Mille livres en tête

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Chroniques


Les amoureux de Montmartre / Laurence CHEVALLIER

Les amoureux de Montmartre.pngDès que j’ai eu connaissance de la sortie de ce titre chez Hugo New Romance Poche, sa présence dans ma bibliothèque était évidente. Aussitôt acheté, aussitôt lu et c’est un immense coup de cœur que cette découverte !

 

C'est dans le sublime quartier parisien de la Butte Montmartre que Zoé, 36 ans et future maman, a déniché la perle qui va abriter sa nouvelle vie de maman solo après que son compagnon, qui ne peut assumer sa paternité, l'ait quittée au début de sa grossesse.


C'est lors d'une fausse alerte qu'elle va faire la connaissance de son seul et unique voisin de palier, Kaël, jeune acteur de films X, qui vient lui porter secours. Le beau ténébreux de seulement 25 ans, ne va pas hésiter à la soutenir et son inexpérience et sa maturité seront des atouts majeurs pour amorcer un début d'histoire à la hauteur des attentes et apporter beaucoup de simplicité à l'ensemble. 

 

« Après avoir entendu mon médecin déclarer : « Le col ne montre aucun signe de dilatation », on peut considérer qu’on a passé un cap dans l’intimité, tu ne crois pas ? »

 

Cette histoire est incroyable, tellement bien imaginée, tellement bien écrite, tellement tout. Je me suis fondue dedans avec une facilité déconcertante, sans pouvoir la lâcher jusqu’à la fin. Et qu’est-ce que ça fait du bien !

 

L'écriture de l'autrice nous plonge dans une découverte de sentiments amoureux jusque-là méconnus de Zoé. En totale opposition avec une relation passée qui semblait toxique, celle que lui propose cet homme doux, attentionné, respectueux est tellement déstabilisante tant l'éveil à la sensualité qui s'en dégage est intense. Mais qui est beaucoup plus jeune qu’elle !

 

« Tu as dit « jeunot ». Qui dit ça ?

Les femmes de mon âge disent ça !

Les hommes de mon âge se moquent de ça ! »


Kaël est personnage envoûtant, magnétique, à la sensualité animale et qui dégage un charisme fou malgré son jeune âge. Il trouve en Zoé ce qu'il n'a jamais trouvé chez personne d'autre : la simplicité et le naturel.  Bien loin des jeunes femmes de son âge, celle qui côtoie maturité et fragilité, l’éveille à des sentiments inattendus et inconnus mais tellement vrais et puissants. C'est tout en douceur que l'approche se fait, dans une ambiance très intimiste et sans trop de précipitation. La beauté des instants partagés est si bien décrite que ça procure un sentiment encore plus apaisant à la lecture.

 

« Zoé, sauras-tu me sortir mes ténèbres de l’esprit ? Hisse-moi vers la lumière, je t’en supplie »

 

Dans cette histoire, il y a une très belle symbolique initiée par Kaël - spoiler oblige je ne dirai rien - et j'ai trouvé ça tellement romantique et tellement fort puisqu’elle va bien au-delà de ce à quoi on peut s'attendre lorsqu'on connaît le contexte. Ça contrebalance avec l'univers dans lequel évolue Kaël et c'est vraiment bénéfique pour l'histoire. Même si...

 

Un des thèmes de cette romance est la différence d'âge qui peut diviser les uns et les autres. Mais sous la plume de l'autrice, celui-ci est magnifié de telle façon qu'on finit par l'oublier pour qu'il passe en second plan. Pour ne se consacrer qu'à la pureté de la relation.

 

De même que l’univers professionnel de Kaël aurait pu légitimement faire craindre un climat malaisant. Au final, ce qui est agréable à découvrir au fil des pages c'est que les mises en garde concernant certaines scènes ne concernent pas l'histoire principale. Il y a une sacrée différence, dans le comportement de Kaël, entre le côté intime de sa relation avec Zoé et le côté professionnel qui pourrait jeter le trouble dans les esprits lorsqu'on découvre le synopsis. La surprise est grande et très appréciable et c'est un sacré revers que subissent les préjugés légitimes qui auraient pu se faire ressentir.

 

« À quoi bon espérer mener une autre existence ? Les rêves ne sont que pour les chanceux »


Comme dans beaucoup de new romances, l'auteure aborde des thèmes forts et poignants. Celui qui touche Kaël l'est d'autant plus que, au-delà de l'homme, c'est l'enfant qui est atteint au plus profond de son cœur et de son âme par une maladie qui lui retire, petit à petit, la présence physique et émotionnelle de sa maman.  La manière dont est traité ce sujet est très bien dosée, permettant de ne pas alourdir l’histoire, tout en parvenant, malgré tout, à ne pas nous laisser insensibles. Il en est de même pour le thème qui concerne Zoé dont le côté sombre ne peut qu’interpeller. D’autant plus lorsqu’il met en scène un plot twist de taille que je n’ai vraiment pas vu venir mais que j’ai tellement apprécié.

Les amoureux de Montmartre (1).png
Dans ce roman, sur fond de décors parisiens subtilement choisis, plusieurs passages sont sublimement écrits et détaillés sans excès, véhiculant des émotions trop peu ressenties dans ce genre littéraire. Au travers de quelques anecdotes savamment placées - que je ne connaissais pas -, l'autrice fait là un très beau clin d'œil à ses personnages puisqu'elle nous renvoie, de manière pas totalement innocente, à leur relation. Plus romantique que ça, c'est impossible.

 

De même que c'est de la plus belle des manières qu’elle met en lumière ce très bel art qu'est la photographie. Au travers d'une scène sublime, où seule la douceur transparaît, elle se sert de celui-ci sans voyeurisme, ni vulgarité malaisante. La première idée que je me suis faite, de ces clichés si bien décrits, se porte sur la douceur et la beauté du style boudoir. Simple avis personnel, bien sûr !


Ce sont des personnages authentiques que l'autrice nous dépeint dans les parcours de ces âmes mises à mal, régis par des barrières imposées par la vie. L'émotion est très présente mais lorsque les doutes et les peurs s'invitent dans l'équation sentimentale, elle prend une toute autre saveur.

 

« Je sais que je n’ai pas le droit d’exiger autre chose de toi, mais… »


On se laisse prendre au piège des étreintes enivrantes, des mots délicatement susurrés et de la puissance des sentiments de ces cœurs qui se sont doucement capturés. Mais également au piège des éléments qui viennent instiller des tourments tant redoutés et qui, telle une tempête, balaient au passage nos émotions mises à mal, nos certitudes qui ne sont plus acquises et nos cœurs qui ne peuvent qu'accepter l'inévitable. Lorsque "savoir" et "voir" s'opposent pour mettre à mal cette histoire qui sort des sentiers battus, il est impossible d'exprimer correctement la force du ressenti.


Au-delà de la romance, de la douceur et de la sensualité qu’elle dégage, l’autrice a soigné ses personnages secondaires essentiels à l’équilibre de Zoé et Kaël. Eliott, Gina, Mattéo et Charlotte, pour les principaux, apportent une certaine légèreté à l’ensemble et illustrent parfaitement l’amitié et la famille. Ils sont notre source de rires et de sourires avec leurs échanges parfois sans filtre, sans tabous et dans des scènes cocasses ou attendrissantes. Je suis toujours très sensible aux personnages secondaires ; ceux-là sont vraiment parfaits.

 

« Ton voisin te dit qu’il est acteur porno et tu ne lui soutires pas tous les détails ? Mais qui es-tu ? »

 

Rares sont les lectures qui savent me surprendre et me séduire autant mais là l’autrice a créé un univers, une ambiance et des personnages à la hauteur de tout ce que j’aime. Je suis vraiment plus que conquise par « Les amoureux de Montmartre » qui vont rester longtemps dans mon esprit. J’espère pouvoir lire à nouveau cette autrice avec la même passion que cela a été le cas avec l’histoire de Zoé et Kaël que je ne peux que vous inciter à découvrir à votre tour. Surtout si vous aimez ce mélange de douceur, de sensualité et d’émotions brutes qu’on ne peut ignorer. Alors, très belle lecture !


10/05/2023
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Oh la la (Tu ne devineras jamais ce que j'ai entendu) / Emilie PARIZOT

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Oh la la, Emilie in Paris ! Mais pas n'importe quelle Emilie et pas pour n'importe quelle lecture ! Encore une fois, Emilie PARIZOT, auteure sudiste qui s’offre une petite virée dans la capitale de l’Amour, m'a embarquée avec ses héros et héroïnes en me faisant rentrer par la grande porte de ce nouveau concept qui vient de s'installer à Paris : Oh la la, un lieu dédié au coworking – lieu de travail partagé -. Commérages et papotages - mais pas que... - sont au rendez-vous de cette comédie romantico-suspense dans laquelle on ne peut que plonger avec plaisir même si quelques turbulences ou petites redondances s'invitent parfois dans l'histoire. C’est un peu le Cluedo de la New Romance made in South of France !

 

« Je sens qu’on ne va pas s’ennuyer ici »


Avec un concept moderne pour un moment de lecture 100% détente, on reconnaît bien là l'imagination créatrice et la plume de cette autrice qui n'est plus une inconnue dans l'univers de la romance. Et quelle imagination débordante !

 

Le Oh la la, c'est un peu le lieu de rendez-vous des histoires qui se font puis se défont, où chaque personnage, aussi différent que son voisin, met son grain de sel perdant parfois de vue pourquoi il/elle l'a intégré, ce qui peut aboutir à des situations drôles, cocasses et inattendues comme touchantes et déstabilisantes. Mais c'est aussi le théâtre d'intrigues croustillantes qui tiennent en alerte tout ce beau petit monde, chacun y allant de son avis et de ses suppositions. Pas vraiment de tout repos et n'est pas détective qui veut ! Heureusement qu'il y a un élément principal de haute importance : la machine à café qui est la meilleure amie de tous ces co-workers.

 

« Ce n’est pas un café que je devrais prendre mais un calmant »

 

Alors, bien sûr, comme dans tout texte de ce genre, rien n'est simple surtout du côté de Billie - jeune traductrice anglaise de 25 ans - qui est assez contradictoire entre ses pensées et ses actions surtout lorsque ça concerne Archi, architecte junior qui n’est pas insensible à la British Touch mais qui traverse une passe personnelle compliquée. Ça peut paraître particulier et lui donner une étiquette que l'on colle à beaucoup d'héroïnes pouvant engendrer de l'agacement. Mais une histoire, surtout en romance, sans cet ingrédient serait bien plate. Le plan "Billie" est beaucoup plus complexe que tous les plans architecturaux qu'Archi peut avoir à traiter depuis les tous récents débuts de son activité professionnelle qui l'amène chez Oh la la.

 

« C’est comme une passerelle entre la vie que je veux fuir et celle à laquelle j’aspire »


Sur fond de piques échangés, de complicité qui s'installe doucement et qui ne cesse de croître telle une évidence, la romance naît sous nos yeux sans qu'on s'en rende vraiment compte. Et j'ai trouvé que cette progression, toute en vitesse judicieusement dosée et tellement agréable. Rien ne se fait dans la précipitation comme on aurait pu s'y attendre vu le contexte et finalement, elle se fond parfaitement dans l'histoire. Jusqu’au moment où…

 

« Est-ce que c’est normal de s’attacher aussi vite à une personne ? Parce que j’ai l’impression que c’est ce que je suis en train de faire… »


Avec ce roman, on rit, on sourit beaucoup, on s’attendrit ou on s’agace parfois et on apprécie la très présente légèreté de l'ensemble qui s'apparente assez, selon moi, pour une partie, au genre feel good – attention, je ne dis pas qu’il faut le catégoriser dans ce genre -. La bonne humeur est très largement au rendez-vous, le duo Max/Billie est unique et, même si parfois on lève les yeux au ciel, on ne peut que passer un excellent moment de lecture. Avec des personnages hauts en couleurs et en mots tel que mon coup de cœur qu’est Maxine – dite Max – ou ceux un peu décalés comme Saul ou Félix, l’histoire sait très vite trouver son rythme ; même si parfois elle frôle légèrement la redondance sans que cela ne soit dramatique.

