Mille livres en tête

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Memory Lane / Valérie DELAHAYE

1.pngDe la plume de Valérie DELAHAYE, je ne connaissais que "Le Noël de Mia", lu il y a déjà quelques années. Depuis, Valérie n'a jamais cessé d'écrire apparemment puisque d'autres romans sont venus agrandir sa bibliographie, tous en auto-édition.


C'est à l'occasion d'une proposition Service Presse pour son dernier titre, Connor's Lane, que j'ai postulé pour découvrir ce qui est la 2nde histoire (ou le spin-off) de sa dernière saga. Et sachant qu'il y avait une autre romance avant – qui peut se lire indépendamment -, je lui en ai fait aussi la demande. Et c’est donc de ce 1er tome « Memory Lane » qu’il est question aujourd’hui. Merci infiniment Val' pour ta confiance !


De sa vie de quaterback professionnel, il ne reste rien à Luke, si ce n'est le rêve envolé d'évoluer dans ce qui a toujours été sa passion. Marié depuis 10 ans à Belinda, ancienne capitaine des cheerleaders à l'université, il avait une vie toute tracée jusqu'à ce qu'une blessure mette fin à sa carrière sportive.

 

« Quand on aime quelqu’un, peu importe ce qui se passe, peu importe comment l’autre devient, ce qui compte, c’est de le soutenir dans ses choix, même s’ils sont douteux à notre goût »


C'est dans l'armée américaine qu'il s'est engagé, affecté à des missions aussi longues que dangereuses et qui mettent en péril son couple. Alors qu'il décide de mettre un terme définitif à ses déplacements avec une dernière mission, le moment tant redouté survient et c'est dans un hôpital militaire en Virginie qu'il se réveille, avec une inconnue, Joy, à ses côtés.

 

« Tout ce que j’ai vécu était le pire, avant de connaître le meilleur »


Elle semble très bien le connaître, ce qui n'est pas le cas de Luke qui ne veut que voir sa femme, seul souvenir qui lui reste de sa vie avant le drame qui l'a frappé. Selon les médecins, il doit retrouver la mémoire seul et c'est le début d'un parcours de reconstruction émotionnelle qui l'attend.


Après les épreuves des combats armés, celle qui l'attend à Port Charlotte, en Floride, pourrait bien réveiller certaines blessures nécessaires pour affronter une réalité éprouvante mais indispensable pour que le bonheur fasse à nouveau partie de sa vie.

 

Entre mensonges, secrets et révélations douloureuses, c’est un nouveau combat qui s’annonce pour Luke ; peut-être bien le plus difficile qu’il aura à mener. Bienvenue à Port Charlotte !


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Énorme coup de cœur pour ce roman pourtant si court mais néanmoins tellement bien écrit, complet et terriblement touchant. Je ne suis pas du tout adepte des romances militaires mais la particularité de cette histoire fait que je l'ai lue d'une traite car impossible à lâcher.


Car particularité il y a bien : aucune scène militaire détaillée n'est présente dans ce roman ; seul le métier de Luke apporte la notion militaire. Et c'est certainement pour ça que j'ai si facilement accroché.


Dans cette histoire construite avec une narration à double voix et des alternances présent/passé, judicieusement associées les unes aux autres, l'auteure nous immerge dans le quotidien bouleversé d'un homme qui, du jour au lendemain, perd tous ses repères en même temps que sa mémoire. Elle traite le thème de l'amnésie partielle avec brio puisque j'ai trouvé cet aspect de l'histoire très réaliste, sans en faire trop.

 

« Le jour où tu n’as plus peur, tu es mort. C’est ce qui nous maintient en vie »


Dès le départ j'ai adoré les personnages de Luke et Joy auxquels l'intrigue (qui ne dure pas trop longtemps et qui n’en ai même pas totalement une) m'a fait m'y attacher rapidement.


J'ai aimé la douceur et la force qui caractérisent Joy, cette jeune femme un brin solaire, spontanée, qui a un amour inconditionnel pour ses parents mais avec laquelle une vie personnelle n'a pas toujours été tendre. Au fil des chapitres on la découvre, tour à tour, se construisant un bonheur auquel elle n'avait jamais espéré ou luttant avec patience et amour pour sauver ce bonheur qui semble vouloir lui échapper.

 

« Je refuse de croire que le destin m’a offert l’opportunité de t’avoir dans ma vie pour me la retirer ensuite »


Face à elle, il y a Luke, cet homme meurtri tant dans sa vie personnelle que professionnelle, qu'une mémoire défaillante malmène, lui ôtant une partie de son histoire qu'il va devoir patiemment mettre à jour avec ses proches et avec celle à laquelle il se sait lié sans savoir l'expliquer. L’impatience légitime et la maladresse qui l’accompagnent tout au long de son processus de reconstruction, renforcent l’attachement que l’on peut avoir pour lui. Il a un rôle difficile et rien ne pouvait l’y préparer.

 

« Tu t’es infiltrée dans ma tête, dans mon cœur… ça va au-delà d’une attirance physique, c’est bien plus que ça »


Une fois n'est pas coutume, j'ai commencé cette lecture sans avoir lu le résumé auparavant. D'où la découverte totale de ce qui s'est apparenté à une intrigue pour moi et qui ne le sera pas pour d'autres, et pour cause…. Et le charme a instantanément opéré puisque je me suis laissé prendre dans l’histoire dès le prologue intrigant jusqu’au mot FIN.


Je suis vraiment une lectrice adepte des alternances de voix et de périodes alors lorsque sont ajoutées notion de relation interdite, épreuves, douceur, émotions, tensions, confrontations, noirceur de certains personnages, bienveillance pour d’autres, combativité émotionnelle et révélations inattendues, c’est une combinaison gagnante.

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La plume de l’auteure est vraiment douce, superbe et maîtrisée et c’est réellement un plaisir de la lire et de découvrir une telle histoire grâce à elle. Elle capte notre attention avec une facilité déconcertante et j’avoue que, personnellement, ça me fait du bien. Elle nous emmène pourtant sur des parcours de vies semés d’embûches qui font naître un tourbillon d’émotions qui, personnellement, ne m’ont jamais quittée. Et j’adore cette sensation !

 

« J’ai la conviction que nous deux c’est écrit, que la vie a conspiré pour nous mettre sur le même chemin »

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Je ne sais combien de passages j’ai pu noter mais il y en a un nombre impressionnant.  Les citations ou extraits sont l’essence même d’un livre et dans celui-l
à il y en a tant… tous plus beaux les uns que les autres.

 

Et je pense que c’est une raison suffisante pour découvrir ce roman où la notion de romantisme est tellement présente alors même que les épreuves le sont tout autant. Une parfaite complémentarité unit tous les éléments qui composent cette histoire à la limite de couper le souffle à multiples reprises.

 

Alors je ne peux que vous inviter à découvrir cette sublime histoire qui ne pourra pas vous laisser indifférente. Très belle lecture !


07/04/2024
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Même pas cap / Pascale STEPHENS

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Et voilà ! Ce qui devait arriver est arrivé : l'erreur de la lectrice débutante - que je ne suis plus depuis longtemps - dans sa plus belle représentation. Avantage de mon grand âge : je suis une lectrice habituellement raisonnable et je sais m'arrêter de lire si c'est nécessaire voire vital.


Sauf que lorsque j'ai l'ingénieuse idée d'ouvrir un nouveau livre à minuit, parce que ma liseuse est tombée en rade de batterie et que quelques chapitres encore avant de dormir sont essentiels, quelques heures plus tard je me dis que j'aurais mieux fait de choisir un autre roman. Je me suis couchée à l'heure où je me lève habituellement et heureusement que ce sont les vacances. Moralité de l'histoire : ne jamais commencer "Même pas cap" de Pascale STEPHENS paru chez BMR il y a seulement quelques semaines.

 

Pour le résumé, c'est par ici


Ce roman est un titre que j'avais sollicité en Service Presse via Netgalley début avril 2022 mais une fois de plus la Maison d'Edition m'avait recalée - eh oui, persévérance doit figurer dans mes prénoms additionnels -. Sachant que j'allais à Vendargues en mai et que la présence de l'auteure y était annoncée, c'est là-bas que je me le suis procuré. Et ça a donné lieu à une très belle rencontre en prime, avec cette auteure très abordable et tellement sympathique.


C'est la 1ère fois que je lis cette auteure et quelle 1ère fois elle m'a offerte. Je me suis endormie sur un énorme coup de cœur pour cette histoire que j'ai dévorée, vous l'aurez compris. Une couverture comme je les aime, un résumé qui en dit juste assez pour vouloir se plonger dans l'histoire et me voilà fichue pour un peu plus de 5h d'une lecture qui m'a vue me coucher à l'heure où la rencontre avec Charlie, jeune mécanicienne parisienne en surpoids, se fait : 5 h 33 ! Et en plus, le jour de son anniversaire qu'elle aime fêter de manière traditionnelle chaque année. Sauf que cette fois-ci, ça n'aura rien de traditionnel puisque ce sera la journée des annonces pas forcément bonnes pour la jeune femme.

 

« Le domaine de la mode me fait chier. Je peux expliquer le fonctionnement d’un carburateur en cinq minutes chrono mais les noms des stylistes, des mannequins qui officient dans ce domaine restent totalement inconnus »


Sa mère et son beau-père, partis à Tahiti seront absents, c'est avec son père et son impossible marâtre qu'elle fêtera son année supplémentaire - ce qui ne la fait pas bondir de joie - et coup fatal et pas des moindres, son demi-frère Richard lui annonce qu'elle sera sa demoiselle d'honneur, lors de son prochain mariage et au côté de son meilleur ami, Maxime, qui est le grand absent dans le classement des meilleurs souvenirs de la jeune femme.

 

« Pourquoi vivre dans une maison immense dans un quartier de merde ? Autant vivre dans une boîte d’allumettes située dans une rue très cotée de la capitale »


Mais c'est sans compter sur l'imagination de Diane et Satine - alias Diabolo et Satanas -, ses meilleures amies, qui vont se lancer dans une mission "Il faut sauver Charlie" en l'emmenant en vacances aux Seychelles. Mais pour des vacances pas tout à fait classiques puisque sous couvert de ce voyage idyllique, c'est une mission peu banale qui attend Charlie qui ignore tout jusqu'à ce qu'elle soit mise devant le fait accompli. Et que son petit côté Saint-Bernard cède aux arguments et au sublime regard turquoise du très beau et très sexy Zâl, étudiant kinésithérapeute et mannequin.


Mais lorsqu'on est en surpoids, avec un entourage qui rajoute une couche de brimades dès que l'occasion se présente et qu'on a pas autant confiance en soi que ses meilleures amies dans la même situation mais qui le vivent tout autrement, c'est un véritable challenge et un dépassement de soi qui attendent Charlie. Reste à savoir si elle sera cap ou pas d'affronter ce qui l'attend pendant ces vacances pas comme les autres : le bon comme le mauvais. Embarquement immédiat pour les Seychelles.


Cette histoire est juste dingue, en tout cas pour moi. Je ne connaissais pas l'auteure mais je pense que nos routes vont être amenées à se croiser à nouveau. Dès la première page elle m'a embarquée dans cette histoire parfaite pour la lectrice que je suis. J'ai adoré la manière dont elle a amené l'histoire, cette façon de poser le contexte et de présenter les personnages. Ça met tout de suite dans l'ambiance et je suis toujours très réceptive à ce style. Ajoutées à cela une belle touche d'émotion et une bonne dose de réalisme, l'addictivité est au rendez-vous !


Les thèmes dominants de ce roman - le surpoids et la confiance en soi - n'ont rien de nouveau en romance puisque déjà pas mal abordés mais tout est dans la manière de les amener, de les développer et de nous y faire adhérer.


Dans le cas de Charlie, l'histoire est assez complexe puisque jusqu'à un évènement survenu lorsqu'elle avait 16 ans, ses kilos superflus n'étaient pas quelque chose qui la gênait plus que ça. Mais du jour au lendemain, la donne a changé et surtout elle a changé sa vie mais pas dans le bon sens. Et j'ai vraiment apprécié que l'auteure nous avertisse dès le départ et n'en fasse pas une intrigue. Puisque c'est ce qui va permettre de cerner et de comprendre le comportement et le ressenti de Charlie au fil de l'histoire.

 

« Je me rappelle chaque mot, chaque phrase, chaque rire »


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Car on se rend compte très vite que c'est une jeune femme attachante, drôle, volontaire et qui mérite qu'on s'attarde vraiment sur le fond du problème pour lui donner une chance de l'aimer comme elle le mérite. C'est vrai que dans ce genre d'histoire, avec des thèmes aussi forts, l'indécision et la peur de l'héroïne sont des données qui peuvent apparaître comme récurrentes et très clichées. Malheureusement, ce sont des incontournables légitimes mais que l'auteure a su parfaitement doser.


C'est clair qu'avec certains personnages secondaires - qui m'ont fait enrager plus d'une fois et qui sont à l'origine de scènes poignantes - qui ne font qu'aggraver le mal-être de Charlie, Zâl qui arrive dans l'équation avec sa beauté renversante, son regard ravageur et sa manière totalement différente de poser celui-ci sur la jeune femme, est celui en qui on fonde tous les espoirs. Et autant dire que la déception ne s'invite pas dans la partie, le concernant.

 

« Chaque femme a le droit d’être belle. Je suis là pour montrer qu’en gros, une femme ronde peut avoir le type qu’elle veut à condition de se sentir jolie et à son avantage. Alors ouais, le truc du couple peut marcher. Le problème, c’est que je suis peut-être le seul à en être convaincu »


J'ai adoré ce personnage qui, dès lors qu'on le découvre, est le bookboyfriend parfait. Il a une histoire personnelle touchante, il n'a rien de superficiel sous cette beauté dont il ne joue pas, il a une persévérance et une patience inébranlables - ou presque -, tout ce qui sort de sa bouche est waouhhhh et surtout il a un cœur et une âme juste magnifiques. Pourtant, tout comme Charlie, il est jeune mais ça n'est pas un désavantage du tout et je n'ai pas pu faire autrement que de l'aimer dans quelque situation que ce soit.


