Mille livres en tête

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Chroniques


Le silence des braseros / Miguël LECOMTE

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Flippant, déroutant et tellement intrigant ! Mais finalement, une très belle expérience. Autant dire les choses clairement : ce roman m'a retourné le cerveau et ça n'est pas exagéré du tout ! Merci aux Editions Sharon Kena pour leur confiance et pour m'avoir fait sortir de ma zone de confort comme jamais. Quelle expérience livresque qui a mis à mal mon esprit assez cartésien !


1986 : Une famille - le père, la mère et leur jeune fils - qui quitte tout pour démarrer une nouvelle vie à Greenwich Village. 2002 : Bien des années après, alors que la famille s'est agrandie, des choses étranges style Poltergeist surviennent et un événement tragique frappe la famille. 2010 : l'histoire - telle qu'elle va nous accompagner jusqu'à la fin - commence avec une intrigue encore plus intrigante qui se profile et se développe. Voilà pour ce qu'il en est d'un bref aperçu de ce roman qui m'a donné des sueurs froides sur bien des aspects. Bienvenue dans un univers où l'inimaginable pourrait bien se réaliser et où la noirceur de l’âme humaine pourrait impacter un monde qui n'aurait plus rien d'idéal !

 

"Les gens qui nous quittent restent à jamais dans nos cœurs ; c'est à cet endroit qu'il faut les chercher pour trouver la paix. Leur dernière volonté est notre bonheur à venir, et le souvenir de leur visage souriant nous donne de la force, présageant le vœu que nous nous retrouverons peut-être... un jour"


Je dois être honnête, j'avoue que j'ai eu un peu de mal avec la lecture d'une partie de ce roman qui m'attirait vraiment mais dont je pense avoir mal évalué le contenu réel basé sur un incroyable stratagème très sombre et sur une folie à la limite du fanatique. A plus d'une reprise je me suis fait peur au point que je n'ai plus pu lire ce livre avant de dormir le soir... et pourtant je ne suis pas quelqu'un qui a peur facilement.

 

"Quoi que l'homme en pense, la terre ne lui appartient pas. Il est redevable et minuscule"


Le contexte de la première partie de l'histoire est vraiment étrange avec toute une partie qui m'a laissée dans le flou le plus total quant à la direction dans laquelle voulait m'emmener l'auteur. Il n'y a pourtant pas énormément de personnages mais je pense que la temporalité narrative m'a un peu décontenancée. Et puis je ne maîtrise pas du tout ce genre auquel je ne m'attendais pas. Au final, de manière assez peu commune, l'auteur posait simplement les bases de son histoire, ni plus ni moins.


Je ne vais pas m'attarder de trop sur les personnages puisqu'il y a un fort risque de spoiler mais quelle imagination dont a fait preuve l'auteur pour en imaginer certains et pour gérer une telle diversité. On pourrait s'attendre à quelque chose de classique mais pas du tout. Certains représentent le Bien, d'autres le Mal et la lectrice que je suis s'est retrouvée un peu malmenée, prise entre ces deux entités totalement opposées qui jalonnent le roman, faisant parfois naître le doute en moi sur leur réel rôle.

 

« Le temps n’est pas Dieu, le temps est humain »


Pour qui n'est pas rompu à ce genre de lecture, comme moi, il faut vraiment un certain temps d'adaptation pour appréhender des notions qui ne conviennent peut-être pas à tout le monde. Celle de suspense n'est pas traitée comme on pourrait s'y attendre car elle se présente sous une forme qui côtoie le paranormal, le scientifique et l'apocalyptique. Autant dire, des aspects littéraires auxquels je ne m'étais pas préparée.


De même que celle de romance annoncée, n'a rien de comparable à la contemporaine à laquelle je suis habituée. D'ailleurs, je suis assez surprise que ce soit un thème mis en avant car, personnellement, vu le peu de développement dans l'histoire, je n'ai pas été convaincue plus que ça. Hormis le fait que ça puisse servir, effectivement, l'issue du récit.


L'histoire est super bien écrite – avec une narration à la 3ème personne -, j'ai adoré le style de cet auteur. Franchement, c'est un très gros point positif en ce qui me concerne parce que lorsqu'on plonge dans un tel univers, dirigé par l'orgueil et la suffisance d'un seul homme, il vaut mieux. Et quel talent pour imaginer un tel scénario et pour l’étoffer de tant de détails si bien associés les uns aux autres !

 

"Je suis tout et je ne suis rien, infiniment grand comme infiniment petit. Je suis un rêve et une réalité"


5.pngMême si je ressors convaincue par cette histoire et par le talent de son auteur, il y a quand même un point qui m'a énormément dérangée : la longueur inégale des chapitres qui pour certains faisaient presque 70 pages - 2 chapitres il me semble -. Dans un univers littéraire tel que celui-là, c'est une très grosse prise de risque lorsque des novices, comme moi, se plongent dedans. Ma lecture s'est donc trouvée impactée dans le temps et mon ressenti, pendant un temps, probablement aussi.

 

Je dois reconnaître que, jusqu'à la moitié de l'histoire, j'ai été prise d'un grand doute quant à la poursuite de cette lecture. Je n'avais pas saisi les codes mis en place par l'auteur - qui sont peut-être habituels dans ce genre - et ça perturbait ma découverte de ce roman mais aussi ma réflexion de lectrice qui n'est probablement pas en mesure de s'adapter à tous les genres. Mais au final, une fois tous les éléments en main, je suis ressortie assez fière d’avoir mené l’histoire à son terme et d’en avoir saisi le sens malgré un début un peu compliqué.

 

« La réalité… qui peut prétendre savoir ce qui est réel de ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce que le réel ? »

 

Lorsqu'on termine ce roman, une fois toutes les pièces du puzzle dévoilées, tout se met clairement en place et on ne peut que saluer l'ingéniosité de l'ensemble qui force à réfléchir sur pas mal de sujets soulevés par l'auteur. Le flou qui s'était insinué laisse place à une belle évidence et cohérence - même si certains aspects resteront un mystère pour moi - et l'histoire prend vraiment tout son sens, surtout avec un final tel que celui qui nous attend. Comme on dit "mieux vaut tard que jamais".

 

« Lorsque l’homme aura coupé le dernier arbre, pollué la dernière goutte d’eau, tué le dernier animal et pêché le dernier poisson, alors il se rendra compte que l’argent n’est pas comestible »

 

9.pngC’est donc avec une lecture plus que particulière que j’ai repoussé mes limites de lectrice et je suis vraiment ravie de l’avoir fait même si c’était de manière si extrême. Alors non mon avis n’est pas parfait mais trop confortablement installée dans un genre depuis de nombreuses années, « Le silence des braseros » m’a permis de découvrir toute autre chose et de me mettre à l’épreuve pour voir jusqu’à quel point je pouvais me plonger, sans préparation, dans l’inconnu. Si vous voulez changer vos habitudes, vous essayer à un tout autre univers et que l’inconnu et le sombre ne vous font pas peur,  alors je vous recommande ce roman qui sort de mes sentiers battus et qui sortira peut-être aussi des vôtres pour une expérience inédite et mémorable. Alors très belle lecture !


07/07/2024
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Enquête, amour & complication / Athéna JACOB'S

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Quoi de mieux pour découvrir la plume d'une auteure que de se plonger dans une nouvelle toute simple qui va permettre de savoir s'il y a matche ou pas entre elle et la lectrice que je suis.


Voilà comment j'ai testé celle d'Athéna Jacob's et l'essai est assez concluant puisque, même si le format est court, j'ai passé un excellent moment de lecture. Merci Athéna pour ta confiance pour vérifier notre compatibilité livresque.


Aparté avant de donner mon avis : cette nouvelle fait l'objet d'une très belle initiative "Un livre - Un don" grâce à laquelle 100% des bénéfices récoltés seront versés chaque année à l'association "Arrêtons les violences".


Je suis vraiment heureuse que l'auteure m'ait envoyé ce titre là pour la découvrir car on est sur un trope que j'aime beaucoup : brother's bestfriend. Ce n'est pas une nouveauté : s'il y a une notion d'interdit, j'adore. Et malgré le format de seulement 80 pages, qui ne permet pas de traiter le sujet de la même manière qu'un format de taille plus classique, il n'y a aucune frustration quant à la rapidité du déroulement de l'histoire. On sait, donc on est préparée.


Depuis toujours, Dakota, jeune new-yorkaise de 24 ans déteste Jade, la petite amie de son frère aîné Ezra. Et lorsqu'elle surprend cette dernière, en boîte de nuit à New-York, en train d'embrasser un autre que son frère, le sang de Dakota ne fait qu'un tour. Mais comble de malchance, elle oublie de garder une preuve de l'infidélité de celle qu'elle aimerait voir disparaître de leur vie.


"Me voilà transformée en une sorte de Hulk, sans le côté verdâtre. Parce qu'il faut bien se le dire, cette couleur ne me sied guère"


C'est alors qu'elle va trouver un allié inattendu, Blake, le meilleur ami de son frère, qu'elle considère comme un 2nd frère pour elle. Lui aussi doute de Jade et quoi de mieux qu'une alliance entre deux personnes qui se connaissent depuis toujours pour faire éclater la vérité. Leur amitié pourrait bien être un atout de taille !


"Toi, moi, le R. Lounge et tout le temps qu'il faudra pour mettre un plan infaillible afin de piéger Jade Turner !"


Alors que commence leur enquête pour faire tomber l'infidèle, ils pourraient trouver bien plus que ce pourquoi ils s'étaient alliés. Bienvenue à New-York pour une enquête pas comme les autres !


L'histoire étant très courte, il n'y aura pas de long discours. J'ai vraiment aimé cette histoire même si j'aurais préféré qu'elle fasse plus de 300 pages, soyons honnête et qu’elle ait une alternance de points de vue ! Je me suis laissée emporter par le style de l'auteure - malgré quelques petites imperfections propres à mes goûts - et j'aurais tant voulu que ça dure plus longtemps avec une histoire, logiquement, plus développée.


Dès le prologue, on a tout de suite une idée sur le personnage de Dakota. Un caractère bien trempé, un p'tit bout de femme qui démarre au quart de tour, surtout lorsque l'alcool s'en mêle, n'hésitant pas en venir aux mains mais oubliant l'essentiel. J'ai adoré ce personnage qui m'a bien fait rire et sourire tellement elle est authentique, fraîche et spontanée.

 

« Hé, Dakota Mitchell, depuis quand fantasmes-tu sur le meilleur pote

de ton frère ? ! »


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Mais lorsqu'elle se trouve face à Blake, son frère de cœur et meilleur ami d'Ezra, la petite fille qu'elle n'est plus – qui est célibataire depuis trop longtemps -, a un comportement et un regard bien différents de ceux de la simple amitié, elle en perdrait presque ses moyens. Il faut dire qu'il est sacrément canon, un peu taquin, très attentionné, bref on est loin du "circulez, il n'y a rien à voir" ! Et Mesdames, il est barman ! N’est-ce pas un argument de poids pour lui accorder toute notre attention ?

 

"Blake Harris est un homme dangereux pour mon coeur. Mais sans que je ne puisse y faire quoi que ce soit, je me retrouve embarquée dans l'avion du grand n'importe quoi, avec lui"

 

Du coup, l’association des deux, tout au long de l’histoire, va se révéler surprenante, touchante et tellement mignonne. Un friends-to-lovers dans sa plus parfaite représentation, adapté pour un format « nouvelle ».

 

Dans ce récit, les thèmes de l’amitié et de la famille sont très bien mis en avant, l’évolution des sentiments – de l’amitié à l’amour – est joliment amenée et la plume de l’auteure permet de s’immerger avec beaucoup de facilité dans cette romance contemporaines et sexy. On rit, on sourit à certains échanges, on est attendrie et on se prête au jeu de l’enquête.

 

« Il faut toujours disposer d’un plan B, au cas où le A ne fonctionnerait pas »

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Hormis le fait que se procurer cette nouvelle permet d’œuvrer pour une très belle cause, je vous conseille de découvrir cette histoire qui permet de faire une courte pause entre deux livres de format plus classique, de reprendre goût à la lecture en cas de panne passagère ou bien installée, ou de tout simplement passer un excellent moment, en se laissant juste porter. Alors très belle lecture !