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On va dire qu'Emilie n'a pas choisi la facilité avec cette histoire qui offre un sacré potentiel en terme d’écriture et qui repose sur une sorte de deal duquel vont découler pas mal de non-dits et de malentendus. Ceux-ci vont engendrer cette impression que j'ai ressentie envers des personnages, sous l’emprise de secrets, qui tergiversent beaucoup et qui jonglent avec pas mal de contradictions donnant une image paradoxale d'eux : une fois on les adore, une autre fois ils nous agacent. C'est assez déstabilisant même si on peut comprendre ce choix d'orientation voulu par l'autrice qui est tout à fait approprié dans ce contexte.

 

« J’ai refermé la porte comme on fermerait un livre poignant. A regret mais avec ce sentiment puissant d’avoir été heureuse d’avoir vibré à travers lui, le temps que ça aura duré »


Ce qui m'a pas mal perturbée c'est le personnage de Marielle. Je l'ai trouvée tellement toxique que sa présence a parfois apporté une certaine pesanteur à quelques passages malaisants. Surtout que je n'ai pas partagé - et surtout pas compris - le choix d'Archi la concernant. Même si cela apporte une sorte d'intrigue à l'histoire, j'ai trouvé que ça apportait aussi quelque chose de négatif à son personnage, en totale opposition avec l'image qu'il renvoie au sein du coworking. Ce n'est pas grave en soi, mais j'aurais aimé qu'il soit plus cohérent et qu'il fasse preuve de plus d'affirmation et de fermeté en temps réel. Marielle est un peu le personnage par qui passe le « ceci explique cela ».


Malgré quelques petites imperfections, notamment certaines choses qui m’ont laissée sur ma faim, je ressors vraiment conquise par cette découverte qui me prouve, une fois encore, qu'Emilie est une autrice qui ose s'aventurer sur des terrains différents et qui réussit plutôt bien son parcours en auto-édition. C'est un exercice compliqué, je le conçois parfaitement et je suis d'autant plus admirative envers elle et envers toutes ces autrices qui couchent sur papier, via cette voie, leur passion pour l'écriture. 

 

Alors, si vous voulez prendre un café, dans un lieu insolite en compagnie de personnages décalés que vous ne rencontrerez nulle part ailleurs, munissez-vous d’un badge et poussez les portes du Oh la la, pour une aventure parisienne qui sort vraiment de l’ordinaire ! Très belle lecture !


08/05/2023
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Contrecœur / Maloria CASSIS & Flora ARMONIE

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En juillet 2020, j’intégrais la team Enora & Léonard avec le premier roman à 4 mains de Maloria CASSIS & Flora ARMONIE, « Contrecoup » qui avait été un très joli coup de cœur. Presque trois ans après, il ne m’a fallu qu’une après-midi pour dévorer le nouvel opus qui réunit leurs talentueuses plumes, que je me suis procuré dès sa sortie : « Contrecœur ». Et j’avoue que mon ressenti est identique au précédent : c’est un très beau coup de cœur qui m’a permis de mettre de côté une très longue pause de lecture.

 

« Contrecœur », c’est retrouver tous les personnages que j’avais adorés précédemment dans la très belle continuité du roman qui me les a fait découvrir. J’espérais ce tome, voilà mon vœu exaucé. D’autant plus que j’étais restée sur ma faim concernant justement le personnage de Jaimie.

 

Pour qui a lu « Contrecoup » - que je conseille fortement -, ce n’est pas spoiler que de dire que l’on retrouve Elley, 20 ans avec sa petite fille Lola qu’elle élève seule. Alors qu'elle n'avait que 18 ans, la vie d'Elley a pris une route bien loin de celle qu’elle pensait tracée pour elle. Brillante étudiante sur le point d'intégrer HEC malgré des origines sociales plus que modestes et une situation familiale conflictuelle, elle a dû renoncer à tout ce qui devait être un avenir prometteur.


Un bouleversement qui la mène deux ans plus tard à se trouver dans une vie précaire qui ne lui réserve que des désillusions. Seul point positif de son quotidien : Lola et ses amis Enora, Léonard et Jaimie. Jaimie qui avait déjà une belle place dans « Contrecoup » et qui s’offre là le rôle masculin principal. Et quel bonheur !

 

« Dans cette nouvelle vie, il me manque beaucoup de choses, mais je suis mieux entourée que je ne l’ai jamais été »

 

En lisant ce roman, ce qui est frappant c’est la parfaite complémentarité avec « Contrecoup » puisqu’il nous apporte pas mal de réponses à des questions que l’on aurait pu se poser précédemment. Notamment concernant Jaimie que l’on découvre sous une facette très touchante malgré quelques maladresses induites par les sentiments qu’il a pour Elley. Personnage masculin idéal, il dégage une belle douceur qui colle parfaitement avec l’image que l’on pouvait déjà avoir de lui. Issu d’un milieu très aisé, comme Enora et Léonard, il a cette simplicité qui fait que l’on s’attache à lui immédiatement. Et heureusement qu’il en est ainsi !

 

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Car face à lui, Elley est une battante, image féminine d'une incroyable force qui n'a qu'une priorité dans sa vie : Lola, sa fillette de presque deux ans dont elle fait passer les besoins avant les siens. Maman courage qui s'assume seule et qui, après avoir été blessée voire humiliée par le passé, ne veut plus devoir dépendre de qui que ce soit et encore moins d'un portefeuille masculin bien rempli. Pratiquant le mensonge pour se protéger du regard des autres, elle affronte les problèmes quotidiens du mieux qu'elle peut, au risque de prendre les mauvaises décisions pour afffirmer son indépendance, sans penser aux dommages que cela pourrait causer.

 

 

« Comment me réjouir de cette nouvelle vie qui s’offre à moi alors que je perds le peu qui faisait mon bonheur dans celle d’avant ? »


De manière générale, j’ai plus que bien accroché à la relation qui unit ces quatre amis. Elle n’est pas parfaite car ils ne sont pas parfaits mais elle est vraie. Et elle apporte une autre vision de ce que l’on appelle « la jeunesse dorée ». Ce qui m’a sauté aux yeux c’est le besoin de protection d’Enora et de Jaimie envers Elley. Il y a un élément important qui illustre parfaitement leurs sentiments envers elle et j’ai trouvé ça vraiment appréciable.


Après lecture de cette histoire, il est impossible de ne pas parler de la relation d'Enora – que l’on retrouve différente et avec beaucoup de plaisir - avec Jaimie. Tellement simple et naturelle qui illustre si bien l'amitié homme/femme en laquelle peu de personnes croient et qui n’est qu’une évidence entre eux. Ajouté à cela la présence de Léonard, égal à lui-même dans son comportement et dans ses réparties notamment envers Jaimie. Sa présence discrète mais toujours judicieusement intégrée à l’histoire, apporte beaucoup.


L'intrigue de base, qui m'a agréablement surprise, est doucement et parfaitement amenée avec une succession d'épreuves qui vont jalonner la vie d'Elley et qui rendent donc totalement crédible tout le déroulé de l'histoire. J'avoue que je m'attendais à quelque chose de plus sombre et heureusement ça n’a pas été le cas. Il n’empêche que le dosage était suffisant pour montrer les dérives qui peuvent découler d’une mauvaise prise de décision.


C’est une romance complexe que Maloria et Flora ont créé de manière plus que brillante puisqu’elles nous malmènent de la même manière que sont malmenés les personnages. Elles sèment le doute dans nos esprits et dans nos émotions mais il faut croire que c’est positif puisque l’addiction est vraiment au rendez-vous. Les pages se tournent, sans s’arrêter, pour en savoir toujours plus et lorsque l’épilogue prend fin, on se dit « Waouhh ».

 

« Nos regards se croisent et se soudent l’un à l’autre. C’est comme si nos peines se rencontraient pour la première fois sans faux-semblant et que chacune décidait de venir en aide à l’autre parce qu’elles se comprennent »

 

Cette romance fait partie de celles qui vont nous émouvoir, nous attendrir mais qui vont aussi nous laisser dans l’incompréhension la plus totale face à une héroïne qui restent sur ses positions en n’acceptant pas la main tendue. C’est un peu le principe de toute histoire : nous la faire vivre, nous la faire ressentir et nous faire réagir.

 

Tous les ingrédients sont réunis – même ceux qu’on redoute – pour que la vie de ces personnages ne soit pas un long fleuve tranquille. Mais une fois les barrières tombées, c'est une très belle histoire qui naît sur fond, malgré tout, de secret inavouable. Car des secrets il y en a ! Que serait une histoire sans secrets ?


La culpabilité émotionnelle que Jaimie porte en lui et qu’il cache soigneusement, est terriblement touchante car au travers de ses maux et de ses émotions, les autrices abordent un thème qui accentue d'autant plus nos propres émotions. C'est assez peu commun et donc vraiment poignant. Couplé au thème attribué à Elley, on est sur une romance 100% émotion.

 

Ce sont des retrouvailles – autant avec les personnages qu’avec cette plume à 4 mains - qui font un bien fou. Ce moment de lecture est juste parfait, il nous porte dans un univers pourtant familier mais qui pourtant ne donne pas d’impression de déjà-vu. On sourit, on rit, on est pris par l’émotion ; alors que demander de plus ? Je ne peux que vous recommander de découvrir ce roman paru en auto-édition il y a tout juste 15 jours mais également ces auteures qui sont publiées de manière séparée. Alors, très belle lecture !


02/05/2023
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Snowy little lies / Fanny DL

Snowy little lies.pngSi on m'avait dit que je terminerais cette année 2022, un 31 décembre qui plus est, avec un énorme coup de cœur pour une romance de Noël, je pense que j'aurais certainement ri.

  

Pour le résumé, c'est ici


Moi qui ne suis pas du tout amatrice des téléfilms de cette période, j'avoue que là, pour une adaptation télé de ce roman, je ferai une exception. Parce que "Snowy little lies" de Fanny DL parue chez Hugo New Romance Poche est clairement LA romance de Noël qui coche toutes les cases en matière de contenu et d'écriture. Quel moment passé avec ce livre qui est la lecture surprise de cette fin d'année, commencée sur un coup de tête à minuit passé !


Je lis peu de romances de Noël et suis donc plus sélective pour être sûre de ne pas me tromper. Et là, ma sélection de dernière minute a été plus qu'excellente. Finaliste du concours Fyctia « Sous le sapin » et coup de cœur du jury, c’est une belle entrée, légitimement méritée, que l’auteure et son histoire font dans ma bibliothèque et dans mes lectures coup de cœur.


C'est empêtrée dans un mensonge qui dure depuis un an que Jill, jeune femme active de 28 ans, employée dans le marketing, s'apprête à quitter New York pour passer les fêtes de fin d'année auprès de sa famille dans le New Jersey. Sur le point de partir, c'est un dossier de dernière minute que lui impose son patron et qui l'accompagnera donc durant ses vacances. Jeune femme ambitieuse voulant enfin évoluer professionnellement, elle n'a d'autre choix que d'accepter pour enfin avoir la promotion tant attendue.