Dans ce roman, l'auteure nous met de manière franche, face à des réalités douloureuses qui peuvent sembler être accentuées pour la forme et pour l'histoire mais qui malheureusement sont criantes de vérité. Merci à elle de ne pas avoir enjolivé certaines scènes et d'être restée au plus près d'un triste réalisme sans trop en faire non plus

 

« C’est l’image qu’on offre aux autres qui est importante. Si on est pas sûr de soi, les autres le voient et vous traitent en conséquence »


Ce que j'ai aimé c'est la mise en opposition de la fameuse mission que va devoir relever Charlie avec les thèmes de base. Un peu les frères ennemis dans l'esprit de beaucoup de personnes, ils sont ici parfaitement associés grâce l'aspect romancé qui va être garant de l'évolution de l'ensemble. Ça peut être un pari risqué mais là l'écriture est telle qu'il est réussi tout simplement.


Le gros point fort de cette histoire, c'est clairement Diane et Satine - Diabolo et Satanas - qui la portent de la plus belle manière : avec une amitié infaillible et un humour à toute épreuve. Elles sont d'une spontanéité hilarante, elles ne sont dotées d'aucun filtre qui pourrait faire barrage à leurs répliques cash, elles ont une assurance qui leur permet de s'assumer totalement et surtout elles représentent l'amitié avec un grand A. J'ai ri plus d'une fois avec elles et par elles, plus d'une fois j'ai été touchée aussi.

 

« On vous a offert un vibromasseur ? Waouh, c’est cool, je connaissais pas ce modèle. Et la boule blanche se colle sur le clitoris, c’est ça ? Trop fort. En tout cas, la couleur est jolie. C’est sympa, bleu, et il a l’air de bien tenir en main. Ça aussi c’est cool parce que des fois, ça glisse. Vous imaginez, vous êtes à deux doigts de l’orgasme et hop le truc vous échappe des mains »


Dans cette romance touchante, l'auteure est parvenue à me transporter dans la vision de romantisme tel que je le conçois. C'est avec ces toutes petites choses, simples mais tellement sincères, ces regards échangés qu'on visualise tellement facilement, cette tendresse qu'on a aucun mal à ressentir, ces petites attentions qui n'ont rien d'anodines et qui donnent une dimension incroyable à l'ensemble, qu'elle m'a fait fondre. Je suis conquise tout simplement.


Chaque lectrice a sa propre vision, ses propres critères et sa propre approche d'une lecture réussie. Je ne suis pas là pour me proclamer influenceuse et dire que chaque histoire que je chronique doit être lue parce que mon avis est celui à suivre. Mais là, force est de constater que tous les critères sont remplis en ce qui me concerne. Et si vos habitudes de lecture sont identiques aux miennes, "Même pas cap" pourrait bien être un roman à glisser dans votre PAL. Pour ma part, je suis heureuse de m'être fiée à mon instinct et qu'il figure parmi mes coups de cœur 2022. Alors très belle lecture ! 


17/08/2022
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Mens-moi jusqu'au bout du monde - Kristen RIVERS

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Voilà une romance estivale bien sympathique ! Un moment de détente en toute simplicité qui n'est pas un coup de cœur pour moi mais qui mérite grandement d'être lu. Merci Hugo New Romance pour l'envoi de ce titre.

 

Pour le résumé, c'est par ici


Nitta vit et travaille depuis 6 ans à New York grâce à la précieuse green card. De ses origines thaïlandaises et de ses souvenirs passés sur son île natale, elle préfère n'en garder que le minimum. Surtout en ce qui concerne sa famille et plus précisément sa sœur jumelle, Kanitta. Sauf que celle-ci n'a pas fini de faire des siennes lorsqu'elle se retrouve en prison à quelques semaines de son mariage avec Ben, un riche étranger qu'elle ne connaît que via internet et qui doit débarquer sous peu sur l'île.


Après un bouleversement professionnel, et sur insistance de sa famille pour sauver l'honneur de tous, Nitta doit retourner dans son village thaïlandais pour prendre la place de sa sœur jusqu'à la célébration du mariage.

 

« Le farang doit se pointer en Thaïlande dans une dizaine de jours pour apprendre à la connaître. Tu sais, il peut se rétracter à tout moment si elle venait à ne pas lui plaire, alors imagine s’il apprenait qu’elle est derrière les barreaux… »


Mais lorsque les apparences se révèlent être bien différentes de celles auxquelles s'attendait Nitta et que la tâche semble être plus délicate que prévue, bienvenue en Thaïlande dans cette pure comédie romantique qui signe ainsi l'entrée de Kristen RIVERS dans la French Team Hugo New Romance 2022.


J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec Nitta au début de l'histoire. Même si on peut comprendre le pourquoi du comment, l'auteure a sacrément forcé ses traits négatifs. Mais heureusement, ce n'est que temporaire car lorsqu'elle redevient la jeune thaïlandaise de retour sur son île, d'autres pans se mettent à jour et la vision de cette jeune femme rattrapée par son passé, change radicalement. Lorsque l’armure dans laquelle elle s’est soigneusement enveloppée, se fissure, de détestable elle devient attachante voire assez marrante. Et on découvre que des sentiments vrais l’animent et qu’une certaine douceur assez contrastante la caractérise.

 

« Je le vois vider sa tasse de café d’une traite. Je me demande s’il jouit de la même manière. D’après ce que j’ai vu hier, c’est le cas. Je devrais me réjouir que monsieur « éjaculation flash » soit sur le point de se marier avec ma frangine. Ca lui fera les pieds, à cette pintade, à défaut de pouvoir prendre le sien »

 

Et au contact du fameux Ben, qui entretient bien son jeu et un certain mystère tout au long du roman, on rentre vraiment dans la comédie romantique telle qu’on la connaît mais avec des thèmes abordés qui sortent de l’ordinaire. Ce personnage évolue considérablement au fil des chapitres puisqu’on connaît assez tôt les raisons de sa venue en Thaïlande et tout le cheminement de l’histoire nous permet d’assister à la naissance de certains doutes entraînant la chute de certains préjugés. On est un peu dans le schéma « qui est pris qui croyait prendre »…

 

« Je n’aurais pas dû me lancer dans cette aventure. Il faut avoir les épaules solides. Savoir gérer les imprévus. Et Nitta est un imprévu de la taille de l’Océan Indien »

 

C’est dans une culture peu rencontrée en romance – en tout cas, en ce qui me concerne - que l’auteure nous immerge peu à peu sur fond de site de rencontre d’un genre particulier, de passés douloureux, de tensions familiales, de mensonges sciemment entretenus à des fins qui n’ont rien de bien réjouissantes et tout ça dans un cadre qui n’a d’idyllique que ce qu’on peut en connaître sur les dépliants touristiques.

 

Ce que j’ai vraiment aimé, c’est de découvrir le passif de Nitta sur lequel se lève un voile bien opaque et qui nous révèle les dessous d’une vie passée empreinte de douleurs et de pratiques culturelles difficilement imaginables. J’ai eu un certain mal avec quelques passages qui n’étaient pas durs en soi mais qui laissaient imaginer des agissements que je ne peux concevoir et il m’est arrivé, parfois, malgré un élément important, de ne pas comprendre Nitta. Elle qui a un caractère assez fort par moments se présente toute autrement lorsqu’il s’agit de sa famille.  Ça ne peut qu’interpeller !

 

Ce qui est intéressant dans ce roman, c’est toute la construction de l’histoire qui semble simple mais qui finalement s’avère plus complexe qu’il n’y paraît lorsqu’on creuse un peu. C’est un sacré travail d’écriture qu’a réalisé l’auteure pour aboutir malgré tout à quelque chose de léger et de rafraîchissant. Parce que même si de nombreux thèmes forts sont abordés, il y a malgré tout de très beaux moments qui font rire et sourire. Et c’est bien ça que l’on attend d’une comédie romantique quelle qu’elle soit.

 

« J’essaie de me la jouer sensuel et glisse ma main dans ses cheveux que la brise marine fait danser. C’est ce qu’on fait dans les films. Sauf que dans la réalité, mes doigts se retrouvent coincés dans un nœud et je manque de lui arracher la tête en essayant de me dégager »

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Basée sur une narration interne double, l’écriture de Kristen s’applique totalement à ce style littéraire qui est accessible à n’importe quel lectorat. Certaines scènes sont épiques et cocasses, d’autres sont plus poignantes et touchantes et il y a de nombreuses répliques ou échanges qui font passer un excellent moment en apportant beaucoup de légèreté à certains aspects plus sombres mais tellement réalistes car véridiques.

 

« Je suis une femme tout ce qu’il y a de moins fréquentable. Je suis mariée à mon travail, j’ai autant de conversation qu’un Tupperware et j’ai la grâce d’un ananas pas mûr »

 

Même si on part du principe que ce roman est une invitation à l’évasion dans un superbe cadre, il ne faut surtout pas s’arrêter à cet aspect de l’histoire qui est un peu « trompeur ». Car l’auteure soulève des questions vraiment importantes à travers toutes les situations et évènements qui attendent ses personnages et surtout elle traite de sujets – un plus particulièrement – qui sont totalement à l’opposé de la notion de romance. Et c’est cet ensemble qui fait que c’est une excellente lecture que j’ai dévorée en un après-midi seulement.

 

La seule chose que je pourrais reprocher c’est la fin un peu trop rapide à mon goût qui me laisse comme un sentiment de précipitation qui aurait pu être évité par quelques chapitres supplémentaires. Tout se résolve un peu comme par enchantement et l’apparition d’un personnage de dernière minute intervient un peu de manière étrange et est trop vite traitée. C’est dommage car ce roman a vraiment de très bons atouts et j’ai ressenti comme un sentiment de frustration qui, même s’il est tardif, m’a empêché d’avoir un joli coup de cœur qui aurait été bien mérité. Alors très belle lecture !

 

Extrait 

 

Je toussote pour attirer son attention. Sauf que mon manque de classe étant ce qu’il est, je produis le même son que Mao quand il essaie de recracher une boule de poils. Ben lève brusquement les yeux vers moi et se met debout d’un bond. 

- Tu t’étouffes ?

 

Puisque maintenant, j’ai l’air con, autant mentir jusqu’au bout. Je passerai moins pour une idiote s’il croit réellement que je me suis étranglée. Je hoche la tête d’un air faussement paniqué. 

-  Attends, je connais les gestes qui sauvent. 

Oh non, pas ça !

  

Sans me laisser le temps de prétexter que ça va mieux, il se matérialise derrière moi et place mon buste dans un angle étrange et mes bras, en croix, sur ma poitrine. 

Nom de nom ! Qu’est-ce qu’il fiche ? On dirait qu’il va me balancer dans un sarcophage.

  

Il m’administre quelques claques entre les omoplates, d’une puissance telle qu’elles produisent l’effet inverse de celui escompté et me coupent le souffle, si bien que lorsqu’il me demande si ça va mieux, je suis incapable de répondre.   

- Attends, j’ai la solution. Ne panique pas. 

Trop tard !

 

Il me redresse totalement. Tout l’arrière de mon corps est collé à lui. Je suis étonnée par la fermeté de son anatomie, surtout de ses pectoraux. Je n’ai pas le temps d’en profiter parce que ses deux poings s’enfoncent dans mon ventre, appuyant si fort que mes poumons se vident entièrement de leur air dans un bruit peu ragoûtant.

Mon Dieu, je ne pouvais pas faire pire. 


11/07/2022
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Mysterious R / Adriana DREUX

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S'il y a une lecture pour laquelle je n'avais aucune attente, c'est Mysterious R de Adriana DREUX paru chez Hugo Poche dans la collection New Romance. Attention, ça n'a rien de négatif, dit comme ça. Mais les avis étaient vraiment mitigés et comme j'aime toujours me faire ma propre idée, j'ai découvert cette histoire très originale.


Et on ne va pas se mentir : je l'ai dévorée. C'est sous SP, dans le cadre du partenariat Fyctia, que j'ai pu découvrir "le texte gagnant du prix Meetic 2021 de la plus belle histoire d'amour". Issu d'un concours "Commencer une histoire vraie", ce titre a totalisé 118 000 vues, 20 000 likes et près de 9 000 partages ! Très belle performance, il me semble. Et je remercie Fyctia et Celia pour l'envoi de ce titre.


Avec ce titre, on est sur une thématique très en vogue mais qui divise : les sites de rencontre. Que l'on adhère ou pas à ce mode, je dois reconnaître que l'auteure le rend vraiment attrayant grâce à ses personnages qui m'ont fait passer un moment de dingue, tellement j'ai adoré cette lecture. Pour peu qu'on soit assurée d'avoir un Mysterious R de l'autre côté de l'écran, la tentation pourrait être grande.


Dès le 1er chapitre, on rentre dans le vif du sujet avec une écriture qui s'annonce incisive et percutante. Et qu'est-ce que ça fait du bien ! L'auteure est jeune et ça se ressent tout de suite. Une plume dans l'air du temps. Et quel talent ! A mon avis bien sûr. Et sa victoire est amplement justifiée !


Ça fait longtemps que je n'ai pas lu ce style d'histoire que j'affectionne vraiment. Rien que la rencontre avec Angela - Angie -, presque trentenaire active et parisienne, m'a mis le sourire dès le départ.  Ça démarre sur un rythme que j'aime, plein de pep's et au texte haut en mots.

 

« Le jour où les cons voleront, il sera chef d’escadrille ! »


La vie d'Angie c'est un peu métro/boulot/dodo, rien de très passionnant. Responsable éditoriale dans une maison d'édition, ses journées sont rythmées par un travail prenant sous les ordres d'un chef limite tyrannique mais beau comme un dieu, Andrea SANTINI, par les échanges avec sa collègue et amie Jessica et par son chat, Félix. Le reste c'est bonus !  Sauf sentimentalement parlant où elle enchaîne déception sur déception. Aucun homme ne sait la faire vibrer et lassée de tomber sur des tocards de l'amour, elle va tenter l'expérience de la dernière chance : s'inscrire sur la célèbre plate-forme MEETIC.