30/06/2024
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Influences paranormales / Camille GILLOT

1.pngHallucinante et complètement démentielle que cette lecture dans laquelle je me suis plongée sans avoir vraiment conscience de ce que j'allais trouver. Merci à Camille GILLOT de m'avoir fait confiance sur ce titre hors catégories, pour ce qui me concerne, et qui est une sacrée prise de risque pour elle... comme pour moi.


Comme beaucoup de personnes, je suis assez rationnelle dans la vie ; je suis comme Saint Thomas, je ne crois que ce que je vois… ou presque. Et pourtant, paradoxalement, j'aime beaucoup tout ce qui touche au paranormal du moment que je n'y suis pas moi-même confrontée, bien sûr. Mon deuxième prénom n'est pas "courage".


Et en me plongeant dans "Influences paranormales", j'ai pris une bonne dose de sensations fortes pour quelques temps, n'oublions pas que je suis novice donc... Une histoire qui démarre de manière assez simple et qui au final, renferme des surprises et des sensations assez inattendues.


Prenez un couple, Kevin, livreur de plats et Caroline, influenceuse qui ne vit que pour ses réseaux sociaux, qui subit une coloc forcée avec Mohinder, au chômage et geek à plein temps sur sa console de jeux. Un quotidien difficile dans lequel seul Kevin travaille et où les deux autres sont l'image même de la nonchalance et de la futilité.

 

« Tous ces gens l’aimaient, du moins aimaient-ils la Bombinette, cette jeune femme à la plastique parfaite et au regard offrant tant de promesses »

 

C’est alors qu’ils se rendent à une soirée dans laquelle Caroline doit absolument être vue, que leur vie va prendre une toute autre tournure, bien loin de tout ce qu’ils auraient pu imaginer un jour. Un rendez-vous manqué qui pourrait remettre en question beaucoup de choses et de certitudes. Bienvenue dans un monde dont vous ne pourriez même pas soupçonner l’existence.

 

Une fois n’est pas coutume, je ne vais vous dire que peu de choses sur l’histoire elle-même puisque ce serait prendre le risque de donner trop de détails de haute importance et qui pourraient gâcher l’effet de surprise pour qui décide de découvrir ce roman dans la catégorie fantastique, où le Mal et le Bien se disputent la première place, où la diabolisation donne lieu à des dérives qui ne sont pas sans conséquences et où certaines croyances prennent des dimensions inconcevables.

 

« Le Mal peut souiller l’âme de n’importe quel home ou femme si sa foi n’est pas assez forte, ma fille. Et vous avez renoncé à Dieu il y a quelques années déjà, laissant la vôtre à la merci de Satan »

 

Clairement ce n’est pas du tout mon univers de lectrice, d’autant plus avec une narration externe dont je ne suis pas spécialement adepte. Mais compte tenu du genre, il ne pouvait en être autrement. Et pourtant, j’ai vraiment aimé cette lecture qui m’a fait passer un excellent moment et qui m’a tenue accrochée de manière assez inattendue.

 

L’auteure m’a emmenée dans une ambiance où le paranormal a une place de choix puisqu’il est présent, tout au long du récit, avec un dosage soigneusement maitrisé qui va bien rythmer l’histoire. D’une situation qui semble anodine va découler tout un enchaînement d’évènements et de situations au cours desquels certains faits passés vont s’insérer et ainsi apporter une construction très solide à l’ensemble. Et, de manière générale, j’adore ce schéma dans un roman.

 

« Dans les flammes, elle a décidé de servir son maître, dans les flammes, elle ira donc le rejoindre »

 

Je me suis surprise moi-même à me laisser prendre au jeu de vouloir, comme les protagonistes, aller encore plus loin au fil des chapitres. Car il y a beaucoup de suspense qui maintient un rythme soutenu à la lecture et l’intensité, qui va en s’accentuant, ne laisse aucun temps mort à cette découverte. Car il s’agit vraiment d’une découverte puisque l’auteure a soigneusement travaillé son texte de pas mal de détails spécifiques qui rendent l’attrait encore plus grand.

 

Je n’avais pas d’attentes particulières quant à ce roman puisque le paranormal, pour moi, se limite à ces émissions que l’on peut regarder ou ces vidéos disponibles sur YouTube que je regarde parfois même si je sais qu’elles vont quand même bien me faire flipper.

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La construction de toute cette histoire est vraiment intéressante car lorsque je l’ai entamée, je n’aurais jamais pu imaginer tout ce que j’allais découvrir. Le début de l’histoire ne donne pas spécialement une bonne impression des personnages qui ont une vie on ne peut plus banale mais au fur et à mesure que le déroulé du récit prend forme et se révèle surprenant et addictif, la vision que j’ai eu d’eux a changé progressivement, surtout pour ce qui concerne Mohinder pour lequel s’opère le changement le plus radical selon moi, en positif. Par contre, j’ai eu plus de mal avec Kevin et je ne saurais expliquer pourquoi ; quelque chose qui m’a dérangée dans son comportement.

 

L’auteure a choisi de nous emmener au cœur de son histoire dans laquelle se mêlent présent et passé, exercice pas forcément facile, rythme auquel je me suis tout de suite habituée. La seule chose qui m’a interpellée, malgré un processus d’écriture antérieur cohérent, se trouve dans une transition trop soudaine, entre deux chapitres, qui, même si je l’ai comprise, m’a surprise. Mais c’est un détail qui m’est vraiment propre, pas de quoi s’étendre dessus.

 

Ce que j’ai apprécié, comme c’est souvent le cas, c’est qu’il n’y a pas tant de personnages que ça et, hormis deux qui ne me semblaient pas indispensables, tous ceux présents sont vraiment un élément essentiel pour la crédibilité de l’histoire. Jusqu’aux derniers entrés qui créent un effet de surprise – après un certain moment d’incompréhension passé – qui renverse totalement le récit, le faisant basculer dans une autre dimension totalement inconcevable. J’avoue qu’il m’a fallu un temps d’adaptation pour comprendre quel sort final l’auteure avait choisi. Et quelle fin ! Je suis restée dans voix, me demandant s’il s’agissait d’une fin ouverte ou si je me trouvais sur un cliffangher de taille, présageant un 2nd tome. Ça je ne vous le dirai pas !

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Ce mois de juin se révèle vraiment plein de surprises quant à mes lectures puisqu’il s’agit de la 2nde qui me fait sortir de ma zone de confort, et pas qu’un peu. En total décalage avec mes lectures habituelles, j'ai été plongée dans un inconnu total et j'avoue que je ne m'attendais pas à ça. Entre les vidéos paranormales sur You Tube et ce livre il y a un sacré fossé. Mon esprit de novice a imaginé tellement de scénarios – qui ne se sont pas concrétisés finalement – qu’il va probablement avoir du mal à s’en remettre avant quelques jours.

 

Toujours est il que je suis vraiment heureuse d’avoir tenter ce qui est une nouvelle expérience livresque, qui était tout à fait à ma portée notamment grâce à la plume plus qu’assurée de cette auteure vraiment douée selon moi. Et si vous aimez le fantastique et le paranormal, il n’y a pas de doute que ce roman est pour vous. Et j’espère que vous en ressortirez tout aussi surprise que moi. Alors très belle lecture !


23/06/2024
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La petite Mousotte / Véronique VAUCLAIRE

5.png"Seul le silence est meurtrier". En une seule phrase, le sens de la vie peut être totalement remis en question et nos certitudes mises à mal. Et lorsqu'on prend de pleine face ce terrible constat, c'est d'une lecture bouleversante que l'on ressort. Merci Véronique VAUCLAIRE pour ce moment d'échange mémorable et pour m'avoir si bien présenté "La petite Mousotte" que je n'étais pas amenée à découvrir si ce n'est au hasard d'une rencontre fortuite qui restera dans ma mémoire.


Comme toute lectrice un peu accro aux livres, mes virées shopping ne sauraient se terminer sans un passage en librairie. Pas nécessairement pour acheter, juste pour voir - soyons honnête, je sors rarement les mains vides -. Mais ce samedi de juin 2024, j'étais loin de m'imaginer faire une telle rencontre, celle qui m'a permis de croiser la route de Véronique VAUCLAIRE et de "La petite Mousotte". Et de repartir avec elle, seulement elle pour lui consacrer quelques heures de mon temps, attention si grandement méritée une fois le livre refermé. Quel moment de lecture intense !


"La petite Mousotte" c'est une immersion totale dans le quotidien de Léna que l'on va suivre sur plusieurs années, quotidien qu'elle va revivre depuis son enfance, en flashbacks, le jour de ses 55 ans, jour où, sur une simple décision, sa vie pourrait prendre une autre direction... Un récit dur et poignant, qui met des mots sur des maux trop souvent ignorés et dévastateurs. L'être humain n'est pas fait pour se construire dans la douleur et pourtant l'histoire de Léna - et de son petit frère Antoine - est la représentation même qu'au jeu de la vie, les règles ne sont pas les mêmes pour tout le monde et que les armes pour gagner sont réparties de manière très inégale.


C'est dans un récit court et très narratif que le monde de Léna et de son petit frère Antoine est partagé entre la violence destructrice d'une relation parentale dénuée de tout amour maternel et la douceur salutaire de grands-parents aimants qui offrent - le temps de quelques moments de répit - une bouffée d'oxygène à deux êtres qui ne sont pas nés au bon moment et dans la bonne famille. On ne naît pas parent, on apprend à le devenir… ou pas…

 

« Il doit être magicien, Papi, pour savoir toutes ces choses-là ! Léna, il l’appelle « la petite Mousotte » parce qu’elle lui rappelle ces petites souris promptes à s’enfuir et à se dissimuler dès qu’elles ont peur, discrètes jusqu’à s’effacer »


C'est un écrit assez inhabituel, sous un format condensé mais tellement criant d'authenticité et d'émotions, qui traite de sujets particulièrement douloureux et ô combien tabous dans une société où seule l'opinion et le regard des autres a d'importance ; encore plus à l'époque à laquelle le récit débute.

 

« Tout ne se résumera jamais qu’à ces deux petites phrases d’importance. Que penseront les autres ? Que diront les gens ? »


Je suis toujours très sensible à la notion de psychologie dans mes lectures sauf que le contexte est ici totalement différent. Pas de romance, pas de "toute ressemblance avec des personnes ayant existé est fortuite", pas de pure fiction qui donne froid dans le dos et serre le cœur. Rien de tout ça car on ne peut ignorer que ce que l'auteure partage au travers de ces mots et d'une trame soigneusement choisis n'est que le reflet d'un quotidien trop souvent vécu dans l'isolement, dans la violence des mots et des actes et dans la peur considérés, à tort, comme mérités.


Ce roman nous montre, avec une plume de très grande qualité, le processus de l'emprise psychologique subie, au fil des années, par une personne depuis son plus jeune âge et les conséquences sur sa construction en tant qu'adulte et parent en devenir à son tour. Et le schéma d'une vie qui n'a que deux options : s'en sortir pour ne plus subir et ne pas reproduire les traumatismes endurés ou malheureusement rester enfermé dans un cercle puissant qui telle une toile se renforce jusqu'à devenir indestructible.

 

« Que peut-il y avoir de pire comme condamnation que le regard de l’enfant plongé dans le sien quand les coups s’abattent ? »


Je dis souvent que certaines histoires, au travers de la force des mots, sont vécues plus qu'elles ne sont lues. Et "La petite Mousotte" fait partie de celles-là tant l'immersion est intense, tant les sentiments dévastateurs nous percutent au fil des pages et tant on aimerait être cette main tendue envers des personnages qui ne peuvent laisser indifférents. Malheureusement, la lecture se déroule dans une impuissance à pouvoir laisser les émotions de côté et à rester totalement insensible. Et on ne ressort pas vraiment indemne d'une telle parenthèse littéraire.


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L'auteure a choisi un enchaînement rapide apportant un rythme soutenu qui nous maintient spectatrice impuissante d'un véritable combat contre la force malsaine de l'autre, le bourreau et contre soi-même, la victime, comme pour mettre en lumière l'absence de répit dans la maltraitance physique et émotionnelle qui a jalonné la vie de Léna. Le style est incisif et terriblement percutant, l'écriture directe et sans fioritures, ce qui donne un résultat final très réussi.