 

« Quand je quitte New-York pour rejoindre mes parents, je me mets en mode « mytho ». C’est comme si je répétais mon texte pour ne pas me planter »


Dans le train qui l'emmène à Cherry Hill, c'est à son voisin de route, Matthew, que se livre Jill et qu'elle confesse son mensonge auprès de cet inconnu qui n'est pas en reste dans ce domaine. Auteur victime du syndrome de la page blanche, en attente du retour de l’inspiration, il gagne sa vie en se faisant passer pour le gendre idéal, mission pour laquelle il a justement quitté, lui aussi, New-York. Deux inconnus, dans un train, qui ne sont pas amenés à se revoir, quel meilleur moyen pour se dévoiler sans que les secrets soient ébruités. Mais si le destin en avait décidé autrement... Bienvenue à Cherry Hill où les cadeaux ne seront pas les seuls à s'inviter sous le sapin !

 

« Cet enfoiré vient de me faire comprendre qu’il me tient autant que je le tiens »


Avec ce roman, on est clairement sur tout ce que j'aime. Dès la première page, je me suis retrouvée dans cette histoire qui ne laisse aucun moment de répit tellement elle est riche de plein de choses qui nous maintiennent en constante attention. Je me suis surprise à ne pas vouloir lâcher cette histoire malgré une heure déjà bien avancée.


J'ai vraiment tout aimé, du début à la fin, tant les personnages, que l'histoire, l'humour, la tendresse, la notion d’interdit, les quiproquos et situations cocasses qui s'enchaînent avec tellement de facilité et de cohérence et l'ambiance de Noël que l'auteure a brillamment maintenue d'un bout à l'autre de cette romance.

 

« Même si c’était pour me venir en aide, on ne fourre pas sa langue dans la bouche de quelqu’un qu’on ne trouve pas un minimum à son goût ! Enfin, j’imagine… »


Fanny DL avec des personnages drôles et attachants a su apporter une belle dose de fraîcheur et de légèreté à cet ensemble qui est vraiment réussi. J'ai adoré tout ce qu'elle a imaginé autour de l'intrigue romanesque et le rythme qu’elle lui a donné - attention c'est une romance de Noël donc... -, mais également autour du thème des fêtes de fin d'année, surtout deux détails que je crois n'avoir jamais rencontrés jusque-là. Elle a clairement appliqué le "show don't tell" qui m'a totalement immergée dans l'ambiance, au côté de ses personnages.


Cette histoire est très riche en personnages qui gravitent autour de Jill et qui sont, au même titre qu'elle, des protagonistes essentiels (y compris le petit neveu de 5 ans, c’est pour dire…). Ils illustrent tellement bien le thème de la famille, dans laquelle chacun a ses qualités mais aussi ses défauts et ses secrets et ils m'ont si souvent fait rire mais aussi pas mal émue. Quelle famille !

 

« Ne vous inventez pas des vies improbables qui ne vous correspondent pas, soyez vous-mêmes ! »


Niveau émotion, Jill n'est pas en reste puisque son mensonge a été initié par ce besoin de rendre ses parents fiers d'elle et de se démarquer de son frère et de sa sœur desquels elle se sent inférieure. Et parfois, au long de l'histoire, sans que cela soit pesant, j'ai ressenti un petit pincement envers ses sentiments que l'auteure arrive à faire passer et ressentir.


Mais Jill ce n'est pas que ça. Je l'ai ressentie comme un personnage solaire, qui malgré pas mal de déconvenues dans sa vie, dégage une belle dose de positivité. Elle a un beau sens de la réplique et mêmes ses pensées étaient parfaites, attrayantes et m'ont bien fait rire. Et cette facilité qu'elle a à se retrouver dans des situations loufoques et embarrassantes vient parfaire ce personnage auquel on ne peut que s’attacher.

 

« C’est bien ma veine. La seule fois où je me retrouve assise à côté d’un homme canon, il faut que je ne ressemble à rien »


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Il faut reconnaître que face à Matthew, à son comportement, à ce qu'il dégage et à la menace qu'il représente sur différents points, Jill a fort à faire. Matthew est le bookboyfriend idéal que j'ai adoré. Charmeur et taquin mais aussi tendre et attentionné, faire sortir Jill de sa zone de confort est certainement ce qui le caractérise le plus. Tout dans ses paroles et dans ses actes entretient à la perfection ce qui climat qui oscille entre joutes verbales et tensions sweet spicy que j'aime tant. Personne n’est parfait mais lui… !

 

« Je venais m’assurer qu’un beau mec ne croise ton chemin… »


J'avoue qu'à un moment de l'histoire je m'attendais à un plot twist mais qui finalement, à mon grand regret, ne s'est pas concrétisé. Ça aurait été la cerise sur le gâteau, apportant une petite touche « cliché » qui ne m'aurait pas déplu car c'est rare que j'émette des hypothèses durant mes lectures.


Je ne connaissais pas la plume de Fanny DL que je découvre au travers de cette lecture coup de cœur qui m'a transportée dans un moment incroyable. Écriture simple, efficace et qui ne s'encombre pas de futilités ou de superflu. Les chapitres sont courts et j'ai apprécié, une fois n'est pas coutume, que la narration ne soit qu'à une seule voix, celle de Jill comme pour maintenir une notion de mystère autour de Matthew. C’est un amalgame de sensations avec lequel l’auteure est arrivée à me retourner le cœur et l’esprit et j’en redemande.

 

Amour, humour, retournements de situations, féérie et magie de Noël, sentiments sincères, etc… tout y est et tout fonctionne si parfaitement. Bravo Fanny pour avoir réussi à m’embarquer dans ce qui n’est habituellement pas mon genre littéraire de prédilection. Et si vous êtes amatrice de romance de Noël, c’est assurément celle qu’il vous faut découvrir. Un peu comme la galette des rois que l’on savoure, vous avez encore tout le mois de janvier (ou février, soyons fous !) pour vous plonger dans cette douceur et pour la déguster (ou la dévorer…) comme il se doit. Alors, très belle lecture !


31/12/2022
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Les dieux du campus #3 : Dante / Phoenix B. ASHER & F.V ESTYER

#.3 Les dieux du campus  Dante.pngJamais 2 sans 3 ! C'est de manière logique que j'ai enchaîné avec le 3ème tome de la série "Les dieux du campus" pour partir à la découverte du charismatique et un brin arrogant Dante. Une plongée dans un tome qui s'annonce explosif grâce à ce nouveau Service Presse pour l'envoi duquel je remercie vraiment Hugo New Romance.


Voilà un tome dont j'ai adoré le ton et qui se termine donc sur un beau coup de cœur malgré un début qui m'a un peu effrayée – auront la référence celles/ceux qui l’ont déjà lu -.


C'est à nouveau dans un contexte assez sportif que cette histoire va se développer entre deux personnages qui créent la surprise en terme de relations. Une rencontre explosive à l'origine de laquelle se trouve Dante, frère de Sander et membre de la colocation. Cheerleader passionné, rêvant d’atteindre les sommets de la réussite, il se donne à fond dans cette passion pourtant décriée mais à laquelle il doit beaucoup et ne vit quasiment que pour ça. Jusqu’à ce que déboule dans sa vie, de manière assez percutante, Blake qui est totalement éloignée de ce monde dans lequel il évolue. Ils n’ont en commun que l’amour du sport puisqu’une carrière prometteuse attend Blake dans le MMA. Ancrés chacun dans des certitudes qu’ils pensent inébranlables, ils ne sont pas prêts pour une attirance qui se fait insistante et qui pourrait mettre à mal leurs volontés respectives.

 

Quand j’arrive sur le 3ème tome d’une série, il y a toujours une petite appréhension légitime qui s’invite dans mon esprit et qui me fait osciller entre crainte et impatience d’ouvrir un nouveau chapitre d’une nouvelle histoire. C’est bête mais c’est ainsi car impossible de ne pas me dire « Vais-je aimer autant que les précédents ? ». Et là, il ne m’a pas fallu longtemps pour être rassurée puisque j’ai adhéré à 100% à ce que les auteures proposaient dès le début – si je laisse de côté une scène qui m’a déplu -.

 

Merde. J’aurais peut-être dû regarder où j’allais.

 

Parfois, je suis capable de dire des conneries aussi grosses que moi.

 

Ah bon ? Tu crois ?

 

Dans les tomes précédents, même s’il est présent, Dante est un personnage qui n’est pas spécialement mis en avant et dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’il est le frère jumeau de Sander. Et avoir la possibilité de le découvrir au travers de cette histoire n’a été que du bonheur, même si ça n’a pas été toujours rose du début à la fin.

 

On ne peut pas faire plus opposés que Dante et Blake qui vivent dans deux mondes différents. Mais ne dit-on pas que les opposés s’attirent ! Ok ils s’attirent mais ça ne fait pas tout, bien évidemment et heureusement ai-je envie de dire. Parce que là on entre dans tout ce que j’aime où la dynamique entre les personnages est de toute beauté et qui promet un très beau moment de lecture.

 

A l’exception d’une seule chose, j’ai vraiment tout aimé dans ce 3ème tome qui m’a fait passer par une palette d’émotions version XXL. Les auteures sont allées chercher au plus profond de ce personnage masculin qui est bien loin de ce qu’il veut laisser paraître. J’ai adoré cet aspect de l’histoire, qui s’installe lentement telle une intrigue et qui se fond avec tout le reste.

 

Dante est un personnage qui est drôle, persévérant, arrogant juste ce qu’il faut et qui a un côté très attentionné qui ne peut que faire craquer. Il est aussi très sensible, ce qui est un point très positif pour moi. Blake est une jeune femme très simple, qui se soucie peu du qu’en-dira-t-on et dont le côté atypique apporte pas mal d’originalité à ce duo, à première vue, assez improbable. Je les ai aimés séparément mais encore plus dans leurs échanges et dans l’amitié qui s’installe doucement, comme une évidence, pour déboucher sur une belle complicité.  

 

« Une chose est certaine, les armes des guerrières modernes sont tranchantes. Mon ego d’homme l’aura compris à ses dépens ce soir »

#.3 Les dieux du campus  Dante (1).png
Malgré un début qui peut prêter à confusion, c’est un beau slow burn qui nous attend pour un friends-to-lovers de grande qualité où il y a beaucoup de tendresse et une belle authenticité qui apporte une belle dose de réalisme. Ce que j’ai vraiment apprécié dans cette relation c’est l’attention que Dante porte à Blake – la réciprocité se vérifiant également - et le respect qu’il a envers elle. C’est très touchant.

 

« Je connais la junkie à l’adrénaline, et dire que cette fille est devenue une obsession est un sacré euphémisme »

 

Cette histoire met aussi en avant la relation qu’entretient Dante avec son frère jumeau qui est basée sur un amour indéniable mais qui va être durement mise à l’épreuve à cause de rancœurs passées envahissantes. J’ai adoré en apprendre plus sur eux, sur leur passé, sur leur relation et sur les faiblesses qui peuvent les fragiliser. Certains passages sont durs mais nécessaires et surtout tellement beaux malgré la noirceur des thèmes qu’ils soulèvent.

 

« On est jumeaux, ça aide. Mais oui, on a toujours été proches. A certains moments plus qu’à d’autres. Ça n’a pas été évident quand on était ados… »

 

Encore une fois, les auteures font évoluer leurs personnages autour d’un thème sportif qui n’est pas envahissant et qui n’apporte aucune lourdeur et aucune longueur à la lecture. Elles savent parfaitement retenir notre attention avec une jolie dose d’humour, des échanges piquants, des moments de tendresse et en jouant avec la corde sensible de nos émotions mises à rudes épreuves. C’est un tome vraiment bien abouti dans lequel l’amour évolue vers quelque chose de fort et de puissant et dans lequel le thème de l’amitié est une nouvelle fois bien présent grâce aux personnages secondaires qu’on adore retrouver par petites touches.

