5 sœurs qui ont toutes une vie différente, des caractères qui n’ont rien en commun et qui, pourtant, ont vécu la disparition de leur mère avec une douleur de même intensité mais en l’exprimant avec plus ou moins de facilité ou de pudeur. J’ai vraiment aimé que le sujet du deuil, véritable fil conducteur, soit traité ainsi, au travers du regard et des sentiments de cinq membres d’une même famille. Au travers de ces parcours de vies, chaque auteure nous propose une trope différente et chaque lectrice pourra, selon ses goûts et sa sensibilité, trouver le/les personnage qui saura lui parler et l’émouvoir.

 

« Chez nous, tout est plus bruyant que dans une famille classique, les rires sont

cinq fois plus éclatants et les engueulades aussi »

 

Dès le départ, on peut savoir quelle auteure se cache sous quel personnage mais j’ai choisi de découvrir l’histoire sans avoir cette information. Je n’en ai reconnu que 3/5 avec Delinda, Magali et Morgane qui m’ont particulièrement touchées au travers de Aimée (trope patron/employée), de Taylor (trope musique) et de Hazel (trope amour inavoué). Mais Fallon (trope couple en difficulté) et Ivy (friends to lovers) ne sont pas en reste puis elles ont su me faire adorer leur histoire, avec une certaine tendresse d’intensité différente des trois autres mais bien présente.

 

Le fait que l'histoire soit découpée en 5 parties, une partie pour chaque sœur, apporte un certain rythme à cette lecture qui permet de ne pas nous installer dans une routine qui aurait pu être lourde du fait que l'histoire se déroule seulement sur quelques heures jusqu'au décompte du Nouvel An et avec une notion de huis-clos. Les histoires sont bien liées pour n’en faire qu’une, même si ça ne semble pas évident au premier abord.

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Et ce lien, en plus de celui du deuil, n’est autre que le père qui reste, malgré tout, assez discret à mon avis ; ce qui était préférable car je n’ai pas spécialement apprécié sa façon de parler ou de se comporter avec ses filles, à certains moments. La souffrance d’un deuil n’excuse pas tout. Instigateur de ces retrouvailles, j’avais malheureusement dès le départ compris l’annonce qu’il voulait faire. Et la révélation a donc été sans surprise pour moi. De même que ce qui s’apparente à un plot twist, sur la dernière histoire, qui était évident pour moi dès cette partie entamée. Mais je n’ai aucun regret de ne pas avoir été surprise ; ce n’était pas là le but de ma lecture.

 

« Est-ce que ce n’est pas un peu étrange de cristalliser un deuil

dans une chanson ? »

 

Dans cette histoire, il ne faut pas oublier les personnages secondaires qui évoluent aux côtés de chaque sœur et qui apportent beaucoup, à leur manière, à l'ensemble puisqu'ils ont un rôle de choix dans les romances qui vont s'installer au fil des chapitres. Forcément dans ce type de romance multi-personnages, il y a toujours un coup de cœur plus prononcé pour l'un ou pour l'autre et en ce qui me concerne mon cœur balance entre Zic et Cillian puisqu'ils illustrent 2 tropes que j'aime vraiment.

 

« On n’est pas censé blesser ceux qu’on aime. Mais qu’en est-il si on n’est pas sûr que ce soit toujours réciproque ? »

 

Et point ultime que j’ai aimé par-dessus tout, et qui pour moi apporte énormément de force à l’ensemble, c’est l’omniprésence brillamment entretenue de la mère au fil de l’histoire et qui apporte une belle émotion supplémentaire. J’ai adoré le détail « FAITH » et ce qu’il représente ; ça je ne m’y attendais pas du tout.  

 

Unhappy New Year est une lecture totalement adaptée à cette fin d’année qui approche même si elle n’a rien d’une romance de Noël. C’est une découverte toute en émotion et en intensité, qui ne peut pas nous laisser indifférente ; surtout si on aime ce style d’univers. Et c’est une lecture réconfortante qui permet de donner une autre dimension au thème du deuil qui est bien plus vaste et pas seulement négatif si on voit au-delà de la notion de tristesse. Alors n’ayez pas peur de pousser la porte de la maison des Scott car peut-être, comme moi, vous en ressortirez conquise ! Très belle lecture !


14/12/2023
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Un pas après l'autre / Fanny MYJANY

Un pas après l’autre Visuel 1.png6 mois ! 6 mois qu'Adèle a quitté son Ardèche natale pour Deux-Caps sur la Côte d'Opale. 6 mois qu'elle se cache derrière une apparence de façade pour mieux donner le change et éviter les questions quant à son soudain changement de vie.


Sa route croise celle de Vic, dont l'exubérance est égale à la discrétion d'Adèle, et de Gab, propriétaire du bar du village et du club de voile local qui va lui tendre la main. Même si leur intérêt est grand pour lever le voile sur ce que cache Adèle, leur patience l'est tout autant.

 

« L’unique chose dont je suis certaine, c’est qu’il m’était impossible de continuer de vivre comme je le faisais quelques mois plus tôt »

 

Jusqu'au jour où Nils, rider passionné de kite-surf revient à Deux-Cap après un road trip d'un an à travers le monde. « L'énigmatisme » - ne cherchez pas, ce mot n’existe pas Rigolant - de la jeune femme ne va pas lui donner d'autre choix que d'essayer d'accéder à sa zone de confort, pour percer ses secrets mais de la plus belle des manières : en faisant preuve d’une patience infinie, préférant l’amitié à l’absence totale de relation avec celle qui l’attire immédiatement par le charme et la fragilité qu’elle dégage.

 

Alors autant dire les choses telles qu’elles doivent être dites : cette histoire est une vraie romance et tellement belle. J’ai adoré ma lecture d’un bout à l’autre sans trouver quoi que ce soit à lui reprocher. Il y a vraiment tout ce que j’aime dedans et l’auteure ne pouvait que me séduire avec un tel roman.

 

On pourrait penser que c’est une invitation au voyage, à l’évasion, aux vacances que l’auteure nous fait en posant le décor de son roman dans cette très belle région qu’est la Côte d’Opale, choix qui change un peu de ce qu’on retrouve régulièrement en romance. Mais attention : ce n’est pas une romance estivale ou du moins pas telle qu’on a l’habitude d’en lire lorsque les beaux jours arrivent.

 

Car Adèle est un personnage comme je les aime. Elle est mystérieuse et pourtant quelque chose nous attire vers elle sans savoir quoi exactement et nous la fait aimer instantanément.  Le peu que l’on sait d’elle c’est qu’elle fuit son ancienne vie qui n’est que source de peur et de doutes et qu’elle a une certaine âme d’artiste. Secrète avec tout le monde, elle ne se dévoile pas facilement et peu nombreuses sont les personnes qui peuvent prétendre avoir pu l’approcher. Elle est pourtant bien entourée notamment par Gab qui l’emploie dans son école de voile et par Vic, jeune femme qui a su l’apprivoiser de la plus belle des manières tout en respectant son choix de discrétion. L’auteure se garde bien de tout nous dévoiler dès le début. C’est au travers des relations qui vont lentement se tisser, qu’elle nous permet d’appréhender ce personnage si touchant, notamment dans la relation avec Nils qui a le visage de la force tranquille.

 

« Je lui livre bien ce que je veux, soit un accès limité à celle que je suis au fond »

Un pas après l’autre Visuel 2.png

 

Enfant du pays prônant une liberté totale, il est vraiment intégré et aimé de tous, notamment de Gab’ avec lequel il entretient une vraie et magnifique relation. Et lorsqu’on connaît le motif de son retour, on ne peut pas faire autrement que de l’aimer e

ncore plus. Tellement de choses le caractérisent et pas une once de négatif bien entendu. D’entrée on aime sa simplicité, sa douceur, sa bienveillance, son altruisme et sa patience ; à croire que rien ne peut l’ébranler. Et au contact d’Adèle, on va le découvrir tel qu’on l’espère : un homme qui ne cherche pas à connaître le passé d’Adèle, coûte que coûte, pour seulement apprécier ce qu’est son présent et celle qu’elle est telle qu’il la rencontre. Tout ce qu’il dégage de positif n’empêche pas de le découvrir avec ses propres failles émotionnelles même si elles sont de bien moindre intensité que celles de la jeune femme qui constituent majoritairement l’intrigue qui nous porte du début à la fin.

 

« Je risque de me brûler les ailes. Mais j’aurais volé près du soleil »

 

Dans ce roman, l’auteure fait passer des messages assez forts avec des thèmes qui le sont tout autant. Et l’émotion est très souvent au rendez-vous. Et je n’ai pu qu’apprécier le choix d’un slow burn très addictif – une fois n’est pas coutume - parfaitement maîtrisé qui maintient en bonne place une certaine douceur et apporte une très belle authenticité autant aux personnages qu’à l’histoire dans son ensemble qui est basée sur la simplicité et le naturel, sans faux-semblants.

 

« Tout cela serait plus simple si les vérités ne faisaient pas tant souffrir »

 

Une plume comme celle de Fanny, si douce, sait faire passer les émotions de telle manière qu’on les ressent assez intensément. Et l’alternance des points de vue renforce ce sentiment. Les mots adéquats sont toujours employés, apportant une belle justesse à cette histoire si émouvante. Son contenu apporte une telle intensité et toute sa construction assure un rythme qui jamais ne s’essouffle. Cette romance, dans laquelle rien n’est précipité, est plus qu’agréable à lire même si telle une vague elle peut très souvent emporter notre cœur et notre âme.

 

« Il faut prendre tout de suite ce que te tend la vie. Tu peux tout perdre d’un coup »

 

Ce que j’ai vraiment apprécié c’est la place qu’a donné Fanny à ses personnages secondaires et à l’aspect sportif, juste bien dosée. Ils sont là quand il le faut et savent se faire discrets lorsque c’est nécessaire, même ceux qui se matérialisent sous une forme épistolaire très intrigante mais indispensable sur beaucoup d’aspects, tout au long du roman. Dans ce style d’histoire à l’aspect très psychologique, le faux pas à ce sujet aurait fait aboutir l’ensemble à toute autre chose. Et surtout, à aucun moment l’auteure n’en fait trop ; elle sait ancrer son histoire dans quelque chose de très réaliste, dans une certaine vraie vie avec une vraie évolution de ses personnages, surtout Adèle bien entendu.

 

« La souffrance mérite parfois d’être mise sur pause »

 

Avec ce roman, au titre si parfaitement choisi, qui cache une belle leçon de vie et tant de choses dans ses pages – les positives comme les négatives -, l’auteure m’a vraiment conquise. Elle a su associer douceur et force avec une très superbe facilité et ça, sous une très belle plume qui ne mérite que d’être lue, encore et encore. Je la connaissais déjà et avec « Un pas après l’autre » je n’ai qu’une envie, la découvrir encore pour en apprécier tout le potentiel qui semble en évolution d’un roman à l’autre. Alors, très belle lecture !

 

« Parfois il vaut mieux souffrir un bon coup pour aller de l’avant »

 


07/09/2023
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Unité Spéciale - T.2 : Ice / Tara JONES

Unité Spéciale - T.2  Ice.pngTara Jones, le retour ! C'est avec un 2nd tome de sa saga Unité Spéciale que l'auteure poursuit son aventure de l'auto-édition en revenant pour le plus grand plaisir de ses lectrices avec un des personnages clé, découvert dans le tome initial : Ice, le chef de l'équipe (pour rappel, non Tiger n'est pas le chef).


Une fois encore, j'ai eu l'immense plaisir et privilège de découvrir le premier jet de cette histoire, à la couverture sublime encore une fois, qui n'a rien à envier au 1er tome car totalement différente. Et heureusement ! Tara JONES est une auteure qui ne se complaît pas dans un style redondant mais qui adore se diversifier et sortir de certains codes attendus sans que ça n'ait d'incidence sur la qualité de sa plume.