 

« Si seulement il pouvait être aussi laid et désagréable que sa personnalité ! On serait plus proche de Mister Hyde que de Channing Tatum… »


Et là, bingo : elle veut vibrer ? Ce sera peut-être sous les messages de R., mystérieux inconnu qui va titiller sa curiosité avec un simple message :


"Je peux te faire tomber amoureuse sans te dévoiler mon identité.

Oseras-tu prendre le risque ?


Entre un patron qui l'énerve à longueur de temps, une collègue et amie un peu trop curieuse et seul un chat pour l'attendre chez elle, la tentation est grande de pimenter sa vie. 


Parce qu'il vaut mieux vivre avec des remords qu'avec des regrets, bienvenue dans une chasse à l'amour sous haute tension !

 

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Dès le départ, j'ai adoré Angela, la reine du retard. A ce jeu-là, elle est imbattable. Tout dans sa façon d'être, cash et sans filtre, m'a immédiatement séduite. Elle n'a pas froid aux yeux, même pas face à son patron ou a ses futurs rendez-vous et elle a un sens de la répartie assez frais.

 

« J’aimerais être ponctuelle, faire partie de cette secte sélecte de femmes idéales qui ne commettent aucun impair. Avoir constamment la classe en talons, un chignon toujours impeccable, de parfaits traits d’eye-liner, péter des paillettes et vomir des arcs-en-ciel. Ce n’est pas ce qui se passe après quelques tequilas, pour moi ! Je suis imparfaite »


Elle enchaîne les rencontres désastreuses et désespère de trouver celui qui sera le bon. Et tous ces passages sont tellement drôles...

 

« J’ai vécu des aventures – majoritairement avec des minables, certes – cependant, j’attends encore celui qui me fera chavirer, qui voudra rester. Je veux du vertige, je rêve d’amour ! »


Lorsqu'elle décide de confier sa vie amoureuse à Meetic, elle est loin d'imaginer ce qui l'attend. C'est une véritable chasse au trésor que va lui concocter le mystérieux R. Un peu comme le principe "Un inconnu vous offre des fleurs", et bien là c'est une chasse aux indices à travers les rues de Paris que lui propose cet inconnu.


Si on oublie le côté un peu flippant de la chose, j'ai trouvé ça assez audacieux et tellement craquant. Et l'idée, séduisante. Aurais-je craqué ? Sincèrement, je ne sais pas. Et vous ?


J'ai vu certains avis se vantant d'avoir compris l'intrigue dès le départ.  Assez présomptueux à mon avis. Nous ne sommes pas dans une enquête "Colombo" mais bien dans une New Romance. On est là pour vibrer et rêver ; pas pour enquêter. Sinon, autant sortir un Cluedo !


Mais mon ressenti est que, l'évidence étant là, l'objectif de l'auteure n'était pas de maintenir le suspense jusqu'au bout mais plutôt de montrer tout le processus qui va amener Angie à découvrir qui est le Mysterious R., à nous faire voir jusqu'où elle sera capable d'aller et comment la romance se mettra en place... ou pas. Après, ce n'est que mon ressenti ; je suis peut-être hors-sujet.


Dans ce style d'univers où l'héroïne est confrontée à un mystère de taille, il faut laisser la place à la magie de la démarche, au romantisme et aux émotions. Et je peux vous garantir que j'ai été comblée.


Tout au long de ma lecture, j'ai eu de vrais bons moments de rires. L'écriture de l'auteure est sans conteste très moderne, très simple et elle apporte une fraîcheur et un naturel à son héroïne qui s'apparente un peu à une "Miss Pas de chance".


Les passages concernant son boulot sont vraiment divertissants, de par la personnalité d'Angie qui a le chic pour critiquer son patron, alors qu'il est derrière elle par exemple. Plein de petites choses comme ça qui font qu'on passe une réel bon moment. J'adore tout simplement !

 

« Aussi attirant soit-il, je n’ai pas une très haute opinion de lui. S’il arrêtait de se taper les filles à la vitesse à laquelle je mange des croissants, alors peut-être que je lui accorderais de l’estime »


Concernant le Mysterious R, je ne vais pas vous en dire beaucoup mais sachez que le charisme et l'aplomb de ce bel inconnu sont à toute épreuve. Je n'ai pas pu résister à son imagination, au contenu de ses messages et au côté romantique qu'il fait naître dans l'histoire alors qu'il reste un inconnu (et potentiellement un psychopathe cultivé !).


C'est assez paradoxal mais j'ai adoré tout le mystère qu'il entretient, le jeu de séduction qu'il instaure, la sensualité qu'il arrive à instiller et cette force tranquille qu'il semble dégager. Waouhhhh !


Et qui dit sensualité dit forcément quelques scènes de sexe. Rien d'affolant qu'on se rassure. Du moins rien qui ne m'a choquée. J'ai trouvé que l'auteure avait su doser parfaitement ces scènes et leur apporter une certaine beauté.

 

« Tu me plais et je ne suis pas près à renoncer à toi. Pas quand tous tes actes me crient que tu veux de moi dès que tu laisses tomber ton masque d’indifférence »


Bien entendu, qui dit mystère dit que je ne peux pas vous parler de tout pour ne pas spoiler. Mais cette histoire est vraiment complète et très bien écrite. Et même s'il y a un petit quelque chose qui m'a chiffonnée, je ne m'arrête pas à ça heureusement.


Car, dans sa globalité, ce roman m'a réellement séduite parce que j'ai retrouvé, sous la plume de l'auteure, le romantisme et l'amour tel que je le conçois ; moi et moi seulement. Même si ça peut paraître bizarre pour d'autres, ce qui m'indiffère totalement. J'ai réellement vibré avec cette histoire qui a un charme indéniable ; tout dépend la vision que l'on a de l'amour.


"Mysterious R" est une découverte mémorable de cette fin 2021 et je vais restée attentive aux prochains écrits de l'auteure. Si sa plume reste sur cette lignée, elle me trouvera dans son lectorat, à l'avenir.


Alors, vous laisserez-vous séduire par cette intrigante histoire ? Et succomberez-vous à l'énigmatique R. ? Je vous le souhaite ! Très belle lecture ! 


31/12/2021
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My sweet baby sitter / Mo GADARR

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Lire Mo Gadarr à chacune de ses sorties est comme une évidence pour moi. Je n'ai pas tout lu d'elle mais je n'en suis vraiment pas loin. Et cette fois encore, je ne pouvais manquer ce rendez-vous avec son "My sweet baby-sitter" qui signe son retour en auto-édition et la confiance qu'elle me renouvelle à nouveau en me confiant ce Service Presse.

 

Pour le résumé, c'est ici !

 

L’histoire de base est assez originale, en tout cas pour moi qui n’ai jamais lu d’histoire sur ce schéma. Et en terme de romance, ça peut promettre quelque chose d’atypique. Et même si j’ai passé un excellent moment de lecture, j’avoue que mon avis est plus que mitigé quant à certains aspects de l’histoire qui ont perturbé cette découverte. Et ça n’est que mon avis bien entendu !

 

Quand j'ai débuté cette histoire, je dois être honnête : j'ai eu un peu de mal avec l'ambiance de l'univers dans lequel je me retrouvée immergée et avec la première impression que j'ai eu de Mia, jeune assistante à l’enseignement dans un groupe scolaire privé français de Jersey City. Sûrement par rapport au monde dans lequel elle évolue grâce à sa relation avec son richissime fiancé Raphaël DE LA TOUR DUPIN, négociant viticole. Je ne me suis tout simplement pas sentie à l’aise avec l’image que Mia renvoyait, peut-être un peu trop cliché à mon goût.

 

Dès lors qu’elle découvre ce que lui cache son fiancé, alors qu’elle est enceinte et sur le point d’accoucher, l’histoire semble enfin vraiment commencer, telle que je l’espérais, je suis arrivée à adhérer un peu plus à son personnage. Mais pour être sincère : tout au long de ma lecture, jusqu’à 1/8 de la fin, j’ai le sentiment d’être passée à côté de Mia qui ne correspondait finalement pas à mes attentes.

 

Alors c’est un aspect négatif certes mais ne pas adhérer à un personnage est terrible pour moi car ça remet toute l’histoire en question. Et bien que j’ai adoré pas mal de choses dans cette lecture, Mia est la grande perdante dans mon avis. Et ça m’attriste vraiment. Pourtant, il y a de très bons passages, de très bonnes répliques la concernant, une belle part d’humour et de légèreté et surtout il y a ce personnage masculin à contre-courant de ce qu’on peut lire habituellement : il n’a pas d’argent, pas de vrai travail, il ne sait pas cuisiner mais il a un cœur immense. Mais malheureusement pas suffisant pour moi.

 

Je me suis donc attachée à 100% au personnage de Dominique dit Doc, le baby-sitter qui casse les codes habituels. Avec lui, on est dans un environnement dans lequel la normalité permet plus facilement d’entrer et d’appréhender l’histoire. Et puis, on ne va pas se mentir : il a le beau rôle au final. Et même s’il m’a manqué des petites choses le concernant, l’auteure nous offre là un très beau personnage – sauf que, dans mon esprit, il est totalement différent de celui qui illustre le livre, mais ça c’est un détail -.

 

Dès que Doc est entré dans l’histoire, avec une rencontre au top, ça a pas mal changé la donne pour moi ; comme si j’étais enfin en adéquation avec le style de lecture qui me correspondait. C’est très bizarre dit comme ça mais j’avais l’impression que le début – qui était indispensable, je le comprends -  m’importait peu et que je rentrais enfin dans le vif du sujet. Dès lors, il y a eu un déclic.

 

« Je ne suis pas un sensible. Vous savez, je veux parler de ce genre de personnes qui versent une larme quand Simba chiale devant le cadavre de Mufasa dans le Roi Lion. Je ne suis pas le gars qui s’extasie devant une vidéo de chatons buvant une assiette de lait. Je ne suis pas ce genre de couilles molles. Mais ça me fait tout drôle d’avoir ce petit truc de rien du tout dans les bras »

 

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Sa rencontre avec le bébé, a finalement signé ma rencontre avec l’histoire – du moins en grande partie -. Car le gros point fort, c’est vraiment tout ce qui tourne autour de la partie « baby-sitter » et de la relation qui va se tisser entre Doc et le bébé. Tous les moments qui s’y rapportent et tout ce qui en découle, l’ensemble est parfait pour moi. Même si parfois, j’ai trouvé que le sujet prenait vraiment le dessus sur d’autres points que j’ai ressentis comme laissés pour compte.

 

Notamment concernant la romance tant attendue qui ne s’est pas révélée être telle que je l’imaginais ; comme à sens unique. J’aurais aimé quelque chose de vraiment fou, où les personnages se lâchent  pour apporter ce que j’aime retrouver habituellement. On sent qu’il y a un petit quelque chose qui couve mais pas assez exploité à mon goût malheureusement.

 

"A force de vouloir jouer la fine bouche avec ce beau spécimen rare, t’es juste passée à côté de l’affaire du siècle "

 

De même que certaines portes m’ont semblé ouvertes mais pas exploitées non plus, certaines zones d’ombre me sont apparues comme survolées ; ce qui donne une impression d’infos qui arrivent sans qu’on ne sache pourquoi. Je ne suis pas du genre à lire en diagonale mais j’ai cru avoir manqué des passages.

 

Il y a un point que j’ai vraiment apprécié : les personnages secondaires et notamment Carmelle WALKER et Nauz, l’amie de Mia. Après Doc, Carmelle arrive en 2nde position des personnages clés de ce roman et j’ai adoré découvrir tous les passages la concernant. Elle a su me faire rire, me faire sourire et m’émouvoir aussi. Belle réussite que ce personnage si important.

 

« Tu crois que Louis XIV s’est embarrassé de détails pour aller troncher la nounou de ses bâtard ? »

 

C’est vrai qu’à lire mon avis, ça apparaît comme négatif – et encore il y a certaines choses qui me sont propres et que je préfère ne pas mentionner – mais je le dis et redis : c’est mon avis propre qui ne saurait être pris comme valeur sûre. Ce n’est pas le fond qui m’a réellement posé souci, car il y a vraiment du très bon dans le contenu, mais plus la forme dans laquelle je ne me suis pas retrouvée en tant que lectrice. Je me suis notamment perdue dans les intitulés des chapitres où la chronologie me semblait confuse – ou bien je n’ai pas compris, ça c’est possible -. Pourtant, j’ai adoré la fin ; alors là, oui, c’est exactement ce que j’aime. Et j’aurais tant aimé que tout le reste en soit de même.

 

Je suis heureuse d’avoir découvert cette histoire et je l’ai aimé en partie. Mais tournée autrement elle aurait certainement été plus en adéquation avec la lectrice que je suis devenue au fil des années.

Je ne suis pas exigeante mais certaines choses ne me correspondent plus, tout simplement. Peut-être m’en tiendra-t-on rigueur ! Malheureusement, dire « c’est un coup de cœur » alors que ce n’est pas le cas, ce n’est pas moi. Et Mo GADARR qui est une vraie auteure, qui sait accepter les critiques justifiées par un ressenti propre, attend avant tout de l'honnêteté de ses partenaires

Mais ça ne veut pas dire que vous, vous n’aimerez pas. Je ne suis pas là pour influencer qui que ce soit mais pour vous conseiller de vous faire votre propre idée ; il n’y a que ça de vrai ! Très belle lecture !


14/11/2021
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My only exception - 2. Wes / Delinda DANE

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Après avoir eu un énorme coup de cœur pour « My only exception – 1. Ella » et vu comme il s’était terminé, je ne pouvais pas faire autrement que de me plonger, dans la foulée, dans « My only exception – 2. Wes » sur lequel j’avais beaucoup d’attentes ; le 1er tome m’ayant un peu laissée sur ma faim concernant certains points. Heureusement, ayant été prévoyante, il était près de moi pendant la lecture du premier. Pour le synopsis, c'est par ici : My only exception - 2. Wes

 

Un mot s’impose une nouvelle fois concernant la qualité de cet ouvrage ; notamment par le visuel d’une couverture qui illustre parfaitement le personnage de Wes et ce qu’on connaît déjà de lui. Tout en nous confortant dans l’idée que ce tome sera celui des révélations apportant plus de noirceur nécessaire pour que le voile puisse enfin être levé sur la part sombre et mystérieuse de ce personnage imparfait dans ses failles et ses fêlures imposées par un passé douloureux.

