Mille livres en tête

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The killing vipers - T.4 : Charly & Matt

1.pngFrustration quand tu nous tiens ! J'attendais ce T.4 avec autant d'impatience que le T.3 (jusque-là mon préféré) et je n'ai pas mis longtemps à le lire car, encore une fois, Sarah FAY montre son talent pour nous tenir en haleine et pour poursuivre sur la lignée qu'elle s'est fixée pour sa saga de "The killing vipers". Malgré tout, ce T.4 ne détrônera pas son prédécesseur puisque je reste un peu sur ma faim quant à un aspect de l'histoire : la romance. Je tiens à remercier Sarah pour sa confiance une nouvelle fois en me confiant ses bikers !


Point important : ce tome, comme les précédents, ne peut pas se lire de manière indépendante. Plus on avance dans l'histoire et plus on se rend compte du fil conducteur qui relie les tomes entre eux. Et pour une parfaite compréhension de l'histoire, il vaut mieux suivre la chronologie.


Dans ce tome, l'évolution du MC des Killing Vipers s'assombrit un peu avec ce qui s'apparente à une mise à l'épreuve sur pas mal de points. Et j'avoue que je ne l'avais pas du tout envisagé sous cet angle. Je connais l'écriture de Sarah et sa ligne de conduite ; et pourtant elle a encore su me surprendre. Je ne m’attendais pas à trouver une intrigue telle qu’elle l’a imaginée et développée avec beaucoup de talent.

 

Ce tome est vraiment différent de ses prédécesseurs tant dans son contenu que dans son écriture. Pour la première fois, Sarah choisi le trope « relation interdite » ce qui apporte une certaine tension, différente de celle qu’on avait pu ressentir dans les précédents tomes.

 

Et pour cause, ce 4ème tome met en lumière Charly, un des lieutenant du M.C mais aussi fille du prez donc intouchable par qui que ce soit membre du M.C. Sauf que… pas si simple cette affaire puisque Charly est fortement attirée par Matt, lieutenant également et lui aussi attiré par elle. Donc toutes les cases de la relation interdite sont cochées. Mais lorsque l’interdit est bravé, rien ne sera plus comme avant… et je ne vous en dirai pas plus…

 

« Matt possède ce charme que nul autre ne peut égaler. Si je n’aimais pas en plus sa façon de voir les choses, cette liberté qui le singularise, cette nonchalance et ce je-m’en-foutisme caractéristique, j’aurais pu passer à travers les mailles de son filet »

 

Je pense que toutes les lectrices, qui suivent les Killing Vipers depuis le début, attendaient ce tome avec impatience puisque le personnage de Charly, au-delà du fait qu’elle est intouchable de par son statut de fille de prez, fait qu’on a envie de la découvrir plus encore que ce que les autres tomes ont pu nous donner comme aperçu. Et je refuse qu’on dise du mal d’elle, tellement je l’ai aimée.

 

Jeune femme avec un caractère oh combien fort – et encore le mot est faible -, elle mérite cette place qu’elle a obtenu en passant toutes les épreuves du M.C et autant dire que, dans un monde majoritairement masculin, on ne peut que lui dire « bravo ». Elle a une certaine détermination, notamment en ce qui concerne Matt et son comportement qui la laisse sur sa faim et surtout dans une certaine incompréhension.

 

« Tu en veux toujours plus. Donc, ouais, on a bien pris notre pied, mais c’est tout. Arrête de me courir après. C’est toi qui en fais toute une histoire, qu’on se le tienne pour dit »

 

Car Matt est un personnage un peu torturé, qui a été marqué par une épreuve émotionnelle dont il a eu du mal à se remettre. Il est sur la réserve lorsqu’il s’agit de relations amoureuses mais mis à mal quand cela concerne Charly. Et au fil de l’histoire, le voile se lève doucement, découvrant ses fragilités sous une carapace de biker.

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Ce 4ème tome, Sarah FAY l’a voulu différent des autres et je confirme, il est différent. L’évolution de la romance s’effectue de manière bien différentes des codes habituels utilisés en romance. On passe d’une séquence « proximité forcée » à une suite « éloignement forcé » et je crois bien que cela m’a déstabilisée pour ce qui est de la partie romance. Alors attention, ça ne change rien à mon avis sur ce tome qui est dans la pure lignée des autres mais il est juste différent sur pas mal de points.

 

Comme d’habitude, j’ai adoré la présence et l’importance des personnages secondaires et là je ne peux que penser à Natty, la grand-mère de Charly. Quel personnage ! Elle a tellement toute sa place dans cette histoire !!! Mais il y a aussi la relation entre Charly et son père qui, dans ce tome, se trouve sous tension. Ce point était important ; Sarah a su le traiter comme il se devait.

 

« Je ne pourrais jamais te traiter autrement que comme ma fille »

 

Hormis ce petit détail, j’ai vraiment adoré ma lecture puisque Sarah FAY a su passer à une intensité supérieure quant à l’intrigue, au déroulé des évènements, à la réponse à une question capitale qui est enfin dévoilée et à l’enchaînement des situations pour nous préparer, certainement, à un final qui se matérialisera le 8 mars 2024 avec la sortie du dernier tome de la sage, le tome 5 consacré à King.

 

Sans surprise, je serai au rendez-vous puisque je reste partenaire jusqu’au bout et fidèle à la plume de cette auteure qui est égale à la personne que Sarah est : authentique, talentueuse et accessible.

 

Je vous dis donc à très vite pour l’issue finale de cette saga qui a su me ravir jusque là et qui je pense, me promet encore de belles surprises dans quelques jours. Alors si vous ne connaissez pas encore Sarah, foncez la découvrir dans cette saga bien sûr mais dans ses autres parutions qui sont toutes aussi à lire. Alors, très bonne lecture !


03/03/2024
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Target / Alba RIVER

Target.pngLectrice de romances 100% pure romance surtout psychologique, rares sont les fois où je me suis plongée dans quelque chose de différent, qui pourrait me faire sortir de ma douillette zone de confort.


Mais lorsque Target d'Alba RIVER est sorti, classé en romantic-suspense, je me suis pourtant laissée tenter par une histoire qui s'annonçait bien loin de la "légèreté" de ce que je lis habituellement. Ce n'est pas une dark romance mais le côté suspense m'a bien séduite. Et je ressors assez conquise de cette découverte même si certains aspects m'ont légèrement laissée songeuse.


Beau bébé de 580 pages, il ne m'a pas fallu longtemps pour le dévorer, bien que le début n’ait pas été des plus faciles. Notamment avec le personnage de Lili, jeune femme de 28 ans qui vit sous l'emprise de Vadim « Le Squale », mafieux russe qui n'est pas des plus fréquentables et qui, finalement, ne lui offre pas la vie dont elle rêvait et qu'elle espérait auprès de lui.


C'est lors d'une intervention musclée du GIGN, menée par Aaron - dit Wolf -, membre surentrainé de ce corps d'élite, dans l'antre du diable, que la fin du calvaire semble enfin se dessiner pour la jeune femme. Mais qui s'annonce comme le début de bouleversements dans la vie de cet homme pourtant rompu à une force mentale à toute épreuve et qui va se découvrir certaines failles émotionnelles.

 

« C’est étrange à quel point l’absence d’un être cher peut se révéler écrasante. Elle domine l’espace, tant physique que mental, et vous plonge sans état d’âme dans un gouffre béant, jusqu’à ce que vous compreniez enfin la valeur inestimable de ces instants partagés perdus à tout jamais »


Entre justice et loi des gangs, la loi du plus fort n'est peut-être pas toujours celle à laquelle on s'attend. Et lorsque l'amour décide de s'en mêler, le chemin qui mène de l'obscurité à la lumière risque d'être jalonné de pas mal d'obstacles.


C'est une histoire vraiment bien construite et structurée qu'Alba propose à ses lectrices même si je dois le reconnaître, qu'au début, j'ai eu du mal à cerner le personnage de Lili. Probablement par manque de discernement et d'expertise quant à la frontière entre suspense et dark. Car c'est bien là où se situe une différence qui n'est pas évidente car l'erreur que l'on peut commettre est souvent induite par les thèmes abordés et l'environnement choisi par l'auteure.


Ici le côté sombre de l'histoire repose sur l'aspect gang mafieux qui peut, à première vue, prêter à confusion. Mais la talentueuse plume d'Alba nous rassure assez vite puisque, même si elle s'en sert de base solide, elle met son récit à la portée de toutes les lectrices.

 

« Pourquoi la mort me terrorisait-elle tant jusqu’à présent ? Elle me semble bien douce tout à coup »


C'est avec brio qu'elle met en contact deux mondes totalement opposés, celui du bien dans lequel évolue Aaron et celui du mal duquel Lili est devenue prisonnière. Rencontre de laquelle rien de bon ne peut découler. Et pourtant... Avec un récit captivant qui met en lumière ces hommes et femmes de l'ombre qui allient courage et humilité, et une très belle écriture, l'auteure a su en faire un roman très prenant.

 

« La vie m’a appris, bien malgré moi, que s’en remettre à un autre est une faiblesse. Cela revient à ouvrir en grand les portes de votre âme, à donner à un tiers le pouvoir ultime de vous briser »


Dans cette histoire il y a peu de personnages, ce qui est appréciable, surtout vu le contexte. Ils jouent tous un rôle important et forment vraiment une unité touchante et indispensable. L'auteure a parfaitement dosé les interventions professionnelles et personnelles en les liant de manière très cohérente.
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Au travers du quotidien d'Aaron, c'est dans le monde des forces spéciales que l'auteure nous plonge, sans aucune lourdeur, ni surenchère irréaliste. Son style d'écriture applique plutôt bien le "show-don't tell" qui apporte beaucoup de réalisme à l'ensemble et fait que l'on est en totale immersion d'un bout à l'autre.

 

« Ne pas m’impliquer. Garder mes distances. Maîtriser l’affect pour reprendre le contrôle… »


Là où ça complique un peu pour moi concerne Lili pour qui j'ai trouvé que les choses allaient trop vite. Même si au début on sent l'aspect psychologique que l'auteure a voulu mettre en avant et que certains moments de doute se faisaient sentir par la suite, il m'a manqué quelque chose pour appréhender ce personnage tel qu'il le méritait. Alors attention, je ne dis pas que je ne l'ai pas aimée, loin de là.


Ce que j'ai particulièrement apprécié, comme dans beaucoup de romans, c'est le thème de la famille - qu'elle soit de sang ou de cœur - que l'auteure a su inclure pour apporter une certaine douceur et une belle dose de normalité. Elle aurait pu choisir la voie d'une histoire assez surréaliste alors que pas du tout. Même si certaines petites choses sans incidence interpellent notamment côté Lili, elle est restée sur une belle cohérence.


Bien que je n’aie pas eu un coup de cœur pour l'histoire - eh non, ça ne matche pas à tous les coups -, j'en ai quand même eu un pour Aaron qu'on s'attend à découvrir comme un super-héros et qui finalement s'avère être un homme normal, certes plus surentraîné que d'autres mais qui reste normal avec ses forces et ses faiblesses. Et même si j'ai eu une petite déception quant à la rapidité d'installation de la romance que, pour le coup, j'aurais souhaité totalement slow burn et avec un maximum de tension, j'ai aimé tout ce qu'il dégage une fois le masque tombé.

 

« Faire confiance est une faiblesse. Non la confiance est une force. Elle doit juste être donnée à des personnes qui sauront la respecter et la faire grandir »


Avec une intrigue bien pensée et bien mise en scène - je ne parle même pas de cette fin que je n'avais pas envisagée aussi surprenante -, l'auteure signe là une très belle histoire qui repose sur une base solide tant avec l'écriture qu'avec tout le travail de recherche et d'élaboration que cela a dû nécessiter. Et même si certains points plus faibles - qui me sont propres - sont ressortis dans mon avis, ça n'enlève en rien au fait que ce roman est à découvrir. Et je vous invite à le faire, bien entendu. Alors, très belle lecture !


08/10/2023
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The killing vipers - T.3 : Kurt / Sarah FAY

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Écrire des romans est vraiment un exercice qui demande beaucoup d'imagination et de talent. Et de ces deux ingrédients indispensables pour faire une excellente histoire, Sarah FAY n'en manque pas, à croire qu'elle détient la clé d'une réserve inépuisable. Merci Sarah pour ta confiance sur ce 3ème tome de la saga "The killing vipers" que j'attendais vraiment avec impatience.


Je vais certainement me répéter mais le monde des bikers ne fait pas partie des univers littéraires que j'aime lire de manière régulière. Et pourtant, une fois encore, si ce n'est avec encore plus d'enchantement, je me suis laissé embarquer dans ce nouveau tome et j'en ressors vraiment conquise, limite coup de cœur.  J'ai dévoré ce tome et j'ai hâte que le prochain sur Matt & Charly sorte.


J'étais impatiente de me plonger dans l'histoire de Kurt, meilleur ami de Reed - héros des 2 premiers tomes - et j'avoue que je n'ai pas été déçue. Je l'ai retrouvé égal à lui-même, tel que découvert précédemment et j'ai adoré. A cela ajoutée une présence féminine qui ne pouvait que lui correspondre : Alicia que les lectrices des 2 premiers tomes identifieront sans mal.