 

L’avantage d’être bookassistante de Tara JONES c’est qu’on découvre l’histoire dans un 1er jet déjà bien avancé et d’une très belle qualité, on en parle assez longuement ensemble puis… ça s’arrête là. Jusqu’à la sortie de l’histoire finale, plusieurs semaines plus tard, qu’on redécouvre, non sans une certaine impatience, avec ses modifications, ses ajouts et tout ce qui a pu sortir de l’imagination débordante de cette auteure qui n’a aucune limite. Merci Tara pour ta confiance renouvelée sur ce 2nd tome d’Unité Spéciale ; c’est toujours un réel plaisir !


C'est en nous immergeant directement dans la nouvelle mission de l'Unité Spéciale que l'auteure donne le rythme à cette histoire qui s'annonce explosive. Et forcément, l'attention est tout de suite accrochée pour ne plus être détournée jusqu'au mot FIN. Bienvenue dans cette aventure où tous les coups seront permis !


Autant dire qu'il est difficile pour moi de choisir entre l'histoire de Nikita/Ice et celle d'Eva/Tiger tellement elles sont différentes dans les personnages, dans l'ambiance et dans l'univers dans lequel chacune est construite. Elles ne sont en rien comparables si ce n'est l'écriture de l'auteure qui reste fidèle à celle que l'on connaît déjà.


Tara JONES s'est lancée dans l'exploration d'un univers plus sombre même si nous ne sommes pas dans un genre dark, bien entendu. Et ça lui a plutôt bien réussi. L'approche qu'elle a choisie apporte une touche énigmatique tout en conservant une certaine légèreté qui rend la lecture tour à tour captivante, touchante et drôle.

 

« J’aime certaines personnes comme mon thé… dans un sachet, sous l’eau ! »


Endurcie par une enfance qui a laissé des traces, Nikita est une jeune femme qui n'a pas froid aux yeux et qui ne se laisse pas facilement impressionnée par qui que ce soit. Le seul qui a toujours eu une certaine emprise sur elle c'est Alexei, un mafieux russe envers qui elle semble être redevable. Unis par une relation énigmatique et déstabilisante, l'arrivée de l'Unité Spéciale d'Ice va mettre à mal leur quotidien mais pourrait bien être une véritable sortie vers la liberté pour la jeune femme ou une voie ouverte sur quelque chose qu’elle n’avait jamais envisagé. Des émotions bien différentes de ce qu’elle a connu jusqu’à présent, pourraient bien la déstabiliser et lui faire baisser sa garde.

 

« Sans lui, je serais morte et enterrée depuis des années. C’est lui qui m’a sauvée… alors oui, Alexeï et moi, c’est une longue histoire »


De manière logique, c'est sous forme d'un huis-clos – très judicieusement choisi - que se déroule une petite partie cette histoire puisque l'idée de base est l'enlèvement de Nikita destinée à servir de monnaie d'échange pour récupérer un bien important que possède Alexei et pour lequel Ice et son équipe ont été missionnés par un Boss inconnu. Et j’ai adoré cette promiscuité que l’auteure a traitée et développée sans que cela n’engendre jamais de pesanteur. Ça pourrait être une crainte tout à fait légitime mais il n’en n’est rien, bien au contraire.

 

Tout au long de ce roman, Tara JONES sait entretenir un rythme qui évite à l’histoire de s’essouffler et que l’attention diminue. Elle sait parfaitement agrémenter son histoire de tensions entre les héros, de joutes verbales attrayantes, de situations étonnantes voire rocambolesques - pour une qui me reste à l’esprit –, de retournements de situations, des scènes vraiment très drôles et surtout elle est arrivée à mêler romance, intrigue et suspense sans que jamais l’un ne soit laissé de côté au profit d’un autre. Dans ce type de roman, j’imagine que l’exercice ne doit pas être facile.

 

« J’ai comme l’impression que cette beauté froide est un aimant à emmerdes… Faites gaffes à vos miches, les mecs ! »

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Ce 2nd tome de la saga est celui vraiment placé sous le signe de l’action puisqu’on ne joue pas dans la même cour que pour le 1er. A nouveau, il n’y a aucun temps mort malgré le fait que la présence dans l’ombre de la mafia ne soit pas aussi importante que dans une dark romance vraiment dark. Tara JONES a su, avec ce tome, mettre cette histoire à la portée des lectrices tout en apportant une touche plus intrigante qui permet de la classer en romantic-suspense.

 

Quel plaisir de retrouver cette équipe et chacun de ses membres tels qu’on les avait aimés précédemment. Fidèles à ce qu’ils étaient, j’ai adoré le fait que l’auteure associe un point commun – et pas n’importe lequel - entre Nikita et Storm permettant ainsi d’accentuer encore plus le côté humain de cette bande et de les voir, une nouvelle fois, autrement que comme des surhommes. Toujours avec une belle touche d’humour et de complicité.

 

Dans cet opus dont les rênes sont tenues par Ice, assez discret dans le tome précédent, on découvre cet homme d’une toute autre manière puisqu’on a accès à ses pensées, ses sentiments, à un petit secret bien caché terriblement surprenant et on assiste, en même temps que lui, à la naissance de ce qui va s’avérer être un chamboulement colossal auquel il n’était pas préparé. Il va apprendre que gérer une équipe d’élite et gérer une tempête émotionnelle intérieure sont deux choses totalement différentes. Et que certains choix ne sont pas toujours évidents à faire.

 

« Si leurs surnoms sont en rapport avec la personnalité de chacun, il est clair que celui d’Ice lui va comme un gant. Le désert de Sibérie paraît mille fois plus chaleureux et moins dangereux que ce type »

 

Encore une fois, Tara JONES maîtrise à la perfection sa ligne d’écriture, peaufine avec beaucoup de soin sa plume toujours très accrocheuse, ne laisse rien au hasard quant à la cohérence de son intrigue et apporte une attention toute particulière à tous ses personnages sans exception. C’est un 2nd tome terriblement bien abouti.

 

Pour avoir lu tous les romans de l’auteure, je peux assurer que son talent est aussi grand que son imagination. Et elle en a sûrement en réserve ! Le soin qu’elle apporte d’un bout à l’autre à la conception de ses romans montre bien la passion qu’elle a pour cet art et le respect qu’elle a envers son lectorat. Lire Tara JONES s’est être assurée de passer un moment de détente au bout duquel on attend qu’une chose : le prochain rendez-vous qui sera, pour le 3ème tome, avec Storm dont un avant-goût vous est offert. Alors, très bonne lecture !


12/08/2022
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Unité Spéciale - T.1 : Tiger / Tara JONES

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Tara JONES est une auteure que je classerais, dans ma catégorie « Auteure valeur sûre » ; ce style d’auteure que je peux lire sans connaître le contenu de son prochain livre. Je la suis depuis ses débuts et tous ses écrits sont en bonne place dans ma bibliothèque. Auteure qui sait ne pas se complaire dans un genre particulier, elle est de ces plumes que l’on peut retrouver là où on ne les y attendrais pas.

 

Pour la nouvelle expérience littéraire dans laquelle on la retrouve aujourd’hui, c’est un virage à 360° qui s’amorce pour elle puisque c’est en auto-édition qu’elle revient. Et quel retour ! Pour cette histoire que j’ai pu découvrir lors d’un premier jet déjà bien abouti, j’ai eu l’immense privilège de pouvoir donner mon avis en tant que bêta sur ce 1er tome de la saga « Unité Spéciale ». Sacrée marque de confiance ! Et lorsque je vois la version finale que m’a envoyée Tara, je me dis « Mais quel boulot ! ». Merci Tara pour ta confiance, ta patience avec mes nombreuses remarques et tous nos échanges J

 

Première chose à souligner et pas la moindre : la beauté de la couverture ! Oh my god quand je l’ai vu, j’ai bien cru que j’allais m’évanouir. Alors effectivement, je ne suis pas fan de toutes ces couvertures avec des torses sans aucun charme – ça dépend lesquelles que l’on soit bien d’accord - mais là, non mais là, on est sur quelque chose qui atteint la perfection. Bravo à la graphiste qui a créé ce Tiger qui correspond parfaitement au vrai. Je suis amoureuse de cette couv’, ça s’est dit !

 

Lorsque j’ai su dans quel univers la saga « Unité Spéciale » allait se dérouler, j’aurais pu refuser car, pour être honnête, ce n’est pas ce qui fait légion dans ma bibliothèque. Mais allez savoir pourquoi, les arguments de Tara ont fait mouche – sans grande difficulté – et j’ai dévoré autant le 1er jet que la version finale. Parce qu’en fin de compte, le thème est traité de telle manière que je me suis sentie totalement dans mon élément et aucunement gênée par ce que je redoute en général : des scènes trop détaillées concernant les interventions professionnelles. Trop de trop tue mon attention et l’histoire par la même occasion.

 

Dès le 1er chapitre, dans lequel on rencontre Tiger – de son vrai prénom, Ethan - j’ai su que j’allais adhérer à l’histoire et, une fois encore, à la plume retrouvée de l’auteure. Et au 2nd chapitre, avec la rencontre avec Eva, mon attention était acquise à 1000% ; c’est pour dire.

 

Le personnage d’Eva ne peut que nous parler, à nous lectrices, puisqu’elle est auteure à succès de romances. En plein bouleversement personnel, elle s’apprête à prendre le large pour vivre loin de la vie trépidante et tumultueuse de New-York. C’est Shelburne, dans le Vermont, où elle a déniché la maison de ses rêves totalement isolée, qui va l’accueillir ! Sauf que la maison n’est pas si isolée puisque son voisin le plus proche n’est qu’à quelques mètres. Qu’importe, régulièrement absent, ce voisin ne l’importunera pas. Ou presque pas…

 

« C’est peut-être une résidence secondaire où le propriétaire ne vient que très peu. Ce qui me convient parfaitement. Il est possible que ce monsieur soit très âgé et qu’il n’ait plus la capacité de se déplacer aussi facilement qu’il le souhaiterait »

 

Mais régulièrement ne voulant pas dire définitivement, l’inévitable rencontre se produit avec un voisin aussi bourru et furieux que séduisant et sexy en diable : Ethan, alias Tiger, tireur d’élite dans une Unité de Forces Spéciales.

 

« Vous verrez les habitants de Shelburne sont très accueillants. C’est une petite communauté soudée »

 

Ne dit-on pas « On sait ce que l’on perd mais pas ce que l’on gagne » ? Le désir de quiétude semble quelque peu compromis pour Eva qui va devoir composer avec un voisin prêt à tout pour la voir quitter Shelburne.

 

Si près d’un tel mystérieux spécimen masculin, Eva saura-t-elle aspirer à la vie tranquille tant méritée ?

La vie jusque-là bien réglée et la tranquillité d’Ethan ne risquent-t-elles pas d’être fortement perturbées par cette voisine qui risque de camper sur ses positions ?

 

Cette histoire est juste géniale et les premiers retours très positifs le prouvent. On dira peut-être que je n’ai pas un jugement neutre mais qu’importe. Un sacré travail d’écriture a été réalisé après la 1ère version et ça, nous sommes peu nombreuses à pouvoir le dire. Je sais donc de quoi je parle, n’en déplaise !

 

Tara a su créer une romance contenant plein d’éléments permettant de capter l’attention instantanément et qui démarre par une rencontre musclée comme je les aime. Inattendue, peu commune ; impossible de ne pas adhérer dès le départ à ce style léger et plus qu’agréable à lire. Il ne faut pas longtemps pour rentrer dans le vif du sujet et c’est un point très positif.

 

« Vous êtes déjà en train de hurler et il n’y a personne d’autre que moi pour vous entendre, ici. Je vous le demande encore une fois, et ce sera la dernière, qu’est-ce que vous faites chez moi ? »

 

Ce roman ne cache pas une histoire à l’eau de rose où le personnage féminin est fade. Eva, jeune femme trahie de la pire manière qu’il soit a, malgré des blessures profondes, une force incroyable pour continuer à se battre. Elle continue à écrire des romances bien que sa vie n’en soit pas une et sa rencontre avec Tiger et son équipe lui réserve quelque chose qu’elle n’aurait jamais imaginé (mais vous ne saurez pas quoi…).