 

En terme d’écriture, ce 2nd tome est un peu différent du premier. Il est plus court d’une centaine de pages mais vient le compléter parfaitement grâce à, cette fois-ci, une narration double qui apporte encore plus de puissance à cette histoire qui, dès le premier chapitre, nous replonge directement dans la vie de Wes. Autre point, non négligeable, ce tome alterne de manière parfaitement maîtrisée et cohérente,  le passé de Wes, à des moments clés de sa vie qui l’ont mené à l’homme brisé, qu’il est dans ce présent qui l’attend et qui risque de le remettre en présence de démons soigneusement endormis.

 

Il faut être honnête : Delinda DANE, aurait pu se contenter de réécrire la même histoire – ça s’est déjà vu -, mais vue au travers du regard, du ressenti et des mots de Wes. Autant dire, que j’aurais été extrêmement déçue si tel avait été le cas. Mais non, elle n’est pas tombée dans le piège de la facilité et nous offre là, une vraie suite et fin à cette histoire qui m’a tenue accrochée à la moindre page et au moindre mot du premier tome.

 

« C’est elle et moi, écrit quelque part, dans les étoiles ou ailleurs, je n’en ai strictement aucune idée, mais je sais que s’il y a une personne sur cette foutue planète qui m’est destinée, c’est Ella »

 

Elle suit un schéma important, reposant sur les zones d’ombres de cet homme que j’ai aimé encore plus dans ce côté de l’histoire. Et pourtant, on ne le découvre pas sous le côté aussi romantique que précédemment mais c’est un mal nécessaire. Car toute reconstruction en profondeur passe par la souffrance et la prise de conscience du monde qui nous entoure. Wes n’échappera pas à ça !

 

« Ce n’est pas toi que tu vas punir, mais tous ceux qui tiennent à toi et t’aiment »

 

Dans cette suite, on retrouve avec plaisir – ou non pour certains  -, les personnages clés du début. Fidèles à ce qu’ils étaient, eux aussi se trouveront pris en étau entre raison et sentiments pour soutenir, au mieux, deux êtres malmenés par des situations et des choix qui les forcent, à présent, à devoir oublier ce qui fut et ne sera probablement plus.

 

Afin de ne pas prendre le risque de spoiler cette suite, mon avis sera forcément moins long. Mais toujours est-il que je l’ai tout autant aimée car fidèle en tous points à ce que j’attendais.

 

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L’auteure a renforcé les émotions déjà ressenties avec une écriture encore plus poussée dans le côté psychologique, sur lequel il est enfin possible de mettre des vérités qui sont poignantes mais tellement inimaginables car dépassant tout entendement. Même si dans le 1er tome, on avait une piste, on était bien loin de la réalité.

 

Elle renforce également les notions de la famille et de l’amitié en nous les présentant sous une autre forme, encore plus touchante et plus complète. Elle met de côté la légèreté du 1er tome pour nous plonger au cœur des émotions tourmentées de Wes et Ella avec une véritable mise à nue de leurs sentiments et de leurs souffrances.

 

« Il paraît que le temps peut guérir les blessures, seulement avant d’entamer le processus de guérison, une entaille doit cicatriser, et la mienne est encore à vif »

 

Ella nous semble plus forte et ayant acquis une impressionnante maturité. La manière dont elle s’ouvre à nous par moments, grâce à une idée originale d’Abby, m’a vraiment plu et m’a touchée.

 

« Je me souviens de tout dans les moindres détails : une odeur familière, des traits à l’encre noire, une étreinte rassurante, un sourire espiègle, un baiser fougueux… »

 

Wes, sous les traits de l’homme en pleine souffrance et dérive émotionnelle, nous apparaît sous une toute autre facette et personnellement, j’aurais bien aimé entrer dans l’histoire et tenter de faire quelque chose pour l’aider à refaire surface. Juste pour le bonheur de le retrouver tel qu’il avait évolué au contact d’Ella et tel qu’il s’était ouvert dans le premier tome. C’est dingue, ce sentiment !

 

« J’ai la sensation que d’une seconde à l’autre, je vais me réveiller et retrouver les ténèbres pour me rendre compte que ces dernières heures n’étaient qu’une hallucination, que ce n’était pas réel »

 

Dans le parcours d’une lectrice de romance, il y a des rencontres de personnages qui sonnent comme une évidence. Ceux-là qu’on a envie de rencontrer dans une réalité qu’on se plaît à rêver mais qui n’arrivera jamais bien sûr ! Ceux-là dont on a envie de s’approprier les douleurs pour leur assurer une vie plus sereine et apaisée, à la hauteur de ce qu’ils méritent.

 

Wes et Ella font, sans aucun doute possible, partie de ces personnages qui m’ont marquée. J’ai pourtant eu des dizaines de très belles lectures, de beaux coup de cœur mais là… Je suis même incapable de vous expliquer le pourquoi de ce sentiment qui me donne envie de lire à nouveau leur histoire. Là, tout de suite, maintenant… C’est vraiment une lecture plaisir dans tous les sens du terme ! Et je vous invite, à vite vous y plonger à votre tour pour vous laisser séduire tant par la plume de Delinda DANE que par la beauté de ses personnages et de leur histoire. Très belle lecture !

 

 

 

 

 



24/05/2021
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My only exception - 1. Ella / Delinda DANE

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Alerte COUP DE CŒUR !
Rares sont les histoires sur lesquelles j'ai du mal à poser mon ressenti car j'écris toujours mes avis dans la foulée de ma lecture. Mais dans le cas de "My only exception", la tâche s'avère plus complexe tellement cette duologie m'a transportée dans des émotions rarement rencontrées. J'ai enchaîné les deux tomes en seulement une journée et c'est assez déconcertant pour moi. Mon avis sera peut-être confus, voire brouillon ; tant de choses me semblent essentielles à dire, tant de passages à vous partager et que je suis incapable d’assembler mes idées correctement. Pour le synopsis, c'est par ici : My only exception - 1. Ella

 

J'ai découvert Delinda DANE avec "Stairway to heaven" et ça a été un vrai coup de foudre pour sa plume. Et j'ai poursuivi cette découverte avec cette duologie parue chez Black Ink Éditions, lorsque j'ai été sûre d'avoir les 2 tomes en même temps (et dédicacés, s'il vous plaît !). La frustration et moi ne sommes pas en bon termes.

 

La qualité de ces ouvrages se retrouve à tous les niveaux – même dans la douceur des pages qui m’a interpellée - et c'est un vrai plaisir que d'avoir lu l'histoire d'Ella et Westley sur un tel niveau éditorial. Jusque dans la sublime couverture qui est fidèle à une scène du roman, c’est assez rare donc à souligner. Bravo Black Ink Editions !

 

Avec cette histoire que j'ai dévorée, sans pourvoir la lâcher, on est sur le schéma parfait de ce que j'aime et ce que je recherche dans une romance. Et quand c'est si divinement écrit, c'est un vrai moment de bonheur livresque.

 

Quand j'ai commencé le 1er tome, j'ai eu une brève déception car il ne concernait qu'un seul point de vue : celui d'Ella. Bien  que je sois une adepte de la double narration interne, ça n'a vraiment pas duré longtemps car je me suis même surprise à approuver ce choix qui permettait d'entretenir certains mystères notamment autour de Wes.

 

Ella, 22 ans, est une jeune femme dynamique travaillant dans une agence de communication new-yorkaise, parfaitement intégrée socialement et qui vit en colocation avec sa meilleure amie, Abby. Chaque jour, avec la précision d'une horloge suisse, elle prend le même métro avec l'espoir de croiser cet inconnu qui, depuis quelques temps, bouleverse ses sens et ses pensées.

 

« Je m’installe sur le premier siège libre, mon sac sur les genoux, fouille à l’intérieur et débusque mon alibi, euh, je veux dire mon roman. J’ouvre une page au hasard, le maintiens à hauteur de nez sans en lire une ligne. Ainsi, dissimulée par ce dernier, je m’autorise un regard sur l’objet de mon trouble. Mes yeux se régalent, et mon imagination se nourrit de son portrait »

 

Lorsqu'un soir, elle est victime d'une agression, le destin met, à nouveau, cet inconnu sur sa route, sous les traits de son sauveur. Sauf que cet homme n'a rien d'un gentleman et va se montrer sous un aspect que la jeune femme aurait été loin d'imaginer.

 

« Il est là. Aussi mystérieux qu’à l’accoutumée. A la différence que ses iris d’un vert limpide ne me quittent pas, me capturent, m’attirent et m’interrogent. Je connais ses traits par cœur, et sa présence familière me rassure"

 

Westley (surnommé Wes), 26 ans, est un homme torturé qui est plus à l'aise avec la violence qu'avec le dialogue. On ne sait pas grand-chose de lui, si ce n'est que la vie ne lui a pas épargné certaines souffrances, qu'il travaille dans le garage familial et fréquente le club de sport de son meilleur ami, Wyatt qui donne des cours de self-défense.

 

Lorsqu'Abby décide qu'il est temps d'apprendre à se défendre, elle emmène Ella avec elle et le destin n'aura de cesse de jouer avec ces êtres que tout oppose mais qui s'attirent avec une force incroyable.

 

Sauront-ils passer outre leurs différences et leurs certitudes pour espérer regarder ensemble dans la même direction et briser les chaînes qui peuvent entraver leur histoire?

Ou bien les démons du passé de Wes seront plus forts et le maintiendront dans la noirceur de son quotidien ?

 

Dès le début, j'ai accroché à cette histoire qui démarre sur la base d'une amitié tellement forte entre Ella et Abby qui sont sacrément opposées. Abby est vraiment le style de personnage qu'il est impossible de ne pas aimer. Elle est drôle et cash mais aussi vraiment entière ; j'adore !

 

« Une araignée, putain ! Sans rire, elle a des yeux aussi gros que les miens, magne-toi ou je la bute ! »

 

Ella est une jeune femme rêveuse et romantique dans une vie bien sage et bien rangée, qui aimerait connaître l'amour tel qu'on le trouve dans les romans. Sauf que celui pour lequel elle n’a que d’yeux et vers lequel vont toutes ses pensées, a tout du bad boy tatoué et piercé, sexy en diable mais assez mystérieux. Mais attention les apparences peuvent être parfois trompeuses !

 

« Les battements effrénés qui pulsent dans ma poitrine et se déploient jusque sous ma peau, me rappellent que l’homme face à moi, qui me tient dans ses bras, est aussi dangereux que redoutable »

 

Toute la beauté de ce roman tient dans cette opposition entre Ella et Wes que l’auteure sait développer et faire évoluer pour qu’au final ils puissent ne faire qu’un et vibrer ensemble – sauf que…. J’ai été surprise par le côté sombre et mystérieux de Wes pour lequel je m’attendais à plus de noirceur ; et j’avoue que c’est une belle surprise. J’ai été immédiatement touchée par le mystère qui l’entoure, par ce qu’il dégage d’énigmatisme et de charisme. Mais la surprise vient aussi d’Ella, que j’attendais plus naïve alors que pas du tout. Elle a en elle une touchante innocence, ça c’est sûr mais ce n’est pas une godiche du tout. Et heureusement !

 

« Toi. C’est toi que je veux, tout entier, avec tes blessures, tes fêlures et ton mauvais caractère »

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Dans ce 1er tome, même si on ne connaît pas le point de vue direct de Wes, l’auteure nous permet quand même de le découvrir au travers de cette fougue, de cette possessivité maladive et de la violence contre lesquelles il semble impuissant. Mais également au travers de la tendresse dont il sait faire preuve notamment par son âme d’artiste qui est merveilleusement illustrée. Comme quoi, il faut être vigilant avec les préjugés physiques entre autres !

 

Cette histoire intense et puissante est classée dans la collection New Ink. Elle cache des personnages passionnés, animés par une passion commune dévorante et si complémentaires dans leurs contradictions. Mais aussi une douce sensualité, de belles surprises et de bons moments dans un rythme constant et prenant. Sous couvert d’une psychologie savamment mise en scène, Delinda DANE sait nous faire passer par tout un tas d’émotions ; sa plume oscillant entre oppression et tendresse, entre noirceur et luminosité, entre tristesse et espoir tout en apportant une touche plus légère par moments avec des passages ou répliques qui arrivent, sans mal, à nous faire sourire voire rire.

 

« Mes zones érogènes ne sont pas du même avis. A croire que ses cordes vocales sont directement connectées à mon système nerveux »

 

Même si ce roman comporte plusieurs personnages, peu sont vraiment présents de manière continue ; juste assez pour parfaitement asseoir la notion d’amitié que l’on ressent vraiment. Et j’ai vraiment apprécié ça, car chacun amène, sans y apporter de lourdeur, sa petite touche importante ou son grain de sable essentiel pour que l’histoire ne se transforme pas en roman à l’eau de rose. Ce qui enlèverait toute crédibilité !

 

« Je peux compter mes amis sur les doigts d’une seule main, mais j’aime mieux ça, plutôt qu’avoir une longue liste de satellites négatifs gravitant autour de moi »

 

Jusqu’à la fin, l’auteure nous maintient dans un doute insupportable ; elle ne lâche rien en terminant sur un revirement de situation qui fait qu’il est essentiel d’avoir le 2nd tome à portée de main. Sinon, gare à la frustration ! Je n’emploie jamais le terme « addictif » mais là, force est de reconnaître qu’aucun autre terme ne peut mieux lui convenir. Donc, go pour le 2nd tome !

 



24/05/2021
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Million dollar love / E. EVERY & T. BALLIANA

Million dollar love montage.jpgSynopsis : Tout sourit à Ethan Beckman : un job génial chez Willis, la plus grande agence de courtage immobilier de Manhattan, un physique de tombeur… Alors quand son patron lui annonce qu’il va devoir partager son assistant, son bureau, et qu’en plus, il est en compétition pour la promotion qu’il était certain d’avoir, Ethan voit rouge.

Neela Khan a travaillé trop dur pour se voir souffler le boulot de ses rêves. Le fait que son adversaire soit un mec arrogant, désagréable, et qui a manqué de l’écraser avec sa voiture dès son premier jour, lui facilite les choses : elle n’en fera qu’une bouchée !