 

« Je suis faible, vraiment faible… ne lui donne pas d’armes pour te rendre encore plus dingue… »


La fin du 2nd tome ne laissait aucun doute sur ce qui allait nous attendre dans ce 3ème tome et pourtant... Pourtant on est clairement sur un contenu différent, une ambiance différente et surtout sur une romance qui n'est en rien comparable avec celle de Reed et Lily. Et c'est ça que j'aime dans mes lectures : être surprise par un contenu que l'auteure sait renouveler.


Ce que j'ai apprécié dans cette histoire c'est de vraiment découvrir Kurt au travers de brèves évocations de son passé, de ses sentiments, du petit garçon qu'il a été pour devenir l'homme qui s'est construit grâce à une famille qui n'est pas celle du sang et de sa relation avec Reed qui relève plus de la fraternité que de l'amitié vu l’ancienneté de leur relation qui est indéniablement très forte et très belle.

 

« Je pense que si on fait des enfants, on doit pouvoir les gérer, surtout les protéger »


Clairement, Kurt c'est l'homme qui n'est jamais à court d’aventures d’un soir puisque l'engagement avec une femme ne fait pas partie de ses plans d'avenir. Lorsqu'Alicia qui a intégré il y a peu son garage, le Sander's & Co, se révèle être une jeune femme de caractère, on est bien loin des sweeties qui gravitent autour de lui. Et son statut de biker viril va en prendre un coup. Et autant dire qu'avec deux phénomènes tels qu’eux deux, la vie à Chico ne sera pas un long fleuve tranquille.

 

« Kurt, le beau parleur, l’imbécile, le dragueur, la tête à claques. Malgré ses défauts, j’ai appris à l’apprécier. Bien plus encore… »

 

Alicia est un personnage que j’aime vraiment car tout était à découvrir la concernant. On avait quelques infos grâce au 2nd tome mais rien de suffisant pour en faire un personnage suffisamment connu. La force de caractère qu’elle a en elle, malgré certaines blessures, fait qu’on adhère instantanément à ce qu’elle est. Les fêlures qu’elle dévoile au fur et à mesure de l’histoire, sont vraiment touchantes et il est impossible de rester insensible. Totalement différente de Lily, j’avoue que j’aurais certainement plus d’affinités avec elle.

 

« Comment puis-je inculquer la discipline, le respect et la responsabilité aux adolescents, si moi-même je fuis mes problèmes ? »

 

Dans ce tome, on peut, sans trop se tromper, dire qu’on ne s’ennuie pas du tout tant le duo que nous offre Sarah FAY fait des étincelles. A eux deux, ils offrent un certain rythme à l’histoire qui fait que celle-ci défile sans qu’on s’en rende compte. D’autant plus lorsque l’auteure conserve un parfait fil conducteur avec les 2 premiers tomes pour ce qui est de la partie MC. Et je peux même dire que j’ai encore plus apprécié cet aspect dans ce tome que dans les précédents. Surtout lorsqu’un personnage que je pensais définitivement éliminé de l’histoire, refait son apparition. Et de manière assez judicieuse et cohérente je dois reconnaître.

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Quand on arrive sur le 3ème tome d’une saga, le risque de spoiler est très grand et je ne vais pas tenter le diable. Mais une chose est sûre c’est que ce tome est encore une fois très bien construit, riche en action et en rebondissements, qu’il aborde des thèmes qui ne peuvent laisser indifférente et qui permet de considérer le monde des MC de manière moins dure que l’image que certaines autres sagas sur le même thème peuvent renvoyer. L’univers créé par Sarah est vraiment à la portée de toutes les lectrices qui voudraient se lancer sans jamais oser franchir le pas.

 

Une chose qui est importante justement, dans la manière de mettre ce genre à la portée de tous/toutes c’est qu’une fois encore Sarah accompagne ses lectrices comme si elles découvraient « The killing vipers » pour la première fois. Et c’est vraiment nécessaire de le souligner, surtout dans un univers où il peut y avoir beaucoup de personnages et de vocabulaire spécifique. Même moi qui en suis au 3ème tome, je ne me maîtrise pas toujours tout et j’apprécie de retrouver des références.

 

Avec ce nouvel opus, Sarah nous permet de voir l’évolution du MC et d’apprécier la solidité des liens qui fait qu’on reste vraiment sur l’idée que tous ces bikers sont soudés. A aucun moment la partie MC prend le pas sur la partie romance car l’auteure a parfaitement bien construit les enchaînements. Les deux aspects de l’histoire se complètent totalement pour un ensemble très abouti.

 

« Son murmure signe presque un aveu. Elle ne veut pas que je joue avec elle, mais je ne joue pas. Pas avec elle »

 

Pour rester dans la continuité de l’histoire précédente, on retrouve par petites touches les personnages qu’on a aimés dès le début de la saga. Toutefois, ils ne s’imposent pas de manière trop importante dans le récit ; leur présence est très bien dosée. Et ça appuie, encore une fois, le sentiment de cohérence que l’on peut ressentir.

 

Je dois reconnaître que ce tome est, pour l’instant, mon préféré ; celui qui correspond certainement plus à la lectrice que je suis. Il aurait pu être un formidable coup de cœur s’il ne m’avait pas manqué un petit quelque chose concernant Roxane, la mère de Kurt. Concernant son retour, je m’attendais à quelque chose de différent, que je n’ai pas eu finalement, sans que cela soit préjudiciable pour mon ressenti final. Par contre, j’ai vraiment apprécié la manière dont l’auteure l’intègre à l’histoire, c’était très bien pensé.

 

Dans ce 3ème volet de la saga, on côtoie aussi les protagonistes de la prochaine histoire qui paraîtra le 24/11/2023. Je suis une lectrice qui apprécie vraiment que les auteures créent un lien entre chaque tome, pour nous amener de manière logique au suivant, sans toutefois trop nous en dévoiler avant l’heure.

 

J’avoue que novembre est encore un peu loin et que l’attente risque d’être un peu longue. Mais, pour pallier cette éventuelle frustration et pour notre plus grand bonheur, Sarah nous a concocté une novella qui paraîtra le 15/09/2023. Donc de quoi patienter en toute tranquillité et si novembre vous semble encore trop loin, vous pouvez toujours vous replonger – ou vous plonger, si ce n’est déjà fait – dans les 3 premiers tomes de la saga The Killing Vipers. Très belle lecture !


01/09/2023
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The killing vipers - T.2 : Lily / Sarah FAY

The killing vipers - T.2  Lily.png
Retrouver "The killing vipers" dans ce 2ème tome sous la toujours talentueuse plume de Sarah FAY, était une évidence après être restée sur une fin frustrante que fût celle du 1er tome. Et ça a été un encore bien meilleur moment passé avec Reed, Lily et tous les autres personnages qui ont fait vivre cette histoire. Merci infiniment Sarah pour ta confiance renouvelée !


Je dois reconnaître que dans cette suite de l'histoire de Reed et Lily, mon sentiment est différent de la première partie de l'histoire car l'auteure a su ne pas tomber dans quelque chose de routinier ou de déjà vu précédemment.

 

 

"Si nous sommes de vraies âmes soeurs comme elle le croit, nous nous retrouverons"


En effet, dans ce tome qui est pas mal centré sur Lily, on change de décor, d'ambiance et l'atmosphère est totalement différente. Car l'arrivée du personnage de Kane dans l'équation apporte une sacrée dose de renouveau qui va changer la vision de l'histoire mais aussi de ses personnages.


Je n'ai pas d'autre choix que d'avouer que Lily m'a un peu malmenée tant j'ai eu du mal à la cerner, à la comprendre, à accepter ses décisions et réactions. Elle fait preuve d'une certaine froideur, d'une certaine distance face à Reed et comme lui j'ai longtemps navigué sur une belle vague d'incompréhension et j'ai été un peu perdue.

 

"Nous nous retrouvons tous les deux, mais pourquoi ai-je l'impression d'être seul ?"


Le personnage de Reed m'a beaucoup peinée car l'auteure sait parfaitement mettre en lumière le sentiment avec lequel il se bat depuis la fin du 1er tome et la décision de Lily et les doutes qui vont s'emparer de lui jusqu'à à être prêt à tout, vraiment tout. Et se dire qu'il pourrait basculer du côté obscur, qu'il a longtemps rejeté, apporte une certaine pesanteur qui rend l'histoire plus sombre que ce que l'on avait pu découvrir au début.

 

"Si je m'écoutais, je dirais que je suis prêt à tout pour elle. Est-ce que c'est si facile ?"


Dans ce 2nd tome, l'auteure a gardé une narration interne à deux voix, voire même plus puisque quelques interventions d'autres personnages viennent agrémenter le récit. Et j'ai trouvé que ça apportait encore plus de rythme à l'histoire, cassant un peu le côté répétitif des décisions de Lily auxquelles il n'est pas facile d'adhérer même si on peut en comprendre certaines.

 

« Avant, je me sentais forte, puissante, combattive. Aujourd’hui, je suis molle, sans vie, sans volonté »


C'est une suite et fin d'excellente qualité que signe-là Sarah FAY qui a parfaitement su maîtriser la cohérence de son histoire, la diversité de ses personnages en les faisant cohabiter de manière très réussie pour aboutir à une histoire et une intrigue très abouties.


Ce tome développant plus la nouvelle vie de Lily, je n'ai pu que noter que la partie "bikers" n'est pas traitée de la même manière que dans le 1er tome – du moins dans la 1ère partie -. Ce qui est tout à fait logique, bien entendu. Et malgré tout, cela n'a aucunement gêné ma lecture puisque la fin du 1er tome m'avait parfaitement préparée à cette mise en arrière-plan.


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Dans ce tome, la mise à l'épreuve de l'histoire tout juste naissante de Reed et Lily se fait de manière intense et retient toute notre attention bien évidemment. Mais elle permet de mettre l'accent sur la solidité des liens qui unissent fortement les membres du MC et qui prouvent la force de ce qu'ils sont prêts à faire les uns pour les autres.

 

"Lui et moi, c'est nous contre le reste du monde, on le sait, tout au fond de nos tripes. S'il saute, je saute. S'il meurt, je meurs. Rien ne se mettra en travers de notre chemin"


Ce 2nd tome est vraiment celui de l'action et des rebondissements ; surtout pour ce qui concerne la 2ème moitié du roman. L'entrée en scène d'une autre touche féminine, au travers d'Alicia, apporte une toute autre dimension à la suite. Et elle voit naître un soupçon de romance sous tension, en parallèle de la romance initiale. 

 

« Je n’arrive plus à redevenir celle que j’étais avant. J’ai perdu mon cœur sur cette piste »

J’ai été surprise par la tournure qu’a pris l’histoire à un moment où je ne m’y attendais pas. Tournure qui la fait basculer dans le bon sens puisqu’elle permet de changer son contexte et de lui faire prendre une direction moins pesante – sans que ça n’enlève la base prévue par l’auteure -.

 

Et est-ce que je vous parle de cette fin qui annonce un 3ème tome que j’ai hâte de découvrir ? Moi qui trouvais qu’un personnage avait été mis en retrait ! Et bien l’auteure a su me surprendre avec un retour inattendu qui annonce une suite que je m’imagine déjà ; reste à savoir si elle ira dans le même sens que celui de mon imagination.

 

Sarah est vraiment une auteure pleine de ressources et qui sait surprendre et capter l’attention de ses lectrices. Pour rappel, le monde des bikers n’est pas mon univers premier de lecture mais elle a su me rallier à celui qu’elle a su créer avec pas mal de réussite puisque sa créativité est assez talentueuse.  Et je dois reconnaître que je serai au rendez-vous de ce 3ème tome prévu pour Juillet 2023 car mon intuition me dit que la surprise sera très probablement encore au rendez-vous. Alors si cet univers de lecture est le vôtre, foncez découvrir les 2 premiers tomes de la saga « The killing vipers » !


01/09/2023
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Taste of love / Noémie HOVINGTON

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Voilà une Stories by Fyctia bien sympathique, qui m'a fait passer un très beau moment de lecture. Bon, "Taste of love" de Noémie HOVINGTON n'est pas parfaite car de nombreuses petites coquilles m'ont interpellée mais franchement, j'ai vraiment bien aimé. Merci infiniment à Stories by Fyctia pour l’envoi.


L'histoire de base est assez classique et pourtant je me suis plongée dedans sans grande difficulté. Ok, les personnages sont jeunes puisque sur la fin du lycée aux États-Unis, donc avant l'université, mais assez matures tout de même. Et ça passe bien niveau lecture.


Dans ce roman très court (200 pages seulement en numérique), on se trouve face à un trope "amour interdit" mais pas dans le sens habituellement rencontré. Riley, une jeune lycéenne vit juste à côté de sa meilleure amie, Amy. Elles fréquentent le même lycée, font tout ensemble, bref, elles sont inséparables. Un pacte les lie : Riley peut tomber amoureuse de n'importe quel garçon sauf de Jackson, le frère d'Amy. Malheureusement, c'est justement de lui dont Riley est amoureuse depuis longtemps mais par fidélité au pacte passé, il s'agit d'un amour secret et à sens unique.