 

C’est un tome tellement riche en émotions avec lequel les auteures lient un peu plus notre cœur à ces Dieux du Campus qui n’ont au final que cette image qu’on leur prête et qui se révèlent être bien différents que ce que les apparences trompeuses veulent nous laisser croire. Avec Dante, elles nous plongent dans une histoire plus complexe, plus profonde, plus touchante – bien que la précédente l’était déjà – et c’est vraiment une très belle surprise. J’avais adoré le couple Leander/Nyx mais là, j’avoue que je ne suis plus sûre de rien. En attendant d’arriver à me décider, je vous conseille vraiment de vous plonger dans cette série qui ne me laisse pas insensible. Alors, très belle lecture !


28/12/2022
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Les dieux du campus #2 : Sander / Phoenix B. ASHER & F.V ESTYER

Les dieux du campus #2 Sander.pngC'est sur une romance M/M que se poursuit la découverte de la série "Les dieux du campus" avec un 2nd tome sur Sander, le meilleur ami de Leander et frère de Dante. J'avais vraiment bien accroché avec Sander et j'avais hâte de me plonger dans son histoire. Voilà qui est fait grâce à Hugo New Romance que je remercie sincèrement pour ce Service Presse.

 

Pour le résumé, c'est ici


Soyons honnêtes : c'est dans une toute autre ambiance qu'à lieu l'évolution de cette lecture qu'on ne peut en rien comparer à celle de Leander. Mais il n'empêche que j'ai adoré cette histoire même si ce n'est pas un coup de cœur une fois terminée.

 

« Une rage brûle en moi depuis des années. Je sais que ce soir, elle n’aura pas d’exutoire. Elle restera tapie dans mes entrailles jusqu’à ce qu’elle fasse ressortir le pire de moi et que j’explose »


J'avais adoré découvrir Sander en tant que personnage secondaire - surtout au contact de Nyx - mais là, une fois mis sur le devant de la scène, c'est une autre facette de lui que l'on prend de plein fouet. Et ce n'est pas désagréable de le percevoir si différemment. Celui qu'on a pu rencontrer blagueur, avec un comportement léger se révèle être ici, un homme sensible caché sous une carapace faite de virilité indéniable.


Ce footballeur attachant est sensible lorsqu'il s'agit notamment de Jeremiah, talentueux hockeyeur pour lequel son attirance est si forte mais pas forcément partagée de manière assumée. On sait qu'une amitié les a longtemps liés mais qu'un dérapage non contrôlé a séparés. De l'amour à la haine, malgré l'alchimie qui semble les unir, c'est une succession d'affrontements, de tensions, de mots durs qui va jalonner leur relation conflictuelle.


C'est un schéma assez complexe qui caractérise cet enemies-to-lovers car on est clairement sur une romance très psychologique rythmée par une atmosphère parfois lourde et pesante qui lui donne un rythme moins soutenu et un côté plus sombre où les joutes verbales sont de toute autre nature.

 

La sensibilité est clairement un point commun qu'ont Sander et Jeremiah mais qui ne s'exprime pas de la même façon chez l'un ou l'autre. Ce qui les différencie, de manière nette, c'est que l'un assume sa préférence sexuelle alors que l'autre, consumé par un mal être oppressant dicté par une colère et une rancœur exacerbées, fait tout pour la nier, jusqu'à aller dans certains comportements extrêmes et blessants. L'alchimie est pourtant bien là mais une certaine réserve vient compliquer l'histoire.

 

« Ça aurait pu être toi. Ça aurait dû être toi. Et tu es l’unique responsable de cet échec »


C'est avec une certaine pudeur mais aussi une dureté que les auteures nous plongent dans cette histoire qui porte des thèmes forts tels que le harcèlement, l’homophobie, les préjugés, les troubles comportementaux, l'acceptation de soi, etc... Mais heureusement, ce côté drama est contrebalancé par la présence, à nouveau, des personnages secondaires qui apportent un peu de souffle permettant de faire éclater une bulle opaque dans laquelle le contexte pourrait facilement enfermer l'histoire et ses protagonistes.

 

« Lorsque mon cerveau se met en pause, je ne souffre plus de ce mal qui me ronge. Je ne risque plus de blesser les personnes les plus proches de moi »

 

Dans ce tome, les auteures ont vraiment travaillé la force des sentiments qui met à mal tant Sander que Jeremiah dans une bataille intérieure différente certes mais bel et bien présente. Alors j’avoue que parfois j’aurais aimé que ce dernier dépasse ses peurs et ses doutes pour assumer ses sentiments dans un monde où il faut une sacrée force mentale pour passer outre les violences verbales et morales. Mais d’un autre côté, tout dans l’écriture et le cheminement de l’histoire fait qu’il ne pouvait pas en être autrement sous peine d’enlever toute crédibilité à l’histoire et à l’environnement dans lequel elle évolue.

 

On ne peut pas dire que cette lecture est de tout repos car elle nous fait passer par pas mal d’émotions. Plus d’une fois tout ce que Sander traverse et subi m’a fait terriblement mal au cœur pour lui qui est tellement touchant et qui ne mérite qu’une chose : être heureux comme il l’entend. Mais heureusement, pour lui et pour nous, la bande soudée qu’on aime retrouver est là pour tempérer une situation qui pourrait vite tourner en rond – surtout Nyx qui est très proche de Sander -.

Les dieux du campus #2 Sander (1).png
Bien entendu, j’ai été fortement touchée par Jeremiah qui subi une sorte de pression et qui se livre à un combat intérieur d’une grande intensité. Quand deux personnages tels qu’eux souffrent, il est impossible pour moi de faire un choix en terme de préférence. Les sujets sont très sérieux, très forts, les personnages sont impactés de manière tellement réaliste qu’il m’est impossible de ne rien ressentir ou de ressentir plus pour l’un que pour l’autre.

 

« Toute ma vie, je suis resté au bord du précipice sans oser sauter parce que j’avais peur de ce que je trouverais en bas »

 

Ce que j'aime dans les romances M/M c'est la manière de ressentir les choses, notamment les sentiments des personnages. Je ne saurais pas expliquer pourquoi mais je suis toujours beaucoup touchée par ces histoires où les protagonistes masculins cachent derrière leurs muscles et leur virilité, une certaine sensibilité que l'on ressent de manière plus forte. Comme si les sentiments étaient plus accentués par rapport à du M/F.

 

« Une part de moi veut qu’il ressente la même chose que ce que j’éprouve quand je le regarde évoluer sur le terrain. Je veux sentir son regard me brûler, jusqu’à me réduire en cendres »


Une chose qui m'a interpellé, peut-être que je me trompe, c'est l'impression que le côté sportif - sans que cela soit forcément gênant - domine plus largement le côté université qui m'a semblé bien moins présent. Le contexte y est certainement pour beaucoup puisque Sander et Jeremiah sont tous les deux sportifs et même si c'est au sein des équipes universitaires, il m'a manqué un petit quelque chose pour atténuer ce ressenti.

 

Je ne lis que très rarement des M/M mais j’avoue que c’est un genre qui ne me déplaît pas du tout puisque l’aspect psychologique et les ressentis sont toujours différents, selon moi bien sûr, que dans les romances M/F. Et dans ce tome, les auteures mettent ce genre littéraire à la portée de n’importe quelle lectrice – de la plus novice à la plus expérimentée – car on est vraiment sur une très belle histoire, qui nous malmène certes, mais qui aborde le thème de l’homosexualité avec beaucoup de pudeur, de sensibilité, de sincérité et de bienveillance. L’une de ces auteures, F.V ESTYER, n’en est pas à son premier essai puisqu’elle connue et reconnue dans la romance M/M depuis quelques années déjà. Donc ce tome, associée à son acolyte, ne pouvait qu’être réussi.

 

Si vous craignez encore de vous lancer dans le M/M, laissez-vous tenter par l’histoire de Sander & Jeremiah qui saura vous faire oublier vos craintes et vous ouvrira peut-être les portes d’émotions nouvelles. Alors, très belle lecture !


28/12/2022
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Les dieux du campus #1 : Leander / Phoenix B. ASHER & F.V ESTYER

Les dieux du camous - #.1  Leander.pngDernière série découverte pour cette année 2022 et pas des moindres : "Les dieux du campus" en 4 tomes de Phoenix B. ASHER et F.V ESTYER. Je l'attendais avec impatience puisque j'aime assez le trope "université" et que ce sont deux plumes que je connais mais séparément. Donc, qu'est-ce que ça peut bien donner une fois réunies ? Merci infiniment à Hugo New Romance pour l'envoi de ce Service Presse.

 

Pour le résumé, c'est ici


Et bien, l'association de ces deux plumes est assez réussie puisque j'ai dévoré ce tome en à peine quelques heures. Si j'aime assez le côté université, je suis moins attirée par celui sportif qui lui est associé et qui est représenté par Leander, quaterback prometteur dans l'équipe de foot. Et pourtant, l'association des deux fonctionne très bien. Une tête bien faite dans un corps bien fait, avec pour point négatif non négligeable : Leander sait qu'il est beau et que les filles sont folles de lui ce qui fait gonfler son ego de manière démesurée. Toutes sauf Nyx qui va croiser sa route de manière peu conventionnelle et qui fait démarrer l'histoire sur une note plus enemies-to-lovers qu'autre chose. Pas du genre à s'excuser face à ce personnage, la jeune femme a un beau sens de la répartie et aime avoir le dernier mot. Et face à elle, Leander n'est pas habitué ce qui laisse présager une suite épique et pimentée niveau échanges. Bienvenue à St Charles !

 

- Si tu veux que je me désape, suffit de le demander. Pas la peine d’imaginer un stratagème élaboré pour parvenir à tes fins, tu sais.

- Stratagème élaboré ? répète-t-elle, en haussant les sourcils. Fais gaffe, avec toutes ces syllabes, ton cerveau va finir par exploser.


J'ai adoré ce 1er tome qui est un beau coup de cœur malgré le fait qu’il m'a manqué un petit quelque chose sur un des aspects de l'histoire. Mais sans gravité bien sûr.


Cette histoire ne démarre pas sur un coup de foudre au premier regard vu la rencontre entre Leander et Nyx. Et quelle collision entre ces deux personnages que rien ne prédestine à finir ensemble. Leander peut se montrer assez imbu de sa personne tant son assurance est élevée, surtout concernant son rapport aux femmes. Il vit dans une coloc exclusivement masculine, entouré de ses meilleurs potes, dans un univers très masculin et donc avec une mentalité très particulière. Une relation qui commence assez mal, heureusement sinon ça ne serait pas du tout attrayant !

 

Tu es… commence-t-elle.

 

Je me tourne vers elle et constate qu’elle a le regard rivé sur mon torse nu, qu’elle mate sans se cacher. Ouais, vas-y, profite de la vue, parce que ça ne va pas durer. Apparemment subjuguée par mon physique, elle oublie de finir sa phrase. Je décide de l’aider, n’ayant pas l’intention de passer des heures dans cette salle de bains à l’odeur infecte, avec une fille bourrée et habillée comme si c’était Halloween.

 

Je suis… ?

Un sacré connard, rétorque-t-elle.

 

Puis sans me laisser le temps de répliquer, elle me repousse violemment, ouvre la porte et disparaît. Encore une fêlée !