Le challenge est colossal... Le premier à rapporter un million de dollars de commission à l’agence sera désigné gagnant et obtiendra la promotion tant attendue ! La bataille fait rage entre Neela et Ethan, mais quand l’attirance physique entre dans la partie, les règles du jeu s’en voient bouleversées…
Et s’il fallait dévoiler son jeu pour rafler la mise ?

 


 

Auteures à succès, je connais Tamara BALLIANA et Estelle EVERY pour leurs romans respectifs. Quand elles décident d'associer leur cerveau et leur plume débordante d'imagination, je suis obligée de voir ce que le duo va donner. Voilà comment je me suis laissée séduire par Million dollar love. Merci aux auteures pour l'envoi de ce service presse.


Pour être honnête, je n'ai pas lu tous les livres de chacune de ces auteures. Elles ont individuellement une plume tellement créative qu'il me faudrait des week-end prolongés pour plonger dans leurs nombreux romans.

Quand j'ai découvert le synopsis de ce roman "enemies to lovers", j'ai été immédiatement séduite par l'univers : l'immobilier de luxe. Alors, autant vous prévenir tout de suite : on ne parle pas de notre célèbre agent immobilier parisien Stéphane PLAZA qui ne fait pas forcément rêver en matière de romance. Mais on entre par la grande porte du monde des brokers new-yorkais en immobilier. Ou si vous préférez, ce sont des courtiers (mais le terme est moins vendeur).

 
Même si la trame de base a déjà été explorée en romance, une fois encore le thème de la compétition professionnelle fonctionne très bien notamment grâce aux personnages créent par ces deux talentueuses plumes.

Le charismatique et arrogant Ethan, qui s'est construit seul à force de travail, a une place de rêve au sein de l'agence "Willis" de Manhattan. Mais il n'a pas encore atteint son objectif : une promotion qui se présente enfin et ne peut pas lui échapper. Sauf que...


Lorsque son agence fusionne avec l'antenne 100% féminine de Brooklyn, ce qui semblait acquis se révèle être remis en question avec, face à lui, sa réplique au féminin, Neela, également talentueuse broker qui a les mêmes objectifs que lui.

 

« Neela semble sincère, mais je ne la connais pas et je n’ai pas envie de l’imaginer comme une gentille, pour moi elle est l’usurpatrice qui menace mon évolution dans l’entreprise. Je ne peux pas penser plus loin »


Mais il n'y a qu'une seule place en or donc un seul gagnant : celui qui atteindra, en 2 mois, le million de dollars de commission. Le perdant devra partir sur la Côte Ouest. Et autant dire que le lot du perdant ne fait rêver personne.


Pour remporter la partie, tous les coups seront-ils permis ?

Et si au final, l'enjeu n'était pas celui prévu au départ ?


Dans ce roman à quatre mains, l'association de ces deux plumes fonctionne à merveille. Alors qui a écrit quoi, je l'ignore mais le résultat est là, et bien là.

 
C'est une slow romance que les auteures nous proposent mais pas que. C'est une histoire qui se lit avec une facilité incroyable ; c'est simple, on ne voit pas défiler les chapitres.

 

« Ne pense pas que la partie gagnée d’avance, ma grande, je sais qu’ils ont adoré mon idée. Là, ils cherchent seulement une façon polie de te dire qu’ils ne retiennent pas la tienne »


Tout oppose Ethan et Neela et pourtant il est bien question d'une alchimie incroyable entre eux. Mais quand les enjeux sont de taille, de "enemies" à "lovers", la route va être semée, pour notre plus grand bonheur, de joutes verbales délicieuses et de rebondissements attrayants. Rien n'est acquis pour l'un comme pour l'autre.

 

« Tu devrais penser à ranger le tube de pastilles pour la gorge que tu as dans la poche… ou alors à mettre un pantalon moins serré, tu sais ? »


Même si l'histoire est prévisible et qu'on n'est pas tenue par un mystère extraordinaire (si ce n'est le nom du vainqueur), on arrive à faire abstraction de tout ça pour finir sous le charme.
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Au-delà des sourires et des rires (notamment grâce à Eli, le fidèle assistant) , on s'attache fortement à ces personnages dont les histoires personnelles, qu'on découvre progressivement, sont touchantes. Sur ce point-là, j'ai apprécié le contraste entre Ethan et Neela, qu'ont choisi de mettre en lumière les auteures. Et forcément, ça impacte pas mal sur mon ressenti, surtout lorsque le thème de la famille est ainsi abordé.

 

« Je dois me raisonner, me souvenir que ce mec est comme un manoir dans les Hamptons : agréable à admirer, mais hors de portée, et surtout vide une fois la belle saison passée »


Ethan,  est vraiment accro à son job au point d'en oublier sa vie personnelle. Fils d'un juge qui aurait aimé qu'il suive ses traces, sa vraie famille finalement c'est son ami Scott. Alors que Neela, l'avant-dernière d'une nombreuse fratrie aux origines indiennes, aime sa famille plus que tout et ne conçoit pas de vivre loin des siens.


Un autre point que j'ai apprécié : c'est découvrir l'étendue de ce métier de broker qui va au-delà du simple agent immobilier. Toute la partie "home staging", relations avec la clientèle et tous les aspects dévoilés font que l'univers immobilier n'est en rien pesant. Bien au contraire, c'est très judicieux, bien amené et bien développé.

 
Million dollar love c'est quoi finalement ? Une histoire alternant les points de vue internes, dans laquelle on aime détester le personnage masculin pour finalement détester l'aimer, les enchaînements bien imaginés nous portent au fil des pages, les surnoms originaux échangés et les répliques vraiment agréables à lire nous font passer un très bon moment de lecture. C'est tout ça et bien plus encore.


Alors pour le découvrir, une seule chose à faire : prendre votre billet pour New-York, peut-être bien en aller simple. Très bonne lecture !


05/04/2021
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Ma pire ennemie / Tara JONES

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Tara JONES est une auteure à la plume diversifiée. Je l'avais découverte avec "Voyage interdit", puis avec "Le Contrat" ; 2 histoires, 2 univers différents, 2 cordes différentes sur un arc d’écriture qui ne demande qu'à grandir. Jamais 2 sans 3 ! Elle en ajoute donc une 3ème en retrouvant son lectorat avec "Ma pire ennemie" qui nous emmène dans un univers bien trouvé. Quel univers oh combien atypique ! Soyons honnête, la couverture est sublime mais après lecture, ce choix de roses fanées ne me parle pas plus que ça. J’ai peut-être manqué un détail qui l’explique mais qu’importe !


C'est dans un moment d'hésitation, dicté par une peur panique d'un monde extérieur hostile, que je rencontre Joanna, jeune institutrice qui aime son métier plus que tout. A tout juste 21 ans, elle porte, sur ses épaules, le lourd poids des erreurs du passé d'une mère dénuée de tout amour maternel, qui n'a jamais accordé d’attention ou de gestes tendres à son enfant. Et qui, dès son plus jeune âge, lui a fait vivre une enfance loin d’être rose.

 

« Maman est toujours fâchée… peut-être que si j’étais plus grande, elle serait moins fâchée ? Il faut que je grandisse encore »


Ce fardeau  a pris une autre dimension, depuis que Joanna sait que sa mère est une meurtrière en série. Et quand on porte le même nom de famille d'une criminelle qui a défrayé les chroniques judiciaires, la vie ne peut plus être un long fleuve tranquille. Les pires conséquences s'enchaînent jusqu'à la perte de cet emploi qui lui tient tant à cœur. Victime collatérale de la médiatisation de cette affaire, elle va devoir, malgré tout, trouver un nouveau travail et vite. Sauf que rien n'est facile lorsqu'on est la fille de Lucy RICHARDSON et qu'en plus on est métisse. A moins de changer d’identité pour trouver une issue.


A l'occasion de son anniversaire et accompagnée de son meilleur ami Cooper, Joanna se rend dans le très fréquenté bar "Le W.A.M" pour une soirée qui va bouleverser sa vie en bien des manières. Une rencontre éphémère avec un beau ténébreux, un bref contact et une chance à saisir pour un poste vacant, de serveuse, que demander de plus !

 

"Une main se pose sur mon bras. Une main inconnue. Étrangère. J'ai une réaction épidermique instantanée. Ma respiration se bloque. Je baisse les yeux sur la main tandis que mon corps entier se raidit. Je suis tétanisé. Pétrifié par la réaction que cette peau sur la mienne a déclenchée. Je me demande si elle aussi l'a ressentie"


Sauf que le beau ténébreux en question c'est Scott, patron du bar. Homme taciturne et renfermé sur lui-même depuis un drame personnel, il évite tous contacts physiques. Il a perdu goût à beaucoup de choses, au grand désarroi de ses frères & sœurs et de son ami et associé, Nathan. Mais sa rencontre avec Joanna va rallumer en lui une petite flamme éteinte depuis bien longtemps. De là à crier victoire, c’est un peu tôt ; mais c’est un début. Dès lors qu’ils vont devoir travailler ensemble, la période d’apprivoisement pourrait bien s’avérer longue et mouvementée. Bienvenue à la Nouvelle-Orléans !!!!

 

Le passé de Joanna va-t-il enfin s’éloigner pour laisser la place à un avenir plus serein ?

Où n’est-ce que la partie immergée de quelque chose qui s’annonce plus sombre et plus douloureux ?

 


Tara JONES fait un retour remarqué en prenant le risque de bousculer la New Romance classique. Et j’adore ça ! Cette héroïne dont l’histoire va se dessiner, tout au long de ce roman, peut sembler classique. Sauf que « classique » n’est certainement pas un mot qui fait partie du vocabulaire de cette auteure. Joanna pourrait avoir une petite vie tranquille mais ce serait trop simple ! Alors quoi de mieux que de lui attribuer une mère meurtrière en série pour sortir de la romance basique. Personnellement, je ne vois pas ce qui pourrait être imaginé de plus fou !

 

A partir de cette base peu commune, ce sont les petites ramifications d’un thriller light qui se dessinent. Et j’aime beaucoup que, pour ce qui se classe dans le genre New Romance, d’autres pistes soient explorées. C’est ça qui fait, selon moi, qu’une lecture peut être menée à son terme sans avoir le sentiment de s’ennuyer. Et lorsque l’auteure ajoute un soupçon de sensualité, de tendresse et de joutes verbales qui prêtent à de beaux moments de sourire, l’ensemble est plus que réussi.

 

« Le contact de ses mains sur moi me perturbe déjà bien assez, tout comme le désir que je lis dans son regard et qui me tétanise. Pourtant, ce qui m’ébranle le plus, c’est la tendresse qui s’y mêle. On ne m’a jamais regardée avec une telle ferveur. Une telle attente »

 

Je ne vais pas vous dévoiler les thèmes de ce roman mais ces derniers sont développés de manière cohérente et leur association permet d’aboutir à une belle histoire, bien addictive. Petit point négatif ressenti : j’ai identifié trop tôt une des pièces de ce puzzle. Mais attention : avec la plume de Tara JONES, certaines faiblesses peuvent se révéler de vraies forces ; un peu comme une tactique pour aller encore plus loin.

 

Les personnages de ce roman sont touchants ; ils ne pourraient en être autrement. Qu’on s’y attache, ou non, qu’on les comprenne ou non, la question n’est pas là ; les personnages de nos romans ne sont jamais parfaits. Scott et Joanna ne dérogent pas à cette règle. Ce qui est important c’est la répercussion que les faiblesses de l’un aura sur l’histoire de l’autre, et inversement. Ils ont des histoires différentes, certes, mais leur douleur, face à un manque commun, est de même intensité.

 

Chwww.kizoa.plcollage_2020-04-04_00-18-15.jpgacun vit avec des failles émotionnelles profondes, c’est indéniable. Mais c’est de celles de Joanna dont j’ai plus pris la mesure lorsque les souvenirs du passé se rappellent à elle. Peut-être est-ce aussi dû au fait que son entourage est moins étoffé que celui de Scott, qui lui a la chance d’être soutenu par plus de monde. Pour Joanna, seul Cooper, son meilleur ami, et Mozart, son chat sont ses repères. Donc, c’est le côté amitié qui domine son histoire contrairement à Scott, où la notion de famille est plus présente. Au final, on espère qu’une chose c’est que la noirceur, qui enveloppe leur âme ou leur cœur, s’estompe enfin. Mais attention : qui de la vérité ou de la mère de Joanna sera sa pire ennemie ? Et toute vérité est-elle bonne à dire ou facile à entendre ?

 

« Tu n’es pas responsable des actes de ta mère, tout comme je ne suis pas coupable de ceux de mon père. Ils nous ont laissé un héritage maudit, mais notre avenir ne dépend que de nous ! »

 

Au vu du synopsis, je redoutais un peu que le personnage qui est à la base de toute cette histoire soit trop présent et donc trop pesant au risque que ça perturbe ma lecture. Heureusement, Tara JONES a parfaitement su maîtriser ce côté-là pour éviter que ce personnage devienne principal et vole, à cette histoire, toute l’intensité, des émotions, qui la caractérise. Ce personnage ne mérite pas qu’on s’apitoie sur son sort tant on ne retient que la dureté de ses paroles et l’ignominie, la cruauté de ses actes qui ne seront pas sans conséquences psychologiques.

 

Tara JONES a su me toucher en plein cœur en traitant ce qu’il y a de plus beau et de plus pur : l’innocence de l’enfance. Avec une écriture percutante, de celle qui vous foudroie c’est sûr, mais oh combien efficace. Même si certains passages sont durs, ils ont le mérite de faire réfléchir aux limites à ne pas dépasser dès lors qu’on est bourreau ou celles à ne plus tolérer dès lors qu’on est victime. Une vraie réflexion sur le fond plus que sur la forme.