Dans ce roman, la force des sentiments est vraiment au cœur de l'histoire et pose réellement les bases d'une vie qui va se révéler si douloureusement chaotique. Il y a une telle opposition entre l'amour de Mamie et Papi et celui inexistant de La Mère - simple enveloppe corporelle ayant donné la vie - que les évènement traversés sont touchants mais de manière tellement différente. L'émotion et la colère sont trop souvent en conflits jusqu'à ce que l'un prenne l'ascendant sur l'autre et nous laisse envisager une fin inéluctable, où le mal triomphera sur le bien.

 

« Une Mamie qu’on aurait tellement aimé avoir pour maman »

 
Et c'est justement une fin atypique à quatre choix, laissée au libre jugement de la lectrice/du lecteur, que l'auteure a imaginée. La facilité aurait voulu que le premier soit une fin unique pour qui se plonge dans l'histoire, comme une délivrance après tant de souffrance.
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Mais ce sont trois autres choix qui nous sont proposés et j'avoue que, de manière logique, c'est le dernier qui m'a conquise (même si j'aurais bien pris un peu du précédent) ; nous donnant la main sur ce que nous voulons de mieux pour Léna et pour, de manière un peu égoïste probablement, adoucir nos émotions finales.


Ce roman, pourtant en narration externe, sur lequel je ne me serais probablement pas arrêtée sans cette rencontre avec l'auteure, est une réelle belle découverte qui interpelle et qui donne à réfléchir. Si vous aimez les récits courts, directs qui vont à l'essentiel et dans lesquels les émotions sont au rendez-vous pour vous faire vibrer à chaque page, je vous conseille vraiment de vous plonger dans celui-là. Alors très belle lecture !


16/06/2024
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I won't fall for you / M.E TOURBILLON

I won’t fall for you.pngComme diraient les jeunes "j'ai grave kiffé" ma lecture ! Bon, je ne suis plus toute jeune donc avec mon langage et mes mots : c'est sur un énorme coup de cœur que j'ai refermé "I won't fall for you" de la talentueuse M.E TOURBILLON en auto-édition. En moins de 24h, j’ai dévoré ce roman d'un bout à l'autre ! Merci M.E pour ta confiance avec ton petit dernier qui paraîtra le 12 juin 2024 donc très vite après mon avis.


Je connais l'auteure depuis un petit moment déjà et son dernier titre m'intriguait énormément,  par son univers, la localisation de l'histoire et l'intrigue que le résumé laissait imaginer. Quelque chose de totalement différent de ses précédents écrits. Et autant dire que le roman est parfaitement abouti, l'histoire très cohérente et l'intrigue rondement bien menée. Un vrai bon moment de lecture !


Après un prologue et un premier chapitre qui annoncent l'univers intrigant et quelque peu impitoyable dans lequel on va plonger, c'est à Toronto qu'on rencontre Kamie qui, poussée par sa cousine Michèle, est sur le point de réaliser le rêve de toute une vie : partir vivre un an au Japon, dans le cadre d'un visa Working Holiday. Finis les documentaires visionnés en nombre pour vivre son rêve par procuration, c'est dans une coloc de Tokyo qu'elle débarque pour profiter pleinement de cette vie, à l’heure nippone, qui l’attend.

 

C’est lors d’une soirée que sa rencontre avec Renji ONIWARA, appartenant à la famille de l’Oniwara-Kai, puissant et très ancien clan yakusa, va bouleverser sa découverte du pays du soleil levant qui va prendre une toute autre tournure, lui révélant jusqu’aux côtés les plus sombres auxquels rien n’aurait pu la préparer. Au-delà du tourisme, c’est une facette bien moins colorée qui attend la jeune femme qui va se retrouver au cœur d’un monde où la loi du plus fort est sans pitié et dans lequel il lui faudra acquérir tous les codes pour s’en sortir. Bienvenue dans l’univers très fermé des yakuzas où les katagaris ne sont pas forcément les bienvenues !

 

« Prends garde, joli papillon, ton imprudence pourrait te coûter cher »

 

Avant de commencer, petite précision importante : nous ne sommes pas sur une dark romance ; que les choses soient bien claires. Effectivement, il est question de mafia japonaise avec l’univers des yakusas mais le côté sombre s’arrête là. Si vous êtes à la recherche d’une dark romance à l’état brut, ce n’est pas le cas ici. Voilà pour le point important !

 

J’ai adoré cette nouvelle histoire atypique qui met en opposition deux personnages de cultures très différentes, qui se partagent l’alternance de narration, dont l’une est vraiment fermée à quiconque n’y appartient pas et n’a rien à y faire. Et l’auteure a très bien mis en lumière l’opposition de ces deux mondes qui se rencontrent alors que ça n’aurait jamais dû être le cas.

 

C’est par la curiosité trop prononcée de Kamie, impétueuse jeune canadienne de 23 ans, que l’histoire va basculer dans une autre dimension que celle à laquelle on pourrait penser au départ. Et c’est sacrément prenant, surtout avec un personnage tel que cette jeune femme aussi désorganisée qu’optimiste, qui possède une particularité peu commune – très bien trouvée et utilisée à bon escient dans l’histoire - et qui vit de petits jobs en attendant de se découvrir pleinement. A la fois drôle et touchante, l’insouciance et l’entêtement qui la caractérisent vont la mettre dans des situations cocasses ou intrigantes – une petite pensée pour une certaine araignée ! -. Ce personnage est simplement génial !

 

« Dès que je suis témoin d’une injustice ou d’une situation qui me semble anormale, je ne peux m’empêcher de réagir au quart de tour »

 

Pour Renji, l’énigmatique et sombre yakusa qui se trouve dans une position émotionnelle difficile et compliquée, la curiosité est vraiment un vilain défaut, surtout lorsqu’il s’agit de s’introduire dans son monde et de mettre en péril les activités de son clan. Autant dire que, aussi beau soit-il, avec lui on ne plaisante pas et on ne rigole pas ; ceux qui l’entourent non plus d’ailleurs. Il colle parfaitement à l’image qu’on peut se faire de lui, en très très sexy. Quand il ouvre la bouche, l’intensité monte d’un cran. Waouhhh !!!

 

« Rêve. Et laisse-moi dissiper les ombres de ton esprit »

 

C’est sur un rythme très bien pensé que l’auteure nous plonge dans cette histoire vraiment prenante qui va bien au-delà de la simplicité qui aurait pu être attendue. C’est sans précipitation que les choses s’installent, que la proximité forcée s’invite pour notre plus grand plaisir – surtout le mien -, que les situations se succèdent avec un très bel enchaînement, que les échanges piquants ou émouvants nous ravissent et que les tensions nous emportent définitivement au fil des pages et des chapitres qui défilent avec une facilité déconcertante.I won’t fall for you(1).png

 

« Elle me regarde comme si je n’avais pas les mains couvertes de sang, comme si j’étais quelqu’un de normal. Et je crois que j’aime ça »

 
Dans ce roman, l’importance d’un des thèmes  est indéniable puisqu’il représente vraiment le noyau d’un pan de l’histoire : la famille. Associé à celui-ci la notion de loyauté qui apporte une sacrée force à l’ensemble. Je suis toujours très curieuse de voir la manière dont les auteures abordent ce trope essentiel, et encore plus particulièrement dans « I won’t fall for you ». Puisqu’ici il permet quelques retours, indispensables, dans le passé d’un des protagonistes, apportant ainsi une émotion encore plus puissante.

 

« Je sais ce que l’on éprouve lorsque tout le monde nous considère comme un mouton noir, quand la seule chose à laquelle on aspire est de faire partie du groupe »

 

Avec ce roman, on ressent la passion qu’à l’auteure – mais aussi son personnage féminin - pour ce pays et cette culture au travers de la diversité du vocabulaire spécifique, des lieux et paysages qu’elle nous fait découvrir et de toutes ces petites choses, associées les unes aux autres, qui enrichissent l’histoire et qui nous transportent dans un autre monde, bien loin de ce à quoi nous sommes habituées. Ce n’est pas un roman dans lequel tout est beau, tout est rose – RIP quelques phalanges ou nez qui ont payé de leur vie - ; tous les aspects de la romance, de l’intrigue et de l’histoire de manière globale ont été soigneusement abordés et traités. Jusqu’à la fin, la lecture est intense et riche en émotions. Rester impassible est impossible ; en tout cas, pas pour moi.

 

« Je suis prêt à renoncer à elle pour la protéger, mais je ne supporterai pas qu’elle perde la vie à cause de moi »

 

Comme à chaque fois que le coup de cœur est au rendez-vous, il y aurait tant de choses à dire mais je ne peux pas, je n’ai pas le droit de vous priver de découvrir, en spoilant, ces personnages, l’ambiance du roman, l’intensité de tout ce qu’il enferme en ses pages et de toutes les émotions qui sont bien présentes. Pour que la surprise soit vraiment entière, je ne peux que vous conseiller de vous le procurer, au plus vite, et de vous y plonger, sans attendre, pour vivre aussi intensément cette lecture, que moi. Alors, très belle découverte !


10/06/2024
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Broken / Constance ELY

1.pngÇa faisait un bon moment que je voulais découvrir BROKEN de Constance ELY et je remercie Collection &H pour l'envoi de ce SP qui a été une lecture assez déstabilisante pour moi. Passer des premiers chapitres, avec « je ne suis pas sûre d’aimer », à l’épilogue avec « Ouahhhh, c’est presque un coup de cœur », c’est inhabituel pour la lectrice que je suis. Ce ne sera pas un coup de cœur car certaines choses m’ont manquées mais on en est vraiment pas loin ; c’est donc une plus qu'excellente lecture !


Ce roman a pour univers une florissante entreprise d’architecture new-yorkaise connue et reconnue avec à sa tête Luke HARPER, trentenaire qui a construit seul sa renommée. Parmi ses employés, il y a Ayla, jeune architecte pleine de talent, assez discrète et qui ne se mêle pas vraiment à ses collègues. Jusqu’au jour où… !

 

Je dois être honnête en disant que le début du roman a été beaucoup trop rapide à mon goût, la fulgurance des sentiments et l'installation de la romance entre Luke et Ayla notamment. En refermant cette histoire j'ai compris ce choix de l'auteure mais quand même...

 

Je pourrais vous dire qu'on est sur une romance classique patron/employée, une attirance de dingue, un patron qui évidemment n'a pas de stabilité sentimentale, etc... une romance somme toute assez simple. Mais... et oui il y a un mais... car pendant un certain nombre de chapitres j'ai eu un doute sur savoir si j'allais continuer car je ne m'attendais pas à ça et j'étais un peu déçue. Je m'étais quand même un peu attachée à ce couple (même Luke sur lequel je me suis fait une fausse idée dès le départ) et j'ai continué jusqu'à CE retournement de situation qui m'a laissée assez perplexe, tellement je ne m'y attendais pas. Et je n'ai plus lâché l'histoire jusqu'à la fin. Voilà pourquoi il faut toujours laisser sa chance à une histoire !

 

Au début du roman les lectrices sont prévenues : il y a des TW, bien explicitement nommés. Et j’avoue que, hormis dans le prologue, je ne les ai pas rapidement relevés. Et pour cause… ils sont bien là mais au moment où on s’y attend le moins et je dis BRAVO à l’auteure car elle a vraiment su me surprendre avec un plot twist que je n’ai pas vu venir et ainsi jusqu’à la fin à laquelle je n’étais pas préparée ! 

 

Ce qui m’a attirée à la base, c’est le personnage d’Ayla autour de laquelle, dans le résumé, plane un mystère et donc une intrigue avec une certaine notion psychologique que j’aime retrouver dans mes lectures. N’ayant aucun indice et ne voyant pas où l’auteure allait m’emmener, je pense que mon esprit s’est un peu embrouillé et donc j’ai mal perçu le début de l’histoire. Mea culpa…

 

« Il a réveillé en moi des sensations que je croyais éteintes à jamais… »

 

J’ai accroché assez vite avec les personnages – sauf Luke que j’ai mal jugé dès le départ mais ça n’a été que très bref – et je dois reconnaître que l’auteure n’en n’a pas trop fait avec eux, surtout avec Ayla. Je craignais qu’on tombe dans quelque chose de déjà vu, de très cliché et d’attendu. Finalement, même s’il y a quelques petits détails assez prévisibles et qu’on retrouve dans beaucoup de romans à l’univers identique, elle ne m’a pas agacée comme ça aurait pu être le cas. Au contraire, j’ai réellement aimé sa force de caractère, sa manière d’être avec tous les protagonistes qui jalonnent l’histoire et sa sensibilité surtout lorsqu’il s’agit du craquant Georges – si vous voulez savoir de qui il s’agit, il va falloir vous plonger dans l’histoire -.