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En parallèle de l’aspect romancé, Tara a habilement inséré une partie suspense très appréciable. Et son style d’écriture est tellement bon que la chute de fin fait son petit effet car impossible à deviner avant de la découvrir. Bon à la 2ème lecture, je m’y attendais forcément mais pour qui lira ce roman pour la 1ère fois, l’effet de surprise est là et bien là.

 

Ce sont des personnages au top que Tara a créés et on pourrait presque se surprendre à aimer même les plus mauvais, c’est pour dire. Mais au fil des pages, on est pas mal concentrés sur Tiger et son équipe – attention à ne pas croire que Tiger est le chef, il n’en n’est rien ; c’est Ice qui dirige cette team d’élite -. Ils sont 5 et on s’attache forcément à chacun d’entre eux car ils ont tous une particularité propre. Et chacun apporte une compétence essentielle à la cohésion et à la survie de l’équipe notamment lorsqu’ils sont en mission.

 

« Il y a quelque chose que vous tenez absolument à récupérer, ici ? Vous avez enterré un cadavre sous la terrasse ? Braqué une banque et planqué le magot sous les lattes du parquet ? »

 

Enfin, ce que j’ai vraiment apprécié c’est le rythme non précipité sur lequel évolue l’histoire ; tant la romance que la partie suspense. Tout est bien pensé et les personnages prennent le temps de se connaître, de s’apprivoiser, de se charmer et de vivre quelque chose auquel ils ne se seraient probablement pas attendus. On vit les rebondissements en même temps qu’eux, on se réjouit du positif qui peut les toucher comme on maudit l’auteure du négatif qu’elle peut leur faire vivre. Tout il y a tout sur fond d'humour très très agréable ! Et en plus, c’est superbement écrit, ce qui est un point non négligeable, surtout pour moi.

 

Ce n’est pas peu dire que j’attends avec impatience le T.2 de cette saga qui mettra à l’honneur ICE, le chef de l’équipe. Le découvrir dans le 1er tome était déjà agréable ; un tome entier sur lui, c’est le bonheur total qui nous réservera peut-être des surprises.

 

Cette saga me permet de considérer autrement ce genre dont je ne suis pas forcément lectrice et j’ai vraiment hâte de tenir ces beautés dans mes mains. Parce qu’il ne faut jamais dire jamais, laissez-vous à votre tour, tenter par ce nouveau rendez-vous auquel Tara JONES vous invite pour rencontrer son « Unité Spéciale ». Très belle lecture !


19/10/2021
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Unexpected date / Marion LIBRO

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Oh my god ! Marion LIBRO a de nouveau frappé avec son dernier roman sorti en auto-édition grâce à Stories by Fyctia que je remercie sincèrement pour l'envoi de ce titre.

 

Alors là, nous sommes sur quelque chose de totalement différent de son roman précédent et sa plume a vraiment bien évoluée. Marion ayant participé au dernier Wordcamp, ça se connaît même si, selon moi, quelques petites imperfections persistent. Mais sans gravité tellement ce fut un vrai bon moment de lecture !

 

A la tête de ce roman, une fois n'est pas coutume, c'est un protagoniste masculin, Julian 20 ans qui est mis en avant. Hormis dans le peu de romances M/M que j'ai lues, je n'ai jamais rencontré ce schéma dans mes lectures "plus classiques". Et c'est drôlement chouette à lire. Une petite bouffée d'air nouveau dans ma pile à lire.

 

Comme tous les jeunes de son âge, Julian se cherche et se pose pas mal de questions sur les relations amoureuses et sur le fait qu'aucune de celles qu'il a vécues jusque là ne lui ait apporté ce qu'il attendait de l'amour et de l'idée qu'il s'en fait.

 

Régulièrement, il écoute assidûment, sur Spotify, un podcast qui cartonne sur les réseaux sociaux "Talk love with April". Toujours plein de messages bienveillants et de précieux conseils, ce rendez-vous est une véritable bouffée d'oxygène pour Julian. Mais ça ne fait pas tout...

 

« J’ai tellement envie que tu sois heureux, de te voir épanoui… »

 

Lorsque sa meilleure amie, Roxane décide de donner un petit coup de pouce à une situation qui l'attriste pour son ami, c'est par le biais d'une application de rencontres "Matche&Meet". Le succès est immédiat mais comment s'y retrouver avec toutes ces sollicitations. Lorsque le virtuel n'est pas à la hauteur de la réalité, la tâche va s'avérait difficile. Sauf si dans toutes ces notifications se cachait la perle rare...

 

Cette perle pourrait bien être Lena, 20 ans également, au charme plus que certain et qui par chance habite à Surfside, tout près de chez Julian. Le courant virtuel passe instantanément et les points communs semblent nombreux ; que demander de plus ? Mais du virtuel à la réalité, il n'y a pas qu'un pas !

 

Qu'adviendra-t-il de ce matche si évident entre Julian et Lena. lorsque se produira la première rencontre physique ?

Et si Lena cachait un secret qui risque de remettre en question les certitudes de Julian mais aussi de faire naître en lui des sentiments qu'il n'est peut-être pas prêt à assumer ?

 

Alors là, j'avoue que malgré quelques petites choses qui m'ont interpellées (ben oui, sinon ce ne serait pas moi Clin d'œil), je suis obligée de reconnaître qu'on frôle dangereusement le coup de cœur car Marion m'a bluffée avec cette histoire qui sort vraiment de l'ordinaire. Et quelle histoire !

 

Pour qu'à deux reprises, je me dise "Non mais ... je ne l'avais pas vu venir" et que j'envoie un message à Marion à chaque fois, c'est qu'elle m'a vraiment bluffée. Je suis pointilleuse (et pénible je vous l'accorde !) mais je sais dire les choses telles qu'elles doivent être dites ! Alors Marion, bravo ! ❤

 

Le fait que l'histoire soit portée par Julian, protagoniste masculin, j'adore tout simplement. On ajoute à ça qu'il est pâtissier dans l'affaire familiale et qu'il fait des macarons comme personne Surpris, je vous laisse imaginer combien son personnage a su me parler.

 

Et lorsque j'ai rencontré Roxane, sa meilleure amie, le duo gagnant qui illustre parfaitement le fait que l'amitié homme/femme peut exister sans ambiguïté, a fini de me séduire.

 

« C’est difficile de l’admettre, mais ma meilleure amie avait encore raison ! Bordel, mais quand est-ce qu’elle a tort, elle ? »

 

Julian est un jeune homme au caractère sensible et qui, malgré quelques tensions avec son père, adore sa famille. Mais à 20 ans, l'âge où on a besoin d'autre chose que l'amour familial, il lui manque cruellement ce que les autres jeunes de son âge : une moitié.

 

Roxane, véritable confidente qui remplit tous les critères de la meilleure amie va prendre les choses en main en l'inscrivant sur un site de rencontres. Et là, le destin de Julian va se retrouver projeté dans une autre dimension avec la rencontre de Lena.

 

D'échanges anodins en confidences touchantes pour prendre ses marques, chacun derrière son écran via "Matche&Meet", les deux jeunes gens vont se révéler être vraiment en osmose parfaite. La beauté de leur échange est juste parfaite !

 

« J’en oublie presque que nous nous sommes rencontrés la veille. Ce sentiment est étrange, comment est-ce par écran interposé, nous pouvons développer de telles discussions ! »

 

Mais lorsque vient l'heure de la vraie rencontre, c'est là que se produit la surprise autant pour Julian que pour nous, lectrices qui découvrons en même temps la personnalité que cache Lena. Totalement aux antipodes de ce que j'avais imaginé.

 

Lena est forcément le personnage qui créer la première grosse surprise (et qu'on ne rencontre qu'une fois certainement) ; protagoniste tellement différent de ce que Julian s'attendait à croiser mais, toutefois ,avec la même douceur et la même sensibilité. Un regard vert et un sourire à faire fondre l'âme la plus romantique et notamment celle nichée au plus profond de Julian, une patience si délicate et des paroles toujours tout en douceur, en franchise et en sensibilité sont les points forts de ce personnage.

 

« … Tout ce qu’on veut, c’est un peu d’amour. Peu importe de qui il vient au fond, du moment qu’il est sincère, ne suffit-il pas »

 

C'est un personnage, qui de par sa personnalité, va mettre à mal les convictions de Julian et tout ce qu'il pensait renfermer en lui. Et c'est la personne qui va l'obliger à affronter ses pe8.pngurs et ses doutes pour assumer le côté atypique du couple qu'ils pourraient former si leur histoire s'avérait viable.

 

Ce roman renferme en lui une magnifique histoire avec des très beaux thèmes ; d'autant plus que certains, sous le regard d'esprits parfois fermés, s'avèrent toujours délicats à aborder.

 

J'ai totalement adhéré à l'idée ingénieuse des podcasts qui sont publiés régulièrement via Spotify. Ils sont superbement écrits et porteurs de messages beaux et profonds. Et ils interviennent toujours à point nommé dans l'histoire et sont une sorte de fil conducteur qui lie l'ensemble du début à la fin. Pour cette part de l'histoire, j'ai bien sûr émis des hypothèses et puis me suis ravisée. Et c'est le deuxième coup bien réussi qui a créé la surprise, du moins pour moi. Donc, chapeau pour l'idée et tout ce qui l'entoure !

 

« Laisse-toi guider par tes sens, tes émotions, tes sentiments. Il ne faut pas bloquer tout ce que tu ressens. Ne réfléchis plus, ne pense pas à demain et vis pour maintenant »


En majorité, les personnages de cette histoire sont très jeunes (entre 16 et 20 ans) et je redoute toujours de ne pas être la lectrice cible de ce genre. Je serais plus celle qui s'identifie aux parents qu'aux personnages principaux, c'est pour dire.

 

Mais là, Marion est parvenue sans aucune difficulté à me faire plonger, sans peur et sans retenue, dans ce parcours où les 3/4 des personnages sont touchants au possible, où l'amitié est vraiment pure et sincère et où l'ouverture d'esprit est largement présente pour éviter de tomber dans l'aspect "triste"  et poignant de certains sujets évoqués.

 

« … Il y a certains silences qui font du bruit jusqu’à s’en déchirer le cœur. Apprends à prendre du recul, chaque fois que tu as mal, tu verras ça finira par passer »

 

J'avoue que même si certains personnages auraient mérités une bonne paire de baffes, c'est un point important qui donne encore plus de force à d'autres. Et du coup, l'histoire est rondement menée du début à la fin.

 

Quel plaisir d'avoir retrouvé la plume de Marion que j'apprécie à la base comme la talentueuse bookstagrameuse qu'elle est (et que je ne serais jamais ☺). Si je devais émettre un petit bémol, ce serait concernant Alex le frère de Julian. Il m'a manqué un petit quelque chose concernant son histoire.

 

Même si son écriture nécessite encore quelques petits ajustements, ses deux premiers romans méritent vraiment leur place dans les livres à découvrir. Nul doute qu'on entendra à nouveau parler d'elle ; c'est tout le mal que je peux lui souhaiter !

 

Très belle lecture à la découverte de "Unexpected date" !


26/08/2021
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Un ex sous le sapin / Mary FLORISOONE

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Blizzard, vous avez dit blizzard ? Et oui, c'est sur ce problème météo que débute cette nouvelle lecture "Un ex sous le sapin" de Mary FLORISOONE, issue de Stories by Fyctia que je remercie pour l'envoi. Gros craquage sur une couverture comme je les aime, pour une petite romance de Noël bien sympathique.


A l'approche de Noël, Sophia prépare activement son départ pour passer les fêtes de fin d'année chez ses parents dans le Nevada, avec son fiancé Nolan. Ce dernier ne pouvant se libérer à temps pour prendre le même avion qu'elle, c'est seule qu'elle rejoindra sa famille le lendemain.