 

« La pendule dans mon dos se moque de moi avec son tic-tac…. Tic-tac…. tombera….. tombera pas. Si je tiens, il sera à moi. A moi ! Elle l’a dit. Il faut juste tenir. Je peux le faire. Elle sera fière de moi ! »

 

Mais, même si j'ai parfaitement compris tout le cheminement psychologique, elle a su aussi me "titiller" parfois avec Joanna qui court après des chimères et Scott qui fait preuve d'un égoïsme incroyable. T'inquiète Tara, ça agace sur le moment mais après ce n'est qu'un mauvais souvenir Rigolant

 

Telles certaines auteures qui ajoutent leur playlist à la fin du roman, Tara JONES a pris soin d'apporter sa petite « Tara’s touch » avec une « Note de l’auteure – Qu’est-ce qui a inspiré cette histoire ». La démarche est intéressante et je trouve que c’est une réelle marque de respect envers ses lectrices ; un peu comme une confidence à cœur ouvert qui livre ses émotions et ses motivations à vouloir traiter certains sujets. Digne d’une auteure qui prouve que ce qu’elle est, est égal à la qualité de sa plume : sincère et touchante.

  

Ce roman est l’illustration parfaite qu’un bon roman, New Romance ou autre, demande de l’amour et de la patience. J’ignore combien de temps cela a pris à Tara JONES pour parvenir à un résultat qui a su me faire passer, plus qu’un bon moment de lecture. C’est une auteure qui sait surprendre, qui sait se renouveler et qui sait se faire désirer mais avec quel talent au final ! Elle fait partie de ces auteures qui ne sortent pas un roman tous les deux mois, pour peaufiner un projet qui n’aura rien de commun. Et c’est pour ça que j’aime Tara JONES et la simplicité qu’elle sait garder malgré ce réel talent qu’elle a sous cette plume qui n’a pas d’égale.  


04/04/2020
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Meilleurs voeux et va au diable ! / Emilie PARIZOT

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Même si, comme je l'ai déjà dit précédemment, les romances de Noël ne font pas forcément légion dans ma PAL, le titre accrocheur et percutant de cette histoire d'Emilie PARIZOT m'a, à lui seul, attiré de manière si forte que je me suis laissée tenter par ce Service Presse de fin d'année.

 

Merci à Celia et Fyctia pour cette nouvelle découverte.


Meilleurs vœux et va au diable ! Ça ne pouvait que laisser présager une romance tout en légèreté. Alors quoi de mieux qu'une matinée de mi-novembre, période de pré-fêtes de fin d'année et un cocon bordelais et cosy tel que "Chez Marcelle" pour rencontrer Coline, 28 ans, "dénicheuse de merveilles" pour sa petite boutique de décoration d'intérieur et passionnée par son travail.


Coline est une jeune femme pétillante, pas gâtée en amour mais indépendante et très bien entourée en amitié par ses deux amies Carrmela et Jana. A leur opposé, un poil romantique, elle croit au grand amour et ne peut vivre d'amour à la sauvette.


"Moi, je rêve de l'homme idéal et toi, d'un objet sexuel. On finira vieilles filles"


Lorsque Adam, 31 ans, pousse la porte de sa boutique, Coline est loin d'imaginer que cette rencontre va chambouler sa vie. Alors qu'elle espère le croiser à nouveau mais qu'elle n'y croit plus vraiment, le beau brun au teint hâlé va réapparaître pour une annonce assez inattendue : il va devenir son voisin professionnel.


"On n'est jamais à l'abri d'une bonne surprise"


A la guerre comme à la guerre, tous les coups sont permis. Mais attention à ce que la concurrence commerciale ne se transforme pas en concurrence émotionnelle. Car au jeu des sentiments, il pourrait y avoir une égalité parfaite.


"Il reste l'ennemi à abattre et je ne compte pas m'attendrir. Autant passer à l'offensive"


J'ai vraiment adoré cette histoire aux échanges verbaux piquants et aux techniques de défenses peu communes et très recherchées pour certaines. L'auteure nous offre une belle romance moderne et  légère où les sentiments des personnages ne sont pas toujours évidents à comprendre, ce qui rend d'autant plus l'histoire addictive à découvrir.


"Il y a encore quinze jours, tout allait bien. Il a fallu qu'il vienne s'installer ici et qu'il foute un grand coup de pied dans mon univers doux et confortable"


Emilie PARIZOT a parfaitement soigné ses personnages et pas seulement les principaux. Elle fait passer Coline, en lui offrant une narration exclusive, par toute une palette de sentiments contradictoires qui vont attiser son désir de vengeance tout en y opposant une certaine attirance.

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Quant à Adam, elle en a fait un personnage touchant malgré le mystère qui l'entoure et qu'elle entretient soigneusement jusqu'au bout. J'ai vraiment apprécié la simplicité qu'elle a choisi de lui donner et la fragilité émotionnelle dont elle a pris le parti de l'animer. Même s'il n'est aucunement question d'intervention de sa part, tout au long de l'histoire, il est impossible de ne pas s'attacher à sa sensibilité. Et à toutes ces petites attentions originales dont lui seul a le secret. Grâce à l'écriture toute simple d'Emilie, on ne peut lâcher l'histoire avant d'avoir découvert le pourquoi de ses actions.


« Et si on repartait à zéro ? Donc, je suis le …. sale type d’en face, j’ai trente et un ans et je ne suis pas aussi méchant que j’en ai l’air. D’ailleurs…. il paraît que j’ai beaucoup d’humour. Et je voue une passion à l’art sous toutes ses formes ».


Dans ce livre, j'ai eu un véritable coup de coeur pour Carmela, l'amie fidèle et sincère, haute en couleur et championne du franc-parler. Célibataire collectionneuse d'aventures sans lendemain, elle est cash et la qualité de ses répliques prête très souvent à de bons moments de rire ou de franc sourire. Juste comme ça en passant, pourquoi pas une future histoire sur elle. Ce serait, à coup sûr, une belle réussite et un bon moment de lecture.


"Il manque pas d'air ce con ! Il a des goûts de chiotte en plus"


L'univers de l'histoire est une belle porte ouverte à la rêverie qui entoure la magie de ces fêtes de fin d'année.

 
On rêve de pouvoir découvrir cette charmante boutique et tout ce qu'elle contient, de pouvoir déguster un chocolat chaud à la cannelle avec Coline et ses amies, de pouvoir sentir tous ses arômes qui flottent dans l'air si particulier de Coline ou d'Adam, de déambuler dans la rue  Palais-Gallien, de faire un tour de carrousel aux allées de Tourny ou tout simplement de s'imprégner de cette féerie de Noël si bien mise en scène.


Les décors sont soigneusement décrits, les ambiances sont parfaitement retranscrites ; tout est vraiment bien orchestré pour se fondre dans l'histoire comme si on y était.


Vous l'aurez donc compris que c'est plus qu'un bon moment que j'ai passé à Bordeaux en cette fin d'année ; un véritable coup de coeur Noëlesque. L'auteure a parfaitement réussi ce premier exercice d'écriture, agréablement teinté d’un humour tout en nuances, qui fonctionne à merveille. Tout y est pour combler les amatrices exigeantes de ce style de romance mais aussi séduire celles, qui comme moi, n'en font pas forcément leur style de lecture de prédilection. Alors quelle que soit votre catégorie de lecture, installez-vous confortablement et n'hésitez pas à découvrir cette histoire parfaitement dans l'air du moment.

 

"On se casera quand notre peau commencera à se friper. La vie est trop courte pour se priver de dessert"


24/12/2019
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Mon Univers #1 (All In) / Emma SCOTT

www.kizoa.com_collage_2019-08-21_19-41-56.jpg"Je t'aimerais pour toujours si seulement j'en avais la chance"

 

Séduite au premier coup d’œil par une couverture sublime, le résumé n’a eu aucun mal à me convaincre de me plonger dans l’histoire de Jonah et Kacey, deux artistes chacun dans leur domaine et deux êtres marqués à jamais. Deux personnages pour une seule et unique histoire bouleversante.

 

Merci à NetGalley et Juno Publishing pour cette magnifique rencontre !

 

C’est tour à tour que j’ai rencontré les deux personnages principaux de cette histoire. En commençant par Jonah, 26 ans, à qui l’auteure a choisi de faire vivre une épreuve des plus terribles : la transplantation cardiaque avec tous les aspects que cela comporte. Mais attention : ce livre n’est pas une suite discontinue de termes médicaux ou de situations larmoyantes. C’est bel et bien une romance parfaitement menée par son auteure.

 

Jonah, est un jeune homme qui aimait et était aimé, avait des rêves et des projets plein la tête et de l’or dans les mains. Créateur de talent le jour, il est chauffeur de limousine le soir. Au moment de le rencontrer, la vie ayant décidé de compter ses jours, il ne reste malheureusement plus que sa famille et très peu d’amis et son talent de créateur sur verre ; les rêves, il ne semble plus en avoir, sauf un : la création qui laissera, de lui, une trace indélébile.

 

De premier abord, Jonah a une vie bien rangée et bien réglée comme une horloge. Il n’y a pas de place pour la perte de temps même s’il est toujours là pour ses proches dont il fait passer le bonheur avant le sien. Il peut apparaître comme un personnage un peu « plat », sans attrait, qui n’a plus rien à perdre, dont, rien et ni personne, ne pourrait ébranler le quotidien bien ordonné. Mais attention aux apparences car, même dans les plus sombres moments, j'ai adoré ce personnage  vrai, sincère et touchant. 

 

« Mon univers s’était réduit chaque jour un peu plus à un monde uniforme et gris jusqu’à ce qu’elle jaillisse littéralement projetant lumière et couleurs tout autour d’elle »

 

C’est à l’occasion d’une soirée au Pony Club de Vegas qu’il va faire la rencontre de Kacey, jeune guitariste talentueuse de 22 ans au sein d’un groupe en pleine ascension, Rapid Confession. Je ne vais pas dire que, lorsqu’elle monte dans sa limousine, la jeune femme est au mieux de sa forme, après une soirée plus que bien arrosée, mais qu’importe : cette rencontre pourrait bien être celle de toute une vie, de leurs deux vies.

 

« Je ne le savais pas alors mais c’est à cet instant précis que ma vie, le peu qu’il m’en restait du moins, commença »

 

La première impression que donne Kacey, c’est qu’elle n’est pas à sa place dans ce groupe ; elle semble être juste là par reconnaissance envers son amie Lola qui, 4 ans auparavant, a été là pour elle lorsque sa vie était au plus bas après un désaccord familial qui semble irréversible. Sa vie ne se résume qu’à une chose : l’alcool qui est finalement devenue sa meilleure amie, un peu comme une protection. Et pourtant, du talent elle en a : elle écrit des textes, compose des musiques et joue son art avec brio et chante divinement bien. Mais elle n’est pas complète. Au-delà du strass et des paillettes, elle nie les évidences et se ment à elle-même. Et au fil des pages, il ne peut être autrement que de faire le lien avec son passif familial douloureux et un manque certain d’amour.

 

« Je ne ressentais presque rien sauf le besoin tenace d’être aimée. Comme une faim jamais rassasiée en moi. Un besoin avide enfoui au plus profond de moi, noué à mes tripes »

 

La rencontre qui va voir lieu entre ces deux êtres est peu commune et tout ce qui va en découler l’est encore moins. Pour Jonah qui ne veut pourtant plus faire entrer qui que ce soit dans sa vie et pour Kacey qui est perdue, elle va se faire patiemment, tout en douceur ; comme une évidence entre eux. Un peu comme les pièces d’un puzzle qui s’emboîtent parfaitement. Et lorsque le voile enfin se lève pour laisser passer la lumière, même si le destin est inéluctable, avec un compte à rebours que j’aurais aimé stopper, quelques minutes suffiront à tout remettre en question ; à se remettre en question. Et là, je parle autant pour les personnages que pour la lectrice devant son roman.

 

A défaut de se refermer, les plaies du passé pourront-elles s’atténuer ?

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Emma SCOTT, que je ne connaissais pas avant cette lecture, à cette plume touchante qui fait que je suis sûre de rentrer très vite dans une histoire. Elle ne donne pas de faux espoirs à ses lectrices ; elle expose les choses telles qu’elles sont. Bien sûr, tout ce qui touche à la maladie n’est jamais facile à lire mais dès lors que l’auteure sait éviter les pièges d’une écriture trop lourde, il n’y a aucun malaise.

 

Bien au contraire, j’ai beaucoup aimé le fait qu’elle ait associé la noirceur du destin de Jonah à l’explosion de couleurs de son art. J’ai trouvé que ça allégeait l’histoire et surtout que ça amenait une belle touche de poésie. Tous les passages liés au travail du verre, que j’ai apprécié tout au long de l’histoire, sont une véritable invitation à faire travailler l’imagination.

 

L’auteure a su créer des personnages loin d’être parfaits, avec leurs défauts et leurs qualités. Des personnages forts et fragiles à la fois. L’opposition entre l’affaiblissement physique de Jonah par la maladie et la force mentale qui lui permet de mettre toute son énergie dans son projet porte, en grande partie, l’histoire de ce combat contre le temps. La narration a deux voix permet de vivre leur évolution, de voir comment ils s’ouvrent les uns aux autres, de partager leurs joies, leurs peines, leurs moments d’espoir ou de doute et de voir l’impact des actes de l’un sur l’autre (et inversement).

 

« J’ai essayé de garder mon cercle bien fermé, de suivre ma routine…. Mais tu as réussi à entrer tout de même »

 

Et surtout de voir la communion et la tendresse qui les unit tous, notamment pour ce qui concerne Jonah. Car sincèrement, je n’ai pas vraiment compris la place qu’avait Lola, celle que je pensais être la meilleure amie de Kacey. Elle est là sans être vraiment là et surtout pas dans les moments où Kacey aurait le plus besoin d’elle et de son soutien. Bien sûr, ça n’entache rien la qualité de l’histoire ; les autres personnages rattrapent largement ce petit point négatif. Le personnage qui m’a quand même le plus surpris étant Théo, le frère de Jonah. Un vrai beau personnage sous des apparences qui pourraient être trompeuses.

 

Dans ce roman il y a de l’amour et de la souffrance, il y a des larmes et des rires mais surtout, et c’est tout de même le plus important, il y a un très beau message : au-delà de la mort, de la douleur et des larmes, il y a des millions et des millions de beaux moments que rien, ni personne ne peut effacer. Et il peut y avoir, à nouveau, la vie, l’apaisement et les rires. Peut-être est-ce le contenu du second tome de cette série ALL IN que je ne manquerais pas de découvrir après avoir laissé retomber les émotions ressenties lors de ce premier tome.