 

En ce qui concerne Luke, j’avoue que la rencontre avec lui a été un peu plus compliquée car la première image renvoyée n’a pas été en sa faveur : chef d’entreprise trentenaire, dans l’architecture à New York, sans aucune stabilité sentimentale connue – bien au contraire – qui collectionne les conquêtes sans lendemain et qui donne une impression de nonchalance émotionnelle qui généralement me déplaît. Ceci explique donc cela… Seul point positif : lui aussi est marqué par un passé malmené mais qui n’est pas intrigant comme j’aurais pu l’espérer.

 

« Quelque chose d’instinctif me pousse à la regarder un peu plus. A la vouloir plus près de moi… »

 

L’auteure a construit son roman en deux parties – simple ressenti personnel ! -, comme pour mieux retourner le cerveau et les émotions de ses lectrices. Et c’est réellement la force de cette histoire, qui créée une sacrée surprise et qui au final donne une toute autre direction à ce qui apparaissait comme une histoire basique à laquelle je n’étais pas certaine d’accrocher jusqu’au bout.

2.png
De manière assez globale – sauf exception déjà mentionnée plus haut – j’ai totalement adhéré à l’unité que composent l’intrigue et la romance – juste bien dosée en sensualité - qui, passé un certain temps d’adaptation, sont vraiment bien imaginées et développées. La seule petite chose qui m’a manqué – à un certain moment de l’histoire – ce sont des flashbacks qui auraient donné encore plus de force et de tension au climat instauré par l’auteure. Et cela vaut pour l’histoire d’Ayla comme pour celle de Luke qui aurait mérité aussi quelques petits renforts quant à son passé, certes moins sombre mais tout aussi poignant. Et il y a une scène que j’attendais et qui ne s’est malheureusement pas concrétisée.

 

« La seule chose que je veux maintenant, c’est que tu sois heureuse »

 

Que serait une chronique sans parler des personnages secondaires dont la qualité, pour moi, est vraiment indispensable à la solidité et à la crédibilité d’un roman. Et là, autant dire que l’auteure a su nous en offrir une belle palette puisqu’il y a ceux qui représente notamment l’amitié – thème assez récurrent en romance – et la tendresse avec le coup de cœur pour l’adorable et indispensable Rachel. Même ceux qui soulèvent questionnement, incompréhension et dégoût sont incontournables en matière d’émotion et là, ils ont parfaitement rempli leur mission !

 

« Vous avez un cœur, même si vous essayez de le cacher »

 

En termes de lecture, et surtout de romance psychologique, il faut rester prudent car on peut parfois passer à côté de certains textes qui réservent finalement leur lot de surprises. Je ne me trompe que très rarement sur mes choix puisque je suis assez sélective et « Broken » est réellement la lecture surprise de 2024 puisqu’elle m’a emmenée là où je ne m’y attendais pas.

 

Ce n’est finalement pas une lecture classique puisque l’auteure a su me faire changer d’avis alors que je ne pensais pas cela possible. Donc, si vous aussi vous aimez être surprise et décontenancée, vous trouverez certainement votre bonheur avec cette excellente romance psychologique – avec TW rappelons-le - à laquelle, je peux vous l’assurer, je n’étais pas préparée. Alors très belle lecture !


02/06/2024
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Ce qui nous consume #1 - Paris / Kentin JARNO

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Quelle lecture que ce T1 de "Ce qui nous consume" de Kentin JARNO chez &H New Adult ! J'ai adoré me plonger dans cet univers qui change un peu, avec des personnages assez atypiques et ça pourrait bien être un coup de cœur au bout des 3 tomes. Mais affaire à suivre !

 

J'ai immédiatement adhéré à cet univers et à cette ambiance créés par cet auteur que je ne connaissais pas du tout, avec une plume simple mais tellement accrocheuse. Je dois reconnaître que son style, avec cette histoire, me correspond vraiment bien.

 

C'est à l'occasion de la préparation de l'incontournable Fashion Week de Paris que l'on rencontre Ophélie, jeune couturière de 24 ans pour la maison Alex Ivero. Jeune femme talentueuse, elle-même créatrice à ses heures, elle ne doit sa présence chez ce nom montant de la Haute-Couture qu’à son professionnalisme ; et non pas à la réputation de sa riche et renommée famille les De Montmorency.

 

"Si tu ne prends pas ta place, personne ne la prendra pour toi"

 

En couple avec Jérôme qui a tout du gendre idéal pour ses parents mais plus que régulièrement aux abonnés absents dans leur vie commune, elle ne doit son équilibre qu'à son ami Claude, indéfectible soutien et à ses collègues de travail Aline et Lisa. Reine du sarcasme et de l'ironie, elle rêve d’évolution dans ce milieu où tous les coups bas sont permis.

 

« Si la rançon de l’intelligence supérieure ressemble à ça, je préfère rester avec mon quotient intellectuel bien tassé dans la moyenne »

 

Lorsque l'occasion se présente, c'est avec Evan, jeune mannequin anglais qu'elle va pouvoir montrer sa vraie valeur. Sauf que la beauté britannique n'a rien de singulier et l'une de ses particularités va déstabiliser la jeune femme et faire vaciller tout ce qu'elle pensait avoir construit. Je serais tentée de dire qu’il a ce petit flegme britannique très craquant mais c’est bien plus que ça le concernant. Et pour cause… je suis totalement sous le charme !

 

« La drague, pour toi, c’est comme l’ironie. Tu ne la vois pas ! »

 

Quand les opposés s'attirent mais que la pression s'invite dans l'histoire, les jeux de mots pourraient ne plus être suffisants pour résister à ce qui ressemble à une évidence.

 

Soyons clairs tout de suite : qu'est-ce que j'ai aimé ce premier tome qui a ce petit truc en plus que les autres histoires n'ont pas ! Et ce duo que forment Ophélie et Evan m'a embarquée d'entrée, ce qui n'est pas toujours évident avec la lectrice que je suis. Leurs joutes verbales sont tellement bien imaginées, avec ce léger décalage entre eux qui ne maîtrisent pas le 1er et 2nd degré de la même manière, qui amène une certaine confusion quant à savoir comment appréhender leurs échanges.

 

L'histoire est vraiment bien imaginée et construite puisqu'elle nous fait rentrer dans un monde que je n'ai pas encore rencontré en romance : celui de la haute-couture. Et le style d'écriture, sans fioritures, est super agréable, très direct et immersif.

 

J'avoue que j'ai eu du mal à cerner Evan, au tout début. Avant de connaître cette particularité qui le caractérise et que je n'ai jamais croisée auparavant, je le voyais comme froid, arrogant mais pas du tout. C'est atypique, un peu déstabilisant mais une fois que j'ai compris où l'auteur voulait en venir, ce personnage s'est révélé être touchant dans ses maladresses verbales et les sentiments qui l'animent mais qu'il ne peut pas exprimer. Et il a fini de me faire craquer avec son art de manier les phrases à double sens, ce que j’adore évidemment.

 

« Paris est une ville sublime. J’apprécie toutes les merveilles qu’elle offre »

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Personnage assez intrigant, il y a peu de monde autour de lui, si ce n'est Gavin, son ami et mannequin aussi. Et on n'a qu'une envie c'est d'en découvrir un peu plus sur lui et sur ce qui semble l'avoir marqué dans le passé pour que ses émotions soient si durement impactées. Mais l'auteur nous maintient sur le fil d'une intrigue, le concernant, ce qui rend le personnage plein de mystère et de zones d'ombres.

 

« S’il était un chocolat, il donnerait l’impression d’être un Kinder normal alors que c’est un Kinder maxi »

J'ai vraiment apprécié la légèreté, apportée par des échanges ou scènes très souvent cocasses, qui côtoie le côté poignant de certains sujets notamment en ce qui concerne Evan. C'est de manière assez complète que l'auteur aborde la particularité d'Evan. Il ne pose pas le thème simplement comme ça, comme une base, il nous le fait découvrir avec beaucoup de pudeur et de sensibilité. L'ensemble est vraiment très abouti et donne donc une lecture très agréable avec des pages qui se tournent à une vitesse incroyable et qui renferment humour, tendresse, tension, bref que du bon !

 

Les personnages sont attachants - mention spéciale à Claude et Shakira - et même les détestables ont toute leur place dans ce roman – Charlène et Jérôme, oui je pense à vous -. Petit mea culpa concernant Claude : pour quelle raison, je l’ignore mais je pensais comme Ophélie. Oups...

 

8.pngC'est assez rare me concernant mais le sentiment le plus intense de cette lecture est sûrement la peine que j'ai pu ressentir pour Evan et Ophélie qui renferment tous les deux des émotions tellement tristes dans leur vie personnelle ; comme prisonniers sans possibilité d'en sortir. L'auteur a su parfaitement mettre en avant les thèmes qui les concernent sans en faire trop.

 

« Je suis enfermé depuis ma naissance dans une pièce à quatre murs. La première porte que je vois, c’est toi. Tu es ma seule issue »

 

C'est un 1er tome très réussi que nous offre Kentin J9.pngARNO et avec une fin telle que celle qu'on découvre avec stupeur, impossible de ne pas enchaîner avec la suite qui va nous emmener à la Fashion Week de Londres.

 

Si vous aimez cet univers "mode", les personnages complexes et touchants et l'atypique en romance, je ne peux que vous conseiller cette histoire qu'il me tarde de mener à son final. Alors très belle lecture !


14/05/2024
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Mon âme interdite / Valérie DELAHAYE

1.pngValérie DELAHAYE est une auteure que je ne vous présente plus puisque plusieurs chroniques de ses romans sont dispos sur ma page. Il y a peu de temps j'avais eu un coup de cœur pour Memory Lane puis j'avais enchaîné avec Connor's lane qui n'a pas pu détrôner son prédécesseur mais qui a été une plus que bonne lecture.


C'est avec un roman d'un autre genre que je me suis plongée dans sa plume. Et là ce n'est pas du tout le même ressenti puisqu'on se trouve plus dans un New Adult, avec des thématiques fortes mais avec des personnages qui débutent seulement leur vie d'adulte donc avec des caractères qui ne sont peut-être pas 100% en adéquation avec la lectrice que je suis. Mais attention, ce n'est pas un avis négatif du tout, un simple ressenti personnel.


C'est en Belgique qu'on rencontre Isabella, jeune femme de 20 ans qui vient de perdre sa maman qui l'élevait seule depuis sa naissance. Et c'est chez le notaire qu'elle découvre son père biologique, Pasquale PIETRI, hôtelier corse dont elle ignorait tout, surtout qu'il avait déjà sa propre famille sur l'île de Beauté.


Les dernières volontés de sa mère étant qu'elle vive près de lui à Calvi et n'ayant aucune attache en Belgique, Helena décide donc de donner une autre direction à sa vie pour partir sur les traces de cette nouvelle famille qui est tout ce qui lui reste.

 

« Ne te préoccupe de l’avis des autres. Fait ce qui te semble juste et bien pour toi. Ceux à qui ça ne plaît pas, n’auront qu’à passer leur chemin et ceux qui t’aiment te soutiendront »


Alors qu'elle prend ses marques sur place, sa rencontre avec Ange BARTOLI, jeune serveur dans le restaurant familial, va changer sa vie d'une manière à laquelle elle ne s'attendait pas. S'il y a bien une expression qui les caractérise ce serait "coup de foudre". Malheureusement, lorsqu'on découvre qui est Ange, de quelle famille il est issu, on a clairement comme une impression de revisite contemporaine de la célèbre histoire de "Romeo et Juliette". Et j'avoue que je ne m'attendais pas à ce qui se cachait derrière tout ça.