Lorsque Nyx déboule dans cette bande, sans crier gare, Leander va se trouver face à un problème de taille : une femme qui lui résiste et qui n'hésite pas à le recadrer en ne machant pas ses mots et ses réflexions. De cet affrontement rafraîchissant vont naître des surnoms qui prêtent évidemment à sourire et qui font qu’on s’attache rapidement à ce duo qui fonctionne parfaitement et apportent un très beau rythme à l’ensemble.

 

« Déjà fini, Zeus ? l’interpellé-je lorsqu’il passe près de moi. Tu sais quand on dit « à la vitesse de l’éclair », c’est une métaphore. Pas la peine de tout prendre au pied de la lettre, surtout au pieu »


Dans ce 1er tome de la série, les auteures ont su éviter de tomber dans les clichés habituels des romances universitaires et ont su respecter bon nombre de codes de la romance universitaire avec une ambiance bien présente tout au long du roman. Elles nous immergent totalement dans la vie de ce groupe de potes très soudés et dans leur coloc où la notion de fraternité est très importante.

 

« On ne choisit pas les personnes avec lesquelles on partage les liens du sang »

 

Lorsqu’on découvre Leander la première réflexion pourrait être « encore le même type de personnage » mais finalement on se rend très vite compte que ce n’est qu’un leurre. Et forcément, j’ai adoré ça. Ok, il a ce petit côté badboy nécessaire dans ce genre d’histoire mais sous cette façade se cache autre chose notamment quelques failles soigneusement tenues secrètes, qui le rendent si touchant. Et je dois reconnaître que j’ai vraiment accroché à ce que personne autour de lui ne pourrait imaginer.

Les dieux du camous - #.1  Leander (3).png
Concernant Nyx malgré son petit côté un peu déjanté qui est en totale opposition avec l’éducation qu’elle a reçue et dont elle veut s’affranchir, on sent qu’elle aime les gens. Elle a le contact facile - surtout avec Sander - mais le seul bémol dans sa vie c'est sa famille avec qui les relations sont tendues et qu'elle a choisie de fuir. Même si j'ai compris son ressenti, il m'a manqué plus que ce que les auteures proposent pour éprouver quoi que ce soit envers ce pan de son histoire. Les rapports téléphoniques ne m'ont malheureusement pas suffi pour adhérer à son passif émotionnel. 

 

« J’ai peur aussi. Peur des sentiments que j’ai pour toi. Peur de ne plus exister que par toi et de devenir une coquille vide. C’est trop fort et trop intense. Et ça me fout une trouille bleue »

 

Par contre, j’ai adoré ses traits de caractère et ce sens de la répartie qu’elle entretient du début à la fin et qui apporte un rythme très entraînant à cette histoire face à Leander qui n’est pas en reste. Chacun voulant toujours avoir le dernier mot, autant dire que les échanges sont le gros point fort de ce roman. Et j’ai adoré sa relation avec Sander qui illustre également le thème de l’amitié qui est déjà très présent.

 

C’est un roman qui se lit vraiment facilement que signent-là les auteures dont les plumes se marient à la perfection. L’alternance de points de vue et de chapitres courts apporte un sentiment de fluidité déconcertant et le style d’écriture qui décrit si bien les sentiments donne une impression de protagonistes qui collent avec une réalité non négligeable. Leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et leurs faiblesses nécessaires au réalisme sont justement abordés et développés avec des thèmes forts tels que la reconstruction. Elles nous offrent des personnages forts mais qui cachent en eux une belle douceur qui n’est pas évidente au premier abord.

 

« Personne ne peut décider à ta place ce que sera ta vie »

 

Moi qui ne suis pas une adepte des thèmes sportifs, j’ai apprécié le juste dosage que les auteures ont apporté, qui n’alourdit donc pas le récit mais qui permet de suivre tous les personnages dans leur vie de tous les jours. Ça passe tout seul et nous maintient dans une attente constante de la suite.

 

C’est une belle entrée dans ce monde que nous proposent ces deux talentueuses auteures, qui nous permet de poser les bases d’une belle amitié et qui nous invite dans une romance sweet spicy – ni trop, ni trop peu – à laquelle j’ai vraiment adhéré en tous points. Et je n’ai qu’une hâte : voir ce que la suite va réserver avec le 2nd tome sur Sander. Avis à suivre, donc. Très belle lecture !


27/12/2022
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Je te déteste passionnément / C. HANDON

Je te déteste passionnément.pngC'est sur un incroyable coup de cœur que je termine cette lecture du nouveau roman de C. Handon qui m'a transportée dans un vrai moment cocooning et de détente.


Je connais Caro HANDON puisque je l'ai déjà lue et je n'ai absolument pas hésité une seule seconde pour postuler à la découverte, sous Service Presse, de ce titre paru le 15 décembre en auto-édition. Alors merci Caro pour ta confiance renouvelée sur ce nouveau-né dans ta bibliographie.

 

Pour le résumé, c'est ici


C'est lors d'un énième râteau in live que la rencontre, à San Francisco, avec Chris et ses deux meilleurs amis, Jacob et Carter, donne le ton à une lecture qui s'annonce épique.


Seul célibataire de ce trio, Chris cumule les maladresses verbales et n'arrive à concrétiser aucune rencontre sentimentale. Lorsque Jacob et sa fiancée décident qu'il ne pourra pas être témoin à leur prochain mariage s'il n'est pas accompagné, la nouvelle est rude à encaisser mais quel meilleur moyen pour rebondir !

 

« Le feeling passait bien, la jolie brune se prêtait au jeu de la séduction, alors pourquoi, après qu’elle m’a dit aimer les grands, se montre-t-elle aussi virulente quand je lui exprime le fait d’apprécier les fortes poitrines ? Elle a une forte poitrine ! C’était un compliment ! »


C'est à la plus improbable personne que le jeune homme va demander de l'aide pour le coacher en matière de séduction : Jordane, l'insupportable sœur de Jacob et colocataire qui s'est imposée pour vivre avec eux. Instable professionnellement et actuellement sans emploi, cette féministe jusqu'aux pointes roses de ses dreadlocks et au franc-parler sans filtre n'est pas, à première vue, la personne à laquelle on penserait tant les relations entre ces deux-là sont tendues. Piques incessantes et joutes verbales permanentes rythment leurs échanges et leur relation pour notre plus grand bonheur.


Bienvenue à San Francisco pour une touchante quête du bonheur riche en émotions !


Dans cette histoire, on est sur un schéma que j'adore avec le trope "amour interdit". Les deux protagonistes concernés étant Chris, meilleur ami de Jacob son colocataire et futur marié & Jordane, sœur de Jacob avec qui elle vit également et de laquelle Chris a pour interdiction de s'approcher. Le classique « interdiction de toucher à ma petite sœur » !


Je dois reconnaître que Chris m'a fait passer par pas mal de sentiments puisque sous ses airs de gars un peu lourd et qui donne l'impression de n'être porté que sur le sexe, se cachent beaucoup de choses plus profondes. Et j'ai vraiment aimé découvrir toutes les émotions et la sensibilité qu'il pouvait cacher soigneusement en lui, sous un comportement trompeur. Car Chris cache son passé et son désespoir sous une façade qui ne révèle pas ce qu'il est vraiment : un être sensible marqué par une trahison sentimentale.


Ce comportement est d'autant plus accentué au contact de Jordane, la féministe, qui ne perd pas une occasion de le taquiner voire de l'agacer pour le pousser dans ses retranchements. Ce personnage féminin qui n'a peur de rien est d'une entièreté vraiment agréable et cette façon qu'elle a de s'assumer dans ses choix et dans sa façon d'être, la rend terriblement touchante. Et franchement, elle fait partie de ces protagonistes féminines que l'on peut qualifier de solaire tant elle apporte beaucoup de légèreté, de bonne humeur et de rythme à l'ensemble.

 

« Je n’ai jamais rencontré une fille aussi vulgaire et rentre-dedans que la sœur de Jacob. Si parfois, j’aimerais la bâillonner quand elle abuse de son fort caractère, j’apprécie lorsqu’elle l’utilise à l’encontre des autres »


Dans ce roman vraiment porté par la relation Chris/Jordane, l'évolution de ce qui s’apparente à un « enemies to lovers » se déroule comme il se doit puisque l'auteure a su respecter les étapes essentielles pour capter notre attention d'un bout à l'autre. Elle nous rend accro à ce duo qui s'affronte lors de chamailleries légères ou plus sérieuses, qui fait parfois preuve d'une touchante maladresse dans ses échanges qui provoque malentendus et quiproquos ou qui rivalise d'arguments qui cachent des peurs et des doutes, véritables clés de cette histoire.

 

Si tu parles comme ça à toutes les nanas que tu croises, tu finiras par avoir de la corne aux mains. C’est sûrement déjà le cas, d’ailleurs.

Et toi par choper une MST, si tu fourres toutes ces bites dans ton gosier !

T’es qu’un énorme connard, Chris.

Non, je sais simplement ce que je ne veux pas. Nuance, ma poule.


J'ai adoré cette bande d'amis qui va passer par pas mal de bouleversements qui vont chambouler leur vie et mettre à l'épreuve leur amitié. On les sent vraiment complices et soudés et pourtant, au fil de la lecture, on peut en venir à se demander ce qu'il en est réellement lorsque certaines révélations sont faites, lorsque certaines personnalités se montrent sous leur vrai jour, etc...


J'ai eu un véritable coup de cœur pour cette histoire qui m'a, malgré tout, pas mal malmenée avec le personnage de Jacob, le frère de Jordane, et ses traits de caractère qui se dévoilent au fil du roman. Jacob est agaçant dans sa manière de vouloir régenter la vie de ses proches, notamment celle de sa sœur. J'avoue avoir eu un peu de mal à lui trouver un quelconque attrait.

Je te déteste passionnément.png
S'il y a bien un sujet qui me dérange, dans la vraie vie, c'est le chantage, notamment affectif. Ce qui m'a particulièrement heurtée, ce sont les règles établies par Jacob et Lexie, les futurs mariés, que j'ai ressenties comme très égoïstes et humiliantes ; un peu comme une discrimination envers Chris. L'auteure a tellement bien décrit ces scènes que j'ai compris sa réaction et ce qu'il a pu ressentir au point de m'approprier ses émotions. Il m'est arrivé d'être peinée face à un tel comportement qui prend le risque de fragiliser une amitié pour de mauvaises raisons.


En parallèle de la romance qu'on espère tant, Caro HANDON a donc aussi brillamment abordé le thème de l'amitié dont elle traite tous les aspects. J'ai trouvé que toute cette partie était très bien analysée, développée avec beaucoup de cohérence et de réalisme. Et que face à certaines situations, je ne pouvais faire autrement que de me mettre à la place des personnages et de prendre de plein fouet la brutalité ou la douceur qui s'en dégagent.


Dans ce roman, la chose qui m'a agréablement surprise c'est le petit côté "sweet spicy" dont l'auteure a agrémenté l'aspect romance. Je ne suis plus trop lectrice de ce genre de scènes mais là, il y a un petit quelque chose qui apporte une sacrée différence à ce qui se fait habituellement. Beaucoup de douceur, de spontanéité qui créent une alchimie unique et qui apportent de belles parenthèses dans une histoire parfois sous tension.