 

Car  je suis ressortie bouleversée de cette lecture sublime et poignante, bien entendu, mais avec le sentiment qu’il vaut mieux vivre intensément une histoire éphémère que de vivre, à jamais, avec le regret de ne pas lui avoir donné une chance, aussi infirme soit-elle.

 

« Les amants ne se rencontrent nulle part, ils sont toujours l’un dans l’autre »


22/08/2019
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My crazy love - Sophia & Aaron / Laura S. WILD

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En 2017, j'ai découvert Laura S, WILD avec son histoire issue de Fyctia : My Escort Love. J'avais adoré cette histoire. Quand j'ai vu que sortait "My crazy love", je n'ai pas réfléchi longtemps. Et je me suis replongée dans son univers avec l'histoire de Sophia et Aaron.


Merci à Celia et Fyctia/La Condamine de me permettre de retrouver cette attachante bande.


C'est sur le quai d'une gare parisienne que je vois Sophia, jeune étudiante en droit de 25 ans, qui attend impatiemment un train en provenance de Nice, qui amène son petit ami : Aaron, 23 ans, étudiant en neurochirurgie. Après 1 mois de séparation, toute une semaine s'offre à eux. Une relation d'un an déjà, à distance pour cause de vies étudiantes compliquées et Sophia voudrait passer à la vitesse supérieure. Mais les projets d'Aaron sont loin d'être les mêmes. Et l'issue semble inévitable : la rupture.


"Ça ne me rend pas du tout heureux, Sophia. Vraiment pas.

Je n'ai pas prévu de quitter ma ville ou ma fac et encore moins de vivre avec toi"


C'est un an plus tard que je retrouve Sophia tout juste diplômée et ayant intégré un cabinet d'avocat. Prête à plaider sa première affaire, malgré des sentiments endormis mais toujours bien là, elle s'est remise de l'échec de son histoire avec Aaron. C'est une jeune femme ambitieuse avec du caractère, de la franchise et un certain entêtement. Elle est brillante et elle sait ce qu'elle veut. Elle n'a pas peur, malgré son jeune âge, d'envisager le grand amour sur du très long terme. Très proche de sa maman et de sa grand-mère Jack, elle souffre toujours du décès de son papa.


"Après sa mort, plus rien n'a jamais été pareil. Aujourd'hui, encore plus que les autres jours, il me manque.

Je sais qu'il aurait été fier de moi"


Mais lorsqu'elle recroise Aaron, revenu sur Paris, toutes ses certitudes pourraient bien se transformer en doutes et mettre le chaos dans son esprit et dans son cœur.


"J'ai toujours su que je finirais par aller droit dans le mur, mais ce que j'éprouvais pour lui, m'a poussée à m'accrocher encore et encore à cette relation fragile mais passionnée que nous entretenions"


Sous les belles plaidoiries de l'avocate, sûre d'elle, se cache une jeune femme sensible, qui a besoin d'aimer, d'être aimée et qui a peur de revivre un énième abandon. Mais pour moi, ça n'excuse pas son comportement. Je la trouve intransigeante et excessive dans ses actes et ses paroles. Elle remet sans cesse, sur le tapis, les côtés négatifs de leur relation passée. L'autorité émotionnelle qu'elle impose à Aaron a été, parfois, pesante pour moi. Trop poussée à l'extrême, sans aucune remise en question ou de lâcher prise. Aucune souffrance ne donne droit à imposer ses désirs à l'autre par tous les moyens quels qu'ils soient.


"Je sais qu'il m'aime mais je ne veux pas devoir le deviner, je veux l'entendre clairement"


C'est vrai qu'Aaron est un jeune homme brillant professionnellement parlant mais côté émotionnel c'est plus compliqué. Dès le départ, j'ai eu du mal à comprendre ce qui le retient à s'engager plus avec Sophia. Il l'aime passionnément, ça c'est clair mais il est plus du genre à vivre au jour le jour qu'à envisager des projets durables. Il est le frère de Noah, pour qui a lu "My escort love", et ils sont de caractères totalement opposés. Grâce à la parole que l'auteure lui donne parfois, son ressenti, sur le parcours de son histoire avec Sophia, se dévoile un peu me laissant, tout de même, sur ma faim à ce niveau-là.


Les affrontements verbaux sont parfois assez virulents voire blessants. Et face à certaines scènes, je me suis trouvée à compatir à son incompréhension et à la peine qu'il pouvait ressentir. Après, il n'est pas parfait et un peu immature face à la notion d'engagement. Ça reste un homme !


"Si tu voulais faire en sorte qu'on n'ait pas de seconde chance, tu ne pouvais pas mieux t'y prendre"


Alors, est-ce-que les procédés employés par Sophia ne seraient pas un mal pour un bien finalement ?

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"My crazy love" permet de retrouver les personnages de Noah et Constance ; ainsi, j'ai pu continuer à suivre un peu leur histoire.. La place et les interventions qui leur sont réservées sont parfaitement choisies et placées aux bons moments. Ils sont un peu "les sages" de cette histoire. J'ai bien aimé cette idée.


Et de découvrir, Jack, une grand-mère de 76 ans, avec un certain tempérament, un caractère bien trempé,  et qui n'a pas peur de dire les choses telles qu'elles sont. Tout à fait le genre de personnage qui apporte cette bouffée de bonne humeur qui donne le sourire en lisant ses passages. Et même si au travers de cet attendrissant personnage l'auteure aborde un thème poignant qui m'a forcément touchée et fait verser quelques larmes, Jack est mon personnage coup de cœur.

 
Amour passionnel pour une histoire compliquée sur fond de coups bas, de trahisons ou de prises de tête où les torts sont forcément partagés. Car en amour, rien n'est jamais acquis. Tout est à construire et à entretenir avec patience et amour pour que jamais ne s'éteigne la flamme.

 

Laura S. WILD, sous une plume jeune mais de qualité, signe là une histoire pour laquelle mon ressenti est mitigé. Le roman est court et se lit vite. Malheureusement, j’ai adhéré à une partie de l’histoire mais pas à certains aspects qui, selon moi, entraînent quelques longueurs. Pas mal déstabilisée par les traits de caractères trop prononcés des personnages, ils ne tirent leur épingle du jeu que dans certains moments de douceur partagés ou de partages avec leurs proches. Ce roman arrive, peut-être pour moi, un peu tard par rapport à « My escort love ». Si je l’avais lu dans la continuité de cette histoire que j’avais apprécié à l’époque, mon ressenti serait peut-être différent. Ou peut-être aurais-je dû relire « My escort love » avant ? Un point positif ressort de cette lecture : la découverte que les « hommes licornes » existent. Concept intéressant Clin d'œil

 

Alors même si ce n’est pas un coup de cœur, ça n’en est pas moins un beau moment de lecture. Ce n’est qu’un rendez-vous manqué avec cette histoire mais pas avec l’auteure, Laura S. WILD qui est une valeur sûre de la French Team New Romance avec d’autres écrits. 


01/06/2019
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Malcom le Sulfureux & Malcolm +1 / Katy EVANS

En matière de romance, mes goûts sont assez variés. Ce qui me  permet de diversifier mes lectures en retrouvant, parfois, certains styles avec un réel plaisir. Et là, ça faisait un certain temps que je ne m'étais pas plongée dans un monde de milliardaires.

 

Lorsque ces Services Presse de Malcom Le Sulfureux & Malcolm +1 m'ont été proposé, mon instinct s'est laissé convaincre par une auteure « valeur sûre » et des couvertures tentatrices au possible. Simple mais tellement Whaouh ! Merci à Morgane de chez Hugo Poche de m'avoir associée à cette belle rencontre.

 

Dans ce premier tome, on pousse les portes du magazine en grande difficultés, The Edge, pour lequel travaille Rachel, 23 ans. Pour redonner élan et fraîcheur à l'activité, sa chef va lui proposer bien plus qu'une mission, une véritable opportunité : entrer dans la vie du Saint des Saint pour en connaître tous ses secrets - Malcom SAINT -. Et comme investie par un sentiment de redevabilité envers ceux qui lui ont donné sa chance, Rachel va employer tous les moyens pour parvenir à ses fins.

 

Mais les moyens sont-ils tous réellement permis ?

Et comment ne pas prendre le risque de passer pour une arriviste même lorsqu'il s'agit seulement de vouloir bien faire ?

 

Passée la première impression de similitudes avec un certain autre milliardaire très connu, je me suis immiscée dans un monde sans pitié. Et je me suis surprise à l'aimer et surtout à mettre à terre les a-priori que j'avais pu avoir. Bon, on ne va pas se mentir, le schéma de l’histoire est assez classique, rien d’innovant en la matière et assez prévisible. Mais tout de même….. Une vraie rencontre cyclonique avec le milliardaire le plus courtisé de Chicago mais aussi homme très secret qui montre que ce qu’il veut bien montrer, « Un bourreau de travail qui porte son cœur en bandoulière ».

 

Le personnage de Malcom est à l’opposé, en partie seulement, de ce que je m’étais imaginée. Même pas trentenaire, c’est un homme de pouvoir qui aime que le monde (son monde !) tourne comme lui, l’a décidé. C’est lui qui dit Qui, Quand et Comment (ça fait un peu réplique de film mais c’est exactement ça).

 

« J’le crois pas ! Malcolm en personne m’envoie un message ? »

 

Il est beau & riche, il roule en Rolls Royce & possède un yacht, il dirige une entreprise influente et bien sûr, il n’habite pas dans une banale petite maison. Bref, vous l’aurez compris, il a tout. Logique ! Même une réputation de coureur aux conquêtes sans lendemain assez critiqué et décrié par la société. D’où peut-être le surnom de « Sulfureux ». Mis à part sa vie en société, rien ne fuite sur sa vie personnelle et sa façon d’être. Il se protège parfaitement bien. Sous les apparences médiatiques, une toute autre réalité se cache. J’ai vraiment accroché tout de suite à ce personnage et dans tous les bons sens.

 

« Il n’est fait pour aucun appareil photo…. Il n’est qu’émotion pure, organique, sans filtre »

 

La première rencontre avec Rachel va se trouver être assez cocasse, bien loin des tailleurs et talons aiguilles tel que l’impose ce monde dans lequel elle entre. Journaliste à la carrière récente, elle va se donner à fond au risque d’ouvrir les yeux et de réaliser la réelle portée de ses actes. Elle est déterminée ça c’est sûr ; elle n’hésite jamais à se rendre à tous les rendez-vous que le beau Malcolm va lui donner. Eh oui, c’est en grande partie lui qui va prendre l’initiative de leurs différentes rencontres (pour des besoins professionnels ou plus si affinités….). Mais quelque part, elle a une conscience et c’est ça qui permet de rendre son personnage moins dur et de mieux supporter ses hésitations. Elle est fraîche, intrépide et entière. Malgré sa détermination et lorsque les choses ne vont pas tourner comme elle se l’imaginait, son personnage et ses sentiments vont évoluer.

 

« Je ne me suis pas rendue compte que chaque fois qu’il s’ouvrait à moi,

c’était en réalité lui qui me révélait à moi-même »

 

Mise à part l’histoire de base, l’auteure nous livre d’autres histoires, passées qui ont des répercussions certaines dans le présent. Elles nous apportent des éléments qui renforcent cette envie de tourner encore et encore les pages pour découvrir certaines fragilités et certains combats pour des causes justes. Et qui nous dévoilent ces personnages attachants au plus profond de leurs âmes et de leurs cœurs. Des sentiments à l’état brut.

 

Dans ce premier tome, Katy EVANS, grâce à une plume efficace nous offre un livre tout en volupté, en belle sensualité parfois et en sentiments vrais. Associé à ça l’utilisation d’un romantisme moderne, ce premier tome se lit très très facilement ; pas besoin de réfléchir avec des personnages compliqués et des situations un peu rocambolesques. Le style n’est pas plat comme on pourrait le redouter ; les évènements s’enchaînent de manière à nous tenir d’un bout à l’autre, les sentiments évoluent de manière cohérente et on s’attache aux personnages principaux comme secondaires (bon pas tous non plus, il faut toujours des mauvais dans l’histoire). Tout simplement, efficace pour passer un excellent moment. Et très addictif, au point d’enchaîner la suite sans interruption après que l’auteure nous ait laissé sur une fin comme moi, je ne les aime pas bien sûr (sauf lorsque j’ai la suite à portée de main bien sûr et que je peux m’éviter la frustration d’attendre).

 

Et j’ai donc enchaîné à une vitesse vertigineuse sur le second tome qui est un beau prolongement et complément du premier.

 

C’est quelques semaines après la fin du premier qu’on retrouve les personnages qu’on a laissé dans une situation plus que compliquée. L’une est dévastée et l’autre est aux abonnés absents. Je ne vous en dirais pas beaucoup car avec un tome 2, il y a toujours risque de spoiler.

 

Les choses se précisent plus et se corsent même avec une proposition qui va se révéler assez inattendue. Comme une tentation que le Diable pourrait faire à un Ange. Je n’irai pas jusqu’à dire que le rythme est plus soutenu, juste que c’est une suite logique à la hauteur de ce que j’attendais. Toujours tout en sensualité avec des scènes très bien écrites où résister à la tentation, trop longtemps, ne va pas se révéler être chose facile. Nos personnages risquent de s’en rendre compte assez vite et j’adore ça, évidemment.

 

« Putain, ce mec, c’est mon Triangle des Bermudes : je vais me perdre en entrant dans sa zone de turbulence

et personne ne me retrouvera jamais »

 

 

Dans ce 2ème tome, j’aurais aimé que l’auteure donne la parole à Malcolm. L’histoire se lit à une seule voix (comme dans le 1er tome) et c’est un peu dommage. On connaît le Malcolm inaccessible mais le choix de cette narration unique nous donne l’impression qu’effectivement on ne peut pas l’atteindre ; même ne serait-ce qu’en pensée. Et pourtant, parfois on aimerait vraiment connaître son point de vue sur les évènements. Alors bien sûr, ce choix de narration renforce forcément le rôle de Rachel dont le personnage évolue un peu. Mais à mon avis, ce n’est quand même pas elle qui porte toute l’histoire et du coup, il y a comme un manque, une frustration.