 

« Peu de gens connaissent le véritable amour dans leur vie… nous on le vit »

 
Généralement, lorsque je commence un roman, je sais très vite si ça va matcher ou non. Et là, ça l'a fait tout de suite. Je trouvais que l'héroïne pourtant très jeune faisait preuve d'une belle maturité, qu'elle était vraiment intéressante.


Mais là où ça s'est compliqué, c'est lors de l'installation de la romance. J'ai bien compris l'idée de la fulgurance des sentiments, du coup de foudre au 1er regard mais, même si je n'ai pas de préférence en la matière, ça m'a un peu déstabilisée. Et j'avoue que ça a perturbé le début de ma lecture. Mais qu'on se rassure : ça n'a pas duré jusqu'au bout.

 

« Quand nos peaux entrent en contact, je sais que plus jamais je ne pourrais me passer d’elle »


J'ai adoré l'idée de Valérie DELAHAYE de poser le décor de son histoire en Corse. C'est très dépaysant, ça change énormément des mieux classiques et surtout, ça nous donne la possibilité de découvrir la mentalité corse, sur ses terres, notamment la mentalité patriarcale protectrice, quoiqu’un peu rigide.


Qui dit patriarche corse, dit... rivalités familiales, bien entendu puisque dans cette histoire, on pense instantanément à une relation interdite dans le style "Roméo et Juliette", sans le côté aussi tragique heureusement.


Je ne veux pas spoiler le contenu du roman mais l'auteure a su me surprendre car je m'étais déjà mentalement monté tout un scénario et finalement ce n'était pas tout à fait ça. Elle a su m'induire en erreur, en m'emmenant sur des pistes non envisagées.

 
J'ai adoré le couple que représentent Ange et Isabella. Si j'occulte mon petit ressenti du début, j'ai vraiment apprécié la maturité qui les caractérise ; même si parfois ils peuvent être en proie à des doutes et à des peurs auxquels leur âge ne les a peut-être pas préparés. Leur histoire est simple, belle mais pas évidente vu tout ce qui les entoure.

 

« Je subis cette vie et me plie à la mauvaise humeur de mon père qui me rappelle sans cesse que je suis un bon à rien »

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Le plus touchant c’est Ange qui cache en lui des douleurs émotionnelles importantes, un passé éprouvé malgré ses seulement 25 ans et une certaine fragilité affective qui le montre bien loin du bad boy auquel on pourrait s'attendre. Le seul reproche que je pourrais lui faire : stop aux petits surnoms dont je ne suis jamais fan, qui m’agacent mais que je respecte quand même.

 

Isabella, quant à elle, va être impactée différemment puisqu’elle arrive dans une famille qu’elle ne connaît pas, avec des pratiques qu’elle était loin d’imaginer. Mais elle a un mental assez résistant et le ressenti est totalement différent. Il faut lire l’histoire pour comprendre.

 

« Tu mériteras tout ce que je pourrais te donner ou t’offrir »

 

Ce n'est pas qu'une simple romance que nous dévoile l'auteure puisque le thème des relations est au cœur de ce roman, malmenant les personnages et créant des tensions, réactions et machinations. Ce qui apporte un certain rythme nécessaire dans ce genre d'histoire pour éviter des longueurs qui pourraient s’inviter. D’autant qu’il n’y a pas trop de personnages, ce que j’apprécie toujours.

 

J’ai lu pas mal de romans de Valérie DELAHAYE et mon coup de cœur est indétrônable, pour l’instant, pour Memory Lane. Je me rends compte que ma sensibilité n’est plus la même selon la catégorie. Ce roman se lit très vite, il contient une très belle histoire et il a déjà trouvé son lectorat. Si vous aimez les relations interdites, les rivalités familiales et les douces histoires, vous correspondez tout à fait à la lectrice qui saura passer un excellent moment sur l’île de Beauté ! Alors, très belle lecture !


06/05/2024
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The killing vipers - T.5 : King / Sarah FAY

The killing vipers - T.5 King.pngEt voilà terminée la saga des Killing Vipers avec ce dernier tome consacré à King, le sergent d'arme de ce M.C qui a été durement touché et mis à l'épreuve au cours des précédents tomes. Il a subi plusieurs pertes matérielles et humaines et a dû faire face à la trahison d'un des leurs qui est à présent en fuite. Mais c'est sans compter sur la détermination de King qui est prêt à tout, même à payer de sa vie, pour venger ce M.C qui est sa famille et ceux qui en faisait partie, trop tôt disparus. Merci Sarah pour ta confiance indéfectible tout au long de cette aventure qui s'achève et qui a été riche en émotions en tous genres. J'avoue que ce tome arrive ex-aequo avec celui sur Kurt et Alicia Clin d'œil

 

 

Il y a 10 ans, après avoir subi deux trahisons qui lui ont coûté son amitié avec Harry, son meilleur ami et son histoire avec Victoria, celle qui aurait dû devenir la mère de ses enfants, King a dû quitter le MC des Thunderbolt, auquel il appartenait, avec interdiction de revenir à Reno ou où que ce soit dans le Nevada.

 

"On ne souffre plus quand on n'aime plus"

 

Mais après les derniers événements survenus chez les Killing Vipers, il choisit de transgresser en solo l'injonction de Thor, V.P des Thunderbolt afin de faire la lumière sur certaines responsabilités et d'assouvir son besoin de vengeance qui est toujours bien présent malgré les années qui se sont écoulées.

 

Ce qu'il ne sait pas c'est que Thor et son M.C, qui ont quasiment la main sur le secteur, font aussi l'objet d'un projet de vengeance de la part de Marlene, jeune femme qui a intégré le M.C en tant que sweetie pour enquêter et venger son frère, ancien prospect, mort dans de troubles circonstances. C'est alors qu'elle prend en filature Harry, devenu le mouton noir du M.C, que sa route va croiser celle de King. Le début d'une relation assez intense s’annonce, pour notre plus grand plaisir, et va évoluer dans une intrigue qui finit en beauté cette saga - sans avoir oublié de nous malmener au passage -.

 

"Je serai celle qui le renversera de son trône"

 

Quand j'ai attaqué ce tome final de la saga "The Killing Vipers", j'étais persuadée que rien ne pourrait détrôner le T3 qui avait été un vrai coup de cœur. Et là, j'avoue que le choix est difficile car ce T5 est tellement complet, tellement riche en émotions et tellement prenant que je doute. Mais il est totalement différent de l'autre et du coup, impossible de vraiment les départager.

 

Ce tome sur King est à mon avis le plus sombre de tous - attention nous ne sommes pas sur une dark romance -, plus dur et plus axé sur la réalité des relations entre M.C, des règlements de compte, etc.... Alors c'est vrai que, du fait que King joue en solo, les membres de "The Killing Vipers" ne sont pas présents de la même manière que dans les tomes précédents mais l'unité qui les lie n'en est pas moins présente et ressentie. Et j'ai vraiment aimé cet aspect de l'histoire qui apporte une intensité différente à l'ensemble.

 

« Si tu me trahis, tu sais ce qu’il se passera. Parfois, il existe pire que la mort »

 

Le point fort de ce roman repose sur King et Marlène, autant de manière séparée que dans le duo qui va se créer. Personnages de caractère qui n'ont pas froid aux yeux, ils sont unis par un même objectif et c'est vraiment toute la force de ce qui ressemble à une parfaite complémentarité.

 

J'ai adoré tous les personnages féminins de la saga mais Marlène a un petit truc en plus qui la rend d'avantage attachante. Toutes ses relations, qui vont jalonner le roman, sont tellement belles et simples qu'on ne peut que l'aimer (Clara, Victoria et ses enfants, etc...). C'est une héroïne comme on les aime, qui ne recule devant rien et qui nous embarque dans ces galères et ses émotions avec une facilité déconcertante.

 

« Pour une fois, dans ta vie, fais confiance à quelqu’un ! Et je peux te dire que j’en suis digne ! »

 The killing vipers - T.5 King(1).png

Un peu à son image, mais au masculin, King est caractérisé par une force mentale assez peu commune dans la description qui en ressort. C'est le personnage que Sarah FAY a le moins épargné puisqu'il va vivre des choses que je ne pensais pas trouver sous cette plume. Et pourtant... l'auteure a su intégrer, avec pas mal de crédibilité, des situations fortes, des scènes réalistes et des tensions qui maintiennent un rythme indispensable à l'histoire.

 

"Je découvrirai qui tu es ainsi que tes plus noirs secrets. Soit en certaine !"

 


Avec ce tome, Sarah FAY poursuit de manière très cohérente, l'intrigue qui s'est installée dans les précédents tomes, elle la fait évoluer de telle sorte qu'il est impossible de lâcher le roman avant le dénouement final.

 

Elle sait nous surprendre, nous entraîner dans une atmosphère plus sombre et plus pesante qui donne tout son sens à ce final qui n'aurait pas pu être autrement. Des thèmes durs sont abordés et des scènes parfois difficiles apportent vraiment ce à quoi on pouvait s’attendre. Ajoutés à cela des évènements que je n’avais pas vu venir et qui ont su créer une certaine surprise, entretenant ainsi la constance d’un rythme très agréable.

 

Pour avoir lu toute la saga, ce dernier tome est vraiment une excellente surprise même si sa lecture n’a pas toujours été de tout repos. Sarah FAY propose à ses lectrices un univers très bien abordé, plus que correctement développé et dans lequel on peut évoluer sans difficulté même si on n’est pas rompue à ce genre de lecture « bikers ». Elle sait mettre sa plume et son imagination créative à la portée de toutes les lectrices, ce qui est plus qu’appréciable.

 

Et petit bonus que j’ai adoré : la fin du roman nous offre un QR Code donnant accès à un chapitre bonus pour découvrir la rencontre entre King et les Killing Vipers notamment Anna et Chris. Une petite prolongation dans laquelle je me suis plongée sans hésiter et qui m’a ravie.

 

Pour moi qui ne suis pas forcément lectrice de sagas, ça me fait un peu bizarre de me dire que l’aventure s’arrête là – même s’il existe deux préquels : un, dont je vous parlerai très vite et un, à venir le 14 mai prochain -.

 

Quelque part, je me suis attachée à cet univers, à cette ambiance qui a su évoluer sur les 5 tomes et à ces personnages qui m’ont accompagnée sur une telle durée. Et il me semble évident de vous recommander de découvrir sans tarder cette auteure et son univers bikers – mais il y en a d’autres aussi – pour vous y plonger à votre tour. Et n’hésitez pas à me dire celui qui remportera votre préférence ! Très bonne lecture !


03/05/2024
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Le guide "Comment épouser un milliardaire ?" / Tara JONES


1.png"Ceci n'est pas un guide pour les faibles de cœur, de corps et d'esprit"

 

Comment épouser un milliardaire ?... ou comment perdre ses illusions que cela puisse arriver un jour... avec ou sans préparation, tellement la tâche s’annonce longue et périlleuse. Tara JONES ou plutôt son alter ego littéraire Cruella d'Enfer, pigiste et fauchée, a l'art de l'écriture pour nous faire garder les pieds sur terre avec son guide tout juste paru et qui se lit tellement facilement, avec délectation. Et cette couverture que je suis heureuse de découvrir puisqu'elle avait été soumise au choix des lectrices et que j'avais choisie.


Inspiré de faits réels ayant été vécus ? Désirs secrets inavoués ? L'histoire ne nous le dit pas mais c'est très bien analysé, avec une pointe de sarcasme, une belle touche d'humour et une sacrée dose de réalisme - du moins de ce qu'on peut imaginer - sur ce monde très fermé et select des hommes très très fortunés.


En deux tests de compétence, vous saurez si vous êtes compatible ou non avec l'un de ces bellâtres qui se cache peut-être tout près de chez vous et qui n'attend que vous pour briller encore un peu plus. Et si vous n'êtes pas compatible, comme moi, vous saurez relativiser puisque ce monde n'est définitivement pas fait pour nous et pour ma part, heureusement !

 

"Si le milliardaire n'est pas fait pour toi, c'est que ton bonheur se trouve ailleurs !"