 

« L’unique personne avec qui tu passes l’intégralité de ta vie c’est toi, et personne d’autre. C’est avec toi et toi seul que tu dois te sentir bien »


Sur une narration à double point de vue, Caro HANDON signe là un roman qui alterne sujets légers comme plus sérieux, qui comporte une bonne dose d'humour d'une belle simplicité mais terriblement efficace, qui nous immerge de manière assez surprenante au côté de ses personnages et surtout qui, à tous points de vue, ne peut nous laisser insensibles. De deux êtres que tout oppose et entre lesquels aucune romance n’a de chance de voir le jour, elle a su faire naître une évidence que l’on ressent fortement dans les dialogues, dans une complicité soigneusement déguisée en chamailleries incessantes, dans des scènes so cute et dans cette manière de s’ouvrir lentement l’un à l’autre pour faire tomber certaines barrières.

 

« Ça me fait du bien. D’être là. D’être contre lui. D’être simplement moi »

 

Il est clair que ce roman rejoindra ma bibliothèque papier car j’ai retrouvé tout ce que j’aime en matière de romance mais aussi en qualité de plume qui sait me transporter et me faire vibrer à chaque fois. Caro HANDON n’est plus une inconnue pour moi depuis longtemps, ni pour le monde de la romance. Et je vous conseille vraiment de la découvrir à votre tour pour ne pas passer à côté d’un moment de lecture touchant et intense. Alors, très belle lecture !


16/12/2022
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Bodyguards - T.3 : Sawyer / Laura S. WILD

Bodyguards - T.3  Sawyer.pngImpossible pour moi, après avoir refermé le T.2 de la nouvelle saga de Laura S. WILD et être restée en plein désarroi sur un cliffhanger insoutenable, de ne pas enchaîner sur ce nouveau tome consacré au 3ème triplé Westwood : Sawyer. Merci infiniment à la maison d'édition pour l'envoi de cette nouvelle pépite littéraire qui est, encore une fois, un très beau coup de cœur, bien que différent des autres.

 

Pour le résumé, c'est ici


C'est à nouveau très unis - même encore plus - qu'on retrouve les frères Westwood lors d'une nouvelle épreuve qui les frappe après celle, 3 ans plus tôt, qui les a douloureusement touchés, plus particulièrement Sawyer. Éprouvé par un drame dont il se sent entièrement responsable, le 3ème frère Westwood vit depuis avec une forte culpabilité.


Lui qui a définitivement tiré un trait sur les missions pour se consacrer à son poste d'instructeur au sein de l'institut Westwood, voit son quotidien chamboulé lorsqu'il n'a pas d'autre choix que d'accepter une mission très particulière, qui va le bouleverser profondément : assurer la sécurité d'un fantôme surgit du passé, son ex petite amie Scarlett, dite Letty, disparue du jour au lendemain, huit ans auparavant.

 

« Un fantôme du passé dont je me suis languie chaque jour de ces huit dernières années »


Alors que la famille Westwood est déjà fortement impactée par les événements récents, Sawyer va devoir affronter plusieurs démons auxquels il n'était pas préparé. Mais dans une fratrie comme celle des Westwood, « face à l’adversité, ensemble, toujours ».

 

« C’est comme si le sort s’acharnait, comme si notre famille était destinée à traverser des épreuves de ce genre »


Voilà un 3ème tome qui monte en intensité avec une véritable immersion au cœur de la famille Westwood et de ses secrets qui vont nous malmener d'un bout à l'autre de l'histoire. Alors là, chapeau bas à l’auteure !


Sur fond de deux histoires qui vont se dérouler en parallèle, Laura S. WILD passe à la vitesse supérieure avec ce tome encore plus chargé en émotions, encore plus intrigant avec des révélations qui nous laissent sans voix tellement elles sont surprenantes et inattendues et encore plus touchant tant les liens de cette fratrie se renforcent et semblent inaltérables.


C'est sur un ton totalement différent de celui des deux tomes précédents que l'auteure nous plonge au cœur de l'histoire de cette famille dont on ne savait pas grand-chose jusque-là, grâce au mystère soigneusement entretenu par Oscar Westwood, le patriarche. Homme discret et assez en retrait, il est néanmoins un personnage clé ici. En même temps que ses enfants, on découvre quel personnage énigmatique il est et toute l'intrigue au cœur de laquelle il est directement impliqué. Le doute s’installe dans tous les esprits et toutes les hypothèses se bousculent.

 

Sachant que deux histoires composent ce nouvel opus, j’avoue avoir craint un peu que l’une prenne plus d’importance sur l’autre. Crainte que j’ai souvent dans ce cas de figure. Mais là, je ne saurais même pas dire laquelle m’a la plus embarquée tellement le rythme de l’une ou de l’autre était différemment dosé mais orchestré comme il le fallait, selon mes goûts de lectrice.

 

« Si « être séparé de la personne qu’on aime » était un sport olympique, je serais sans aucun doute médaillé d’or, invaincu depuis huit ans »

 

De mémoire, en lisant les deux premiers tomes, je m’étais fait la réflexion que Sawyer était le triplé le moins présent de par ses interventions ou interactions avec ses frères et sa sœur. Peut-être était-ce un leurre ! Toujours est-il qu’au travers de l’histoire qui lui est consacrée, il apparaît toujours comme un personnage un peu plus effacé et plus dans la retenue, probablement par rapport à ce qu’il a vécu par le passé et qui l’a fortement marqué mais qui va se montrer sous une autre facette. Les rancœurs qui l’habitent sont tenaces et comment ne pas le comprendre. La fragilité qui semble aussi le caractériser est drôlement touchante même si elle n’excuse pas ce petit côté impulsif qu’il semble avoir.

Bodyguards - T.3  Sawyer (1).png

 

« J’ai beau être rancunier, la voir en détresse réveille tous 

mes instincts protecteurs et je n’ai qu’une seule envie, trouver la personne responsable de ses pleurs pour les lui faire payer »

 

Lorsqu’il retrouve Scarlett et qu’il découvre, de manière assez brutale, tout le mystère qui entoure sa soudaine disparition, il se dévoile à nous avec ses peurs, ses doutes, ses nombreuses questions restées sans réponse et surtout avec ce sentiment de trahison qui l’anime d’autant plus face à celle qu’il n’a jamais oubliée et qu’il croyait morte.

 

 

 « Ce visage… Ce nom… je n’aurais jamais cru les revoir un jour. Je les ai cherchés, pourtant, longtemps, jusqu’à l’épuisement, et j’avais fini par abandonner, par accepter qu’ils avaient disparu de ma vie pour toujours »

 

Mais elle, Scarlett, n’a pas été épargnée non plus puisqu’elle a subi, de plein fouet, l’intrigue qui l’entoure. J’ai aimé la douceur et la vulnérabilité que l’auteure a choisi pour cette jeune femme qui n’a, malgré tout, rien d’un petit être fragile. Toutes les révélations qui jalonnent l’histoire sont bien imaginées et surviennent les unes à la suite des autres avec beaucoup de cohérence et de logique même si j’avoue que la fin m’a parue un peu trop simplement dévoilée. C’est un sentiment très particulier et contradictoire alors que j’ai adoré son histoire !

 

« Oh, comme j’aurais aimé que cette vie ne soit pas la mienne, que les choses puissent être différentes… »

 

Des bribes de son passé commun avec Sawyer viennent agrémenter le récit comme pour donner une chance au présent de reprendre là où le passé s’était arrêté. La romance qui aimerait se profiler est mise à mal entre tension légitime et attirance évidente et l’ensemble est très réussi avec de très belles scènes, de beaux échanges et un rapprochement qui aurait mérité un côté plus slow burn vu le contexte mais que j’ai apprécié bien évidemment.  

 

Dans cette histoire, on retrouve avec plaisir – et évidence – tous les protagonistes précédemment rencontrés puisque tous sont concernés par un pan important. Dovie et Eve savent se faire discrètes quand il le faut mais j’ai aimé que le personnage de Billie, la sœur, soit d’avantage mis en avant comme pour symboliser de manière plus significative, le lien qui l’unit à ses frères. Sachant que nous serons amenés à la retrouver dans la suite de la saga, c’est une belle prolongation de l’implication de ce personnage que l’auteure a amenée de la sorte.

 

Ce 3ème tome est vraiment une belle avancée dans la découverte de l’histoire de cette famille assez peu commune mais je ne sais pas à quoi m’attendre pour le 4ème tome sur Jaxon. Je l’espère encore plus riche et encore plus prenant pour finir sur une très belle note cette saga qui s’annonce, pour moi jusque-là, un très beau coup de cœur dans son intégralité. Donc, rendez-vous le 25 janvier 2023 pour cette sortie tant attendue et d’ici là, très belle lecture des trois premiers tomes déjà parus !

 


16/12/2022
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Perfectly wrong for me / Solenne DAURIAC

Perfectly wrong for me.pngVoilà une histoire que j'avais hâte de découvrir parmi mes SP Stories by Fyctia du mois d'août. Mais qu'est-ce qu'elle a pu me malmener ! Il n'empêche que c'est une assez bonne lecture avec laquelle on passe un excellent moment. Merci infiniment pour l'envoi.


C'est à la veille de la rentrée universitaire à l'Université de Southampton qu'on fait connaissance avec Camryn surnommée Cami et ses deux amies, Lily et Rachel pour qui l'heure du départ approche. Étudiante en littérature française, la jeune femme laisse derrière elle ses deux mères, Jane et Gabi, et son meilleur ami, Teddy qui part dans une autre université.

 

« Les liens du sang ne font pas tout. Une famille n’est pas forcément celle dans laquelle nous naissons, mais celle dans laquelle notre cœur se sent à l’abri »


A l'occasion d'une soirée de pré-rentrée, son cercle d'amis va s'agrandir avec notamment l'entrée un peu "lourde" d'Alexander qui pense que citer Maupassant va lui faire gagner des points pour séduire la jeune femme. Mais il ne  sait pas à qui il a affaire.

 

Dès le départ, je me suis attachée à Camryn, à ce qu'on peut deviner d'elle au travers de la manière choisie par l'auteure pour nous la présenter. Peut-être que le fait qu'on la rencontre alors qu'elle est sur le départ pour l'université a pas mal influé sur ce sentiment, puisqu'elle laisse derrière elle des personnes qui lui sont importantes.

 

On sent dès le départ que Cami est une jeune femme qui a un lourd passé émotionnel derrière elle. C'est certes sur un schéma assez classique que Solenne DAURIAC a construit cette histoire mais en y insérant de très belles choses qui font qu'on n'a pas une impression de déjà-vu.

 

Notamment concernant Alexander, celui qu’on imagine bad boy et qui, finalement, cache lui aussi un secret douloureux qui le maintient prisonnier et dépendant, comme une spirale sans fin. Le concernant, j’ai adoré ce personnage qui s’accroche et persévère pour séduire Camryn qui n’est pas très réceptive, c’est le moins qu’on puisse dire. Mais paradoxalement, le secret qu’il cache et la personne à laquelle il est rattaché de manière assez malsaine, m’ont un peu mise mal à l’aise. Ça m’arrive rarement mais j’avoue que j’ai eu du mal avec certains passages nécessaires pour l’histoire mais qui ont rendu ma lecture assez inconfortable par moment. Je crois que c’est surtout par rapport à l’autre personnage – que je ne peux nommer pour ne pas spoiler -. J’avais hâte qu’il disparaisse du paysage mais bon…

 

« Personne ne devrait changer pour qui que ce soit, à part soit même »

 

Dans la majorité de mes lectures, je suis toujours très réceptive et sensible lorsqu’il y a alternance présent/passé et forcément j’ai été comblée quand j’ai découvert que c’était ce qui m’attendait. Donc, très bon point ! Et petit plus non négligeable, certains chapitres du point de vue de Cami commencent d’une manière particulière qui apporte une petite touche énigmatique et intrigante et ça a pas mal titiller ma curiosité. Et là aussi, c’est quelque chose que j’aime beaucoup, qui permet de maintenir l’attention tout au long de la lecture.