Jusqu'au jour où la donne change, où les corps et les cœurs parlent, mettant en péril une amitié qui ne saurait supporter une quelconque trahison. Entre amour et amitié, le choix n'est jamais facile, d'autant plus lorsque le cœur et la raison vont confronter Riley à un choix risqué qui pourrait impacter sa vie mais pas seulement...


On est clairement sur une histoire qui se situe entre young adult et new adult, genres qui ne sont pas forcément ce qui compose le plus ma bibliothèque. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai aussi bien adhéré à cette histoire et j’en ressors vraiment ravie.

Peut-être parce que je n'ai pas compris le pourquoi de ce pacte entre Riley et Amy alors même qu'elles sont justement meilleures amies. Et que donc, la notion d'interdit était encore plus grande, plus prometteuse en contenu et que je voulais voir où tout cela allait mener.

 

Dans ce genre d’univers, ma crainte est toujours la même : être agacée par des personnages qui vont mettre à mal ma lecture. Dans ce livre, ils sont jeunes, ne sont plus des enfants mais pas encore vraiment des adultes, ne savent pas toujours ce qu’ils veulent, se cherchent émotionnellement parlant, etc… bref, vous avez compris où ça peut poser problème avec moi.


Contre toute attente, je n’ai pas vraiment ressenti de points négatifs quant à l’âge des protagonistes et à leurs comportements. Dans cette romance, on se trouve face à une protagoniste féminine au caractère de laquelle j'ai vraiment accroché tout de suite. Elle est très mature et pas du tout mièvre, très simple, sans histoire, elle aime la danse, bref pas d'aspects négatifs la concernant.


« Parfois, la vie à une drôle de façon de nous montrer ce qui est bon pour nous »


Concernant Jackson, je n'ai pas ressenti cette réputation qu'il traîne derrière lui – ou bien j’ai manqué quelque chose -. Ok, il n'est peut-être pas ce qui se fait de meilleur - à cet âge-là, il ne faut pas trop en demander non plus - mais j'ai vraiment aimé son personnage et celui que l'on découvre au fil des chapitres. D'autant plus lorsqu'il est avec Riley. Je dirais même que derrière son étiquette de « connard », il cache finalement bien son jeu. Il sait ce qu’il veut et il va s’en donner les moyens. Sincèrement, je l’ai adoré. Peut-être est-ce aussi parce qu’il vit avec un passé douloureux dont il peine à se remettre, qui impacte sa relation avec sa sœur et sa vie en général.

 

« Il m’attire, m’éblouit de sa beauté, pour mieux m’emmener dans les ténèbres avec lui. Il a ce pouvoir d’obtenir tout ce qu’il veut. Sa voix est une mélodie envoûtante, qui s’insinue au plus profond de mon âme »


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Lorsque la romance se profile, l'histoire devient vraiment prenante et attachante car les personnages se dévoilent dans leurs forces mais surtout leurs faiblesses. Leur principale faiblesse étant, bien entendu, l’un l’autre : Jackson est la faiblesse de Riley et Riley est la faiblesse de Jackson.


Au fil des pages, l'auteure nous régale avec de très beaux moments, de touchantes scènes, des échanges parfois assez forts, des tensions soigneusement dosées et une romance juste comme je les aime.

 

« Quand on aime, on a quelque chose à perdre, et je refuse de me laisser consumer »


Elle a su aussi ne pas se contenter de développer une romance mais à insuffler un très beau rythme à son histoire en l'agrémentant de situations qui font rire, qui font râler, etc… Qui en résumé font qu’on ne s’en détache pas facilement et qu’on veut absolument connaître la suite.  

 

C'est vrai que cette idée de pacte n'est pas mauvaise en soi – et ça n’est pas quelque chose de nouveau en romance - mais j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le pourquoi de cet accord. Peut-être, par déduction, parce qu'Amy veut protéger son amie d'un frère qui n'a pas spécialement bonne réputation lorsqu'il s'agit de conquêtes féminines. J'ai bien compris que la jeune femme n'entretient pas la meilleure relation fraternelle avec Jackson depuis le décès de leur père mais ça reste assez flou et du coup engendre pas mal de questions durant la lecture.

 

« La vie, ce n’est pas tout noir ou tout blanc. Lorsqu’un livre se referme, un autre s’ouvre et c’est à toi de décider ce qu’il contient »

 

L’écriture de l’auteure est intéressante et son style est assez accrocheur même si je déplore beaucoup de petites choses qui ont un peu perturbé ma lecture en butant parfois. Même si c’est une histoire issue de SBF, ça n’excuse pas tout, malheureusement pour moi. Mais ça ne justifie pas que je ne puisse pas vous conseiller de la découvrir par vous-même. Surtout si vous aimez cet univers, je ne dirais qu’une chose : foncez !


04/12/2022
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The killing vipers - T.1 : Reed / Sarah FAY

The killing vipers - T.1  Reed.pngPour qui connaît Sarah FAY, c'est dans un univers totalement opposé à celui dans lequel j'ai pu la découvrir, qu'elle revient en auto-édition avec sa nouvelle création "The killing vipers". Et quel retour ! Merci infiniment Sarah pour ta confiance sur cette nouvelle aventure !

 

Pour le résumé, c'est par ici


Je ne suis pas forcément une adepte du monde des bikers - ce n'est pas un scoop - mais connaissant un peu l'auteure et sa plume, j'avais bon espoir qu'elle arrive à m'embarquer sans difficulté dans le 1er tome de sa nouvelle saga "The killing vipers" qui porte sur l'histoire de Reed et Lily.


Dès le début du roman, Sarah nous met à l'aise avec un lexique regroupant tous les termes à connaître pour pouvoir se familiariser rapidement avec le langage qui va être croisé au fil de la lecture. Ça semble anodin mais personnellement ça m'a été très utile pour ne pas buter et revenir en arrière. Chose que je déteste faire lorsque je suis plongée dans une lecture.


Et plongée dans cette histoire je l'ai été depuis le début par une accroche super rapide à l'environnement, aux personnages et à l'ambiance. Et quand c'est Reed que l'on rencontre, même les mains dans le cambouis, ça matche tout de suite.


Ancien taulard, mécano la journée, membre gradé et très actif des Killing Vipers, il est très attaché à sa vie et aux membres de sa famille de coeur. Et lorsque son meilleur ami Kurt veut l'embarquer avec lui pour une soirée au "Archie's diner" pour lui faire découvrir son nouveau crush, Reed ne peut refuser. Et lorsqu'il croise Lily, le crush en question, sa loyauté envers son ami prend le dessus. Mais dans ce monde où amour rime avec toujours, rien n'est moins sûr que résister à une telle rencontre soit ce que ces deux âmes abîmées par la vie aient eu de plus facile à faire.


"Pas question de piquer la meuf de mon meilleur pote, ça fait partie des règles de notre amitié, comme celles du MC"


C'est sur un début de roman que j'ai adoré, qu'on rentre dans cet univers qui est tout de même plus soft que celui de certaines histoires de bikers que j'ai pu lire précédemment. Et j'avoue que ça me plaît assez car je ne suis pas amatrice d'histoires trop dures (même si le contexte peut le justifier). Et là, l'auteure est allée dans le sens que j'espérais même si j'ai conscience que pour certaines lectrices il y aura une sensation de trop peu. Mais là, c'est mon avis et ça me convient totalement.


Ce qu'il est important de dire, c'est que l'auteure a fait le choix de placer le M.C  "The killing vipers" du bon côté de la loi. Et forcément, c'est une base importante qui donne la direction de l'histoire, qui impacte un peu les caractères des personnages et qui pèse donc beaucoup dans le ressenti final. Tous les codes sont respectés, la potentielle violence en moins. Et ça aboutit à une très belle romance qui n'est pas si sage que ce qu'on pourrait penser.


En effet, même si l'histoire démarre sur un rythme assez tranquille, la force des thèmes que l'auteure a choisi d'aborder dans ce 1er tome contrebalance pour qu'au final l'ensemble soit parfaitement dosé et maîtrisé. Chaque aspect est bien à sa place et très justement amené et développé tout du long.


Grâce à une rencontre que j'ai trouvé assez drôle et bien imaginée que j'ai tout de suite accroché aux personnages de Reed et de Lily. Et ça ne m'a pas quitté jusqu'à la fin. Comment ne pas les aimer ? Telle est la question !


Alors oui, Reed est un "bon" biker, qui veut absolument se racheter une conduite pour devenir un homme meilleur et passer au-delà des blessures du passé. Lorsqu'on le découvre un brin romantique, je reconnais que ça détone un peu mais il en faut... Ça ne lui enlève pas qu'il a totalement l'esprit biker, la loyauté qui va avec et qu'il a su arriver à l'échelon de "Road captain" grâce à ça. Mais en amour, qu'en est-il pour lui qui n'a toujours pas trouver sa régulière ?


« Ma femme, je l'idéalise, je la vénère, je l'idolâtre alors qu'elle n'existe que dans mes rêves les plus fous »


Lily pourrait être cette jeune femme capable de briser la carapace de cet homme à l'instinct protecteur qui se réveille à son contact. Côté souffrances, Lily a eu - et a encore - son lot. Cumulant 2 jobs pour subvenir aux traitements de sa mère gravement malade, elle a une force de caractère qui force le respect. Elle n'est pas de ces personnages féminins qui agacent, elle assume son indépendance et son choix de vie et même si je n'ai pas toujours approuvé ses décisions, elle fait partie des protagonistes que j'aime trouver dans une histoire.

 

« Me battre seule reste la meilleure façon de ne pas être déçue »


Comme dans toutes les histoires de bikers, il y a pas mal de personnages et j'avais un peu peur de me perdre parmi eux. Finalement, ça a été puisqu'on se familiarise assez vite avec eux. S'il y en a bien un qui se démarque des autres, c'est Kurt, le meilleur ami de Reed. J'ai adoré ce personnage. Dès le début il se montre sous son vrai visage et j'espère le retrouver prochainement.

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Sur une alternance de narration, l'auteure aborde des thèmes forts comme les préjugés, les relations familiales ou la maladie, thème qui apporte toujours beaucoup de force et d'émotion à une histoire. Ici, il n'est pas question de tomber dans quelque chose de dramatique mais plutôt dans une manière de cimenter l'histoire pour l'amener doucement vers un autre aspect important et primordial : l'intrigue ou le suspense.


Je dois reconnaître que j'ai eu du mal à me faire une idée sur la potentielle intrigue que pouvait renfermer ce roman. Je trouvais que la romance était fortement présente et je n'arrivais pas à passer outre. C'est tellement subtilement amené que j'ai été surprise par son contenu. Tout au long de ma lecture, un intrigant personnage revenait régulièrement et m'a beaucoup questionnée. Et lorsque la lumière s'est faite, j'ai craint pour la suite ! Crainte confirmée car c'est sur un cliffhanger de taille que Sarah FAY a posé le mot fin. C'est inhumain de faire ça à ses lectrices sachant que le 2nd tome ne paraîtra qu'en février 2023 !!!! Rien que d’imaginer dans quelle voie l’auteure va nous emmener, je suis super impatiente !


C'est une magnifique surprise que ce retour de Sarah FAY, là où on ne l'attendait peut-être pas. Je ne saurais expliquer ce que j'ai trouvé de différent dans son écriture mais il est clair qu’il y a comme une évolution, un petit truc en plus.


Tout dans ce 1er tome qui n’est pas tout à fait slow burn, ni précipité, fait que l'on accroche rapidement à cette histoire où se mêlent émotion et tension, humour et amour, loyauté et rivalités, romance et suspense. Même si le début est trompeur – oui, oui, il l’est -, tout le reste est très prometteur. Et j'attends avec impatience que la suite soit dévoilée.


"Note à moi-même : ne plus jamais évoquer mes histoires d'amour avec mes potes, au risque de commettre plusieurs meurtres que je regretterai certainement..."


Ce 1er tome est une excellente base pour l'initiation de n'importe quelle lectrice novice de cet univers. L'immersion dans ce monde se fait en douceur et ce roman est donc l'occasion idéale pour s'ouvrir à un nouveau registre.


Que vous connaissiez déjà ou non Sarah FAY, que vous soyez ou non amatrice de ce genre, peu importe. Je vous conseille la découverte de cette talentueuse plume pour passer un agréable moment de détente. Alors très belle lecture !


16/10/2022
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The tulips between us / Celia B.

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C'est sur un titre très poétique - bien trouvé d'ailleurs - que j'ai commencé la découverte de la première Stories by Fyctia de ce mois d'août qui est le 1er tome d'une duologie sous la plume de Célia B.. Merci infiniment pour l'envoi.

 

Pour le résumé, c'est par ici


Avec une couverture et un titre pareils, je me suis également laissée charmer par le résumé qui les accompagnait. Et en plus, lorsque l'auteure m'embarque à Londres, c'est que du bonheur !


L'idée de base est géniale puisqu'elle laisse présager une histoire légère avec une romance qui reste énigmatique. Reste à savoir si la première impression est la bonne.