Mais si vous êtes compatible, le plus dur reste à venir pour vous car le chemin est long jusqu'à une éventuelle happy ending. Vous pouvez compter sur Cruella d'Enfer et son franc parler pour :


- tester vos aptitudes et votre motivation à intégrer un monde de bling-bling et de paillettes,


- vous aider à repérer la bonne cible parmi une liste de 10 types de milliardaires tous aussi différents les uns que les autres - avantages et inconvénients à l'appui - ; liste non exhaustive bien sûr !,


- révéler votre vraie nature pour éviter le faux pas et vous transformer, telle Cendrillon, avec ses conseils de styles ciblés pour mettre toutes les chances de votre côté,


- vous dévoiler les coins les plus probables et les plus select de la planète où trouver votre âme sœur à 13 chiffres,


- partager avec vous quelques histoires littéraires, un peu particulières, d'héroïnes qui sont parvenues à séduire divers milliardaires,


- vous fournir une check-list indispensable, à respecter impérativement à la lettre,


- vous coacher telle une Nadine de Rotschild pour que le premier rendez-vous reste mémorable et sans aucune fausse note et que la suite ne soit qu'un long fleuve tranquille,


- vous prouver par A + B que oui les belles histoires d'amour existent, même après une rencontre des plus inattendue,


- vous donner les clés de la réussite pour parvenir à ce que le jour J ultime arrive mais aussi pour entretenir la flamme sur le long cours.

5.png
Attention : la vie auprès d'un milliardaire n'est pas simple, elle n'est pas à la portée de chacune et surtout, elle se mérite. Il faut respecter toutes les étapes de ce laborieux parcours, sans n'en sauter aucune.

 

"Chez le milliardaire comme chez Flunch, l'erreur à ne surtout pas commettre, c'est de vouloir tout mettre dans son assiette ! Tu dois faire ton choix : un seul plat à la fois ou gare à l'indigestion"


Cruella est ce qu'elle est mais on ne peut lui enlever que c'est un guide vraiment complet, qu'elle a créé avec brio, dans lequel rien n'est oublié, qui analyse parfaitement comment atteindre des sphères amoureuses à 13 chiffres. Une excellente préparation pour toute romantique qui pourrait penser que c'est facile et pourtant... avec les milliardaires rien n'est évident.

 

"Essayer d'adapter une paire de jeans taille 36 à un sumo, c'est comme vouloir cuire un steak saignant sur un volcan en éruption"


Sous la plume de cette auteure, c'est un écrit d'un genre complètement décalé et un peu loufoque que l'on découvre sans trop savoir à quoi s'attendre. Le luxe et l'extravagance se côtoient sans aucune langue de bois, ni tabou.


Franchement, j'ai adoré cette lecture complètement inattendue mais vraiment plus que sympa. J'ai beaucoup ri et souris au fil des pages et chapitres qui regorgent de phrases tellement bien trouvées, de situations cocasses qu'on essaie d'imaginer, de références en tout genre qui illustrent parfaitement certains points et surtout de tous ces mots que Cruella manie avec tellement de talent pour une lecture si bien rythmée qu'on ne s'ennuie pas un instant.

 

"Si tu veux pêcher un requin blanc, tu dois lâcher quelques sardines !"


Si vous connaissez la plume de Tara, avec ses précédents romans, vous serez incontestablement surprise par cette prise de risque ô combien osée mais terriblement réussie. Sa saga "Unité Spéciale" compte des membres très sexys mais qui n'ont rien de milliardaires - où je ne suis pas au courant -. Avec ce guide, elle s'essaie à toute autre chose et c'est, pour moi, un pari gagné !


Vous êtes-vous déjà demandé ce que serait votre vie auprès d'un milliardaire ? Quelle que soit la réponse, découvrez votre compatibilité ou non grâce à ce guide que je vous conseille de vous procurer sans délai. La surprise sera certainement au bout de cette lecture ! Je n’attends qu’une chose : qu’il paraisse en format papier pour rejoindre les autres titres de l’auteure dans ma bibliothèque. Alors belle découverte ! 


27/04/2024
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Connor's lane / Valérie DELAHAYE

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J’ai longtemps vécu dans l’ombre de mon frère

J’ai enchaîné les conneries et les mauvaises fréquentations

 

J’ai cherché où était ma place

 

J’ai refusé d’avoir une vie traditionnelle

 

Et puis un jour, une femme que je n’attendais pas à tout fait voler en éclats

 

Et puis un jour, j’ai trouvé l’amour qu’il me manquait

 

Bienvenue sur mon chemin…

 

OMG ! Si je m'attendais à ça de la part de Val DELAHAYE qui a pris un sacré risque avec l'histoire de Connor's Lane, spin-off de Memory Lane qui a été un très beau coup de cœur. Merci Val pour ta confiance renouvelée avec ce titre qui m'a un peu perturbée, disons-le.


Dans ce tome à la couverture renversante, n’est-ce pas, on retrouve Joy, Luke mais surtout Connor, le frère cadet de Luke. Toujours aussi proche de Joy, Connor aimerait trouver le grand amour tel que celui qui unit son amie et son frère. Peut-être que celui-ci a le visage de Rebecca, maman célibataire qui élève seule son petit Spencer. Sauf qu'un retour inattendu à Port Charlotte va faire vaciller ses certitudes et ses émotions. Et si l'amour se trouvait là où il ne s'y attend pas !


Alors clairement, je me suis dit - et je ne dois pas être la seule - "non mais elle n'a pas osé", tellement j'étais scotchée par ce que je lisais. Et bien si, elle a osé et sauf erreur, c'est la première fois que je suis face à un tel scénario. Et je dois avouer que ça m'a laissée perplexe.


Dans "Memory Lane", j'ai adoré la relation complice entre Connor et Joy et quel plaisir de la retrouver ici. Toujours aussi soudés - ils travaillent même ensemble dans la boutique de Joy -, leur amitié semble inébranlable. Sauf que le fameux retour d'un personnage qu'on aimerait ne pas voir réapparaître va bouleverser et chambouler tout ce petit monde ; et pas qu'un peu. Et moi, lectrice, je ne vous raconte même pas !

 

« Il y a quelques années, tu étais une épine dans le pied, à présent tu es mon organe vital »


Connor, qui n'a rien oublié du passé qui a blessé pas mal de monde, doit faire face à des sentiments contradictoires qui vont pas mal le malmener. Lui qui ne comprend pas ses sentiments naissants, va devoir faire un choix entre assumer, au grand jour, les conséquences d'une éventuelle histoire impossible ou adopter l'adage "pour vivre heureux vivons cachés". A vous de le découvrir !

 

« Parfois l’amour nous tombe dessus sans qu’on s’y attende et de temps en temps on ne s’en rend compte que lorsqu’on est complètement amoureux »


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C'est très compliqué d'écrire un avis sur une telle histoire avec laquelle l'auteure prend un tel virage par rapport à la précédente. Et j'avoue que je suis incapable de dire si j'ai aimé ou non ce choix. J'ai aimé l'histoire pour son côté atypique et complètement osé mais elle ne détrônera pas Memory Lane.


Dans le 1er tome, j'avais vraiment aimé Connor, ce qu'il était et ce qu'il représentait dans ses forces, ses faiblesses et ses démons passés. Dans celui-ci, qui se passe 3 ans après l'autre, il a gagné en maturité ce qui donne un ressenti envers lui un peu différent.

 
Face à lui, il y a ce fameux personnage qui revient trois ans après dans une démarche de rédemption aussi soudaine qu'inattendue. Spoiler oblige, impossible de dire de qui il s'agit mais si vous avez lu "Memory Lane" la surprise va être grande.

 

« Quand tu fais des conneries, tu paies les pots cassés. Et parfois ça prend du temps avant de tout recoller »


Ça m'ennuie de faire un avis trop long car j'ai peur de gâcher l'effet de surprise, sachant que la présentation de l'auteure restait justement évasive.


Mais ce que je retiens de cette lecture c'est que je ne peux nier avoir passer un excellent moment même s'il a été différent de Memory Lane pour lequel le côté romance plus intense, m'a plus fait vibrer, team Luke & Joy.

J'ai aimé les tensions qui jalonnent l'histoire par le retour de ce fameux personnage et tout ce que cela va impliquer. La notion d'interdit – un peu éloignée de celle qu’on rencontre habituellement - est bien représentée ce qui apporte une belle touche énigmatique quant à la suite de l’histoire. Et j’ai vraiment adoré découvrir Joy sous une autre facette que celle que l’on connaissait d’elle dans l’histoire qui lui était consacrée. Et point primordial, j’ai relevé plein d’extraits so romantiques qui illustrent à eux seuls cette histoire.

 

« J’ignorais qu’on pouvait aimer quelqu’un si fort, alors qu’on se détestait il y a peu encore. Comme quoi dans la vie et en amour, il ne faut jamais présumer de rien »

 

Dans ce roman, on est sur une alternance de points de vue et c’est quelque chose que j’apprécie vraiment car ça donne un certain rythme à l’histoire. En ce qui concerne Connor, l’auteure a parfaitement répondu à mon attente mais en ce qui concerne l’autre personnage, j’aurais aimé quelque chose de plus approfondi, de plus complet car je suis restée un peu sur ma faim même si je reconnais le courage qui l’anime.

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Du coup, je n’ai pas su m’attacher à ce protagoniste comme il l’aurait mérité. Et pourtant ce personnage n’est pas revenu avec pour objectif la romance mais bien dans une démarche de rédemption, qui, soyons honnête, est assez osée ; aussi sincère soit-elle ! Mais il m’a manqué un petit quelque chose pour que l’étincelle se fasse. Malgré tout, j’ai vraiment aimé la sincérité qui s’en dégage, la force de caractère qui peut l’amener jusqu’au sacrifice et la douceur de sa relation avec Connor, envers et contre tous. Donc, rien de vraiment négatif… juste une petite frustration.

 

« Je pense qu’il faut s’aimer soi-même et être accomplie avant de penser à aimer quelqu’un d’autre. Et je n’ai ni l’un ni l’autre… »

 

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Malgré quelques petites choses qui m’ont fait défaut, « Connor’s lane » est tout de même un excellent spin-off à « Memory lane » et il complète bien ce qu’on a pu découvrir précédemment. Et je pense qu'il est indispensable d'avoir lu "Memory Lane" avant pour bien appréhender toute l'histoire, en ayant tous les éléments incontournables qui font la spécificité de ce roman. Connor était un personnage important, qui vivait un peu dans l'ombre de la réussite et du charisme de son frère, et il était normal qu’il ait aussi son histoire, aussi atypique et décalée soit elle. Si vous avez lu et aimé « Memory lane », je suis certaine que l’histoire de Connor saura vous surprendre et vous séduire une fois la surprise passée. Alors très belle lecture !


20/04/2024
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Sois vert et tais-toi / Flora ARMONIE

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Et voilà qu'elle nous revient avec une nouvelle romance au titre toujours aussi original que ceux de ses précédents romans et à la couverture haute en couleur, ce n'est pas peu dire. Mais qui ça ? Flora ARMONIE, bien sûr !


Pour celles qui connaissent toutes ses histoires, croyez-moi vous n'êtes pas prêtes avec ce nouveau roman "Sois vert et tais-toi" qui paraît ce 15/04/2024 en auto-édition. Et pour celles qui ne la connaissent pas, mais qu'attendez-vous ?

 
J'ai eu le grand bonheur de découvrir, un peu en avance, cette histoire dans laquelle nous allons découvrir Charles et Oria, évoluant dans des sphères sociales totalement opposées, alors qu'ils se rencontrent au lycée et que démarre, entre eux, une relation un peu particulière, qui n'est pas tout à fait de l'amitié mais ça je vous laisse le découvrir par vous-même.


Et puis, nous les retrouvons 7 ans plus tard alors qu'ils se sont perdus de vue - ou presque - et que leurs vies ont pris de chemins totalement différents.


Fervente défenseure écologiste, Oria est devenue journaliste spécialisée dans la traque des gros pollueurs de la planète et Charles, malgré des rêves de destin artistique dans la peinture, c'est dans l'entreprise familale que sa vie professionnelle n'a eu d'autre choix que de se poser. C'est à l'occasion d'une importante manifestation écologiste, à Paris, que leurs routes vont à nouveau se croiser, de manière fortuite... ou non et que le contact va se renouer.