 

Cette histoire que j’ai lue vraiment rapidement, est vraiment touchante et aborde des sujets forts et douloureux. L’auteure parvient à mettre en scène les sentiments ressentis par ses personnages et on ne peut que les aimer tous les deux. Certains passages sont touchants, d’autres sont poignants et pour d’autres, notamment concernant Alex, ça a été un peu plus compliqué vu le contexte.

 

"Je sais qu'un jour je serai capable de leur dire la vérité sur moi. Mais pas encore. Je veux profiter d'instants comme celui-ci sans que le poids de mon passé ressurgisse"

 

Perfectly wrong for me (1).png
C’est avec beaucoup de retenue et de pudeur que la romance se dessine entre ces deux écorchés vifs que la vie a rendus méfiants et prudents ; surtout pour ce qui concerne Cami. Les épreuves lui ont imposé une certaine maturité et j’ai vraiment aimé ce trait de caractère. Mais l’image qu’elle a d’elle-même est tellement triste et ça démontre bien à quel point elle a été blessée.

 

« Elle me laisse doucement une place dans sa vie. Ce n’est peut-être pas encore dans son cœur, mais c’est déjà un grand pas en avant »

 

Heureusement, Alex, même si lui non plus n’est pas épargné par une vie chaotique, sait faire preuve de beaucoup de patience et de persévérance. Certains de ses textes sont justes sublimes et comment ne pas craquer pour lui – même si je n’ai pas toujours été d’accord avec ses choix - ? C’est un personnage bouleversant, qui est très réussi.

 

« Tu n’es pas sincère avec toi-même sur la personne que tu es vraiment »

 

Dans cette histoire, il y a beaucoup de points positifs qui font qu’on adhère assez rapidement à l’ensemble mais il y a un petit bémol qui m’a un peu dérangée et qui concerne les amis de Cami. Ça m’a semblé un peu gros et pas forcément très crédible puisque ça fait dix ans que Cami et Rachel se connaissent. Ça m’a laissée perplexe…


Je ne suis pas spécialement lectrice addict de la trope université mais de manière isolée, une telle lecture passe très facilement. Même si la plume mériterait quelques petits ajustements, il y a beaucoup de réalisme dans cet écrit et les personnages sont réellement très attachants. Pour qui aime cet univers, c’est une histoire à découvrir sans aucun doute. Alors, très bonne lecture !


05/12/2022
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Rendez-moi mon Noël / Vinie ABERAS

Rendez-moi mon Noël.pngC'est avec une comédie romantique que je découvre la plume de Vinie ABERAS grâce à Stories by Fyctia que je remercie vraiment pour l'envoi de cette histoire.


On ne va pas se mentir : l'auteure a mis tout ce qu'il est possible dans cette histoire que l'on croirait tirée des films de Noël dont beaucoup de personnes raffolent en cette période de fin d'année. Et c'est assez bien réussi même si un peu court à mon goût et un petit bémol au niveau de l'alternance de narration entre passé simple et imparfait assez déstabilisante pour une romance, genre qui est habituellement écrit au présent.


Alerte générale ! Lorsque le fiancé de sa meilleure amie Vic la quitte, Elora doit renoncer à la tranquillité qu'elle avait programmée durant ses quinze jours de congés pour les fêtes de fin d'année.


"L'amour, c'est surfait. L'amitié, elle, vaut la peine d'être chérie"


Pour venir en aide à ces amoureux qui oscillent régulièrement entre disputes et réconciliations, Elora va devoir jouer les entremetteuses en contactant Max, l'ami chez lequel l'amoureux déserteur s'est réfugié. Sauf que solidarité masculine oblige, l'ami en question ne cède rien.


Advienne que pourra même s'il faut utiliser un subterfuge qui va amener l'ami en question jusqu'à chez elle. Et autant dire que ce n'était peut-être pas la meilleure idée qui est sortie de l'esprit de cette accro à Noël qui voit débarquer dans sa vie, ce qui semble être son total opposé au masculin, sosie de Bradley COOPER et grognon à souhait.


Lorsque Noël s'annonce bien différemment que ce qui était prévu, je dirais tout simple : que les choses sérieuses commencent !


Quelle sympathique lecture qui m'a fait passer un bon moment moi qui ne suis pas une adepte, plus que ça, des romances de Noël. Mais avec une telle héroïne comme Elora, la lecture se fait dans la bonne humeur.


"La vie n'est pas un conte de fée, Elora ! Et tu devrais sérieusement penser à vivre ta vie plutôt que de la lire"


Elora est une romantique qui adore Noël mais déteste faire les boutiques avec ses amies. Pour échapper à cette corvée et rester chez elle plongée dans une bonne romance, elle n'hésite pas à mentir à sa meilleure amie Victoria. Elora c'est aussi le style de personne qui donne des prénoms à ses meubles - Stan étant son fidèle fauteuil - et qui adore la solitude. Et Elora c'est la fidèle amie capable de se mettre dans les pires situations pour soutenir et aider ses amies. Et autant dire qu'avec elle, on n'est pas au bout de nos surprises. Et elle non plus d'ailleurs !


"Je ne suis pas contre le fait de rencontrer le grand amour mais visiblement, lui n'est pas pressé de me rencontrer"


Rendez-moi mon Noël (1).png
C'est sur un ton très léger que l'auteure a écrit cette histoire qui met le sourire à la plus d'une reprise. On est sur une plume qui manie l'humour avec beaucoup de talent et qui joue avec de nombreuses croustillantes et attrayantes répliques.


C'est une histoire en toute simplicité dans laquelle l'auteure enchaîne les situations drôles, dans lesquelles Elora se retrouve prise à son propre piège, dans lesquelles elle se révèle être pleine de gaieté, de bonne humeur, comme boudeuse mais avec un très beau sens de la répartie.


"Tu vas descendre de ton poney Bradley de pacotille ! On ne débarque pas chez les gens comme ça ! Tu remballes ta belle gueule et tout le package et tu fais demi-tour. Je suis dans ma bulle de bien-être et tu ne la feras plus exploser ! Finito, capito ! Oust, oust !"


Elle démarre vite au quart de tour surtout face à Max qui ne perd pas une occasion de la titiller en jouant aussi avec des joutes verbales qui font mouche à chaque fois.


Dans cette courte histoire, aucun autre adage que "Qui aime bien châtie bien" ne saurait être plus approprié pour illustrer la romance qui se profile doucement. Tous les ingrédients se retrouvent :  l'attirance est bien là, les malentendus et non-dits ne sont pas loin pour semer la zizanie, les familles qui mettent leur grain de sel pour corser le tout. Et voilà une romance de Noël qui se lit très facilement pour se mettre dans l'ambiance de cette période de l'année où on ne peut lire que ce genre.


Même si le format m'a paru un peu court, si le temps de narration m'a un peu dérangée et si les nombreuses références cinématographiques que je n'avais pas m'ont semblé pesantes parfois (Star wars/Outlander/le seigneur des anneaux, Harry Potter, etc...) c'est une histoire intéressante qui est proposée là et qui ravira certainement les accros à Noël.


Si vous cherchez à passer un bon moment avec une histoire courte et simple, c'est celle-là qu'il vous faut. Alors, très bonne lecture !


04/12/2022
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Déni d'amour T.1 / Amandine L.B

Déni d'amour - T.1.png
Voilà une Stories by Fyctia qui a engendré pas mal de sentiments contradictoires tout au long de ma lecture. Dès le prologue de ce roman, je pensais avoir compris l'idée de base – j’en avais une partie -. Était-ce positif ou négatif ? Toujours est-il que j'ai poursuivi la découverte du 1er tome de "Déni d'amour" de Amandine L. et qu'elle agréable surprise que ce roman ! Merci infiniment à Stories by Fyctia pour cet envoi.


C'est lors d'une soirée déguisée à laquelle elle accompagne sa meilleure amie Louise, que Jeanne - alias Dipsy - va faire la connaissance d'Hugo - alias Tinky-Winky -, comme elle passionné par les Telétubbies dont ils arborent chacun un costume. Même humour, mêmes centres d'intérêts, l'attirance est évidente. Alors même qu'elle pensait finir la soirée seule, Jeanne voit le destin en décider autrement. Entre la jeune étudiante infirmière et l'étudiant en lettres, tout va très vite, un peu trop à mon goût même si le contexte l'impose. Mais attention aux apparences parfois trompeuses...


Même si cette lecture s’annonçait comme se présentant mal, je ne peux faire autrement que de la classer en petit coup de cœur et pourtant, ce n’était pas gagné d’avance. Pour la petite anecdote, j’ai commencé ce roman il y a déjà plusieurs semaines et l’ai abandonné au bout de 40 pages. Je n’arrivais pas à entrer dedans, l’histoire des Télétubbies m’a un peu bloquée et j’ai préféré lâcher cette lecture. Pourtant pas mal d’éléments m’avaient incitée à la choisir dans les SP. Et puis, j’ai décidé de lui donner une seconde chance et voilà comment en seulement quelques heures, un dimanche après-midi, je ressors avec un petit coup de cœur de ce qui s’annonçait comme un échec livresque pour moi. Comme quoi…

 

« Pourquoi les hommes arrivent-ils à être mignons au saut du lit alors que nous, femmes, semblons rentrer d’une partie de paintball ? Quel monde cruel ! »

 

Je ne vais pas mentir en prétendant que dans ce roman tout est parfait car ce n’est pas le cas. Et surtout l’héroïne qui est loin d’être parfaite. Je ne dis pas que je ne l’ai pas aimé – ce n’est pas du tout le cas – mais c’est elle qui m’a donné le plus de mal tout au long de l’histoire – ou du moins dans la 1ère partie -. Arrivée à la fin, j’ai compris le pourquoi du comment mais mon ressenti, la concernant, aurait pu être différent si des indices m’avaient accompagnée jusqu’à l’annonce tant attendue. Frustration quand tu nous tiens…

 

Pour être honnête, ce qui m’a fait abandonner la première lecture, c’est ce sentiment de conclusion trop rapide entre les protagonistes. Je ne suis pas spécialement lectrice de slow burn mais il y a certaines limites me concernant. Mais, à cette 2nde lecture, plus j’avançais dans l’histoire, plus je comprenais que ce n’était qu’une base nécessaire. Et finalement, j’ai regretté cette première décision basée sur un préjugé infondé quant à la suite. Donc, un conseil, ne pas se fier trop vite aux apparences …

 

N’ayons pas peur de dire les choses telles qu’elles sont : c’est une histoire de dingue qui ne peut pas laisser indifférente. Et niveau ascenseur émotionnel, l’auteure a tout donné ! D’une histoire « mouais, pas convaincue », j’ai abouti à « non mais c’est quoi cette fin ? Ce n’est pas possible… ». Je suis obligée d’écrire mon avis à chaud pour retranscrire au maximum tout ce par quoi je suis passée.

 

Concernant les personnages, comme toute lectrice, il y a ceux que j’ai adorés et ceux que j’ai moins aimés. A la base, j’ai adoré le duo de copines Jeanne/Louise parce que d’entrée on sent qu’un lien fort les unit alors qu’elles ne se connaissent que depuis 3 ans. Elles ont une belle complicité, comme évidente entre elles.