La rencontre avec Mary, jeune avocate de 28 ans, se fait chez elle, à Glasgow alors qu’elle est en vacances, prête à décorer sa maison pour les fêtes de fin d’année et que son associée et amie Aimee, dont la grossesse est déjà très avancée, l’appelle. Lorsque celle-ci lui annonce qu'elle doit reporter ses vacances pour se rendre à Londres, c'est une affaire peu commune que la jeune femme découvre : défendre un voleur de guirlandes.

 

Et ce voleur, c'est Cayden, médecin de 28 ans également, au Saint Thomas’Hospital qui ne peut pas voir son nom et sa réputation éclaboussés par une histoire aussi grotesque. Pour s'en sortir, il est prêt à mettre le prix fort pour s'assurer les services de la meilleure avocate du Royaume-Uni.


Lorsque Mary débarque, c'est effectivement face à une situation assez inhabituelle qu'elle va se trouver. Mais l'avocate aguerrie saura-t-elle rester professionnelle jusqu'au bout ? Rien n'est moins sûr.


J'avoue que lorsque j'ai découvert le résumé, je ne savais pas du tout s'il fallait classer cette histoire en romance de Noël. Pour ma part, la réponse est non. Même si elle débute sur la période de fin d'année, ce ne sont pas les codes de ce genre qui la composent.


C'est une histoire un peu déroutante qui se cache dans ce roman car franchement, je ne m'attendais pas du tout à ça. Elle démarre comme je m'y attendais mais après... OMG ! Je ne vais pas m'étendre plus car c'est clairement le type d'histoire où il ne faut pas grand-chose pour flirter avec le spoiler.

 

« Mes démons reviennent une nouvelle fois me hanter, comme pour me rappeler qu’ils ne disparaîtront jamais réellement. Qu’ils seront toujours là, dans un coin de ma tête, appartenant à ma vie pour l’éternité »


J'ai adoré le cadre dans lequel l'auteure nous emmène et on sent qu'elle aime ce pays et qu'elle en a de belles connaissances. Tout son texte est agrémenté de lieux connus ou moins connus, toujours judicieusement placés et ce genre de détail matche tout de suite avec moi. Et une chose qui m'a énormément plue, c'est la démarche d'atttribuer à chaque chapitre un morceau musical. Je suis toujours fan de ce genre d'insertion !


Concernant les personnages, j'ai apprécié qu'ils symbolisent tous l'amitié. Car Mary est très bien entourée par ses deux meilleures amies, Aimée et Aedlin et Cayden avec son meilleur ami Eddie. Comme on dit "less is more" donc très peu de protagonistes, c'est parfait.

 

« Nous n’avons pas besoin du passé pour construire de nouveaux souvenirs »


C'est donc avec une histoire un peu déstabilisante que Celia B. nous fait découvrir sa plume. Et sans parler tout de suite de celle-ci, il faut d'abord s'attarder sur l'imagination de cette toute jeune auteure.

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Car dans ce genre de roman, on peut s'attendre à être surprise mais pas de la façon dont je l'ai été ici. Car cette lecture démarrée, l'intrigue a fait que je n'ai pas pu lâcher le livre jusqu'à un stade avancé. J'avais besoin de savoir dans quoi je m'étais embarquée !


Avec ses personnages, avec leur vécu, avec ce qu'ils vont vivre - le bon comme le mauvais - et avec ces sentiments auxquels ils nous laissent accéder, l'auteure a su capter mon attention en me faisant passer du sourire à l'émotion, de l'agacement à l'attendrissement et de l'incompréhension à l'empathie. Un peu moins de 300 pages en numérique et un peu moins de 500 pages en format broché, pour vivre tout ça.

 

« Avoir peur pour son enfant, c’est le rythme de vie de tous les parents »


Par contre, j'avoue que Mary m'a parfois agacée dans certaines réactions ou certains comportements qui ne me semblaient pas en adéquation avec son âge. Durant ma lecture, j’aurais aimé avoir matière à comprendre certains excès car j'ai émis des hypothèses restées sans réponse. Quant à Cayden, il a été la source de pas mal de questions, pendant un petit moment. Et je n’aurais pas été contre pour qu’un certain mystère dure un peu plus longtemps et qu’il soit amené peut-être de manière plus progressive.

 

« Si seulement elle comprenait. Si seulement elle savait »


L'auteure a exploré plusieurs thèmes intéressants voire touchants mais, pour certains, il m'a manqué un peu plus de consistance pour qu'ils soient parfaitement aboutis. Ça apporte toujours plus de profondeur à une histoire et les ressentis peuvent être totalement différents. Ça n'enlève en rien qu'ils sont parfaitement abordés mais avec un peu plus d'attention, ils auraient été parfaits.

 

L'écriture débutante de Celia B. est intéressante même si elle comporte quelques maladresses et imperfections. Elle est moderne et fraîche même si elle a besoin de s'affiner en trouvant un juste milieu entre trop et trop peu. Ses idées sont assez bien structurées, les enchaînements sont dans l'ensemble cohérents et la romance est bien construite.

Pour un premier écrit, l'histoire est assez prometteuse et mériterait une prise en charge professionnelle pour mettre pleinement en valeur tous ses atouts.  Une Stories by Fyctia n'est pas éditée avec le même travail éditorial et les mêmes moyens que dans le circuit d'édition classique. Donc, l'indulgence est de mise.


Je suis ravie d'avoir découvert cette histoire malgré quelques petites choses qui m'ont fait défaut. Mais compte-tenu qu'il s'agit d'un premier tome, pour une duologie, je suis curieuse de voir ce que l'auteure nous réserve comme surprise pour combler ce sentiment de frustration que j'ai pu avoir parfois. Un spin-off est aussi prévu sur deux personnages de cette première partie et à cette occasion, je retrouverai cette auteure avec grand plaisir. Alors maintenant, à vous de vous faire votre propre opinion. Très belle lecture ! 


29/08/2022
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Trois fois / Lili CL Marguerite

Trois fois.pngTrois fois : chiffre maudit ou enfin la fin d'une malédiction émotionnelle ? Une histoire qui tient dans ces seuls deux petits mots et c'est sur un formidable coup de cœur que s'achève cette lecture. Merci infiniment à Cyplog pour sa confiance renouvelée.

Pour le résumé et pour le commander, c'est par ici


Pour cette année 2022, j'ai eu le grand bonheur d'être partenaire des Editions Cyplog, qu'on ne présente plus. Et lorsque j'ai vu que Lili CL serait éditée chez eux, il n'était même pas envisageable pour moi de ne pas demander ce Service Presse qui sera donc le dernier en partenariat avec cette maison d'édition avec qui j'ai adoré collaborer. Merci notamment à Cynthia, attachée de presse au top de la gentillesse et de la disponibilité.


Lili CL est une auteure qui gagne à être connue pour la sensibilité de sa plume et la justesse de ses mots. C'est son très beau premier roman "Sur ses traces" qui m'a permis de la découvrir puis j'ai récidivé ensuite lorsqu'elle m'a adorablement offert son 2nd roman "J'aime pas Noël (mais j'me soigne)". Je ne fais jamais de comparaison mais pour moi elle est du même talent qu'Elise PICKER et Ludivine DELEAUNE. Leurs plumes se rejoignent sur bien des points.


Lili CL confirme à nouveau son talent avec cette romance assez psychologique – à la couverture sublime - qui fait se rencontrer brièvement deux âmes, Emilie, jeune travailleuse sociale dans une association d’insertion de 27 ans, enceinte et Bastien, jeune homme de 24 ans, en dérive émotionnelle et familiale, puis qui va les séparer durant 2 ans et ½ .


Au terme de cette période, Bastien est de retour et la vie d'Emilie a pris l'eau après la naissance de sa fille Neva menant inévitablement à la séparation d'avec son mari, Julien. Là où leur histoire s'était arrêtée avant même d'avoir pu commencer, c'est une 2nde chance qui s'offrent à eux. Lui n'a pas oublié Emilie mais doit composer avec les fêlures du passé qui sont loin d'être fermées et elle ne se voit plus comme une femme désirable pouvant encore plaire, se refusant donc le droit à un nouveau bonheur possible.

 

« Il y a deux ans et demi, j’avais déjà envie de faire davantage connaissance avec toi »


Lorsque les peurs et les doutes s'invitent dans leur histoire qui ne demande qu'à être simple, la plume de Lili CL fait le reste pour nous emmener dans les tourmentes d'une romance qui ne sera pas toujours sous contrôle.


Je tiens quand même à préciser qu'on est très loin des romances assez classiques qu'on a l'habitude de lire. Ce n'est pas une New Romance mais bien une romance psychologique, comme j'aime les lire, avec du réalisme et de la sincérité. Dans "Trois fois", on est sur quelque chose de plus profond, qui explore les âmes et les cœurs de deux êtres attachants qui sont, chacun à leur manière, à la recherche de quelque chose auquel ils ne conçoivent même pas avoir droit.

"Trois fois", ce sont trois rendez-vous à l'initiative de Bastien, une sorte de compromis avant un éventuel engagement plus sérieux. J'ai trouvé intéressant ce principe pour permettre de se découvrir et de voir quelles affinités peuvent en découler. Ça nous évite l'histoire où les personnages concluent un peu trop vite sans vraiment de romantisme autour. Mais surtout, ces trois fois sont une mise à l'épreuve que Bastien s'inflige à lui-même, comme pour conjurer une espèce de sort, voir jusqu'où vont ses limites.

 

« Bon sang, cette voix suave est si irrésistible ! Quel genre de fille lui refuserait un autre rancard ? Moi… »


Parce que Bastien porte une telle culpabilité en lui que toute sa relation avec Émilie pourrait en être affectée. Il est tiraillé entre son passé qui se rappelle à lui - et dont il partage des moments clés avec nous - et ses sentiments naissants pour Emilie. Il doit faire face à des peurs qui ressurgissent, à des fantômes du passé qui se réveillent et qui vont insuffler en lui des sentiments contradictoires. Lui qui pour la 1ère fois envisage un avenir autrement que seul.


J'ai été énormément touchée par l'histoire de Bastien plus que par celle d'Emilie qui est totalement différente et de moindre intensité, même si elle n'en demeure pas moins touchante également.

 

« J’ai l’impression que je ne serais jamais assez bien pour elle. Je reste ce pauvre mec qui se laisse empoisonné par le passé. Pourtant, dès que mes yeux ont croisé les siens, toutes ces réflexions sont parties aux oubliettes. Tout est si contradictoire… »


Au travers de Bastien, l'auteure aborde la fragilité au masculin et des thèmes qui ne peuvent pas laisser insensible. De l'enfant à l'homme, son parcours n'a pas été simple et s'autoriser au bonheur, alors qu'il porte en lui certains fardeaux, est une épreuve supplémentaire. Et Emilie pourrait bien être cette part de bonheur qu'il espère.


Car Emilie est une jeune maman, qui travaille dans le social et qui est d'une gentillesse et d'une douceur incroyables. Mais Emilie, c'est aussi la mère de famille qui a pris le dessus sur la femme et qui malgré le fait que sa fille la comble, s'est oubliée à cause de quelques traces laissées par la grossesse. Ces traces qui lui renvoient une image d'elle qui la fait douter, jusqu'à transformer ses doutes en peur dès lors que l'amour frappe à sa porte.

 

« Me voilà devant le fait accompli : nous allons avoir un rendez-vous tous les deux »


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Cette histoire est vraiment basée sur la reconstruction que vont amorcer ensemble, tant bien que mal, Bastien et Emilie. Chacun doit faire preuve de patience et de confiance envers l'autre - et envers lui-même aussi - mais pas toujours évident lorsque la vie se plaît à jouer les entremetteuses.

 

« J’ai l’impression qu’il pourrait guérir les blessures qui m’abîment, qu’il pourrait peut-être aimer ces parties de moi que je déteste tant et que je ne parviens pas à réapprivoiser »


Car dans ce roman, c'est sur un parcours semé d'embûches qu'on accompagne nos deux héros. Certaines auraient pu être évitées mais quand elles sont rencontrées, il n'y a pas d'autre choix que de les affronter. Par contre, l'embûche "Eddy" était de taille et j'avoue que ça m'a un peu perturbée.


Heureusement, dans cette romance il y a des personnages secondaires de choix qui sont essentiels dans la vie d'Emilie comme dans celle de Bastien. Je pense évidemment à Linda, l'amie d'Emilie et à Julien, son ex-mari mais aussi à Juliette, la mamie de cœur de Bastien et Chris, son meilleur pote tatoueur. La bienveillance et l'amour qui caractérisent ces personnages sont une vraie bouffée d'air.

 

« Un petit pas pour Linda, mais un grand pas pour Emilie »


Ce sont des thèmes très durs que l'auteure aborde dans ce récit poignant et on ne peut qu'être touchée. La manière dont elle nous livre le passé de Bastien se fait en toute simplicité mais avec des mots, des gestes et des scènes percutants. Ce passé qui ne fait qu'un avec son présent et qui met en péril les projets espérés.


Mais le thème qu'elle aborde avec les maux d'Emilie est tout aussi important et résonnant pour toutes les femmes qui ont pu connaître cette situation dès lors que leur vie s'est vue embellie par la maternité au détriment d'autres aspects. J'ai été sensible à cette détresse, même si elle est mesurée, de ce personnage qui se dévoile en douceur et qui ne veut pas prendre le risque d'un 2nd échec sentimental. Les peurs, les doutes et les espoirs de cette héroïne sont très bien décrits sans jamais tomber dans quelque chose de trop poussé à l'extrême. Et son évolution est juste parfaite.