Sauf que qui dit Décembre, dit météo capricieuse. Une tempête de neige au réveil avec une électricité aux abonnés absents, un portable complètement déchargé et les vols annulés, Sophia se retrouve coincée dans son immeuble. Mais c'est compter sur la providence – ou un mauvais coup du sort - qui la remet en présence de son ex Victor, sauveur inattendu d'une situation compliquée.


Trois ans après leur rupture, le cœur de Sophia n'est plus à prendre. Mais "le cœur a ses raisons que la raison ignore" et sur ces retrouvailles impromptues, l'esprit de Noël pourrait bien saupoudrer un peu de magie... ou pas...


Que va réveiller en Sophia, le retour de celui qui l'a abandonné trois ans plus tôt ?
Pour quelle raison Victor choisit-il de revenir après une si longue absence ?

 

C’est une histoire d’apparence toute simple, sur un laps de temps assez court, que nous offre l’auteure dans le thème « romances de Noël » et qui se lit vraiment très rapidement et très facilement. Et pourtant, compte tenu du début, j’avais un peu peur d’être en présence d’une sorte de huis-clos et que l’histoire tourne en rond au bout d’un moment. Surtout qu’on est sur une narration externe qui ne m’emballe jamais beaucoup, ça n’est un secret pour personne. Et bien, pas du tout !

 

Ce roman qui se décompose en deux parties prend son temps avec un début qui ne se précipite pas pour poser l’histoire et les personnages. Alors c’est vrai qu’on ne se perd pas avec une multitude de protagonistes et j’apprécie toujours ça. Ce choix est judicieux et permet de vraiment appréhender l’histoire passée de Sophia et Victor qui ressurgit alors que la jeune femme ne s’y attendait pas. Ce passage permet de beaux échanges en toute sincérité entre ces deux personnages que plus rien ne semble unir et qui apportent, à mon sens, une belle dose de romantisme qui donne le ton sur la force des sentiments contenus dans ce roman.

 

Productrice télé sur une célèbre chaine, elle n’en reste pas moins une jeune femme qui a souffert d’une rupture déconcertante. Et même, si son passé est bel et bien derrière elle, lorsque celui qui a disparu assez soudainement réapparait tout aussi soudainement, les questions et les doutes s’emparent d’elle. Et quand la proximité n’est réduite qu’à un palier, autant dire que ça n’aide vraiment pas. Et que ça peut expliquer beaucoup de choses au fil des pages qui se tournent.

 

« Elle écoutait ses sentiments, même si la raison lui soufflait

autre chose »

 

Le fait que cette histoire soit écrite à la 3ème personne n’aide pas à s’attacher vraiment aux personnages mais malgré tout, j’ai adoré Victor même si j’avoue que j’ai eu du mal à cerner le pourquoi du comment de son retour. On sent que c’est un homme plein d’humanisme et d’empathie ; toujours prêt à aider les plus défavorisés. Moi qui suis une adepte du double point de vue, le sien m’a cruellement fait défaut pour le coup. Bien évidemment, on finit par savoir pourquoi mais ça n’est pas évident. Seul petit bémol le concernant : je l’ai trouvé assez passif et pas très combattif même si c’est tout à son honneur de ne pas vouloir endosser le costume de briseur de couples et d’être si compréhensif !

 

Sophia est une jeune femme bien dans son job et dans son couple avec Nolan. Elle est très attachée à sa famille et notamment à son frère Baxter, qu’elle n’a pas vu depuis 5 ans et qui revient dans des circonstances un peu délicates. Raison de plus pour que la jeune femme ne loupe pas CE Noël !

Un ex sous le sapin(1).png
J’avoue que j’ai eu un peu de mal avec certains aspects de son personnage, même si je pense avoir compris le choix de l’auteure. Le plus déstabilisant pour moi a été son choix de comportement envers son fiancé – même s’il est loin d’être parfait - : un peu comme si elle fuit devant ses responsabilités. Je suis assez indécise sur le fait qu’il y ait ou non triangle amoureux et tromperie – je penche pour le non – mais j’ai ressenti comme une immaturité par moment ; peut-être par déni ou par instinct de protection pour pouvoir gérer la situation qui se présente à elle. Ça n’enlève pas le fait qu’elle est drôlement attachante et que la voir évoluer dans le cocon familial, si soudé, fait oublier ce petit point négatif qui m’est propre.

 

« Sophia ne put s’empêcher de ressentir de l’amour envers le Victor du passé. La reconnaissance qu’elle éprouvait devenait néanmoins inutile. L’homme de l’autre côté du palier n’était plus celui des lettres »

 

Dans ce roman, beaucoup de faux pas sont imputables à l’un comme à l’autre à cause de peurs légitimes et il est assez difficile d’imaginer la manière dont l’histoire va se terminer. L’auteure sème le trouble par les actions et réactions de ses personnages et malmène nos émotions à maintes reprises. Elle soulève des thèmes forts, notamment concernant Baxter, le frère de Sophia qui est vraiment proche d’elle et leurs échanges laissent vraiment transparaître cette complicité  et cet amour fraternel. Un spin-off le concernant, peut-être ?

 

« J’ai peur que ta vie se résume à ce qu’on avait auparavant »

 

Dans cette histoire de Noël, le thème est bien présent et parfaitement respecté. La neige y est bel et bien présente – et pas qu’un peu -, les préparatifs de cette fête incontournable sont respectés dans les règles de l’art, l’ambiance familiale et ses valeurs essentielles sont parfaitement développées qu’on pourrait presque se croire accueillie au sein de leur famille dans le Nevada. Tous les codes sont appliqués comme il se doit.

 

Comme toutes les romances de Noël écrites avec les bons ingrédients, « Un ex sous le sapin » a le mérite d’apporter un très bon moment de lecture à qui s’y plonge, malgré quelques imperfections sans gravité. Et comme il n’y a pas un ressenti de lectrice identique à un autre, c’est une histoire à découvrir et qui ne vous laissera pas de glace, surtout si vous êtes friande de ce genre que certaines peuvent dévorer toute l’année. Alors, prête à affronter la tempête ? Bonne lecture !


11/07/2021
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Unité d'élite - T.2 / Loraline BRADERN

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Comme je le fais à chaque fois avant publication, j'envoie ma chronique à l'auteure pour qu'elle n'ait pas de mauvaise surprise avec un post sauvage contenant éventuellement du négatif. J'assume parfaitement cette manière de faire - sachant que je ne reviens jamais sur mes propos - car, en discutant longuement avec Loraline BRADERN, je me suis rendue compte de ma méprise quant au personnage d'Alyssandra. Et ça, par deux fois ; ce qui est drôlement grave pour moi et inadmissible pour un SP !

 

Et pour cause, je suis passée à côté d'un détail de haute importance qui est pourtant parfaitement expliqué et développé par l'auteure mais que j'ai, bien malgré moi, minimisé. Je ne vais pas expliquer de quel détail il s'agit mais il est vraiment à prendre en considération car ça peut changer la donne de manière considérable. Et c'est impardonnable de ma part de ne pas avoir su l'appréhender en temps réel de lecture.

 

L'avis qui suit est donc celui, non modifié, que j'avais initialement rédigé et fait parvenir à Loraline BRADERN. J'y vois un peu plus clair depuis que j'ai parlé avec elle mais il m'est impossible de refaire une chronique car je ne sais pas faire malheureusement. Donc, il s'agit bien de mon premier ressenti spontané, en toute honnêteté et sincérité après lecture.

 

C'est dans une parfaite continuité que commence ce 2nd tome, là où s'était arrêté le 1er. C'est au cours d'une mission musclée mais bien différente de toutes celles qu'ils ont connues, que Storm et ses hommes interviennent. Des enjeux d'une toute autre nature nécessitent la réussite de l'opération ; ils n'ont pas droit à l'échec.

 

Compte tenu qu'il s'agit d'une suite et que le risque de spoiler est grand, seul mon avis sera donné sur les points positifs mais aussi négatifs - qui me sont propres bien entendu -.

 

C'est avec beaucoup de retard que je rends ma chronique de ce SP qui m'a un peu malmenée ; tant et si bien que j'ai relu ce 2nd tome une 2ème fois pour être sûre de mon avis. Parce que c'est bien la première fois que je me retrouve face à un tel ressenti oscillant entre l'adoration et l'agacement.

 

J'avais adoré le 1er tome qui était surtout axé sur l'aspect militaire de l'histoire ; la romance étant vraiment en retrait. Mais là, c'est l'inverse qui se produit ; la "romance" prenant le pas sur le reste. Et j'avoue que j'ai eu un peu de mal avec certains aspects de la romance. Et ça, en partie à cause d'Alyssandra, l'héroïne féminine qui m'est apparue tout autrement que dans le T1 et qui faisait tourner l'histoire un peu en rond sur une petite partie du livre. C'est bien la première fois qu'une héroïne m'agace autant et que je trouve que trop c'est trop.

 

Pour rappel, on est dans un univers militaire avec des hommes et des femmes, rompus à toute épreuve ; autant physique que psychologique. Mais sortis de leur contexte professionnel, ils ne sont pas aussi aguerris en terme de sentiments ; ils ont encore du chemin à parcourir.

 

C'est ce que j'ai aimé trouver dans cette suite, notamment concernant Christopher, alias Storm, qui a tout à apprendre et qui apparaît touchant et vulnérable. Et autant dire que pour lui qui pensait que certaines choses seraient évidentes, le constat risque d'être dur à encaisser. Mais paradoxalement, j'ai été un peu chagrinée de voir comment ça se passait pendant un bon moment. Et je trouve ça tellement dommage que j'en ai eu de la peine pour lui alors que ce n'est qu'une fiction. Mais qu’est-ce que je l’ai adoré ! Le découvrir dans sa vie privée après l’avoir côtoyé dans sa vie professionnelle apporte beaucoup à l’histoire car ça nous permet de voir les deux facettes du personnage. Et je ne suis pas du tout déçue, le concernant.

 

« J’ai la sensation d’être un autre, d’être différent. Plus complet. Je ne suis plus un soldat ou une machine de guerre, mais un être humain. J’ai l’impression de retrouver mon humanité, d’avoir le droit d’éprouver des émotions »

 

Mon sentiment un peu perturbé repose en grande partie sur le comportement d'Alyssandra, alias Phénix, par laquelle j'ai été vraiment déçue. Dans ce tome, elle a une façon de penser tellement en décalage avec tout romantisme qu'elle en devient agaçante, à un point que je n'avais jamais connu. Ok, il faut savoir se faire désirer mais là... Elle est en boucle sur une malheureuse phrase prononcée deux ans plus tôt et elle se cache avec une certaine facilité derrière ça. Je comprends parfaitement qu’elle a vécu des choses pas faciles et éprouvantes mais quand même… Du coup, le personnage masculin, super héros dans son boulot, rame et c'est quelque chose qui ne m'a pas spécialement plu. Il fait de son mieux, il est attentionné et protecteur, il propose des solutions mais rien n'y fait ; j'ai trouvé ça un peu répétitif.

 

« C’est inévitable ! Ca ne fonctionnera pas sur le long terme, c’est évident. Et c’est Benji qui paiera les pots cassés au final »

 

Ce qui m'a aussi interpellée concerne une proposition de Storm qui est rejetée, sans appel, par Alyssandra. Mais dans la suite, la tournure des événements fait qu'on se trouve face à une proposition quasi identique venant d'elle et hop, l'affaire est réglée. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

 

Dans cette suite, contrairement au premier tome qui ne s'y prêtait pas, les scènes sensuelles et plus explicites ont une belle place. L'attirance entre les deux personnages est indéniable et même si certaines m'ont paru un peu longues et faisant allusion à des termes militaires - ça casse un peu le charme, selon moi -, elles sont bien écrites sans tomber dans quelque chose de déplacé ou d'érotique. Il s'en dégage même une certaine douceur qui contraste avec le reste de la relation entre Christopher et Alyssandra.