Mais lorsque certaines réalités ne sont pas forcément faciles à assumer et à révéler, les revers de situations pourraient bien ne pas être ceux escomptés. Bienvenue à Paris où tous les rêves sont permis... même les plus fous mais à quel prix !


Lorsque j'ai pris connaissance de ce nouveau roman de Flora, j'ai immédiatement retrouvé tout ce qui caractérise sa signature littéraire mais avec un petit truc en plus au niveau de l'écriture. Et c'est vraiment un truc en plus, très positif ! Merci Flora pour ta confiance et ta patience !


Dans ce roman, elle aborde le thème, si peu commun en romance, de l'écologie en le traitant avec une certaine justesse, sans que ce ne soit trop pesant. Mea culpa : je ne suis pas écolo du tout. Elle nous le fait découvrir sous la forme d'une enquête journalistique pas trop envahissante mais également avec une petite pointe d'humour lorsqu'elle l'évoque par le biais de certains personnages ou de certaines situations.


Dans ce texte, même si les personnages se sont connus 7 ans auparavant, c'est un peu comme s'ils se redécouvraient et j'ai vraiment aimé voir l'évolution de leur relation qui semble couler de source mais qui, n'étant pas basée sur de bonnes fondations, ne va pas être si évidente que ça. Entraînant donc toute une série de situations drôles, touchantes, attendrissantes ou énervantes aussi.

 

« C’est ça le sel de la vie, non ? Faire des choses un peu folles, se lancer des défis, et pourquoi pas, surprendre une ou deux personnes en chemin »


Comme à son habitude, Flora nous offre des personnages comme on les aime, tellement opposés et pourtant si complémentaires.

Oria fait partie de ces personnages féminins qui a du cran, un certain sens de la répartie et qui n'a pas froid aux yeux car rien ne l'arrête. Je ne dirais pas qu'elle est extravertie mais c'est un sacré personnage qui a la chance d'avoir un entourage familial et amical au top, lui permettant d'être une jeune femme solaire et qu'on aime immédiatement.


Alors que Charles, qui a grandi dans un environnement assez stricte, est plus dans la réserve, mettant de côté une passion qu'il tient secrète pour ne pas déclencher le mécontentement et les critiques d'un père qui n'a pas la meilleure place dans cette histoire. Il aimerait avoir le cran de vivre sa passion mais voilà il ne l'a pas... mais peut-être pas définitivement qui sait. D'une manière bien différente, il est attachant également.

 

« C’est un peu le chaos de ma vie, mais transformé en quelque chose de beau »


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Cette histoire est parfaitement bien menée sous cette plume toujours si authentique qu'est celle de Flora ARMONIE. Elle sait nous entraîner dans le quotidien de ces personnages qui, persuadés que leur destin est définitivement scellé, sont loin de s'imaginer l'impact qu'auront ces retrouvailles sur leur vie et sur leur avenir.


Elle nous offre aussi des personnages secondaires de qualités qui apportent pour certains une touche de sérieux nécessaire au contexte et pour d'autres une belle dose de légèreté et de peps qui agrémente agréablement l'ensemble notamment avec Deborah, Lenny et une indispensable Mamie, toujours drôle, qui se trouve dans toutes les histoires de Flora.


"Sois vert et tais-toi" est une très jolie romance qui nous emmène sur des terrains inconnus et qui sait nous tenir concentrée d'un bout à l'autre, toujours dans l'attente des émotions qu'elle saura faire naître en nous. Amour, humour, intrigue et douceur sont les maîtres mots de ce qui nous assure de passer un excellent moment de détente et de lecture.


Je suis Flora depuis ses débuts et malgré tout je suis toujours surprise de retrouver l'association simplicité/originalité qui caractérise ses romans. Elle sait se diversifier avec des univers et des personnages qui sortent toujours de l'ordinaire et son imagination est réellement sans limite, ni fin. On ressent vraiment la passion qu'elle met dans ses histoires et le plaisir qu'elle a à écrire.


Elle fait partie de ces auteures autoéditées dont je ne loupe aucune sortie et que j'ai réellement plaisir à lire, à échanger en toute simplicité avec. Et si vous ne la connaissez pas encore, je ne peux que vous conseiller de partir à sa rencontre au travers de ses titres déjà parus et de sa personnalité qui fait d'elle une auteure à part entière, très accessible. Alors très belle lecture ! 


14/04/2024
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Memory Lane / Valérie DELAHAYE

1.pngDe la plume de Valérie DELAHAYE, je ne connaissais que "Le Noël de Mia", lu il y a déjà quelques années. Depuis, Valérie n'a jamais cessé d'écrire apparemment puisque d'autres romans sont venus agrandir sa bibliographie, tous en auto-édition.


C'est à l'occasion d'une proposition Service Presse pour son dernier titre, Connor's Lane, que j'ai postulé pour découvrir ce qui est la 2nde histoire (ou le spin-off) de sa dernière saga. Et sachant qu'il y avait une autre romance avant – qui peut se lire indépendamment -, je lui en ai fait aussi la demande. Et c’est donc de ce 1er tome « Memory Lane » qu’il est question aujourd’hui. Merci infiniment Val' pour ta confiance !


De sa vie de quaterback professionnel, il ne reste rien à Luke, si ce n'est le rêve envolé d'évoluer dans ce qui a toujours été sa passion. Marié depuis 10 ans à Belinda, ancienne capitaine des cheerleaders à l'université, il avait une vie toute tracée jusqu'à ce qu'une blessure mette fin à sa carrière sportive.

 

« Quand on aime quelqu’un, peu importe ce qui se passe, peu importe comment l’autre devient, ce qui compte, c’est de le soutenir dans ses choix, même s’ils sont douteux à notre goût »


C'est dans l'armée américaine qu'il s'est engagé, affecté à des missions aussi longues que dangereuses et qui mettent en péril son couple. Alors qu'il décide de mettre un terme définitif à ses déplacements avec une dernière mission, le moment tant redouté survient et c'est dans un hôpital militaire en Virginie qu'il se réveille, avec une inconnue, Joy, à ses côtés.

 

« Tout ce que j’ai vécu était le pire, avant de connaître le meilleur »


Elle semble très bien le connaître, ce qui n'est pas le cas de Luke qui ne veut que voir sa femme, seul souvenir qui lui reste de sa vie avant le drame qui l'a frappé. Selon les médecins, il doit retrouver la mémoire seul et c'est le début d'un parcours de reconstruction émotionnelle qui l'attend.


Après les épreuves des combats armés, celle qui l'attend à Port Charlotte, en Floride, pourrait bien réveiller certaines blessures nécessaires pour affronter une réalité éprouvante mais indispensable pour que le bonheur fasse à nouveau partie de sa vie.

 

Entre mensonges, secrets et révélations douloureuses, c’est un nouveau combat qui s’annonce pour Luke ; peut-être bien le plus difficile qu’il aura à mener. Bienvenue à Port Charlotte !


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Énorme coup de cœur pour ce roman pourtant si court mais néanmoins tellement bien écrit, complet et terriblement touchant. Je ne suis pas du tout adepte des romances militaires mais la particularité de cette histoire fait que je l'ai lue d'une traite car impossible à lâcher.


Car particularité il y a bien : aucune scène militaire détaillée n'est présente dans ce roman ; seul le métier de Luke apporte la notion militaire. Et c'est certainement pour ça que j'ai si facilement accroché.


Dans cette histoire construite avec une narration à double voix et des alternances présent/passé, judicieusement associées les unes aux autres, l'auteure nous immerge dans le quotidien bouleversé d'un homme qui, du jour au lendemain, perd tous ses repères en même temps que sa mémoire. Elle traite le thème de l'amnésie partielle avec brio puisque j'ai trouvé cet aspect de l'histoire très réaliste, sans en faire trop.

 

« Le jour où tu n’as plus peur, tu es mort. C’est ce qui nous maintient en vie »


Dès le départ j'ai adoré les personnages de Luke et Joy auxquels l'intrigue (qui ne dure pas trop longtemps et qui n’en ai même pas totalement une) m'a fait m'y attacher rapidement.


J'ai aimé la douceur et la force qui caractérisent Joy, cette jeune femme un brin solaire, spontanée, qui a un amour inconditionnel pour ses parents mais avec laquelle une vie personnelle n'a pas toujours été tendre. Au fil des chapitres on la découvre, tour à tour, se construisant un bonheur auquel elle n'avait jamais espéré ou luttant avec patience et amour pour sauver ce bonheur qui semble vouloir lui échapper.

 

« Je refuse de croire que le destin m’a offert l’opportunité de t’avoir dans ma vie pour me la retirer ensuite »


Face à elle, il y a Luke, cet homme meurtri tant dans sa vie personnelle que professionnelle, qu'une mémoire défaillante malmène, lui ôtant une partie de son histoire qu'il va devoir patiemment mettre à jour avec ses proches et avec celle à laquelle il se sait lié sans savoir l'expliquer. L’impatience légitime et la maladresse qui l’accompagnent tout au long de son processus de reconstruction, renforcent l’attachement que l’on peut avoir pour lui. Il a un rôle difficile et rien ne pouvait l’y préparer.

 

« Tu t’es infiltrée dans ma tête, dans mon cœur… ça va au-delà d’une attirance physique, c’est bien plus que ça »


Une fois n'est pas coutume, j'ai commencé cette lecture sans avoir lu le résumé auparavant. D'où la découverte totale de ce qui s'est apparenté à une intrigue pour moi et qui ne le sera pas pour d'autres, et pour cause…. Et le charme a instantanément opéré puisque je me suis laissé prendre dans l’histoire dès le prologue intrigant jusqu’au mot FIN.


Je suis vraiment une lectrice adepte des alternances de voix et de périodes alors lorsque sont ajoutées notion de relation interdite, épreuves, douceur, émotions, tensions, confrontations, noirceur de certains personnages, bienveillance pour d’autres, combativité émotionnelle et révélations inattendues, c’est une combinaison gagnante.

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La plume de l’auteure est vraiment douce, superbe et maîtrisée et c’est réellement un plaisir de la lire et de découvrir une telle histoire grâce à elle. Elle capte notre attention avec une facilité déconcertante et j’avoue que, personnellement, ça me fait du bien. Elle nous emmène pourtant sur des parcours de vies semés d’embûches qui font naître un tourbillon d’émotions qui, personnellement, ne m’ont jamais quittée. Et j’adore cette sensation !

 

« J’ai la conviction que nous deux c’est écrit, que la vie a conspiré pour nous mettre sur le même chemin »

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Je ne sais combien de passages j’ai pu noter mais il y en a un nombre impressionnant.  Les citations ou extraits sont l’essence même d’un livre et dans celui-l
à il y en a tant… tous plus beaux les uns que les autres.

 

Et je pense que c’est une raison suffisante pour découvrir ce roman où la notion de romantisme est tellement présente alors même que les épreuves le sont tout autant. Une parfaite complémentarité unit tous les éléments qui composent cette histoire à la limite de couper le souffle à multiples reprises.

 

Alors je ne peux que vous inviter à découvrir cette sublime histoire qui ne pourra pas vous laisser indifférente. Très belle lecture !


07/04/2024
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Love me now - Slave of one night #3 / Fanfan DEKDES

Love me now SOON 3.pngComment est-il possible de condenser autant d'émotions si fortes, si incontrôlables et si destructrices dans un tome tellement attendu et inattendu à la fois ?

 

Je l'ignore mais ce dont je suis sûre c'est que Fanfan DEKDES, avec le 3ème tome de sa saga SOON "Love me now" signe là l'écrit le plus poignant que j'ai eu à lire sous sa plume.

 

Et je ne sais pas si je ne vais pas être obligée de la blacklister au motif de "briseuse d'illusions". Merci infiniment Fanfan pour l’envoi de ce roman que je ne suis pas prête à oublier et qui dépasse largement le coup de cœur !


Beaucoup de lectrices comme moi, après Tray/Lisa & Colas/Sophie attendaient l'histoire de Noah et Méline avec tellement d'impatience et je pense que nous sommes toutes tombées de haut en refermant leur histoire. Et ça fait mal, très mal !


Pour rappel, Noah - de son vrai prénom Nathanael - est le batteur des Slave of one night, groupe de rock lillois mondialement connu, qui vit à Los Angeles. Mais Noah c'est aussi l'histoire d'un énorme crush qui l'a frappé le jour où il a rencontré Méline, meilleure amie de Lisa et propriétaire de Pic ‘Assiette, traiteur à Lille.