 
C'est vraiment un écrit de très belle qualité qui naît encore une fois sous la plume simple et sensible de Lili CL. Elle sait aller à l'essentiel - ou presque - en apportant un sacré réalisme à chacun de ses romans. Son écriture nous plonge dans une totale immersion aux côtés de ses personnages, c'est incroyable. La seule petite chose qui m'a manquée concerne Bastien et son projet.


Par contre, petit message à Bastien : "Fumer nuit gravement à la santé". Je dis ça, je dis rien.


Et tant que j'y suis, petit message à l'auteure et à son éditrice contre qui j'ai été un peu remontée, une fois arrivée à la fin : "Je pense qu'il manque quelques pages à mon fichier. Parce que c'est quoi cette fin ? J'étais ok pour un one-shot. Pas pour terminer sur ce qui ressemble fort à un cliffhanger !!!! Pardon, mais ça ne se fait pas !!!!!"


Je suis vraiment ravie de terminer ce très beau partenariat sur une telle intensité de lecture et sur un tel roman plein d'émotions. Encore une fois, Lili CL a été fidèle à sa talentueuse plume et elle a su apporter une incroyable force à cette romance qui est vraiment axée sur les sentiments, les émotions et la reconstruction après la déception. Si vous aimez ce style qui frôle la réalité, alors ce roman est pour vous. Et découvrir cette auteure, c'est être assurée de passer un très beau moment. Alors, très belle lecture ! 


26/08/2022
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Take me home / Sarah FELVIE

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J'avais craqué sur la couverture – même si un petit quelque chose me chagrine dessus - et sur le résumé d'un livre qui a pas mal été mis en avant sur les réseaux sociaux avant sa sortie : "Take me home" de Sarah FELVIE. Je n'ai jamais lu cette auteure et pourtant je me suis lancée, à l'instinct, après l'avoir acheté. Cette fois-ci, il ne m'a pas été de très bon conseil puisque c'est bien déçue que je ressors de cette lecture. Mais ce n'est que mon avis bien entendu.


Je tiens quand même à dire que cette histoire a un très gros potentiel mais selon mes goûts de lectrices, il n'a pas été assez exploité pour faire ressortir tout le charme que cette histoire promettait. C'est dommage car c'est dans un univers assez inédit que l'auteure a posé les bases de cette romance : le domaine animalier et en Afrique du Sud. D'entrée, j'étais super emballée par cette histoire qui s’annonçait prometteuse de par sa couverture, son résumé et l’univers assez inédit et je l’ai acheté les yeux fermés, en format papier. Mais malheureusement c’est une déception pour moi.


Je n'ai eu aucun mal à m'attacher au personnage d'Alexie, jeune vétérinaire parisienne, passionnée par son métier dans un cabinet où elle est parfaitement à sa place. Je suis très sensible à la cause animale et pour le coup, ça a matché tout de suite.


Lorsqu'elle découvre qu'à son insu, elle a été sélectionnée pour partir travailler un an en Afrique du Sud en tant que stagiaire dans la réserve animalière Kuishi Pori, les réticences s'emparent logiquement d'elle. Mais l'opportunité est trop belle pour laisser passer cette chance qui s'offre à elle pour voir son rêve d'enfant se réaliser. Rien ni personne ne pourra la faire changer d’avis, pas même Matt, le fondateur de la réserve.

 

J’avoue que j’ai été extrêmement séduite par le début de l’histoire qui voit le voyage de cette héroïne se présenter de manière assez inattendue. L’idée d’agrémenter cette partie est originale mais malheureusement elle ne laisse place à aucun suspense puisqu’on comprend assez tôt qui est Matt qui est présenté dans le résumé comme « le plus sauvage d’entre tous ».

 

Suite à ce début original, je m’attendais à une suite plus rythmée, plus piquante au niveau des répliques ou réparties et surtout plus mouvementée. A mon grand regret, je n’ai ressenti aucune émotion, aucune addictivité qui aurait pu me maintenir scotchée au livre sans vouloir le lâcher et surtout j’ai lu cette histoire d’une manière assez détachée.

 

Pourtant, le contexte est vraiment intéressant, beaucoup de personnages sont terriblement attachants, les relations qui se développent au fil de l’histoire sont très belles et de belles valeurs ressortent de l’ensemble. Mais je crois que je n’ai tout simplement pas trouvé ce à quoi je m’attendais. Surtout concernant Matt, la déception a été grande.

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Car je ne l’ai malheureusement pas trouvé si sauvage que ça et je m’attendais vraiment à ce que ce soit le personnage des répliques piquantes introduisant des échanges vifs et mordants. C’est un personnage plein d’altruisme mais qui n’a pas été assez travaillé selon moi. Beaucoup de choses sont trop simples, vont trop vite et sont surtout survolées. Je n’ai rien contre l’idée des « sexfriends » et je ne suis pas forcément adepte des romances slow burn mais là… même la romance pas slow burn du tout ne m’a pas fait vibrer.

 

Je lis beaucoup de romans en auto-édition et je n’ai aucun mal à dire qu’on trouve très souvent de très belles histoires, superbement bien écrites. Et pour moi, il est primordial que la qualité du contenu soit égale à celle de l’écriture. Un livre reste un livre et le prix reste identique quelle que soit la manière dont il est édité : environ 17€.

 

Les coquilles peuvent exister mais lorsque ça revient de manière régulière – pas que 1 ou 2 -, d’un bout à l’autre pour une histoire dont toutes les fautes sont annoncées comme ayant été corrigées, sur des choses basiques ou sur des mots employés à la place d’autres, et que ça gâche ma lecture au point de ne voir plus que ça, je fais un total blocage. C’est un bémol énorme pour moi et dans « Take me home » ça n’est malheureusement pas passé encore une fois…

 

Bien entendu, cet avis n’engage que moi et j’ai quand même mis 3 étoiles sur Amazon car l’idée de base est originale et peu commune et que certains personnages sont vraiment attachants. Mais il y a comme un goût d’inachevé pour moi tant au niveau du contenu que du soin qui a été apporté au texte. C’est dommage car il y avait vraiment matière à ce que je ressorte avec un coup de cœur de quelque chose d’atypique en romance ! Peut-être qu’il en sera autrement avec le second roman de l’auteure qui figure dans mes lectures de Juillet. Je l’espère sincèrement !


02/07/2022
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Tempêtes du Sud - Compass #1 / Brittainy C. CHERRY

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Quelle beauté que cette lecture que je termine avec plein d'étoiles dans les yeux et dans le cœur ! Ça fait bien longtemps que je n'ai pas lu Brittainy C. CHERRY et c'est un vrai bonheur que de retrouver cette plume si tendre. Merci infiniment à Hugo New Romance pour leur confiance sur ce Service Presse via Netgalley.


Auteure incontournable en New Romance, il m'était impossible de résister à l'envie de découvrir le 1er tome de cette nouvelle saga "Compass" qui portera sur les 4 points cardinaux. C'est rare que je lise un livre si tôt après sa sortie mais là je ne m'explique pas le pourquoi d'un changement dans mes habitudes.

 

Pour le résumé, c'est par ici


Avec cette magnifique histoire, l'auteure coche tous les critères que j'attends pour faire d'une lecture, un coup de cœur.  Même s'il m'a manqué un éclaircissement sur un certain point, je suis clairement sur une découverte coup de foudre, qui ne m'a pas laissée indifférente.


Ce sont sur des bases sûres que repose cette histoire qui nous fait découvrir Jax et Kennedy, deux personnages très émotionnellement impactés et meurtris. Et qui ont du mal à se relever des épreuves passées et présentes. Et avec un tel schéma, l'auteure ne peut qu'avoir toute mon attention.

 

« S’il y a une chose en ce monde qui nous réunit tous, c’est la vie et la mort, le jour et la nuit »


Il est toujours difficile de décrire un ressenti sur un tel livre. Il fait partie de ces ouvrages qui se vivent si intensément que faire la distinction entre fiction et réalité est souvent compliqué. L'investissement psychologique et émotionnel qu'on peut mettre dans une telle lecture est juste hallucinant.


Comme toujours, ce sont des personnages très bien construits que l'auteure nous fait rencontrer. Ils ont des failles certes mais je n'ai pas relevé de défauts qui auraient pu m'agacer venant de l'un ou l'autre. Le fait de connaître assez tôt ce qui explique leurs comportements et leurs réactions est un des points forts de l'histoire. Et permet donc de les comprendre sans être dans le jugement.

 

« C’est drôle comme on peut regretter les démons avec lesquels on a pris l’habitude de jouer, une fois qu’on nous les a retirés »


Mais... parce qu'il y a un mais (positif, toutefois !), tout le talent de l'auteure est dans cette capacité qu'elle a de nous surprendre au fil des chapitres avec des révélations auxquelles on ne peut s'attendre. Et clairement, on ne peut pas dire de ce roman qu'il est sans surprise car jusqu'à la fin je me suis retrouvée prise au piège d'une multitude de sentiments. Et j'avoue que si j'avais pu entrer dans l'histoire pour leur apporter tendresse et réconfort, je l'aurais volontiers fait.


Car il est évident que Kennedy est une jeune femme touchante, qu'on a juste envie de prendre par la main et de serrer dans nos bras. Le début de notre rencontre avec elle est terriblement poignant et impossible de faire autrement que de ressentir de la compassion et de la tendresse. Même si le sujet traité par l'auteure concernant Kennedy n'est pas innovant, il est abordé sans en faire trop comme pour ne pas alourdir l'histoire et se concentrer sur la suite. Du début à la fin, j'ai adoré ce personnage que l'auteure a su faire grandir, sans précipitation, comme nous étions en droit de l'attendre.

 

« Il ne devrait jamais vous rabaisser, surtout lorsque vous êtes au plus bas. Il devrait vous aider à vous relever au lieu de vous enfoncer »


Surtout qu'au contact de Jax, plus l’histoire défile plus tout semble si évident. Bon, on ne va pas se mentir, il ne se présente pas sous son meilleur jour dès le départ. Et j’aime beaucoup ça puisque ça permet de prendre conscience de ce qu’il ressent.

 

« Si on pouvait tuer avec des bougonnements hargneux, je serais déjà morte au moins dix fois. Si la mauvaise humeur était une discipline olympique, il aurait la médaille d’or »

 

Les personnages masculins de cette auteure sont probablement ceux que je préfère découvrir dans ce genre et Jax est une rencontre forcément forte en émotions. Même s’il n’est pas parfait, dès le départ, même s’il refuse le bon pour ne garder que le mauvais, on est sur un profil auquel on s'attache immédiatement ; sans même se poser de questions. Même si la vie ne lui rend pas tout ce qu'il donne aux autres, il sait rester fidèle à ce qu'il est ; à ce qu'il a toujours été. La manière dont j'ai été touchée par son vécu est certes différente que celle pour Kennedy, mais d'intensité égale. Il est impossible de les dissocier.

 

« Je suis le connard de la ville. J’essaie juste de me conformer au rôle qui m’est assigné »


Ce que j'ai particulièrement aimé, c'est qu'il n'y a aucune animosité dans cette histoire qui se tisse lentement comme pour s'assurer de sa solidité. Au contraire, la tendresse a vraiment une belle place et le fait que l'auteure ait inséré des événements passés renforce encore plus ce sentiment de douceur.


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Alors attention, il n'empêche que cette histoe n'est pas sans saveur, qu'il ne se passe rien. Bien au contraire, elle est riche de tellement de choses que l'auteure n'aurait pas pu la faire plus complète.


Dans ce roman, Brittainy C. CHERRY aborde des thèmes forts qui matchent à coup sûr dans ce genre littéraire. La famille et l'amitié y sont développés avec beaucoup de talent et représentent de vrais piliers sur lesquels repose la force de l'histoire.


Les personnages secondaires représentent, chacun à leur niveau, des éléments essentiels pour l'évolution de l'histoire. Et celui qu'on pourrait presque considérer comme un 3ème personnage principal est évidemment Connor. Si jeune et pourtant faisant preuve d'une belle maturité. Sa relation avec Jax et leurs échanges apportent régulièrement un peu de légèreté. Et j'ai plus qu'adoré cet aspect-là du roman ainsi que la relation de Kennedy avec sa sœur Yoana.

 

« Nous étions le parfait couple désaccordé. C’était comme si Grincheux avait monté une affaire de plomberie avec Joyeux »


Brittainy C. CHERRY fait, sans nul doute possible, partie des auteures confirmées grandement présentes dans ma bibliothèque. Son écriture est percutante tant par le contenu que par les émotions qu'elle véhicule. Et se plonger dans un de ses romans, est toujours un vrai beau moment de lecture. Et cette fois-ci, ça se confirme à nouveau.


Alors si vous aimez cette auteure et sa plume unique, je ne peux que vous conseiller de vous plonger, sans attendre, dans ce 1er tome qui promet une très belle série dont j'ai hâte de découvrir les tomes suivants. Très belle lecture !