 

« Son désir était aussi efficace que le système de guidage d’un missile à tête chercheuse »

 

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Alors c'est vrai qu'il y a certains aspects négatifs dans mon avis - on peut y ajouter les "ma chérie" ou "ma puce" qui m'irritent à chaque fois - mais il n'empêche que j'ai retrouvé la qualité de la plume de Loraline qui maîtrise, encore une fois, cet univers dans lequel elle nous accompagne dès lors qu'elle utilise un vocabulaire adéquat pour insuffler de la réalité à l'histoire.

 

Car au-delà de la romance, le côté interventions des Seals est toujours présent même si seulement partiellement évoqué. On aime retrouver les amies Zora – et son franc parler sans filtres - et Shana, l'esprit de solidarité chez les Seals, l'amitié et l'esprit de famille qui se trouve, ici, plus développé. L'intervention des familles respectives, même si évoluant dans le même monde, apportent de la normalité à l'ensemble et on se prête même à sourire parfois.

 

« Tu ne vas quand même pas choisir un mec pour construire quelque chose de sérieux s’il ne te fait pas grimper au rideaux ? Tu as le droit de t’éclater au pieu, quand même ! »

 

Dans ce tome, on a toujours accès à la vie militaire, ses secrets, ses coups durs et coups bas, au sein de la base. Et ça apporte vraiment un rythme appréciable à cette histoire qui, par moment, nécessitait pour moi une coupure dans l'aspect romance.

 

Cette duologie "Unité d'élite" est vraiment bien écrite  et dans sa globalité, c'est vraiment une très belle découverte dans le style romance militaire. Ça n'est pas ennuyeux à lire car on se laisse porter par les événements avec une certaine facilité et la diversité des personnages fait que le rythme est maintenu d’un bout à l’autre de l’histoire.

 

Mais même si quelques petites choses m’ont chagrinée - par mon entière faute et incompréhension de détails primordiaux -, j’ai adoré cette lecture que je vous recommande vraiment surtout s’il s’agit de votre genre littéraire. Pour ma part, je n’hésiterai pas à renouveler l’expérience avec d’autres écrits de l’auteure ; merci Loreline pour ta confiance sur ce Service Presse de haute qualité.


11/07/2021
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Un ange en cadeau / Fanfan DD

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Il y a des histoires, sans qu'on sache pourquoi, auxquelles on accroche tout de suite... ou pas. Dans les Stories by Fyctia, la diversité est telle que chacun peut y trouver son bonheur. Et ça a été le cas pour moi avec "Un ange en cadeau" de Fanfan DD que j'ai dévoré tellement j'ai passé plus qu’un bon moment de lecture en compagnie de Fantine, Alexander et tous les autres.

 

Ce n'est un secret pour personne : les histoires de Noël et moi, ce n'est pas forcément le duo gagnant. Je n'en lis pas plus que ça et c'est peut-être pour ça que je suis plus exigeante et critique lorsque certaines s'invitent dans ma PAL.

 

Dans le cas de cette histoire, c'est clair : j'ai vraiment tout aimé. Elle se rapproche dangereusement du coup de cœur. Merci à Fyctia et Stories by Fyctia pour l’envoi de ce Service Presse que je ne risque pas d’oublier de sitôt.

 

« Dès son premier jour au J&J’s, l’exubérante et fantasque artiste peintre se confronte à un patron aussi beau et sexy qu’intransigeant et froid. Et si les facéties de l’une pouvait apaiser la douleur de l’autre ? Les anges se sont peut-être chargés de les réunir, mais leur passion promet d’être aussi chaotique que culottée... »

 

C'est une talentueuse artiste-peintre parisienne, diplômée des Beaux-Arts, en manque d’inspiration, passionnée de street art, Fantine, qui se voit proposer de partir aux États-unis pour travailler dans un grand magasin New-yorkais, "le J&J's" à l'occasion des fêtes de fin d'année. Ça n’est pas son style de job mais qu’importe ! Entretien d’embauche passé et visa en poche, New-York la voilà !

 

"J'ai été sauvée de l'interrogatoire quand j'ai répondu NON à la question "Êtes-vous venue pour provoquer un attentat ?"

 

Ce magasin, c'est un véritable empire et une histoire de famille, avec à sa tête un oncle, John JOHNSTON qui dirige cette enseigne avec son fils Jonah et son neveu Alexander, propriétaire pour moitié suite au décès de ses parents alors qu'il était encore étudiant. A bientôt 33 ans, il ne vit que par son métier, visant la perfection, et les conquêtes sans lendemain et sans attaches. Éprouvé sentimentalement par le passé, il ne se donne plus le droit à aimer et être aimé.

 

"Aucun grain de sable n'a encore enrayé cette machine bien huilée. Et ça n'arrivera jamais"

 

Cette histoire démarre vraiment très fort et c'est tout à fait ce que j'aime lire. C’est frais et bourré d’humour dès le début ; donc je ne peux qu’adorer ! Le personnage féminin est haut en couleur - et ce n'est pas juste imagé -, sans filtres et avec une façon de parler qui donne tout de suite le ton à cette histoire qui s'annonce plus que prenante. Elle est entière et d’une telle simplicité que son naturel ne peut qu’attirer et faire que l’on s’attache à elle au premier regard.

 

« Je ne suis pas très à l’aise en boîte de nuit. Vu ma taille, j’ai plus souvent tendance à respirer les aisselles des danseurs, quand je ne me fais pas carrément piétiner. Peu de personnes connaissent Narta et Ushuaïa »

 

Fantine est une jeune femme qui vit la vie comme elle vient et qui se laisse porter par l'amour - un peu étouffant - de parents adoptifs, par son amour de la peinture et par ses amis dont Soizïc qu'elle va retrouver aux États-unis. De caractère "sans prise de tête", elle a le contact facile et le sens de l'adaptation partout où elle passe. Elle aime les gens, elle aime mettre de la couleur dans leurs vies et tout le monde le lui rend bien. Ou presque...

 

Le "ou presque...", c'est Alexander, alias Iceman. Homme de pouvoir et de contrôle, il semble bien porter ce surnom attribué par ses employés. Exigeant, ne tolérant aucun faux pas ou faute de goût, son magasin de standing ne peut se permettre de mettre en contact avec sa clientèle, une vendeuse telle que Fantine qui, avec ses tatouages colorés qui recouvrent son corps – ou presque - et ses tenues aux associations improbables, est bien loin des standards habituels pour intégrer son personnel ; elle ne peut rester. Dès lors, sa mission : tout faire pour la mettre dans le premier avion pour retour vers la France. Sauf que parfois la vie réserve bien des surprises ; bonnes comme mauvaises. Et la puissance d’aucun homme ne peut aller à l’encontre du destin.

 

« Elle est insolente, survoltée, imprévisible, habillée trop colorée, trop extravagante, trop tout quoi ! Elle a des piercings. Elle porte des cerises aux oreilles. Elle a un parapluie-grenouille, bon sang ! Elle ne cadre absolument pas avec J&J’s. Je ne la supporte pas. Je n’en veux pas ! »

 

Dans un monde de luxe et de traditions, la fraîcheur et la spontanéité de Fantine sauront-elles briser une carapace épaissie par des années de culpabilité et de souffrance ?

Et si le charme à la française ne tenait pas que dans des marques de luxes ou des clichés tenaces ?

 

Pour être franche, même si je n’avais pas eu ce Service Presse, je serais partie à la rencontre de cette romance de Noël qui coche vraiment tous les points essentiels pour en faire une histoire complète et parfaitement maîtrisée par son auteure. A commencer par cette couverture qui illustre parfaitement le contenu et ce synopsis qui donne vraiment envie de l’ouvrir sans tarder. Ce visuel, avec ses détails bien pensés, colle totalement à l’esprit de l’histoire, à la légèreté qu’on peut rencontrer et surtout au personnage de Fantine qui porte un prénom peu courant et tellement Frenchy. Son naturel et sa simplicité m’ont conquise d’un bout à l’autre. C’est un personnage marquant pour la lectrice que je suis.

 

« Fantine devrait porter un avertissement : l’abus de chants de Noël nuit gravement à la santé »

 

A côté de ça, on a Alexander, l’homme d’affaire américain dans toute sa splendeur et l’auteure s’est sûrement fait plaisir en créant ce personnage si parfait dans ses imperfections. Et surtout, il est totalement à l’opposé de Fantine et quelles différences autant physiques que de caractère ! C’est assez osé pour l’auteure de jouer sur une telle opposition mais elle s’en est sortie avec beaucoup de talent. C’est réellement un point fort de ce roman qui amène obligatoirement à des échanges piquants, à des scènes cocasses, tendres ou émouvantes, à des joutes verbales dont je raffole, personnellement.

 

« Oh my God ! Deux jolies jambes qui sortent du conduit de l’air conditionné pendent dans le vide. En haut des cuisses, deux petits nœuds rouges qui me narguent et, plus haut, une paire de fesses seulement protégées par une culotte, sur laquelle on distingue un panneau « sens interdit » »

 

Et ça confirme bien l’expression « les opposés s’attirent ». Et franchement, on n’a jamais autant aimé que deux êtres s’attirent ainsi.

 

« Pourquoi autant de bêtises sortent de cette bouche ? Pourquoi, à chaque fois que je te vois, j’ai envie de t’embrasser et de t’emmener dans mon lit ? Pourquoi, quand je ne te vois pas, j’ai l’impression d’être en manque comme un accro au crack ? Pourquoi Fantine ? »

 

Autour de cette romance, toute en douceur et en sensualité, qui évolue dans les règles de l’art, règne une atmosphère 100% fêtes de fin d’année, que je n’ai eu aucun mal à me représenter, puisque l’histoire se construit sans précipitation, prenant place 3 mois avant Noël. J’ai vraiment apprécié ce point qui permet de s’immerger comme il se doit dans l’ambiance du livre, de cette période festive et d’en apprécier tous les détails et évènements soigneusement imaginés et mis en scène jusqu’à la fin. Je me demande même si par moment les lumières des décors de Noël de Fantine ne se reflétaient pas dans mes yeux. L’émerveillement imaginaire et émotionnel était tellement présent.

 

« J’ai décidé d’ajouter quelques améliorations. Je colle des petites étoiles argentées. Je mets quelques plumes. Parfois, j’enfile des perles dorées au bout du ruban. Chaque paquet est différent. Je déteste l’uniformité »

 

Un ange en cadeau Citabook.jpg
Le style d’écriture a beaucoup joué dans le fait que j’ai lu ce livre d’une traite : narration interne à deux points de vue. Quelques particularités très appréciables ont retenu aussi mon attention : à chaque chapitre correspond un morceau musical et pour une bonne partie de l’histoire, l’enchaînement des chapitres se fait de manière peu commune ; j’ai vraiment aimé ce point et vous laisse le découvrir bien sûr.

 

Avec ce type de roman, le risque est grand, tant j’aimerais vous dire plein de choses et parallèlement, je sais que ce serait prendre le risque de vous spoiler l’histoire.

 

J’aimerais vous parler de cette bande d’amis qui entourent Fantine, vous dire combien ils sont importants à sa vie et à son équilibre autant qu’elle, est importante aux leurs. Et combien je les ai aimés autant que les personnages principaux car je leur dois de beaux moments de sourire.

 

J’aimerais vous parler de la notion de famille qui est si présente et si indispensable en ce qui concerne Alexander. Elle nous apprend à le découvrir, à l’apprécier puis à l’aimer vraiment au travers de ce passé si douloureux qui se cache sous une carapace de glace. Elle était vraiment essentielle dans cette histoire car elle apporte cette petite touche d’émotion qu’on recherche à chaque lecture.

