Mille livres en tête

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On n'oublie pas / Marion LIBRO

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Ce n’est pas pour vous parler de Marion LIBRO la bookstagrameuse que je prends mon clavier mais bien pour vous parler de Marion LIBRO la toute jeune écrivaine débutante qui a auto-édité son premier roman, « On n’oublie pas », il y a tout juste un mois. La suivant sur Insta, je ne pouvais pas ne pas lire son premier écrit qui est plein d’émotion malgré quelques imperfections. Merci Marion de m’avoir associée à tes partenaires pour la lecture de l’histoire de James et Anna.

 

Alors attention à mes propos qui ne sont pas là pour heurter qui que ce soit mais qui sont l’expression d’un ressenti d’une lectrice qui à 30 ans de plus que l’auteure ; donc avec une sensibilité différente de celle que l’on peut avoir à 20 ans. Je ne travaille pas dans l’édition et ne me pose donc pas en juge comme certain(e)s qui assassinent des livres et des auteur(e)s en seulement quelques phrases. Et j’ai beaucoup trop d’affection pour Marion ! Mais je me dois d’être sincère.

 

Avant de commencer, je tiens à préciser, que Marion m’avait envoyé son livre en format numérique mais j’ai décidé de le découvrir sous format papier, pour des raisons évidentes, et l’ai commandé directement auprès d’elle. Sans aucun regret, bien au contraire !

 

James est quelqu’un de renfermé, il ne s’ouvre que rarement à ses proches. Depuis quelques années sa vie a pris une tournure qu’il n’aurait jamais imaginée. Il est désormais prêt à prendre un nouveau départ, mais se sent-il réellement préparé à ce changement ?

 

Lorsqu’il rencontre Anna, ils se lient d’une amitié profonde mais très vite une ombre vient gâcher leur quotidien. Saura-t-elle l’aider à remonter à la surface, à le soutenir quoi qu’il arrive ? Leur relation réussira-t-elle à évoluer ?

 

Les mystères se succèdent, les secrets s’enchaînent, mais au final parviendront-ils à tous les découvrir et à avancer malgré tout ?

 

La première chose qui m’a énormément plu en ouvrant ce livre à la couverture épurée et sublime, c’est la mise en page aérée que j’ai rarement vu en édition. Et c’est plus qu’un bon point d’avoir fait ce choix car la lecture est vraiment agréable et fluide (notez que c’est rare que j’emploie ce mot). Associés à ça, des chapitres courts qui se succèdent avec un rythme inédit pour moi, c’est un très bon début.

 

Je n’ai eu aucun mal à entrer dans cette histoire, narrée à deux voix, grâce à un prologue qui donne tout de suite le ton de ce que renferme ce livre et de ce qui se cache dans le cœur du protagoniste masculin, James, étudiant de 19 ans.

 

« Je crois que l’ignorance de certaines choses est le mieux. Il faut accepter de ne pas savoir. Avancer, les yeux fermés vers un avenir incertain, mais un avenir tout de même »

 

Même si je trouve que le début démarre un peu vite, par rapport à l’idée que je m’étais faite de ce personnage et à la rencontre avec le personnage féminin, Anna, 17 ans,  l’auteure sait nous mettre dans l’ambiance de cet univers jeune. Avec un thème fort et peu courant en romance, elle met en lumière ce qu’a pu être la vie de James avant qu’on le rencontre. Et ça pose, de manière judicieuse, les bases de cette histoire qui va se dérouler, comme beaucoup de lectrices aiment, de manière slow burn.

 

Un second point positif, c’est qu’il y a assez peu de personnages donc pour la quinqua que je suis, c’est plus que bien. C’est vrai que j’ai tendance à décrocher lorsqu’il y a trop de monde dans une histoire. Et bien là, je n’ai pas décroché du tout car il n’y a pas de sentiment de pesanteur ; l’histoire reste vivante car pleine de jeunesse même en petit comité.