 

« Je ne désespère pas de me faire aimer de Méline un jour »


Lorsque Méline, à l'occasion des fêtes de fin d'année, vient renforcer les équipes de Lisa, à Los Angeles, Noah qui ne s’attend pas à la voir retrouve la résistance persistante de la jeune femme mais aussi le côté piquant de leur relation et plus si affinités... ou pas. Une lecture qui n’est pas de tout repos dans tous les sens du terme !

 

« Aucune hésitation. Aucune timidité. Seulement l’assurance qu’il n’existe pas d’autre issue possible »


Allons droit au but : ce tome était clairement attendu mais son contenu pas du tout ! En tout cas, pas par moi qui suis ressortie dévastée par ce que j'ai lu - et je n'exagère pas pour le buzz -. Lisez-le et on en reparlera.


Dans les précédents tomes, l'auteure invitait déjà des thèmes forts mais là, j'ai vraiment eu l'impression qu'elle avait donné encore plus, avec des thèmes plus sensibles et plus poignants qui ne peuvent pas laisser insensible, ni indifférente. D'où la chute émotionnelle qui vient doucement dans le sens où le cœur se sert petit à petit, au fil des révélations, au fil des espoirs, au fil de tout ce qui compose cette histoire et auquel je n’étais pas préparée.


"Love me now" ce n'est pas un roman dans lequel on rencontre les tensions habituelles, au sens auquel nous sommes habituées. Mais des tensions intérieures, émotionnelles et affectives engendrées par deux parcours de vie malmenés de la plus terrible des manières et soigneusement cachés sous des comportements de façade. Et un sentiment que, de mémoire, je n’ai jamais ressenti en 8 ans de lecture de ce genre littéraire, qui ne m’a pas quittée d’un bout à l’autre de l’histoire ; s’accentuant si intensément par moment.

 

« Je virevolte, je butine mais jamais je ne me pose. Jamais mes ailes ne cessent de battre. De peur de ne plus savoir comment m’envoler »

 

Retrouver Noah si taquin et pourtant si agaçant a été un moment tellement fort lorsqu’il tombe le masque révélant une sensibilité et une passion qui étaient impossible à mesurer jusque-là. Avant d’être un batteur talentueux et un membre indissociable des SOON, il n’est qu’un homme dont le passé révélé, le rend si attachant lorsque ses failles sont mises à nues. Et lorsque l’une de ses failles s’appelle Méline, on ne peut qu’oublier tous ses petits défauts.

 

« J’ai depuis longtemps séparé les sentiments et le sexe. Et pourtant, avec Méline, l’acte paraît indissociable »

 

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Méline, ah Méline ! Dans les précédents tomes il était impossible de la voir avec le même regard que celui qui nous accompagne dans cette histoire qui la révèle forte et pourtant si fragile à la fois. Mais attention aux apparences parfois soigneusement mises en scène au-delà desquelles certaines personnes pourraient avoir envie de s’aventurer, n’est-ce pas Noah ? De tous les personnages féminins, c‘est sans nul doute possible, pour moi, la plus mise à l’épreuve. Et forcément, comme ne pas adhérer à ce qu’elle est, à ce qu’elle dégage et à cette évolution qui s’opère sous nos yeux, au contact de celui qui n’est que tendresse, confiance et passion.

 

« Elle se débat avec ses limites, érigeant des barricades tellement hautes qu’il faudrait des années pour pouvoir les escalader. Qu’est-ce que je n’ai pas, bon sang ? »

 

« Love me now » c’est le choix de Fanfan d’ancrer son histoire dans une réalité qui heurte par le poids des mots, par la véracité de certaines scènes qu’on aimerait ignorer - et qui m’ont malmenée - et par la force de sentiments qu’on aimerait suffisante pour se relever d’épreuves sans jamais retomber. Mais la vie est rarement un long fleuve tranquille et c’est ce qu’elle nous démontre au travers de ses personnages ; même si on doit laisser un bout de notre cœur et de notre âme dès le mot FIN posé.

 

Ce 3ème tome des SOON, ce sont les retrouvailles avec les personnages emblématiques qui sont indispensables, soutien sans faille en toutes circonstances, auxquels viennent s’ajouter ceux que l’on n’attendait pas mais qui, tel un ciment, viennent renforcer la notion de famille de cœur, à défaut de la famille de sang. La cohérence de l’ensemble de cette histoire est indéniable sachant que toutes les portes ouvertes ont été refermées ; Fanfan n’ayant rien laissé au hasard. Et même si entre l’espoir et le désespoir la ligne est quasi invisible, et que ça n’est jamais agréable, on ne peut nier l’authenticité de l’ensemble de ce roman. Oui, il est authentique !

 

Mais « Love me now » c’est aussi énormément de tendresse, ce qui m’a vraiment frappée – même moi qui déteste les surnoms j’ai trouvé celui de Méline tellement adorable et approprié - et une jolie dose d’humour qui fait du bien. Et ce sont deux éléments plus que nécessaires voire essentiels pour atténuer des thèmes abordés bien réels mais tellement forts.

 

« Tu fais un truc de travers et on fermera les yeux quand les filles mettront le grappin sur toi. Compris ? »

 

Je n’ai jamais caché, je le revendique même, que les histoires dans le monde de la musique ont une place toute particulière dans mes goûts de lectrice. Et cette saga des SOON, que je suis depuis ses débuts, arrive clairement en 1ère position (même si d’autres ne déméritent pas, bien sûr !).

 

L’auteure nous offre une plume de qualité, des personnages réalistes, des univers bien imaginés et bien travaillés et des playlists qui m’enchantent à chaque fois. Elle sait nous faire sourire voire franchement rire, nous faire pleurer, nous faire nous attacher à ses protagonistes, quels qu’ils soient, et surtout, en ce qui me concerne, elle m’empêche d’être une lectrice passive, dénuée de toutes émotions.

 

Alors oui, ce 3ème tome m’a bouleversée à un point que je n’aurais jamais pu imaginer. Mais la lecture a des ressources infinies, qui émergent directement de l’imagination de nos auteures préférées et Fanfan fait partie de ces plumes qui me correspondent totalement.

 

Même si j’aurais du mal à m’en remettre, finalement je vais la garder en bonne place dans mon cœur de lectrice et je vous la conseille vraiment, au travers de tous ses écrits qui m’ont conquise depuis que je la connais. Alors très belle découverte et n’hésitez pas à échanger avec elle !


01/04/2024
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The killing vipers - T.4 : Charly & Matt

1.pngFrustration quand tu nous tiens ! J'attendais ce T.4 avec autant d'impatience que le T.3 (jusque-là mon préféré) et je n'ai pas mis longtemps à le lire car, encore une fois, Sarah FAY montre son talent pour nous tenir en haleine et pour poursuivre sur la lignée qu'elle s'est fixée pour sa saga de "The killing vipers". Malgré tout, ce T.4 ne détrônera pas son prédécesseur puisque je reste un peu sur ma faim quant à un aspect de l'histoire : la romance. Je tiens à remercier Sarah pour sa confiance une nouvelle fois en me confiant ses bikers !


Point important : ce tome, comme les précédents, ne peut pas se lire de manière indépendante. Plus on avance dans l'histoire et plus on se rend compte du fil conducteur qui relie les tomes entre eux. Et pour une parfaite compréhension de l'histoire, il vaut mieux suivre la chronologie.


Dans ce tome, l'évolution du MC des Killing Vipers s'assombrit un peu avec ce qui s'apparente à une mise à l'épreuve sur pas mal de points. Et j'avoue que je ne l'avais pas du tout envisagé sous cet angle. Je connais l'écriture de Sarah et sa ligne de conduite ; et pourtant elle a encore su me surprendre. Je ne m’attendais pas à trouver une intrigue telle qu’elle l’a imaginée et développée avec beaucoup de talent.

 

Ce tome est vraiment différent de ses prédécesseurs tant dans son contenu que dans son écriture. Pour la première fois, Sarah choisi le trope « relation interdite » ce qui apporte une certaine tension, différente de celle qu’on avait pu ressentir dans les précédents tomes.

 

Et pour cause, ce 4ème tome met en lumière Charly, un des lieutenant du M.C mais aussi fille du prez donc intouchable par qui que ce soit membre du M.C. Sauf que… pas si simple cette affaire puisque Charly est fortement attirée par Matt, lieutenant également et lui aussi attiré par elle. Donc toutes les cases de la relation interdite sont cochées. Mais lorsque l’interdit est bravé, rien ne sera plus comme avant… et je ne vous en dirai pas plus…

 

« Matt possède ce charme que nul autre ne peut égaler. Si je n’aimais pas en plus sa façon de voir les choses, cette liberté qui le singularise, cette nonchalance et ce je-m’en-foutisme caractéristique, j’aurais pu passer à travers les mailles de son filet »

 

Je pense que toutes les lectrices, qui suivent les Killing Vipers depuis le début, attendaient ce tome avec impatience puisque le personnage de Charly, au-delà du fait qu’elle est intouchable de par son statut de fille de prez, fait qu’on a envie de la découvrir plus encore que ce que les autres tomes ont pu nous donner comme aperçu. Et je refuse qu’on dise du mal d’elle, tellement je l’ai aimée.

 

Jeune femme avec un caractère oh combien fort – et encore le mot est faible -, elle mérite cette place qu’elle a obtenu en passant toutes les épreuves du M.C et autant dire que, dans un monde majoritairement masculin, on ne peut que lui dire « bravo ». Elle a une certaine détermination, notamment en ce qui concerne Matt et son comportement qui la laisse sur sa faim et surtout dans une certaine incompréhension.

 

« Tu en veux toujours plus. Donc, ouais, on a bien pris notre pied, mais c’est tout. Arrête de me courir après. C’est toi qui en fais toute une histoire, qu’on se le tienne pour dit »

 

Car Matt est un personnage un peu torturé, qui a été marqué par une épreuve émotionnelle dont il a eu du mal à se remettre. Il est sur la réserve lorsqu’il s’agit de relations amoureuses mais mis à mal quand cela concerne Charly. Et au fil de l’histoire, le voile se lève doucement, découvrant ses fragilités sous une carapace de biker.

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Ce 4ème tome, Sarah FAY l’a voulu différent des autres et je confirme, il est différent. L’évolution de la romance s’effectue de manière bien différentes des codes habituels utilisés en romance. On passe d’une séquence « proximité forcée » à une suite « éloignement forcé » et je crois bien que cela m’a déstabilisée pour ce qui est de la partie romance. Alors attention, ça ne change rien à mon avis sur ce tome qui est dans la pure lignée des autres mais il est juste différent sur pas mal de points.

 

Comme d’habitude, j’ai adoré la présence et l’importance des personnages secondaires et là je ne peux que penser à Natty, la grand-mère de Charly. Quel personnage ! Elle a tellement toute sa place dans cette histoire !!! Mais il y a aussi la relation entre Charly et son père qui, dans ce tome, se trouve sous tension. Ce point était important ; Sarah a su le traiter comme il se devait.

 

« Je ne pourrais jamais te traiter autrement que comme ma fille »

 

Hormis ce petit détail, j’ai vraiment adoré ma lecture puisque Sarah FAY a su passer à une intensité supérieure quant à l’intrigue, au déroulé des évènements, à la réponse à une question capitale qui est enfin dévoilée et à l’enchaînement des situations pour nous préparer, certainement, à un final qui se matérialisera le 8 mars 2024 avec la sortie du dernier tome de la sage, le tome 5 consacré à King.

 

Sans surprise, je serai au rendez-vous puisque je reste partenaire jusqu’au bout et fidèle à la plume de cette auteure qui est égale à la personne que Sarah est : authentique, talentueuse et accessible.

 

Je vous dis donc à très vite pour l’issue finale de cette saga qui a su me ravir jusque là et qui je pense, me promet encore de belles surprises dans quelques jours. Alors si vous ne connaissez pas encore Sarah, foncez la découvrir dans cette saga bien sûr mais dans ses autres parutions qui sont toutes aussi à lire. Alors, très bonne lecture !


03/03/2024
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