 

« J’ai aimé une fois. On m’a aimé inconditionnellement. Je n’ai pas été digne de cet amour. Je ne ferai pas deux fois la même erreur. L’amour ce n’est plus que du vent. Je l’ai laissé s’envoler. Je l’ai détruit. Il ne reviendra pas »

 

J’aimerais vous parler de ces intrigues que l’auteure a su si judicieusement intégrer à cette histoire pour pimenter ce qui n’est pas qu’une romance de Noël. Vous dire que, même si j’en avais deviné la teneur, j’ai adoré les suivre jusqu’au bout et être admirative que Fanfan DD ait parfaitement réussi cet aspect-là de son écrit.

 

J’aimerais vous énumérer tous les morceaux qui composent une playlist de dingue et que j’ai pris grand soin de mettre dans mon appli SPOTIFY. Il y en a pour tous les goûts, dans tous les genres et c’est quelque chose qui matche toujours avec moi alors rien que pour ça : merci !

 

Enfin, j’aimerais vous dire « Prenez le temps de vous plonger dans cette histoire pour la découvrir et l’apprécier tel que ce fut le cas pour moi. S’il y a bien une histoire à côté de laquelle il ne faut pas passer sans s’arrêter, c’est bien celle-là ». C’est bel et bien un véritable et magnifique cadeau que l’auteure offre à ses lectrices parmi lesquelles elle me retrouvera pour un prochain rendez-vous livresque.


05/05/2021
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Unité d'élite - T.1 / Loraline BRADERN

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Synopsis
 : Ils se sont rencontrés dans le noir. Captifs d’un groupe terroriste, ils ont partagé la même cellule et, par sécurité, utilisé des faux noms. Elle était Jessi. Lui, Woody.


Au milieu de l’enfer, sans jamais se voir, ils se sont chamaillés, désirés. Et il l’a sauvée au péril de sa vie.


Presque trois ans plus tard, Alyssandra travaille au sein des forces spéciales de la Navy, le Black Squadron.
Elle croit son Woody mort. Leur histoire, fantasmée. Leur passé, enterré.


Jusqu’à ce qu’une mission ébranle toutes ses certitudes…

 

Lorsque j'ai commencé Unité d'élite j'avoue avoir été sceptique sur mon ressenti des premières lignes. Une histoire narrée d'un point de vue externe (oups ..), posée dans le désert somalien en 2013, une héroïne Alyssandra, militaire en mission de protection rapprochée, enfermée dans une geôle au prise de terroristes somalien barbares et une rencontre qui n'a rien de romantique avec Woody, reporter de guerre dont je me suis demandée s’il allait vraiment être le personnage masculin. J’avais du mal à le concevoir. Et pour cause… Puis, passé un évènement de taille, un bond dans le temps pour l’histoire qui prend place en 2015 où on retrouve Alyssandra et un changement de vie nécessaire pour un nouveau départ en Virginie. Et quel départ ! Mais sans l’ombre d’une présence masculine. Malgré tout, dès lors, mon scepticisme s’est envolé et je n’ai plus lâchée l’histoire.

 

« Elle se sentait bien ici. Elle avait le sentiment d’être enfin en paix avec elle-même d’avoir remis le compteur à zéro. Oui, ce changement d’horizon lui était vraiment bénéfique »

 

Des romances militaires ce n’est pas vraiment ce qui fait légion dans ma bibliothèque et c’est à l’occasion de ce partenariat 2021 avec Loreline BRADERN que je découvre vraiment cet univers. C’est assez inhabituel pour moi et je me dois d’être honnête : il m’a fallu un temps d’adaptation.

 

De manière logique, il y a beaucoup de personnages, des termes techniques propres à ce milieu qui ne sont pas faciles à mémoriser, des mises en situations nécessaires ; et bien bizarrement, une fois le temps de flottement passé (une dizaine de chapitres), j’ai été totalement immergée dans l’ambiance du climat militaire.

 

Bienvenue dans le Black Squadron de la US Navy SEAL Team 6 !

 

Alyssandra est un personnage féminin qui, sous une force incroyable, cache une certaine fragilité. Elle mérite l’admiration même si ce n’est qu’une fiction. A peine 26 ans, fille et sœur de militaire, elle a déjà vécu tant de choses, en souffrant mais en parvenant à se relever à chaque fois. Le début de l’histoire, qui se déroule deux ans auparavant, donne un bel aperçu et pose clairement les bases de la force de caractère de cette jeune femme hors du commun, aux capacités incontestables, qui évolue dans un monde masculin, macho et sexiste à souhait, sans se laisser impressionner par les préjugés sur les compétences des femmes militaires. Son répondant, autant physique que verbal, est parfaitement travaillé et c’est vraiment agréable à lire. L’auteure sait nous faire imaginer sans mal les scènes et c’est un point fort.

 

« Mon instinct me dit que les apparences sont trompeuses avec toi. Tu te donnes des allures de dure à cuire mais tu es fragile. Qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Parfois, j’ai peur de te casser si je te touche »

 

Face à elle, c’est toute une équipe de SEAL – dans laquelle il y a quand même deux femmes mais non affectées aux interventions sur le terrain - qui doit accepter cette nouvelle recrue qui va bouleverser les codes militaires. Assez difficile pour moi de m’y retrouver, j’avoue, parmi tous ces noms de codes, les couleurs de brigades, etc... Même si par moment j’avais du mal à les reconnaître, ça n’a absolument pas gêné ma lecture car heureusement seules deux unités étaient vraiment mises en avant : les Blacks et les Blue.

 

Dire que j’ai aimé cette histoire est un peu faible ; je l’ai adoré. Tant et si bien que je l’ai lu quasiment d’une traite. Pourtant, le style n’est pas celui qui me correspond le plus. Comme quoi… Ce premier tome est vraiment bien écrit, il est à mon sens très complet car il décrit de A à Z, un univers assez complexe dont on ne peut vraiment comprendre les rouages que si on évolue dedans. Malgré tout, l’auteure a su, grâce à des renvois adéquats, le mettre à notre portée pour que la lecture ne soit pas pesante.

 

Alors l’intrigue principale, même si elle est originale, est assez prévisible et j’avoue que c’est justement ça qui a fait que je me suis plongée avec tant de facilité dans ma lecture. C’est contradictoire car habituellement je n’aime pas découvrir le pourquoi du comment trop tôt. Mais quand j’ai compris, sans difficulté, de quoi il allait être question grâce à un détail que j’affectionne, les chapitres se sont enchaînés à une allure folle. Ils sont courts, bien construits, alternant quelques moments passés et soulevant diverses émotions.

 

J’ai adoré les passages très masculins qui sont un vrai régal à lire ; le sourire était largement sur mes lèvres dans ces moments-là. Surtout lorsque face à eux il y a Allysandra et ses deux acolytes féminines, Shana et Zora. Solidarité féminine oblige pour faire bloc face à la misogynie.

 

« Vous pouvez comprendre que mes hommes soient sceptiques sur vos aptitudes à nous suivre. Une femme n’a pas les même capacités physiques qu’un homme »

 

Concernant les personnages masculins, l’auteure les a particulièrement soignés. Je ne les ai pas tous aimé, loin de là, mais ils envoient un réel message d’unité et de soutien. J’ai vraiment aimé leurs interventions, leur façon de parler, de penser, leur humour et leur capacité à savoir se remettre en question ou à reconnaître que les apparences peuvent être trompeuses. Ça a dû être un sacré moment d’écriture pour l’auteure !

 

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Qui dit romance militaire dit forcément des scènes d’interventions plus ou moins explicites, des passages plus ou moins difficiles à lire. Ne connaissant pas l’univers, je ne m’étais même pas posée la question et ils ont été lus de manière simple. Je n’ai pas trouvé que l’auteure avait surchargé cet aspect-là de son histoire et c’est ce qui a sûrement dû m’aider. Tout a été dosé de manière juste, sans passages improbables,  en tout cas pour moi.

 

« Les plaintes et les pleurs qui perçaient les murs de la cellule lui brûlaient le ventre. Elle avait la sensation qu’on fouillait ses entrailles avec un fer rouge. A chaque nouveau cri, à chaque nouveau sanglot, elle se crispait, impuissante à endiguer les images horribles qui l’envahissaient »

 

Même si j’ai été sceptique au début, je dois reconnaître que, malgré tout, j’ai adoré cette amorce pleine de force et de romantisme sous-entendu. Encore une contradiction. Dans ce premier tome, la romance n’est pas des plus présente voire quasi inexistante. Certaines allusions sont faites, certains jeux sont initiés mais rien qui ne peut satisfaire toute romantique qui se respecte. Sachant que c’est une duologie et que le déroulement de cette première partie n’est qu’une sorte de mise en bouche, ça ne m’a pas étonné plus que ça. Le cas contraire m’aurait plus interpellé. Et puis, connaissant la fin de ce T1 – avec tant de douceur dans ce monde de bruts, qui m’a fait craquer - , tous les espoirs sont permis pour que la suite donne, justement, la part belle à la romance tant attendue.

 

Mon attente est tellement grande que je suis vraiment impatiente de découvrir comment l’auteure va arriver à faire fondre mon âme de romantique. Je vais m’y plonger rapidement pour prolonger les bénéfices de cette lecture que je vous invite à ajouter à votre PAL, d’autant plus si vous êtes accro au genre !


03/04/2021
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Un bonheur imparfait / Colleen HOOVER

www.kizoa.plcollage_2020-03-19_20-47-47.jpgEn regardant la couverture du dernier livre de Colleen HOOVER, quelque chose d’inexplicable s’est passé en moi. Vous dire quoi, j’en serais incapable. Tel l’océan houleux face auquel se trouve cette femme seule, j’ai ressenti comme un vif chamboulement. Une fois n’est pas coutume, je n’ai pas lu le résumé ; j’ai juste su que je devais avoir, ce coup de cœur visuel, dans ma bibliothèque.

 

Je pourrais vous dire que je suis une lectrice assidue de cette auteure, ce serait mentir ; je n’ai pas tout lu d’elle et je ne possède pas tous ses livres. Je pourrais vous dire que je ne lis jamais les avis d’autres lectrices sur le net ; ça c’est vrai depuis un certain temps déjà car certains dévoilent toute l’histoire et franchement, c’est insupportable.

 

Ce que je peux vous dire c’est que j’ai plongé, les yeux fermés, dans cette bouleversante histoire lue d’une traite (à peine 4h car le livre n’est pas un pavé). Je n’ai lu le résumé qu’une fois le livre fermé et il est parfait ! En rajouter, ce ne serait pas lui rendre hommage.

 

Je vous laisse donc le découvrir car, une fois n’est pas coutume, je ne vais rien vous dire. Juste vous donner mon ressenti sur les personnages et l’histoire de ce roman qui alterne passé et présent et que nous dévoile seule, tout en émotion et en fragilité, Quinn, une jeune femme mariée à Graham, depuis près de 7 ans. Ce choix de l’auteure me semble judicieux et important car toute la solidité et la cohérence de l’histoire en dépend.  

 

C’est l’histoire de deux êtres qui ont connu le temps du bonheur fou, le temps où ils se suffisaient à eux-mêmes, liés par un amour si pur que rien ne pourrait le mettre à l’épreuve, le temps des promesses « de toujours ». Mais le temps n’est que le temps ! Il n’est pas infaillible et peut lui aussi subir les revers de la vie.

 

« C’était l’époque où il nous suffisait de nous toucher l’un l’autre pour allumer notre désir. Désormais, son contact ne fait que me rappeler tout ce que je ne deviendrai jamais pour lui »

 

Dans ce roman, CoHo soulève un très beau sujet qui nous concerne tous : le bonheur. Après tout, c’est quoi le bonheur ? Beaucoup l’ont écrit, beaucoup l’ont chanté mais qui peut dire ce qu’est vraiment le bonheur.

 

Ma définition, à moi, c’est une sensation de bien-être qu’on ressent avec des choses toutes simples : un mot, un regard, un geste, une attention, etc….. Et lorsqu’on le vit à deux, c’est tout simplement aimer l’autre, faire passer son bonheur avant le nôtre, lui apporter tout ce qui pourrait lui faire oublier que le bonheur est fragile et qu’il ne tient qu’à un fil : le fil des sentiments.