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Troisième point que j’ai apprécié, avec l’intrigue que l’auteure a très bien imaginée et su entretenir au fil des chapitres. Même si on en devine assez vite une infime partie, j’avoue qu’elle m’a agréablement surprise avec une chute à laquelle je ne m’attendais pas. Peut-être parce que, finalement, j’étais vraiment prise dans l’histoire et que du coup je n’ai rien vu venir.

 

« Je ne peux pas l’abandonner. Je sais qu’elle a besoin de moi. Mais moi, ai-je vraiment besoin d’elle ? »

 

Autre point très positif avec le thème musique qui est évoqué au fil des pages et là j’adhère forcément. La lecture de certains textes écrits ou non par l’auteure sont un vrai moment de plaisir. Si vous êtes fan de Slimane, deux beaux morceaux vous attendent ; l’un m’ayant touché plus que l’autre par la beauté de son texte.

 

Dans ce roman, alternant présent et quelques évènements passés, l’auteure a exploré plusieurs thèmes forts comme la famille, l’amitié, l’amour naissant chez les jeunes adultes et un autre que je n’évoquerais pas pour ne pas spoiler. Mais pour chacun, il m’a malheureusement manqué un petit quelque chose pour que je trouve qu’il soit traité en profondeur. La présence de certains détails m’a semblé être moins essentielle que certains, dont l’absence m’a cruellement fait défaut.Ça n’enlève rien à la cohérence et au déroulé de l’histoire mais j’ai ressenti comme une frustration sur plusieurs points qui auraient mérités ce petit truc qui fait la différence.Et surtout, ça n'empêche pas que la romance toute douce qui s'installe est très touchante et qu'on ne peut qu'y être sensible.

 

« Tout ce sur quoi je me suis forgé, sur l’amour, sur les valeurs de la famille… Tout ça n’était que du vent. Je pensais pourtant que lorsqu’on s’aimait, on n’oubliait pas »

 

L’auteure a su étoffer son roman de personnages jeunes qui donnent une certaine dynamique à l’ensemble même si j’avoue que je me suis plus attachée à James et à son histoire (même si à la base je ne les imaginais pas traités ainsi par l’auteure) qu’aux autres protagonistes notamment Anna et Ayden. Concernant leur histoire respective, quelques zones d’ombre subsistent dans mon esprit et je ne suis donc pas arrivée à m’attacher à eux. Et je le regrette vraiment car habituellement mes émotions se portent sur un couple et non pas sur un seul des deux.

 

Sous une écriture assez narrative par moment, Marion a donné, à son histoire, un style d’écriture dont je n’ai pas l’habitude et qui m’a un peu déstabilisé. Associées à ça, quelques petites choses qui m’ont interpellé voire perturbé et qui ne seront que propres à ma lecture. Donc, pas de quoi s’attarder dessus car ça ne change en rien le sens de l’histoire et le message que l’auteure a voulu transmettre à travers elle.  

 

Pour un premier écrit, même si mon avis reste en demi-teinte concernant certains points, Marion signe là une très belle histoire qui je pense s’adresse à un lectorat plus jeune qui saura se reconnaître dans sa manière d’écrire, dans les sujets abordés et dans les émotions qu’elle souhaite faire naître. Et ça ne m’empêchera pas d’être au rendez-vous pour voir l’évolution de sa plume car toute chroniqueuse sait qu’on ne peut pas se faire une idée sur un seul roman comme tout(e) auteur(e) qui respecte son lectorat et son avis, sait que le roman parfait n’existe pas. Il y a un commencement à tout qui ne peut qu’engendrer du mieux au fil des écrits. Et je suis sûre que Marion fait partie de ces auteur(e)s là.

 

Rien ne vaut mieux que de se faire son propre avis, alors n’hésitez pas à vous plonger dans cette histoire et à en discuter avec son auteure. Bonne lecture !



21/03/2021
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