 

« Il y a toujours quelque chose de beau qui surgit de l’obscurité et de la douleur »

 

 

Ca n’enlève en rien à ce que cette suite est tout aussi addictive que le tome précédent. Et même si certaines choses sont assez prévisibles, on se laisse prendre au piège des pages qui tournent sans qu’on s’en rende compte. Une histoire, mise en lumière, en parallèle nous porte aussi beaucoup, au-delà de la romance. Même si un peu trop légèrement abordée à mon goût. Elle aurait mérité que l’auteure s’y attarde un peu plus et la développe de manière à faire une place plus importante à un autre personnage.

 

Cette lecture a donc été pour moi, de manière globale, un très beau moment de détente qu’a accompagné une belle playlist de qualité (ce qui est toujours un très gros point positif pour moi qui suis très musique). Même si elle ne ressemble pas tout à fait à un coup de cœur, c’est une histoire que je pourrais relire volontiers,. Le personnage de Malcolm y est pour beaucoup. Car ce qui est inaccessible est forcément attirant et incite à la découverte. Et à la redécouverte.

 

Donc, partez, vous aussi, à la lecture de cette histoire qui, même si elle est classique, vous fera sûrement tomber sous le charme de Malcom SAINT.

 

 

 


01/12/2018
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Mutine / Alexia DEAFLY

Lorsque ce Service Presse m'a été proposé, j'ai longuement réfléchi. Je ne me sentais pas capable de traiter un sujet qui me touchait, en partie, de près ; je craignais d'être vraiment affectée.

 

J'ai lutté, oui je jure que j'ai lutté pendant quelques heures et j'ai faiblis. La couverture était sublime, l'auteure est toute nouvelle dans le monde littéraire et l'histoire, un peu comme le chant des sirènes, m'a attrapée en son coeur. Un je ne sais quoi à obligé mon doigt à appuyer sur le petit bouton "Envoyer".

 

L'enveloppe aussitôt ouverte et d'un simple effleurement de la couverture, quelque chose me liait déjà à cette histoire.

 

Et me voilà entrant, à mon tour, dans le cercle très fermé de "The Silence", alcôve de l'érotisme suggéré, paradis des sens et des plaisirs charnels assumés et partagés.

 

« Cette nuit encore, ici, il y a eu ce silence si empli de sens, mais aussi des murmures, des gémissements, des cris, des fantasmes assouvis, des mots d’amour et des promesses prononcées. Les gens ont pu être qui ils voulaient pendant quelques heures ».

 

A sa tête, Mutine, voluptueuse et sublime femme avec une double vie. Mère de 2 enfants, enfermée dans une bulle, elle vit dans le souvenir de son mari brutalement disparu 2 ans auparavant, l'autre moitié d'elle-même. Installée dans une confortable situation professionnelle le jour (avec un vrai prénom), elle devient, cachée sous un masque, une déesse de l'amour la nuit tombée. Ici aucun jugement mais une seule règle pour Mutine : « Le silence est d’or ».

 

« Le destin avait décidé de t’arracher à moi, de me faire perdre l’homme de ma vie, le seul que j’avais aimé »

 

Pour l'épauler, il y a Manu, comptable du club, son meilleur ami et très accessoirement sex-friend. Personnage à la sexualité ambiguë, haut en couleur, il est un des personnages phare de cette histoire. Je m'y suis attachée instantanément ; peut-être parce que j'adore le rose !

 

Et puis, il y a tous les personnages qui gravitent autour :

- Célia & Nathan, les enfants de Mutine, ses piliers et la force qui l'aide à continuer

- Nathalie & Philippe, couple en détresse intime qui, grâce au club va explorer des plaisirs qu'ils pensaient éteints et s'initier à l'arts des fantasmes enfin assouvis.

- et bien d'autres qui apportent leur touche tout au long de l'histoire.

 

Combien de temps encore Mutine restera prisonnière de cette bulle qui peut à tout moment éclater ?

 Du fantasme à la réalité, tous les rêves sont permis.

 

Très souvent, les auteures choisissent une histoire à 2 voix. Là, c'est sous la forme d'une histoire à 5 voire 6 voix qu'Alexia DEAFLY a choisi de nous faire partager le désespoir émotionnel de cette femme et sa possible renaissance sexuelle et amoureuse. Et j'ai trouvé ça vraiment bien pensé même s'il y avait un risque que ça perturbe la lecture. Pari risqué qui ne m'a pas dérangé du tout, bien au contraire. Toute la cohérence et la force de l'histoire reposent sur ce choix judicieux.

 

Le sujet traité ici, sous une forme érotique, est un sujet bien réel : comment peut-on envisager une autre vie après le départ de l'être aimé ? A-t-on le droit de penser être heureuse à nouveau sans culpabiliser ? Cette histoire n'est pas véritablement une romance mais bien l'histoire de la reconstruction d'une femme meurtrie. Un livre de ressenti pour qui le comprend et qui le vit.

 

"Nous n'avons qu'une âme soeur, et j'ai perdu la mienne"

 

Et ce sujet est parfaitement illustré par des scènes poignantes et très fortes magnifiquement écrites. On y retrouve des gestes, des pensées, des actes qui semblent anodins, des craintes justifiées ou des paroles prononcées que seul(e)s peuvent comprendre ceux/celles qui ont vécu une telle perte.

 

Tout en sensualité, ce livre nous dévoile une Mutine qui pour survivre, fait revivre son mari et les gestes qui lui donnait ce plaisir, à jamais perdu. Elle se refuse à franchir certaines limites mais ne refuse pas le plaisir aux autres, tout un art en ce qui la concerne. Comme un sentiment, pour moi, qu'au travers de certains personnages, Mutine voit comme un prolongement ou une renaissance de son histoire trop tôt achevée. Comme pour ne pas oublier qu'elle a été follement aimée et qu'elle a aimé follement en retour.

 

« Ce soir, j’apporterai du plaisir aux autres, mais je n’en aurai aucun. Ce soir, pendant quelques heures, je maîtriserai tout »

 

Un point qui m'a vraiment touchée c'est le lien très fort qui les unissait. Je m'en suis voulue de n'avoir pas eu l'idée de ce symbole qui peut traverser bien des décennies. Si seulement ce livre était paru quelques mois plus tôt.

 

L'atmosphère de ce roman peut laisser penser qu'on va entrer dans de l'érotisme pur et dur et dans du voyeurisme. On n’évolue pas dans un environnement  malsain. Bien au contraire, l'auteure n'est pas tombée dans ce piège ; tout est douceur et sensualité dans un contexte où ça n'est pas forcément le cas. Un peu comme des ballets qui défilent sous nos yeux, certaines scènes sont un vrai plaisir à lire. Christian GREY n'a qu'à bien se tenir en comparaison.

 

Quand on traite, en chronique, ce type d'histoire – où les avis seront très partagés certainement - et qu'on pourrait oser dire que les émotions nous ont submergées, le risque est de passer pour une "folle". Les personnes qui peuvent penser ça, qui sont-elles ? Ont-elles déjà vécu une telle perte ? Je ne pense pas. En amour ou dans tout autre domaine, quand on ne sait pas, on  ne peut pas vraiment comprendre.

 

Sans avoir à en rougir, j'ose dire que j'ai été submergée par pas mal d'émotions à la lecture de cette magnifique histoire. Peut-être les âmes bien pensantes diront que je ne suis pas objective, trop impliquée et que mon jugement est faussé. L'objectivité c'est justement d'être capable de comprendre et ressentir une telle écriture au travers de son propre vécu. Et de le partager. Ma gorge s'est serrée souvent ; les larmes ont coulé énormément. Comme une impression que, tel un regard dans un miroir, l'histoire de Mutine était le reflet d’une partie de ma propre histoire. Comme si l'auteure avait posé ses mots sur mes propres maux. Alors entendons-nous bien : ce n'est pas une histoire qui fait pleurer. Ça c'est vraiment propre à moi, un peu comme une confession intime de vous à moi.

 

Ce roman est donc une vraie révélation qui fait du bien. Il m'a déchiré le coeur certes mais il a apaisé mon esprit sur certains points. C'est certain que le chemin vers une reconstruction existe, il est long mais il n'est pas sans issue.

 

Alexia DEAFLY, Fyctia et les Éditions Blanche, merci de m'avoir accordé votre confiance en me proposant cette histoire qui est un vrai coup de coeur pour moi. Et merci à ma moitié, mon autre, même s'il n'est plus près de moi, pour avoir construit notre histoire de manière aussi fusionnelle, si ce n'est plus, que celle de Mutine et Paul.

 

"Quand on aime, on ne devrait jamais avoir à faire semblant, à jouer un rôle"

 


20/02/2018
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Mon coeur au bout d'un fil / Cali KEYS

Une fois n’est pas coutume, je couche mes mots sur une simple page, pour un livre qui ne correspond pas, à mon avis, à la romance classique que j’ai l’habitude de chroniquer.

 

Ce livre figurait dans ma Book List depuis sa sortie et c’est quelques semaines après être revenue du Festival du Roman Féminin 2017 avec cette histoire dédicacée que je suis partie à sa découverte. Et quelle découverte !

 

J’avoue que l’un des sujets de ce livre - la maladie - m’a quelque peu effrayée. Une de mes craintes était de me plonger dans un livre où les larmes seraient au rendez-vous et où l’auteure exploiterait trop ce sujet.

 

Alors il est vrai que sur le début de cette histoire j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs sur le thème médical au détriment des autres thèmes de l’histoire. Mais ce n’est pas pour ça que j’ai abandonné.

 

Je me suis laissée prendre dans l’histoire de Zoé, femme-enfant candide et comique qui abandonne, sur un coup de tête, sa situation bien rangée pour tenter sa chance dans l’écriture. Mais dès lors, la vie ne va rien lui épargner : le bon comme le mauvais. Et elle ne va pas être aidée par son fiancé égocentrique et égoïste.

 

Mais une rencontre avec Samuel, éditeur, beau comme un dieu et sexy à souhait, pourrait bien être la réalisation de ses rêves les plus fous. Et d’un bonheur bien mérité.

 

Mais avec des choix difficiles et des nouvelles bouleversantes qui jouent les trouble-fêtes, comment Zoé pourra t’elle gérer tant de bouleversements ?

 

Dans ce roman, l’auteure sait nous offrir une trame et une écriture de qualité avec peu de personnages. Mais quels personnages !!!!! Chacun a ce petit quelque chose important à l’histoire.

 

Il y a celui que j’ai détesté dès qu’il a ouvert la bouche jusqu’à quasiment la fin : Max. Cali KEYS y a était fort avec lui en poussant le détestable à son extrême. Et c’est bien réussi ; impossible pour moi de l’aimer à quelque moment que ce soit.

 

Il y a ces personnages, on ne peut plus normaux et humains, qui m’ont fait rire, sourire et qui sont extrêmement attachants. Zoé, personnage très haut en couleur qui, malgré les galères et une sensibilité à fleur de peau, est une battante qui se relève toujours des moments de doutes. Son grand soutien, et pas le moindre, c’est Maeva, sa meilleure amie, sacré personnage. Leurs interventions isolées ou communes sont rafraîchissantes et permettent de dédramatiser une situation qui aurait pu pesante.

 

Et enfin, il y a celui pour qui j’ai craqué immédiatement : Samuel. Bien entendu, il est parfait, charmant, sexy, bien élevé, pas arrogant ; j’en passe et des meilleures. Des défauts : je n’en n’ai pas trouvé.

 

L’écriture de Cali KEYS est vraiment agréable pour aboutir à une histoire cohérente mais qui, de mon avis personnel et ça n’engage que moi, aurait mérité un allègement de certaines scènes au profit de certaines autres (ou bien il aurait fallu ajouter quelques pages ou chapitres). Etant une romantique dans l’âme, il m’a manqué une plus grande part de romance ; Samuel m’a manqué. Ce thème-là m’a laissée un peu sur ma faim. Malgré tout, le peu de scènes à ce sujet étaient tendres et juste ce qu’il faut romantiques ; mais pas assez nombreuses car arrivées trop tardivement dans l’histoire. Vous recherchez des scènes de sexe : ce n’est pas là que vous en trouverez. Ça aurait été totalement inapproprié et déplacé.

 

Tout au long de la lecture de ce roman, sous le détachement et la légèreté des personnages qui m’ont accompagné, un vrai travail de réflexion s’est imposé à moi. Des choses et connaissances que je pensais acquises ne me semblaient plus aussi évidentes. Lorsque le thème de la maladie est abordé, il est impossible d’être insensible et de ne pas réfléchir aux conséquences si on y était confrontés (de près ou de loin). Et après mûre réflexion et en ayant lu les remerciements de l’auteur – notamment concernant la Fondation Engelberts -, je pense que tout ce qui m’a semblé être des longueurs n’étaient finalement que des détails nécessaires pour une prise de conscience.

 

Et c’est en me rendant sur le site de la Fondation Engelberts et en découvrant ce passage

 

« Aborder le sujet de la maladie n’est pas anodin. Si on s’y attelle, c’est qu’on souhaite changer le regard des gens sur la manière de la considérer »,

 

que tout le cheminement de ce livre a pris son sens. Et que je me suis rendue compte que l’auteure avait parfaitement atteint le but qu’elle s’était probablement fixé. En tout cas, avec moi, la mission est réussie.

 

Ce livre m’a permis de prendre conscience de beaucoup de choses notamment en ce qui concerne la peur, les angoisses, le déni puis l’acceptation pour apprendre à vivre avec une maladie et continuer à tout faire pour vivre et réaliser ses rêves. Les mots sont parfaitement choisis, utilisés à bon escient pour ne pas tomber dans la tristesse excessive et malsaine.

 

Tout est fait pour que ce roman soit une vraie et belle révélation qu’il faut vraiment découvrir pour la beauté de l’histoire, la beauté des mots, la beauté des sentiments ; la beauté tout court. Merci Cali !

 

 


27/08/2017
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