 

Dans « Un bonheur imparfait », la notion du bonheur est parfaitement traité avant/après que le temps a mis notre héroïne à l’épreuve : lorsque les rêves ont fait place aux amères désillusions et que les certitudes ne sont plus qu’un lointain souvenir. Quand le bonheur sincère et grandissant, plein de doux sentiments laisse la place, de manière insidieuse, à un bonheur de façade où la nature des sentiments est une inconnue de taille.

 

 « Les gens ont tendance à croire que c’est définitivement fichu seulement quand il n’y a plus d’amour, quand la colère remplace le bonheur. Quand le mépris étouffe l’euphorie »

 

Bien sûr, Quinn n’est pas seule dans cette histoire dont le deuxième acteur n’est autre que Graham, son mari. Alors c’est vrai que la première impression est qu’il est acteur très engagé dans l’histoire passée et spectateur plus que passif dans le présent de l’amour en perdition de sa femme. Alors attention, là on parle de la plume de Colleen HOOVER et pour celles qui la connaissent parfaitement, vous devez savoir que rien n’est jamais anodin dans son écriture, rien n’est laissé au hasard. Et ce roman en est la parfaite illustration.

 

L’auteure a su me toucher en plein cœur avec les parfaites imperfections de Quinn et de Graham. Si leur bonheur est imparfait, eux le sont aussi heureusement.

 

Lorsque l’un sombre, que reste-t-il comme solution à l’autre : la résignation ou l’action ?

 

Quinn sombre lentement depuis deux ans dans une obsession qui la tue à petit feu, émotionnellement parlant. La culpabilité est sa meilleure ennemie et elle se renferme de telle manière que s’en est poignant. Elle fait les choses juste parce qu’elles doivent être faites ou par obligation au cas où les miracles existeraient. Je ne suis pas sûre que qui ce soit puisse assurer comprendre cette douleur qui est la sienne tant l’auteure a vraiment travaillé tous les aspects de ce personnage et du mal qui la ronge. Même pas moi qui n’ai jamais eu à me trouver dans cette situation si extrême. D’autant plus, qu’à l’intérieur de son corps et de son âme, les sentiments s’entrechoquent dans une contradiction assez déroutante.

 

« Jamais il ne comprendra que ce n’est pas lui que je repousse, mais la détresse »

 

Cette lente descente dans les abimes de la détresse émotionnelle entraîne avec elle, Graham. Alors je peux vous dire que je suis tombée tout de suite sous le charme de ce qu’il représente. Passé, présent ; peu importe. Colleen HOOVER a créé un personnage extraordinaire. Mais attention : je n’ai pas dit qu’il était parfait. Ses qualités sont nombreuses : il est drôle, attentionné, prévenant et surtout très amoureux de sa femme. Son défaut : il ne trouve plus les mots suffisants pour aider Quinn à surmonter cette épreuve qu’ils traversent pourtant tous les deux mais qu’ils n’appréhendent pas de la même manière. La communication est rompue malgré de belles tentatives et de belles attentions qui ne peuvent que séduire les romantiques les plus exigeantes.

 

Pour être franche, beaucoup d’émotions sont passées à la lecture de ce roman. Et peut-être plus pour Graham que pour Quinn, alors que finalement ils sont tous les deux dans une souffrance,  d’intensité inégale certes. Mais souffrance il y a tout de même pour chacun.

 

« Rien au monde ne me semblerait plus beau que de te rendre mère »

 

Mon cœur s’est serré à plusieurs reprises, il a repris vie avec des passages drôles ou tendres et les larmes ont beaucoup coulé lorsque j’en étais encore à me demander comment tout ça aller finir. Et c’est là que Colleen HOOVER a brandit sa talentueuse plume, pleine de ressources. Alors tout s’est mis en place et des petits détails relevés précédemment sont apparus comme évidents. L’opposition du passé et du présent, à laquelle j’adhère à 200%, permet de ne pas tomber dans le piège de la lourdeur psychologique et émotionnelle et surtout elle permet de solidifier le fil conducteur de l’histoire ; de leur histoire.

 

Dans ce combat pour l’amour éternel, pour l’amour avec un grand A où amour rime avec toujours, je me suis retrouvée lectrice impuissante, tant le désarroi est palpable, qui se préparait déjà – avec beaucoup de mal - à ne pas avoir la fin qu’elle attendait. C’est difficilement explicable quand une histoire peut provoquer autant de sentiments contradictoires et difficiles à gérer.

 

L’amour et le bonheur ne sont pas des sciences exactes ou mathématiques. Il n’y a pas de règle universelle. Chaque bonheur se construit avec ses moyens, ses attentes, sa capacité à vivre pour et avec l’autre en acceptant qu’il ne soit pas parfait de la même manière que nous ne sommes pas parfaites et nul bonheur n’est à l’abri, pour reprendre une idée de CoHo, de rencontrer un ouragan de force 5 (ou plus) qui pourrait le mettre en péril, voire l’anéantir.

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Je ne crois pas à la règle des 7 ans qui pour moi n’a aucune légitimité en matière d’amour ou de bonheur. Pourquoi serions-nous moins heureux passé ce cap fatidique ? L’amour et le bonheur sont des denrées que certains ne connaîtront, malheureusement, peut-être jamais mais pour ceux qui ont la chance de les posséder, il n’y a aucune date de péremption.

 

J’ai la chance de pouvoir dire que, oui, j’ai connu le grand amour et un bonheur sans faille pendant 24 ans. C’est trop court certes mais j’ai quand même eu la chance de le vivre intensément, « jusqu’à ce que la mort nous sépare ». Je n’ai connu aucun ouragan, ni même de petits orages ; le fil de nos âmes n’ayant toujours fait qu’un. Et je suis privilégiée de pouvoir dire que je garde au fond de moi le plus beau et le meilleur de toutes ces années sans avoir connu la douleur d’un amour qui s’étiole lentement pour mourir à jamais.

 

L’amour et le bonheur sont des biens précieux qui demandent une attention régulière, tel un jardin secret qui a besoin d’être entretenu à sa façon. Un petit mot laissé, un geste anodin qui entretiendra la flamme de la passion, un simple baiser sur le front ou dans le cou qui apportent cette dose d’endorphine propre au bonheur, un effleurement discret de la main comme aux premiers instants et plein d’autres choses propres à chacun dès lors qu’il veut bien entretenir ce qui n’est jamais acquis d’avance. A sa manière, Graham est le jardinier qui ne se résigne pas à voir fâner ce jardin qui a vu pousser et grandir son histoire d'amour.

 

Pour être honnête, la lecture de cette histoire a été tellement poignante, bouleversante et intense, que je serais incapable de vous dire l’âge des personnages, leurs caractéristiques physiques ou tous ces insignifiants détails relevés habituellement.

 

Tout ce que j’ai retenu c’est la pureté et la force de leur amour, l’intensité de leurs combats respectifs, la beauté ou la tristesse de leurs mots, de leurs gestes, de leurs sentiments et que ce roman restera à jamais un immense coup de cœur. Ce n’est pas un ouragan de quelque force que ce soit qui m’a dévasté mais bien un séisme émotionnel d’une magnitude que je ne saurais déterminer qui a fait voler mon cœur en éclats le temps d’une lecture.


19/03/2020
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Unexpected Christmas / Phoenix B. ASHER

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Habituellement, je ne suis pas trop romances de Noël à cause de certains clichés qui peuvent être ancrés, en moi, de manière tenace.

Mais lorsque mes yeux se sont posés sur la couverture d'Unexpected Christmas, la magie a opéré de suite. Pourquoi ? Je l'ignore mais un truc s'est passé. Proposé en avant-première au Festival New Romance 2019 à Lille, il était en haut de ma Book Wish List. Et je l'ai eu � Et j'ai eu le grand plaisir de l'obtenir en numérique, sous Service Presse.


Merci à Celia, Fyctia et Hugo Poche pour cette découverte de saison.


Pauvre petite fille riche à Los Angeles, plus Louboutin que bottes en caoutchouc et qui ne vit qu'au rythme de ses réunions hebdomadaires avec ses amies issues de la jeunesse dorée californienne. C'est un peu ce sentiment que j'ai eu d'Emerson, 22 ans, sur le point de se marier avec celui qui semble être le mari idéal.

Familles riches, milieux favorisés et situations professionnelles reconnues : voilà dans quel univers évolue cette jeune femme adoptée, toute jeune, après l'abandon par sa mère biologique. Mais est-ce bien là la clé du bonheur ?


"J'ai été élevée dans un cocon douillet en marge de la vraie vie.... Et ça n'a jamais comblé le vide que je ressens depuis longtemps"


Lorsque cette dernière décède et qu'il est question d'héritage, Emerson hésite longtemps avant de se rendre dans le Montana pour l'ouverture du testament. Entre Los Angeles et Hamilton il n'y a pas qu'un pas.


"Je n'ai pas envie d'accorder de temps à gérer les affaires d'une paysanne du Montana qui m'a pondue dans une clinique de L.A avant de repartir dans sa campagne"


Finalement partie pour une incursion, de 48h, dans des paysages enneigés à la recherche de ses origines, Emerson va se trouver victime de son défaut principal : le retard. 24h de retard à son rendez-vous et un notaire parti en vacances, elle n'a plus qu'à rentrer chez elle. A moins qu'un blizzard annoncé et sa rencontre avec le "beau gosse de service" Sage, viennent contrecarrer ses projets. Il se pourrait bien que son "bref" séjour au Trapper Creek Ranch soit émotionnellement éprouvant, un peu comme un second abandon qui va la plonger dans un sentiment de vulnérabilité ou une réelle quête de ses origines perdues.


Quand sa vie ne tient qu'à un bout de papier, Emerson saura-t-elle faire les bons choix ?


Emerson, est une jeune femme qui a tout. Une vie dorée avec un père adoptif toujours là pour elle mais une mère adoptive absente. Sa petite vie bien rangée pourrait bien être chamboulée par un passé qui refait surface. Et qui du coup, va titiller son besoin de faire la lumière sur son enfance passée, marquée par l'abandon maternel mais en devant composer avec un accueil plus que mitigé.


"Les squelettes dans les placards ressortent toujours quand on en a le moins besoin"


Son univers - hormis ses amies -, c'est Camden, son fiancé un peu (beaucoup) autoritaire qui la prend plus pour une gamine que pour une femme, sa future femme. C'est un personnage agaçant qui veut diriger Emerson comme il dirige ses employés. Spécialiste du "je te raccroche au nez mais ce n'est pas grave". A maintes reprises, il m'a fait râler. Détestable !


"Il faut lui dire que Christian GREY ce n'est sexy que dans les livres !"


Immergée dans un monde à l'opposé du sien, Emerson va découvrir une vie on ne peut plus simple et tellement vraie. Et quand en plus, c'est au contact de Sage, beau gosse craquant à souhait qui porte le stetson comme personne, je valide ce changement radical d'univers et de vie.


"Il tient plus des modèles qu'on suit sur Instagram pour se rincer l'oeil quand on s'ennuie que d'un voiturier du Montana"


Sage est www.kizoa.plcollage_2019-12-24_15-07-37.jpgun homme donc forcément on pourrait l'imaginer fort. Fort physiquement il l'est, c'est incontestable. Mais émotionnellement, c'est une autre histoire. Il a le coeur sur la main, toujours prêt à aider les autres au risque de s'oublier lui-même et son propre bonheur. Il faudrait peu de choses ou une seule personne pour lui faire ouvrir les yeux et son coeur.


"J'ai eu une vie plus facile que beaucoup d'autres. Je trouve ça normal de tendre la main à ceux qui en ont besoin"


Mon petit coeur d'artichaut a craqué en quelques pages pour cette jolie romance de Noël et pour ses personnages (bon, pas Camden vous l'aurez compris). C'est frais (comme la neige du Montana), c'est agréable à lire comme on déguste une douceur de Noël et ça illustre parfaitement l'expression "l'argent ne fait pas le bonheur".