03/04/2022
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Tout ce que je veux pour Noël, c'est toi / Phoenix B. ASHER

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C'est certainement une des romances de Noël les plus attendues de cette fin d'année 2021. Une auteure valeur sûre qui revient chez Hugo New Romance pour une histoire comme je les aime particulièrement : "Tout ce que je veux pour Noël, c'est toi" de Phoenix B. ASHER. Et je remercie vivement Célia pour l'envoi de ce titre, dans le cadre du partenariat Fyctia, qui ne peut qu'être un coup de cœur en ce qui me concerne.

Pour le résumé, c'est par ici


Alors qu'il est impliqué dans une fâcheuse et délicate affaire de sextape, Axel WALKER, jeune texan de 30 ans, à la réputation sulfureuse depuis que sa fiancée l'a planté devant l'autel et employé dans l'affaire familiale Walker Oil Corp. doit se mettre "au vert".


"Elle déconne ? Je ne vais quand même pas mettre ma vie entre parenthèses pour une merde pareille. Il faut juste que je me calme sur les petites sauteries, que j'arrête de picoler comme un trou et ça passera tout seul"


C'est dans le Wisconsin, dans la maison de son grand-père qu'il va passer quelques mois dans une solitude totale, n'ayant pour seul but que de rénover le chalet de son aïeul.


Alors qu'au bout de 8 mois il se décide enfin à sortir et à se rendre en ville, le passé va se rappeler à lui sous les traits de Rome, jeune femme de 29 ans, revenue il y a peu de temps dans sa ville natale avec Eli, son fils de 8 ans, souffrant du syndrome d'Asperger. Rome, dont le mari a disparu en mission en Afghanistan, doit faire face à de graves difficultés pour subvenir à ses besoins et à ceux de son fils qui nécessite des soins particuliers et onéreux.

 

« Dans la vie, on fait souvent ce qu’on peut avec ce qu’on a, et ce n’est déjà pas si mal »


Axel qui n'a rien oublié de son amour d'adolescent va se retrouver confronté à un dilemme, où la raison et le cœur seront une fois encore en total désaccord. Et Rome pourrait bien être tiraillée entre son grand amour disparu et les fantômes du passé qui ne la laissent pas indifférente.

 

« Nous ne nous sommes peut-être pas vus depuis treize ans, mais nous ne pourrons jamais être des étrangers l’un pour l’autre »


Il n'est jamais décision facile à prendre lorsqu'il est question de sentiments. Alors, souvent, il faut juste écouter son cœur !

 

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Décembre 2019 : très joli coup de cœur pour la première romance de Noël publiée chez Hugo Poche  : Unexpected Christmas sous la plume de Phoenix B. ASHER que je découvrais donc à cette occasion.

Décembre 2021 : ce n'est pas seulement avec un très joli coup de cœur que je ressors de ma lecture de cette romance mais avec bien plus que ça. Je ne sais même pas si je vais pouvoir trouver les mots adéquats à ce que j'ai ressenti au fil de ma lecture.


Il m'a fallu à peine quelques heures pour succomber totalement à cette romance qui est d'une telle douceur... C'est incroyable comme j'ai aimé tous les sentiments qu'elle a fait naître en moi et avec une telle intensité.


C'est vraiment sous cette forme là que j'aime lire les romances de Noël qui ne sont pas mon style littéraire favori. Et encore, je ne trouve pas que l'histoire soit tant axée que ça sur la notion de Noël même s'il y a quelques références régulièrement amenées. Je la classerais plus en "romance hivernale" mais c'est un détail qui ne change rien à mon avis final.


J'ai particulièrement aimé la manière dont l'auteure a abordé cette histoire qui débute par un prologue court mais efficace, qui ne se perd pas en contenu inutile ; comme tout le reste du livre d'ailleurs.


Nous sommes face à des personnages qui ont un passé commun et qui se retrouvent 13 ans plus tard, alors qu'aucun des deux ne s'y attendait. Et j'aime beaucoup ce schéma qui ajoute toujours, pour moi, un petit quelque chose en plus dans les sentiments qui renaissent et qui évoluent comme si le temps écoulé n'était qu'une simple pause dans leur histoire.

 

« Le présent et l’avenir, c’est là-dessus qu’il faut se concentrer »


Unis par des sentiments forts lorsqu'ils avaient 16 et 17 ans, Axel et Rome ont mûri et ont évolué de manière totalement opposée. Rome est veuve de guerre et maman d'un garçonnet de 8 ans souffrant de handicap. C'est une donnée qui pourrait effrayer plus d'un.


Axel a par deux fois été échaudé en amour et vit en solitaire avec Shadow, chien-loup recueilli, qui l'accompagne comme n'importe quel animal domestique. En attendant de savoir s'il va ou non retourner au Texas, c'est un talentueux artiste du bois. Et comment ne pas craquer...


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Ce sont des personnages avec des défauts et des qualités certes mais qui sont tellement touchants et attachants. Il n'y a pas un moment où j'ai levé les yeux au ciel d'agacement, pas une fois où je n'ai été en désaccord avec eux, rien...


Comment ne pas être émue par Rome et son histoire ? Cette facette-là de la jeune femme est quelque chose qui m'a vraiment touchée. Et elle est vraiment très bien décrite et écrite par l'auteure qui nous permet de prendre conscience de la souffrance endurée par cette jeune femme qui reste forte face à l'adversité et à la dureté de sa situation de maman solo. Et surtout, on peut comprendre le pourquoi de ses choix et de ses réactions.


Face à elle, Axel se présente vraiment comme l'homme parfait - ou presque -, auquel je ne m'attendais pas forcément lorsque j'ai lu le prologue. On sent la profondeur de ses sentiments et la douceur qui en découle lorsqu'il retrouve celle qu'il aimait alors qu'il n'était qu'un adolescent.


Grâce à de nombreux petits détails, à des attentions toutes simples et à des situations qui ne tombent jamais dans le cliché, tout ce qu'il fait ou ce qu'il dit est simplement beau. Il dégage de lui une beauté intérieure qui va bien au-delà du physique et il est tellement respectueux, encore plus lorsqu'il s'agit de Rome. L'homme parfait n'existe pas mais on s'en approche dangereusement avec un tel personnage. Et malgré un schéma Slow Burn, il apporte souvent une touche de sensualité qui ne laisse pas indifférente.

 

« Il fait passer le bonheur des autres avant le sien. Je ne suis pas certaine que j’aurais aimé le voir fonder une famille avec une autre »


Au-delà de la romance, ce que j'ai vraiment aimé c'est sa relation avec Eli ; sa manière d'appréhender ce thème si touchant qu'est le handicap, tout en douceur et en simplicité. Pour ce thème, l'auteure a su ne pas trop en faire, en apportant juste ce qu'il faut pour que la lecture reste fluide et qu'on ne bute pas sur certains détails liés au handicap.

Car même si le personnage d'Eli intervient de manière différente, il est aussi important que tous les autres puisque la vie de Rome lui est dévouée. Et l'auteure m'a vraiment conquise dans sa manière d'intégrer et de faire évoluer ce petit homme comme un fil conducteur de l'histoire. Et mon cœur a fondu lors des passages évoquant sa relation avec Shadow. C'était tellement beau !


Alors oui, l'auteure aborde des thèmes forts et percutants comme le deuil ou le handicap qu'est l'autisme, elle intègre des épreuves cohérentes pour apporter encore plus de réalisme à l'histoire, mais ça ne rend pas l'histoire triste ou dure pour autant. Touchante, oui... En tout cas, je ne l'ai pas ressentie comme pesante et j'ai adoré chaque moment passé avec eux.


Une nouvelle fois, Phoenix B.ASHER a su me combler du début à la fin avec cette histoire de Noël où douceur et sincérité des sentiments sont des constantes infaillibles pour surmonter les maux et les épreuves. Et c'est bien avec ça que naissent les plus belles romances. Très belle lecture ! 


31/12/2021
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The one I want / Fanny MYJANY

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Quelle merveilleuse et superbe histoire que "The one I want" de Fanny MYJANY parue en version numérique chez Harper Collins France dans la collection &h. Merci à Netgalley France et collection&h pour cette sublime découverte.

 

C'est sur la base d'un thème fort, poignant et malheureusement régulièrement d'actualité, que l'auteure a réussi avec beaucoup de talent et de sensibilité à créer cette histoire pleine d'émotions et de douceur.

 

C'est Joram, à peine 20 ans, que l'on rencontre alors qu'il cherche à fuir sa terre natale, la Syrie. Accompagné du seul membre de sa famille qui lui reste, sa sœur Aya 7 ans, il se prépare à vivre un exil long et éprouvant, sans savoir ce qui l'attend au bout du chemin et s'il parviendra à son but.

 

« Ma vie n’est qu’un vaste chaos. Le présent est décousu et l’avenir certain »

 

Après des milliers de kilomètres parcourus et plusieurs pays traversés la peur au ventre, c'est à Paris qu'il parvient enfin. Ses pas fatigués l'amènent à la porte d'une association où il est accueilli par Louise qui termine sa journée. L'heure tardive ne permettant pas de trouver un refuge pour sa sœur et lui, Louise, poussée par un sentiment inconnu, les emmène passer la nuit à la colocation qu'elle partage avec Rafa, Stan et Noodle.

 

« Hier j’ai su qu’il bouleverserait ma vie, quand je l’ai vu. C’a été instantané. Trop brusque même. Mon instinct m’a dicté de leur tendre la main alors que je n’ai jamais fait ce genre de chose »

 

Ce qui ne doit être qu'une nuit d’accueil va se révéler être le début d’un sentiment profond oscillant entre attirance et sentiment amoureux mais qui pourrait bien être malmené et compromis par la réalité d’une vie qui ne peut être ignorée.

 

Mais les lendemains incertains qui rythment la vie de Joram, lui permettront-ils de se reconstruire comme il l’espère ?

Et quel avenir peut être possible pour deux âmes blessées par des destins brisés sur lesquelles une épée de Damoclès plane ?

 

Au travers de ces parcours de vies chaotiques, Fanny MYJANY signe là une histoire pleine de réalités même si elles ne sont pas toutes roses. Le thème qu’elle a choisi d’aborder dans cette romance est tellement fort que le risque aurait été de lui donner une importance alourdissante.

 

Mais grâce à la plume toute en simplicité de l’auteure, il n’en n’est rien heureusement. Avec des mots simples, parfaitement adaptés aux situations et aux sentiments rencontrés au fil de la lecture, l’auteure maîtrise parfaitement le mélange fait de société/romance et permet ainsi de bien faire ressentir tous les sentiments qui traversent les protagonistes.

 

Joram est un très beau personnage que l’on sent vrai et sincère dès le 1er chapitre. La vie ne l’a pas épargné et c’est au cœur de cette vie en Syrie que l’auteure nous plonge d’entrée pour prendre toute la mesure de ce qu’il a vécu et de ce qu’il va vivre encore. J’ai vraiment aimé le fait que l’auteure débute cette romance par l’exil de Joram et sa sœur Aya qui veulent fuir l’enfer de la vie en Syrie qui leur a arraché leurs parents. Il n’y a aucune lourdeur dans ce choix d’écriture et j’ai vraiment apprécié toute l’humanité et la solidarité qui transparaît dans ces moments d’échanges. En mémoire de leur père, c’est à Paris qu’il espère se reconstruire après avoir tout perdu.

 

« C’est drôle comme on a besoin de se raccrocher à des choses aussi insignifiantes. Un mur, un ourson en peluche… Le plus petit élément encore debout après d’horribles moments semble nous rapprocher un peu plus du bout du tunnel et on se le dit tous : l’espoir est permis »

 

C’est justement à Paris que vit Louise, jeune femme solitaire mais pleine d’énergie pour qui a besoin d’elle. Un an ! Un an qu’elle s’est sentie trahie et qu’elle a choisi de tout quitter pour prendre un envol difficile mais nécessaire loin d’un environnement dont on découvre l’étendue au fil des pages. Tatouée et piercée, celle qui apparaît comme une jeune femme indomptée et indocile, au caractère bien trempé et à la répartie haute, est pleine de bienveillance et d’empathie envers ceux qui sont dans le besoin. Notamment dans l’engagement bénévole auprès d’une association venant en aide aux réfugiés. 

 

« J’ai envie de me barrer loin, de tout plaquer et de poser mes valises dans une vie où je pourrais tout reconstruire. Pour faire ce que j’aime, sans concessions »

 

La trame de cette histoire est très bien construite et structurée. L’auteure a parfaitement maîtrisé l’écriture de ce qui s’avère être une histoire pleine d’humanité dans laquelle la force des personnages est un vrai point fort. Fanny ne s’est pas risquée à ajouter de la noirceur dans un sujet déjà si sensible et j’apprécie quand l’écriture va à l’essentiel.

 

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Joram n’a plus rien, si ce n’est sa sœur, est pourtant il a une force mentale qui le porte pour s’en sortir : pour lui, pour elle. Il fait preuve d’une maturité qui lui a été imposée par des circonstances douloureuses et ça fait de lui un personnage magnifique qui tout au long du roman va faire de belles rencontres notamment avec des personnages secondaires tellement beaux.

A chaque chapitre, l’auteure est parvenue à me faire ressentir leurs peurs, leurs doutes, leur détresse face à un avenir plus qu’incertain mais surtout l’espoir qui anime le jeune homme et qui le maintient dans sa démarche.