Dans son histoire qui illustre parfaitement la magie de Noël sous une forme moins classique, Phoenix B. a parfaitement su mettre en avant des thèmes importants et tellement forts. Dès le départ, celui de la famille en ressort en tête de liste. Présenté sous différentes facettes, il est très bien développé au fil des chapitres. La très belle évolution de ce sujet au travers de l'histoire d'Emerson, notamment, m'a particulièrement plu. Comme quoi, les liens du sang ne peuvent être ignorés. Et ils se partagent la première marche du podium avec les liens du coeur pour une unité familiale réussie.

 

"Nous sommes proches parce que, à un moment de nos existences, nous nous sommes rendus compte qu'à deux nous étions plus forts"


Avec une écriture parfaitement maîtrisée, l'auteure ne laisse aucune place à quelconque mièvrerie. L'histoire est cohérente avec tous les ingrédients qui en font une lecture "valeur sûre" dans le genre à cette période de l'année. Elle nous offre des sentiments vrais et des personnages agréables à voir évoluer malgré des univers radicalement opposés qui vont se rencontrer sur un chemin de vie inattendu.

 

 

Vous ajoutez à tout ça, une belle playlist UNEXPECTED CHRISTMAS by Phoenix B ASHER disponible sur SPOTIFY !

 

C'est donc sur un très joli coup de coeur que j'ai terminé ce roman parfaitement adapté à cette saison hivernale . Une autre image de la féérie de Noël dont le charme agit avec un beau message positif. Je ne changerai pas d'avis pour les romances de Noël au point d'en faire une cure de lecture intensive mais un pas est déjà fait pour leur donner une chance de laisser opérer, sur moi, la beauté et la simplicité de leur style littéraire pour renforcer la magie de ces fêtes de fin d'année. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire ! Je dis ça mais je ne dis rien Embarrassé


24/12/2019
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Until the end / Laura S. WILD

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Rentrée littéraire de qualité avec le nouveau roman de Laura S. WILD qui paraîtra dans quelques jours. Qui n’est pas tombée amoureuse de cette couverture sombre et attirante ? Pas moi en tout cas, j’ai craqué dessus car elle est parfaitement choisie. Et si on prend un résumé énigmatique quant à l’univers dans lequel on peut classer l’histoire, ça donne un très beau retour de l’auteure après ses 2 gros succès précédents.

 

Merci à Hugo Roman et Célia de m’avoir permis de découvrir cette histoire atypique.

 

L’auteure ne perd pas de temps à poser l’histoire et le climat qui va l’entourer. A peine ses amis partis en voyage, Ludmila, jeune femme d’une vingtaine d’années, rentre chez elle et va vivre le plus effroyable qu’il soit : un enlèvement. Par qui, pourquoi, elle aimerait bien le savoir. Ce qui ne devrait être qu’une cohabitation de courte durée avec son ravisseur va tourner d’une toute autre façon.

 

Pour Carter, le ravisseur en question à peine âgé de 25 ans, c’est un banal contrat comme n’importe quel autre. Sauf que lorsque les conditions changent, tout peut être remis en question et qu’il faut exécuter le contrat malgré tout. Mais faut-il encore en être capable. Pour que les douleurs infligées ne deviennent pas ses propres douleurs.

 

Sous sa plume très axée sur la psychologie de Carter, l’auteure signe là, avec brio, une histoire vraiment aboutie tant par le style de son écriture que par la qualité de ses personnages. Rien n’est laissé au hasard pour faire de Carter un personnage vraiment torturé, assez déroutant. Il est terrifiant et touchant ; c'est très contradictoire. Difficile à cerner, j'ai eu du mal à interpréter ses moments de colère, de mutisme, d'éloignement ou de rapprochement. J’avais très souvent l’impression que ses actes étaient dictés par la colère et la folie mais la colère contre qui ou contre quoi, le suspens est parfaitement maintenu. Par contre, qu’est-ce que j’ai adoré le voir sourire !

 

« Tu n’as pas non plus besoin de te conduire comme un connard ! »

 

Face à lui il y a Ludmila qui se trouve, du coup, complètement perdue loin des seuls repères qui lui restaient après le décès de ses parents. Et qui n’a aucune idée de ce que va être son avenir face à ce personnage qui lit dans ses pensées comme un livre ouvert qui l’effraie par ses actes et paroles qui la malmènent et face auxquels j’ai été aussi perdue qu’elle. Quand on n’a aucune réponse à ses questions, la tension est soutenue.

 

« Je sais que tu as peur, que tu te poses des centaines de questions, mais il faut que tu te dises que ta vie comme tu la connaissais avant est terminée. Jamais tu ne la retrouveras »


Le mystère reste entier sur les motivations de Carter. Ce que j’ai vraiment apprécié c’est que l’auteure ne va pas trop vite quitte à semer le doute sur une explication possible. Je ne savais pas comment la captivité allait évoluer et lorsque l’auteure a jeté un pavé au 1/3 de l'histoire, mon esprit a fini d'être complètement chamboulé.


Entre alternance de crises de panique ou de colère et petits moments de bonheur tous simples, mon esprit a été complètement retourné. Quand l'agressivité fait place à la tristesse mais reprend bien vite le dessus, je me suis trouvée aussi perdue que Mila qui va se trouver mise face à un sentiment de culpabilité lorsque des émotions fortes vont s’emparer d’elle. A la loterie des sentiments, le tirage est toujours imprévisible.

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Tout au long de l’histoire, entre Dark romance et New romance l’auteure offre des affrontements verbaux intensément soutenus pour des rapports de force parfois difficiles à lire mais aussi de très beaux moments de complicité et de corps à corps tout en douceur et en sensualité.

 

Mila saura-t-elle apporter un peu d'apaisement et de repos à Carter ?

Et Carter sera-t-il capable de trouver le courage de soigner ses fêlures ?

 

Quand les chaînes du passé sont lourdes à porter et qu’apprendre à se faire confiance pour s’apprivoiser devient aussi vital que de respirer, Laura S. WILD amène doucement ses personnages vers une relation moins dure, moins torturée - même si elle ne se révèle pas moins complexe - où la lumière pourrait bien se trouver au bout. Mais comme rien n’est jamais acquis, c’est un vrai travail que l’un est l’autre devra faire.  


Si vous aimez les histoires qui vous malmènent telles une douce torture, ce très beau roman saura combler les lectrices les plus exigeantes. Il y a même un petit côté thriller qui lie le tout avec une histoire qui m’a fait un peu tomber de haut. C’est donc un subtil mélange de plusieurs univers dans lequel vous trouverez forcément votre bonheur. Et personnellement, je le classerais en 1ère place de tous les romans de Laura.


01/09/2019
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Une poupée russe pour Noël / Elys

Cette période de fin d'année 2016 offre aux lectrices, telles que moi, de très belles histoires toutes en douceur et en sensualité, en adéquation avec les fêtes de Noël. Et ce nouveau titre paru dans la série " Gourmandises " des Editions Lips&Roll ne déroge pas à cette description.

 

A nouveau sous forme de nouvelle, donc de format très court, voilà une histoire que j'ai dévoré en à peine ½ après-midi. C'est dire qu'elle m'a vraiment tenue d'un bout à l'autre.

 

Ce n'est pas la couverture qui a attiré mon attention ; à mon goût, elle ne met pas en valeur l'histoire. Mais étant du genre à m'intéresser plus au titre et à l'histoire, ce sont ces deux éléments qui ont arrêté mon choix. Et très bon choix !

 

C'est une très belle rencontre avec Nina, jeune étudiante de 22 ans, introvertie et terriblement timide aux origines russes. Tenue par une mère surprotectrice et stricte, qui l'aime à sa façon certainement, elle ne connaît rien des relations amicales ou amoureuses. Lorsqu'elle décide de tout plaquer, c'est pour quitter Paris et partir s'installer à Toulouse pour étudier les langues étrangères. Elle s'ouvre au monde, virtuellement parlant, via les réseaux sociaux et Facebook notamment sur lequel elle entretient une relation amicale avec Azmog, personnage de l'ombre mais omniprésent tout au long de cette histoire. Elle vit enfin ! Enfin presque. Car elle doit s'assumer seule et trouver un travail. C'est justement grâce à Internet qu'une opportunité s'offre à elle pour un poste de serveuse.

 

C'est Vivien, collectionneur d'aventures d'un soir et propriétaire d'un bar branché, le 711 qui va la faire entrer dans son monde, totalement inconnu pour Nina. De premier abord, elle ne correspond en rien à ce qu'il recherche. Mais il ne faut jamais se fier aux apparences. Au premier contact, il sait, il sent qu'il y a un petit quelque chose qui va faire la différence. Et finalement, elle ne va pas se débrouiller si mal que ça à ce poste.

 

Cette histoire est vraiment très bien écrite. Ecriture simple, fluide sans fioritures. Le sujet est bien amené et le développement de l'histoire parfaitement construit. Les personnages sont vraiment très attachants, réellement.

 

Dès les premières lignes, une certaine tendresse pour Nina s'est installée en moi. Elle est douce mais a terriblement souffert d'un passé de privations auprès d'une mère autoritaire. Le plus difficile à lire concerne Noël et ses fêtes. Lorsqu'elle confie son vécu, l'émotion est bien là. Et les larmes pas bien loin. Le fait qu'elle n'arrive pas à s'ouvrir facilement aux autres, autrement qu'en virtuel, est terrible. Pourtant, on sent bien qu'elle doit être d'un caractère facile. Elle est volontaire, pour jongler entre ses cours et son travail. Mais les blessures du passé l'ont fortement marquée. Ce qu'elle va vivre en s'ouvrant au monde est réellement fort et c'est probablement là, la clé de son destin.

 

" Quand approchent les fêtes de fin d'année, mon cœur se serre. Que ressent-on lorsque l'on accroche l'étoile au sommet du sapin ? Ou quand on ouvre ses cadeaux le 25 ? "

 

Vivien, que dire de lui ? Qu'est-ce que cet homme est craquant ! En tout cas, tout m'a fait craquer en lui. Sa façon de parler, de bouger, sa douceur, sa patience, sa façon de regarder Nina, Dès le début, on sent bien qu'il ne la regarde pas seulement comme son employée. Et quand il parle d'elle, il en est de même.

 

Impossible de ne pas se rendre compte des sentiments, contre lesquels il se bat, qui s'installent très rapidement en lui et qui vont croître au fil des chapitres. Il n'a rien de ce qu'on peut imaginer au départ ; il en est tout le contraire.

 

On sait de lui qu'il en a assez des aventures sans lendemain et qu'il aimerait se poser et construire quelque chose de réel et sérieux. Nina sera peut-être celle qu'il attendait pour enfin avoir droit à une belle et longue histoire.

 

" Désormais, je désire me concentrer sur l'avenir. Et trouver quelqu'un capable de me faire ressentir des choses nouvelles "

 

Ce court roman est vraiment une belle découverte pour moi dans cette série " Gourmandises ". Je l'ai littéralement dévoré. Il est court, certes. Mais je n'ai pas vu défiler le temps, à sa lecture. Aucun temps mort pour penser qu'on s'ennuie, qu'il manque quelque chose pour accrocher tout de suite à l'histoire. Et l'alternance de la vision de Vivien & de Nina apporte réellement un plus indispensable pour renforcer cette histoire.

 

L'auteur m'a emmenée avec elle au cœur de la célèbre ville rose pour assister, avec mon propre regard, à l'éclosion de cette très belle histoire dont l'épilogue est juste à la hauteur de mes attentes. S'il en avait été autrement, je pense que j'aurais été extrêmement déçue. Et je lui en aurais terriblement voulu. Mais cette nouvelle est juste parfaite, ni trop longue, ni trop courte. Merci Elys !

 

" Elle est ma tentation de tous les instants.

Un penchant inavoué.

L'objet de mon désir.

Une fascination constante.

Un magnétisme contre lequel je ne peux pas lutter"

 


27/08/2017
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