 

« Il faut toujours tenter d’autres chemins. C’est la seule façon de ne pas se perdre »

 

Sa relation avec Louise sonne comme une évidence. Qu’est-ce qu’elle est belle et tant de douceur s’en dégage ! Même si leur parcours est semé d’embûches ou de contretemps, ils vont s’accorder le droit de vivre ce que la vie leur offre mais sans savoir quelle fin leur sera accordée. Tout est beau dans leurs gestes, leurs échanges, leurs paroles, leurs confidences ; tout ! C’est vrai que tout au long de cette histoire suspendue à de longues attentes, à des décisions incertaines et à des fantômes du passé qui ressurgissent, je me suis demandée s’il était possible qu’une fin comme je l’espérais pouvait avoir sa place. Ca je ne vais pas vous le dire bien sûr !

 

« J’ai l’impression de goûter l’interdit, de me tenir au bord d’une falaise et de flirter avec le danger. Et c’est plus fort que moi, je savoure la sensation de son souffle sur ma peau »

 

Fanny MYJANY a choisi un style que j’apprécie toujours et encore : la narration interne à double voix. Et là, selon moi il n’aurait pas pu en être autrement pour s’approprier l’histoire et tout ce qui la compose. Il aurait été impossible d’appréhender les passés respectifs de Joram et Louise et de comprendre leurs choix et leurs réactions. Ainsi, rien n’a été oublié et l’histoire est complète.

 

Sous des sujets délicats – surtout en romance -, l’auteure a su apporter de la légèreté avec les personnages secondaires des colocs de Louise. De très beaux moments de partage, avec une pointe d’humour parfois, jalonnent l’histoire et c’est une réussite. Mais aussi beaucoup de tendresse avec Aya, la petite sœur de Joram. Quelle beauté que ces passages où elle apparaît et intervient ! Quand il y a des enfants, ça matche toujours avec moi mais là mon cœur s’est parfois serré tellement c’était beau et tout en émotion.

 

Je ne connaissais pas cette auteure et je suis plus qu’heureuse d’avoir pu la découvrir au travers de cette histoire pleine de véracité à tous points de vue. Même si je ne trouve pas la couverture et le résumé spécialement adaptés à ce qui attend la lectrice, c’est un très beau coup de cœur que je ne peux qu’attribuer à ce roman qui m’a conquise tant par son contenu que par la plume sûre et maîtrisée de l’auteure. Et je vous souhaite de vous laisser porter de la même façon par cette histoire. Très belle lecture !


26/08/2021
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Try baby / Lou MARCEAU

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Toute histoire avec une partie « musique » ne peut que m’attirer et pour celle de « Try baby » de Lou MARCEAU parue chez Hugo New Romance, j’ai cédé à la tentation plus tôt que prévu. La couverture et le synopsis m’attiraient beaucoup trop pour que je résiste longtemps. Et j’ai donc fais une petite entorse à mon planning lecture. Et bien m’en a pris car c’est un énorme coup de cœur que j’ai eu pour ce roman.

 

Pour le résumé, c’est par ici :  Try baby - Synopsis

 

Comme tous les gros coups de cœur que j’ai pu avoir, dès le 1er chapitre j’ai su que ce roman allait être dévoré en peu de temps. Et effectivement, il ne m’a fallu que quelques heures d’intense plaisir pour qu’il soit achevé.

 

Ce qui m’a attirée d’entrée, c’est le caractère atypique de l’histoire notamment concernant le personnage féminin, Svetlana LUKIC. C’est une jeune femme qui a bien réussi sa vie professionnelle, puisqu’elle est une brillante chirurgienne dirigeant un service de chirurgie cardiaque à New-York,  mais qui sentimentalement parlant est plus adepte du sexe sans attache avec la gente féminine que masculine. Les hommes, elle n’en a pas besoin et elle a toujours su faire sans eux.

 

« Même moi, je peux y être insensible. Un homme reste un homme, même s’il appartient aux KA-9. Soit un être humain auquel il manque un vagin et une paire de seins, pour pouvoir me plaire »

 

Sauf que lorsqu’elle doit pratiquer une opération sur le grand-père de Tadzio STEADMAN, célèbre pop star adulé par des milliers de femmes, on peut s’attendre, dès le départ, à ce que la situation soit cocasse pour ne pas dire compliquée. Celui qui ne voit en elle qu’une « interne décorative » va se montrer assez imbu de sa personne, un peu envahissant et surtout très déterminé. 

 

Quand on met en présence une jeune femme qui n’aime pas les hommes avec un homme pour qui elle va représenter comme un défi, ça donne une lecture 100% plaisir. Tout à fait ce que j’aime ! Merci Lou pour cet excellent moment de détente livresque.

 

Comment une simple opération chirurgicale pourrait-elle amener un véritable chamboulement dans la vie de Svetlana et la faire sortir de tout ce qu’elle tenait pour acquis ?

Jusqu’où sera prêt à aller Tadzio pour prouver à la jeune femme qu’il ne faut jamais dire jamais et pour lui faire voir plus loin que les apparences médiatiques ?

 

Ce roman rassemble vraiment tout ce que j’aime lire. Un peu comme ces films romantiques dans lequel on rêverait de piquer la place de l’héroïne. Pour écrire une telle histoire, je soupçonne l'auteure d'être une vraie romantique.

 

Et quand ça démarre aussi fort, le plaisir est encore plus grand. Une plongée dans une histoire assez peu commune et peu conventionnelle, sur fond d’ambiance musicale parfaitement dosée par la plume de l’auteure que j’ai adoré retrouver après « So What ».

 

"C'est le nom qui va vous obséder jour et nuit à peine aurai-je franchi la porte de votre bureau"

 

Dans cette histoire, il n’y a rien que je n’ai pas aimé. L’écriture de Lou est vraiment accrocheuse et elle a ce petit truc qui fait que ses livres se lisent avec une facilité déconcertante. Elle a cette faculté de créer des personnages auxquels il est difficile de ne pas adhérer et c’est exactement ce qu’il se passe avec ceux de ce roman – en tout cas pour moi -.

 

"Papi semble décidé à faire confiance à une fille qui ressemble à un mélange improbable entre ma copine Gigi Hadid et deux de mes fantasmes d'adolescent - Eva Herzigova et Charlize Theron - mais qui prétend être chirurgienne"

 

Svetlana fait partie de ces personnages qui, de par ses origines étrangères - puisqu'elle est serbe - et sa condition de femme évoluant dans un monde masculin assez fermé, a dû se battre pour en arriver là où elle est aujourd’hui. Elle peut être fière de son parcours et d’avoir su s’imposer en tant qu’égale à ses confrères masculins. Elle a du caractère et de la répartie et elle assume pleinement son orientation sexuelle mais ne cherche pas de relations sérieuses. Elle devait être loin de s’imaginer croiser la route de l’insupportable bassiste du groupe pop rock qu’elle-même écoute.

 

Insupportable est un mot un peu faible lorsqu’on rencontre Tadzio STEADMAN en même que Svetlana. C’est le grand-père qui doit être opéré mais c’est le petit-fils qui met son grain de sel partout ; grain de sel assez piquant peut-on dire. Déjà là, le ton est donné et ça promet quelque chose d’assez rythmé et explosif.

 

Mais sous ses airs un peu prétentieux et ses reparties assez caustiques, on sent qu'il aime son grand-père plus que tout et que sous une impression de surjoué, se cache quelque chose de plus profond. Et forcément, on ne peut pas lui en vouloir un seul instant. Et s'il veut en profiter pour titiller notre belle chirurgienne, on cautionne totalement son côté joueur et sexy en diable qui plus est.

 

"J'ai l'impression d'être avec un gamin sous amphétamines auquel personne n'aurait jamais expliqué la signification des limites et du mot NON. Je suis obligée de lui demander de jouer de la guitare ailleurs que dans ma salle d'attente. Ou d'éviter de se déplacer avec son skate dans les couloirs du service. Un skate. Sérieusement"

 

Sur un rythme soutenu, qui ne s’essoufle jamais, c'est une histoire qui se constr2.pnguit sans précipitation pour notre plus grand plaisir. L'imagination de l'auteure est telle que le contenu dense, intense et de qualité, associé à des joutes verbales mordantes, nous empêche de lâcher le livre sous peine de grande frustration. Car ce qui a la base devait être une simple rencontre professionnelle va finir en association pour une belle cause. Et plus pourquoi pas...


Dans ce roman, ce sont deux mondes opposés qui se percutent de plein fouet. Chacun a ses points forts et ses points faibles et les savoureuses réparties les rendent terriblement attachants. On adore le côté provocateur exaspérant parfaitement assumé et soigneusement entretenu de Tadzio face à Svetlana qui tombe droit dans le panneau alors qu'elle est persuadée qu'elle ne se laissera pas avoir.

 

"Ne vous en déplaise, aussi délicates soient-elles, vos épaules ne m'excitent pas. Vos fesses et votre cambrure de pole dance, si"

 

L'alternance des points de vues choisie par l'auteure – et que j’adore forcément - est un bel atout dans cette histoire où on aime avoir accès aux pensées de chacun. Surtout lorsqu'une belle part d'humour y est associée, c'est encore plus léger. L'écriture de Lou MARCEAU donne une incroyable vie à cette histoire ; à tel point qu'on n'a vraiment pas l'impression de seulement lire un livre. C'est bien plus que ça !

 

" De toute façon, même muselé et attaché, ce type est une hormone sur pattes. Il exsude tellement le sexe et les orgasmes que je m'étonne qu'aucune femme ne soit tombée enceinte à la clinique"

 

Dans cette histoire 100% romantique - avec une scène toute simple qui m'a fait fondre -, qui prend vraiment tout son temps et qui est semée de quelques déconvenues obligatoires pour pimenter le tout pour notre plus grand plaisir, les deux mondes choisis par l'auteure sont évoqués juste ce qu'il faut. Pas de détails pesants ; seulement la bonne dose de scènes et références, pour situer le contexte et apprécier le déroulement. Le risque aurait été de surcharger l'histoire et d'apporter un sentiment de pesanteur ; il n'en est rien. Le côté musical et l’évocation du film « A star is born » m'ont fait définitivement craquer.

 

« Je ne serai plus ton défi, pas plus que je ne deviendrai ton jouet »

 

Cette histoire ne serait pas complète sans la présence, d'un côté ou de l'autre, d'une bande d'amis aussi soudés que les doigts d'une main. Et bien que n'ayant pas lu tous les écrits de l'auteure, certains personnages font référence, il me semble, à deux romans de Lou : Romy & Lily. Le fait de ne pas les connaître ne m'a pas empêchée de les apprécier ; mon petit coup de cœur allant pour Charlotte. L’amitié est vraiment partie prenante dans cette histoire, que ce soit pour Svetlana ou Tadzio et cet aspect-là est aussi attractif que le côté romance tant espéré.

 

"Charlotte est comme le Q au Scrabble, elle compte triple"

 

Le problème lorsqu’on a un coup de cœur sur une histoire, c’est qu’on aimerait en parler pendant des heures tellement il y a à dire dessus. Et autant dire que sur les 470 pages que comporte ce roman, j’aimerais vous en dire encore plus mais… J’ai mis de nombreux post-its pour ne pas oublier certaines répliques qui m’ont bien fait sourire, certains passages qui m’ont touchée et toutes ces petites choses dont j’ai envie de me souvenir jusqu’à une prochaine relecture de ce qui est un petit bijou pour moi.

 

« Vous savez : l’avantage avec un sex toy, c’est qu’en général, il est nettement plus avantageux qu’un pénis réel. Et au moins, lui, il la boucle »

 

Oh que oui, c’est un livre que je lirai à nouveau car il correspond tout à fait à la lectrice que je suis. Comprendre ou non un coup de cœur, la question ne devrait même pas se poser. Personnellement, je respecte les goûts de chaque lectrice mais si vous aimez ce style d’histoire qui vous fera passer du sourire à l’émotion et surtout qui vous assurera un vrai bon moment de détente, alors foncez la découvrir ! En tout cas, pour moi, c’est un formidable coup de  !


01/08/2021
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T'as qu'à maigrir - T.3 / Mo GADARR

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Ayant eu le grand bonheur de découvrir les 2 premiers tomes de cette trilogie en partenariat avec l'auteure, je ne pouvais faire autrement que de vouloir connaître la fin de l'histoire de Slima et Ulrich. Merci à Mo Gadarr pour m'avoir associé, une fois encore, à ses partenaires pour ce titre paru en auto-édition.

 

C'est dans une situation délicate et dans un environnement peu enviable que j'ai retrouvée Slima. A la fin du T2, je l'avais quittée en me disant "Non, mais ce n'est pas possible..." et en commençant ce 3ème et dernier tome, une agréable sensation m'a envahie : le bonheur de retrouver cette histoire pour en connaitre enfin la fin.


Dans l'Avant-Propos, les mots de l'auteure m'ont interpellée car je ne suis pas du genre à chercher à imaginer ce que pourrait contenir cette suite et fin. En général, je me laisse porter ; l'imagination n'étant pas une de mes qualités. Et ces quelques mots m'ont encore plus donné envie de me plonger dans cette lecture. Comme quoi, chaque partie d'un livre à son importance.


De manière logique, je ne vais pas vous révéler la suite de l'histoire de Slima et Ulrich car au bout de 3 tomes, le spoiler serait inévitable. Vous n’aurez que mon ressenti, bien entendu ! Et qui, pour une fois, sera court car ce n'est pas un one-shot donc...


Il m'a fallu un certain temps d'adaptation pour me replonger dans cette histoire, surtout pour re-situer les personnages. Mais une chose est sûre : j'ai été touchée de retrouver Slim qui semble avoir perdu tout contrôle sur sa vie. L'insouciance a laissé place aux obligations ;  la résignation a remplacé cette jovialité qui la caractérisait. Elle va contre sa nature.


Ce tome permet de voir certains personnages autrement, de les voir avoir évolué depuis les 2 précédents  notamment la mère de Slim qu’on se surprendrait même à finalement apprécier. Ouf, il était temps !

 
Lire cette suite et fin, c'est un peu comme essayé de trouver une réponse à l'éternelle question : après une rupture, l'amitié homme/femme peut-elle exister ?

                       
Ce dernier volet est encore plus travaillé dans la profondeur de l'histoire, des personnages et de leurs sentiments. Et en parallèle, l'auteure a su ne pas retirer cette belle part d'humour propre à Slim, au travers de certaines réflexions ou certains événements. Même s’il y a toujours des moments poignants la concernant et qui la rendent si touchante.

 

« Je ne peux m’empêcher de rougir en me rendant compte que je suis en culotte et soutif en coton blanc Petit Bateau. Pour un mannequin, je suis aussi sexy qu’un fer à repasser »


Ulrich, ah Ulrich, ou Rick pour les intimes ! Il apparaît sous un angle différent : son côté protecteur est agréablement mis en avant surtout en ce qui concerne son meilleur ami Ethan mais aussi poursuivant sur sa lancée avec Slim. Reste à savoir si on a vraiment envie de croire à  la finalité sous-entendue. Surtout avec le personnage de Liz qui s'est invité dans l'équation et qui perturbe notre réflexion. C'est un autre pan du passé d'Ulrich qui se dévoile, passé commun avec Stan ; non moins douloureux que celui précédemment découvert. Mais qui éclaircit certaines zones sur lesquelles nous étions restés. Et malgré certains travers, ça le rend vraiment humain. Une chose que j’ai adoré (pour les personnes qui ont lu les 2 premiers volets), c’est une précision qui est apportée sur le tatouage de Ulrich et par conséquent, sur les titres des chapitres. Bravo l’auteure car là, je n’aurais jamais imaginé ça !

 

« Ma vie, c’est un peu comme ce miroir. Je sais que tout peut être clair, seulement il y a cette putain de buée qui déforme tout et qui masque tout… »


T'as qu'à maigrir T.3 Montage citation.jpg
Ce 3ème tome est plein de ces vérités en lesquelles, toute personne en surpoids, peut se reconnaître comme un reflet dans un miroir. L'auteure a su éviter l’écueil des clichés. Dans la fidèle continuité des précédents tomes, elle a suivi une direction qui m'a, cette fois, un peu effrayée et laissée sur ma faim un bon nombre de pages en maintenant ses héros sur le fil d'une tension hautement palpable. Autant dire qu’elle sait mener son écriture de telle façon qu’on ne peut pas décrocher.

 

Mo Gadarr fait partie de ces auteures dont je suis sûre qu’elle m’embarquera dans chacune de ses histoires. La qualité de ses écrits ne faiblit pas et sa plume est assurée et soignée. Rien n’avait jamais perturbé la lecture de ses romans mais ce 3ème tome m’a laissé un peu songeuse quant à certaines choses que j’ai pu relever et qui soyons honnête, ont un peu gêné ce moment dès lors que ça me sautait trop aux yeux.. Eh oui ! Certaines sont dérangées par tout un tas de chose ; moi, ce sont les petits détails liés à l’orthographe. Je ne me referais pas et clairement, oui ça peut me perturber lorsque je lis. Il doit y avoir une raison logique à cela mais ma sincérité fait que j’arrive difficilement à passer outre ce genre de coquille.

 

Hormis cette dernière déconvenue, il faut reconnaître que Mo GADARR signe une fin, pour cette saga, telle qu’on était en droit de l’attendre. Elle a su parfaitement doser les évènements, les émotions et toutes ces petites choses qui finalisent cette histoire prenante et touchante. A sujet fort, émotions fortes !  Et c’est bien pour ça que cette trilogie doit être lue. Alors, c’est à vous !


22/03/2021
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The Reason I Smile / Elle SEVENO

La vraie vie ne se vit pas sur Internet .jpgSynopsis : Une Rencontre sur un toit. Un sourire. Une évidence...

 

Cheveux tressés, bonnet, écharpe et gros manteau, Lili pourrait être quelqu’un de transparent si elle n’était pas si lumineuse. Gentille, optimiste, présente pour ses proches, elle ne demande rien et n’attend rien en retour. Si elle s’oublie ? Non, parce que c’est grâce aux sourires de ses proches qu’elle se sent vivante.

 

Connu et reconnu, Lilian est un globe-trotteur aux millions de vues sur internet. Autrefois impulsif et colérique, il profite désormais de la vie sachant que tout peut s'arrêter trop vite. Très peu d’amis - parce qu’il n’a pas le temps - il cache pourtant un cœur tendre, qui aurait besoin d’attention autre qu'intéressée.

 

Ce qu'il lui faut : un peu de repos auprès d’un groupe d'amis qui n’attend rien de plus de lui que de faire sourire leur meilleure amie. Lili.

 

Mais quand obligations professionnelles et célébrité se rappellent à lui, Lilian sera-t-il capable de ne pas faire souffrir Lili ?

 

Mon avis :

 

Dire que j'ai lu cette histoire simplement est un euphémisme. Je l'ai dévorée ! 240 pages de douceur, parfaitement illustrée par la couverture, qui font du bien. Merci Elle SEVENO de m'avoir permis ce si beau moment de lecture, à quelques jours de sa sortie, le 02/02/2021.

 

C'est sur une idée originale (et ô combien romantique à mes yeux) que se fait la rencontre entre nos deux personnages principaux, Lili et Lilian : sur le toit d’une boîte de nuit.

 

Lili est une jeune dessinatrice de BD de 21 ans qui a une particularité dont je ne vous dirais rien même si on la découvre dès le début de l'histoire. Elle est talentueuse et son univers tourne autour de ses fidèles ami(e)s d'enfance, Soline, Tony, Kevin et Lucas qui représentent vraiment l'amitié indestructible.

 

Lorsqu'elle rencontre, dans une soirée, Lilian, célèbre jeune YouTubeur globe-trotteur, aux millions de followers sur Instagram, ce sont vraiment deux mondes qui vont s'ouvrir l'un à l'autre. Mais comme dans toute romance addictive, le passé tortueux et torturé de Lilian ne va pas faciliter les choses.

 

Devant composer avec son passé et sa célébrité, Lilian saura-t-il tout mettre en oeuvre pour que l'évidence se concrétise tout en protégeant Lili ?

Et elle, sera-t-elle en mesure de le rassurer et de l'apaiser pour les mener vers un bonheur bien mérité ?

 

Comme je l'ai dit plus haut, j'ai adoré l'idée de base de cette histoire et la manière dont l'auteure l'a rendue si romantique et pleine de douceur. Comme une belle illustration, qu'en amour, l'évidence existe.

 

Ce sont des personnages tout en simplicité et en naturel qu'on accompagne au fil des pages. Il n’empêche que l’auteure les a soigneusement bien travaillés et réussis. Et autant dire que je les ai aimés de suite.

 

Lili, d'une nature calme, d’une apparente discrétion et d’un caractère affirmé, dégage une touchante douceur et quelque chose d'apaisant. Tout dans sa façon d'être, sa façon de s'exprimer, de penser, d'aimer la vie et ceux qui l'entourent, donne envie de l'avoir dans sa vie. Gourmande de la vie autant que des douceurs chocolatées, elle apporte une certaine chaleur et quiétude pendant la lecture.

 

« Le genre de fille qui te fait rester sur un toit à te les cailler alors que tes potes sont au rez-de-chaussée à t’attendre, un tas de gonzesses prêtes à tout faisant la queue »

 

Et son tempérament contrebalance avec celui de Lilian, qu'on suppose impétueux. Mais attention aux apparences qui peuvent être trompeuses.

 

« Si je lui donne un aperçu de ce qu’est ma vie, elle va plonger direct dans ma réalité. Aimera-t-elle ? »

 

Lilian est un personnage que j'ai adoré immédiatement tant dans ce qu'il dégage que dans l'approche qu'il utilise avec Lili et sa particularité. Il a un passé difficile qui le poursuit, une relation compliquée avec son père, un passif sentimental chaotique  et malgré un succès certain, il donne l'impression qu'il ne peut pas avancer dans une partie de sa vie. Hormis deux acolytes professionnels, assez peu présents dans l’histoire, il n'a pas d'amis. Et cette totale opposition avec Lili m'a vraiment touchée tout au long de ma lecture. Et qui apporte de la force à cette histoire.

 

« Est-ce que quelques minutes suffisent à savoir ce qu’on veut faire de sa vie ? Pour le boulot j’ai su, mais pour les filles… Jamais, encore. Enfin, je le croyais… »

 

« Tu es mon point d’ancrage. Je le sais Lili. Où que j’aille je reviendrai toujours là où tu es ».jpg
Pour ce jeune homme qui ne connaît que les relations intéressées dues à sa notoriété, Lili s’apparente à une bouffée de fraîcheur, de franchise, de patience et de spontanéité qui va le faire s’interroger sur ce qu’il ressent, sur ce qu’il veut et qui va lui donner l’occasion d’être lui-même. Très loin du bad boy qu’on pourrait imaginer, il cache en lui une part de tendresse qui va s’exprimer au contact de Lili et de sa bande d’ami(e)s. J’ai vraiment aimé cet aspect que l’auteure a choisi de développer avec ce personnage qui est celui qui va faire un sacré travail sur lui-même au fil des chapitres.

 

« J’ai toujours eu des potes plutôt que de véritables amis et je me suis fait une raison : je n’en aurai jamais vraiment »

 

Sous couvert de la romance naissante et en évolution, l’auteure évoque les méfaits des réseaux sociaux et les répercussions qu’ils peuvent avoir sur chacun d’entre nous. En l’occurrence, ici, c’est de la vie publique et privée de Lilian qu'il s'agit. Même si ce n’est pas ce qui compose le plus gros de l’histoire, c’est un sujet qui cimente le tout et qui va impacter les choix de Lilian. C’est intéressant de voir que le choix de l’auteure fait naître en son personnage des traits de caractères que lui-même n’aurait probablement soupçonnés. Et qui fait qu’on s’attache encore plus à lui lorsqu’il se révèle attentionné et protecteur.

 

« On sait tous en faisant notre boulot que, sur Youtube, Instagram, les réseaux en général, on est confrontés à la connerie humaine. Aux haters qui aiment croire qu’ils te connaissent et peuvent te juger alors qu’ils feraient mieux de la fermer et retourner à leur vie de merde. Parce qu’il faut une vie de merde pour cracher sur les gens hors d’atteinte. En face à face, pas sûr qu’ils auraient le même comportement »

 

Pour capter encore plus l’attention de la lectrice/du lecteur, l’auteure a intégré une légère part sombre à l’histoire même s’il faut reconnaître que l’évènement, au fil de la lecture, est prévisible sans grand mystère. Mais il apporte un plus qui agrémente l’histoire.

 

Avec ce roman à double narration, où on ne lève pas les yeux aux ciels, où on ne s’agace pas,  Elle SEVENO, signe une histoire aboutie où l’amitié à une place primordiale. Sujet qu’elle traite avec beaucoup de tendresse et de sincérité. J’ai vraiment aimé le paradoxe à ce sujet entre Lili et Lilian. Lui n’a pas d’amis ; elle, en a 4 et ce depuis l’âge de 5 ans. La puissance de cette amitié qui les unit est un peu comme un fil conducteur essentiel, tout au long de l’histoire. Ce thème revient souvent dans les romans mais là, j’ai trouvé qu’il était vraiment bien amené et développé. On s’attache autant aux amis de Lili qu’à elle et Lilian. Ils sont vraiment les piliers affectifs de cette héroïne qui le leur rend bien, du début à la fin.

 

« Tu as le droit de l’approcher, de la toucher et de bouleverser sa vie complètement… mais ne la blesse jamais »

 

Je ne connais pas tous les écrits de l’auteure, puisque certains univers dans lesquels elle a été éditée me sont étrangers, mais en New Romance, de par la douceur qu’il dégage et la qualité de l'écriture, ce livre arrive en tête du Top 5 de ceux que j’ai pu lire (Restart With Song, T’atteindre, 6 ans et Make me bad). Comme quoi l’aventure de l’auto-édition apporte son lot de belles découvertes littéraires. Et cette auteure ne déroge pas à ce constat. Je ne peux que vous conseiller de vous plonger, dès sa sortie, dans cette belle et authentique histoire.


31/01/2021
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