 

Puis vient mon sentiment concernant Jeanne toute seule. J’ai tout de suite adhéré à la force de son personnage mais j’avoue qu’au fil des pages, mon ressenti s’est dégradé car, plus ça allait et plus j’avais de mal à la cerner. Les protagonistes qui soufflent le chaud puis le froid en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, ce n’est pas ma tasse de thé. Et là, il faut s’accrocher ! Jeanne cache un secret que seule Louise connaît et on tarde un peu trop à savoir ce qu'il en est. Du coup, l'héroïne devient agaçante lorsqu'il est impossible de comprendre certains choix ou actes. Mais comme l'auteure a choisi de scinder son histoire en 2 parties, on ne peut qu’espérer qu’après la tempête viendra le calme… ou pas. Mais malgré ce petit couac, j’ai en partie adoré ce qu’elle dégageait lorsqu’elle était au contact d’Hugo, ce qui a donné de très belles scènes, illustrant la romance, durant la lecture.

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Il faut dire que lui représente totalement l’idéal masculin – avec un tout petit plus de charisme il aurait été encore plus parfait – et on ne peut que s’attacher à lui. J’ai été agréablement surprise de l’aimer autant, tant dans son caractère, dans sa persévérance face à l’ambivalence des sentiments et agissements de Jeanne et dans tout ce qu’il dégage de manière générale. Il apporte beaucoup de force à cette histoire qu’il porte avec la force de ses sentiments et de tous les efforts qu’il fait pour que l’histoire en laquelle il croit voit une issue durable. J’avoue que mon cœur s’est parfois serré pour lui lors de certaines scènes ou réparties que j’ai trouvé injustes et assez dures à accepter envers un tel personnage.

 

« Elle se met des barrières toute seule. Je dois lui prouver qu’elle peut me faire confiance »


Dans ce roman, l’auteure aborde des sujets forts et poignants qui créent une belle surprise mais qui, à mon goût, auraient mérité d’être amenés plus tôt dans l’histoire, par petites touches, pour éviter ce sentiment de frustration que l’on peut avoir à ne pas comprendre le comportement de l’héroïne. Car le seul bémol que je peux trouver est là, je déteste être frustrée de la sorte !

 
Avec un tel contexte, le rythme est assez lent puisqu’une partie de l’histoire se concentre sur l’évolution de la romance qui doit composer avec les peurs qu’on devine chez Jeanne, les moments de doutes, les embûches de parcours, etc.... Les protagonistes oscillent entre tensions et rapprochements mais l’auteure a su agrémenter son histoire de telle façon qu’aucun sentiment de pesanteur ou de huis-clos ne s’invite. Surtout pas avec cette fin qui se termine sur un cliffhanger de taille et que je n’avais pas du tout vu arriver (d’ailleurs, je pensais que je lisais un one shot…). Non mais… elle est où la suite ?!!!

 

Bien évidemment, je l’attends avec impatience car la plume de l’auteure est vraiment de qualité et c’est ce qui m’a permis aussi d’adhérer totalement à son histoire, tant dans ses aspects positifs que négatifs. C’est un ensemble parfaitement réussi et je ne peux que vous conseiller ce roman et vous souhaiter de prendre autant de plaisir que moi à découvrir les prémices de l’histoire de Jeanne & Hugo. Alors très belle lecture !


04/12/2022
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Taste of love / Noémie HOVINGTON

Taste ofLove.png
Voilà une Stories by Fyctia bien sympathique, qui m'a fait passer un très beau moment de lecture. Bon, "Taste of love" de Noémie HOVINGTON n'est pas parfaite car de nombreuses petites coquilles m'ont interpellée mais franchement, j'ai vraiment bien aimé. Merci infiniment à Stories by Fyctia pour l’envoi.


L'histoire de base est assez classique et pourtant je me suis plongée dedans sans grande difficulté. Ok, les personnages sont jeunes puisque sur la fin du lycée aux États-Unis, donc avant l'université, mais assez matures tout de même. Et ça passe bien niveau lecture.


Dans ce roman très court (200 pages seulement en numérique), on se trouve face à un trope "amour interdit" mais pas dans le sens habituellement rencontré. Riley, une jeune lycéenne vit juste à côté de sa meilleure amie, Amy. Elles fréquentent le même lycée, font tout ensemble, bref, elles sont inséparables. Un pacte les lie : Riley peut tomber amoureuse de n'importe quel garçon sauf de Jackson, le frère d'Amy. Malheureusement, c'est justement de lui dont Riley est amoureuse depuis longtemps mais par fidélité au pacte passé, il s'agit d'un amour secret et à sens unique.


Jusqu'au jour où la donne change, où les corps et les cœurs parlent, mettant en péril une amitié qui ne saurait supporter une quelconque trahison. Entre amour et amitié, le choix n'est jamais facile, d'autant plus lorsque le cœur et la raison vont confronter Riley à un choix risqué qui pourrait impacter sa vie mais pas seulement...


On est clairement sur une histoire qui se situe entre young adult et new adult, genres qui ne sont pas forcément ce qui compose le plus ma bibliothèque. Mais je ne sais pas pourquoi j'ai aussi bien adhéré à cette histoire et j’en ressors vraiment ravie.

Peut-être parce que je n'ai pas compris le pourquoi de ce pacte entre Riley et Amy alors même qu'elles sont justement meilleures amies. Et que donc, la notion d'interdit était encore plus grande, plus prometteuse en contenu et que je voulais voir où tout cela allait mener.

 

Dans ce genre d’univers, ma crainte est toujours la même : être agacée par des personnages qui vont mettre à mal ma lecture. Dans ce livre, ils sont jeunes, ne sont plus des enfants mais pas encore vraiment des adultes, ne savent pas toujours ce qu’ils veulent, se cherchent émotionnellement parlant, etc… bref, vous avez compris où ça peut poser problème avec moi.


Contre toute attente, je n’ai pas vraiment ressenti de points négatifs quant à l’âge des protagonistes et à leurs comportements. Dans cette romance, on se trouve face à une protagoniste féminine au caractère de laquelle j'ai vraiment accroché tout de suite. Elle est très mature et pas du tout mièvre, très simple, sans histoire, elle aime la danse, bref pas d'aspects négatifs la concernant.


« Parfois, la vie à une drôle de façon de nous montrer ce qui est bon pour nous »


Concernant Jackson, je n'ai pas ressenti cette réputation qu'il traîne derrière lui – ou bien j’ai manqué quelque chose -. Ok, il n'est peut-être pas ce qui se fait de meilleur - à cet âge-là, il ne faut pas trop en demander non plus - mais j'ai vraiment aimé son personnage et celui que l'on découvre au fil des chapitres. D'autant plus lorsqu'il est avec Riley. Je dirais même que derrière son étiquette de « connard », il cache finalement bien son jeu. Il sait ce qu’il veut et il va s’en donner les moyens. Sincèrement, je l’ai adoré. Peut-être est-ce aussi parce qu’il vit avec un passé douloureux dont il peine à se remettre, qui impacte sa relation avec sa sœur et sa vie en général.

 

« Il m’attire, m’éblouit de sa beauté, pour mieux m’emmener dans les ténèbres avec lui. Il a ce pouvoir d’obtenir tout ce qu’il veut. Sa voix est une mélodie envoûtante, qui s’insinue au plus profond de mon âme »


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Lorsque la romance se profile, l'histoire devient vraiment prenante et attachante car les personnages se dévoilent dans leurs forces mais surtout leurs faiblesses. Leur principale faiblesse étant, bien entendu, l’un l’autre : Jackson est la faiblesse de Riley et Riley est la faiblesse de Jackson.


Au fil des pages, l'auteure nous régale avec de très beaux moments, de touchantes scènes, des échanges parfois assez forts, des tensions soigneusement dosées et une romance juste comme je les aime.

 

« Quand on aime, on a quelque chose à perdre, et je refuse de me laisser consumer »


Elle a su aussi ne pas se contenter de développer une romance mais à insuffler un très beau rythme à son histoire en l'agrémentant de situations qui font rire, qui font râler, etc… Qui en résumé font qu’on ne s’en détache pas facilement et qu’on veut absolument connaître la suite.  

 

C'est vrai que cette idée de pacte n'est pas mauvaise en soi – et ça n’est pas quelque chose de nouveau en romance - mais j'aurais aimé en savoir un peu plus sur le pourquoi de cet accord. Peut-être, par déduction, parce qu'Amy veut protéger son amie d'un frère qui n'a pas spécialement bonne réputation lorsqu'il s'agit de conquêtes féminines. J'ai bien compris que la jeune femme n'entretient pas la meilleure relation fraternelle avec Jackson depuis le décès de leur père mais ça reste assez flou et du coup engendre pas mal de questions durant la lecture.

 

« La vie, ce n’est pas tout noir ou tout blanc. Lorsqu’un livre se referme, un autre s’ouvre et c’est à toi de décider ce qu’il contient »

 

L’écriture de l’auteure est intéressante et son style est assez accrocheur même si je déplore beaucoup de petites choses qui ont un peu perturbé ma lecture en butant parfois. Même si c’est une histoire issue de SBF, ça n’excuse pas tout, malheureusement pour moi. Mais ça ne justifie pas que je ne puisse pas vous conseiller de la découvrir par vous-même. Surtout si vous aimez cet univers, je ne dirais qu’une chose : foncez !


04/12/2022
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Bodyguards - T.2 : Cruz / Laura S. WILD

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Dans la famille Westwood, je demande Cruz ! Même univers mais pas la même ambiance pour ce 2nd tome que nous offre Laura S. WILD et qui m'a autant conquise que le 1er. Mais quelle saga ! 2 tomes et 2 coups de cœur, c'est assez rare pour être souligné. Merci à Fyctia de m'avoir permis, une nouvelle fois, d'être transportée par cette auteure.


Quand on débute une saga telle que Bodyguards, on a forcément envie de lire tous les tomes, les uns à la suite des autres, tellement l'auteure sait y faire pour nous rendre accro. Et c'est exactement ce que j'ai fait avec ce 2nd tome que j'ai dévoré sitôt le 1er terminé. Avec une fin pareille, impossible d'attendre !


Je voulais absolument connaître le dénouement de ce cliffhanger sur lequel l'auteure nous a laissés pour enchaîner sur ce 2nd frère du clan Westwood. Et je n'ai pas été déçue car avec un prologue intrigant, Laura S. WILD a su capter mon attention dès la première ligne. Et une fois le 1er chapitre entamé, je n'étais plus là pour personne.

Je me suis retrouvée au cœur d'une altercation dans laquelle Cruz, l'un des fils Westwood qui n'écoute que son instinct professionnel, s'interpose pour venir en aide à une belle inconnue, Eve DeLuca. Célèbre mannequin, la jeune femme ne peut voir sa réputation entachée par un fait divers relaté dans les journaux et décide de s'enfuir, après avoir appelé les secours pour venir en aide à Cruz, méchamment blessé.


C'est totalement par hasard qu'il découvre, bien plus tard, une fois remis, l'identité de celle à qui il est venu en aide mais pour lui l'histoire s'arrête là. Contrairement à Eve qui ne peut oublier ce sauveur et qui va lui faire une demande particulière : que lui, et lui seul, assure dorénavant sa protection. Bienvenue à New York où la vie d'une star n'est pas faite que de strass et de paillettes !

 

« La seule chose que je veux, c’est mettre toute cette histoire derrière moi pour reprendre une vie normale. Je suis certain que c’est exactement ce qu’Eve DeLuca a fait : elle est retournée à sa vie de mannequin ultra riche. A l’heure qu’il est, je te parie qu’elle s’éclate comme une folle… Et tu sais quoi ? Je compte faire pareil »


Après avoir eu un coup de cœur pour l'histoire de Lennon & Dovie, c'est un nouveau fantastique moment de lecture que j'ai passé avec Cruz & Eve. C'est vraiment dans une toute autre atmosphère que l'auteure nous fait plonger en nous immergeant dans le monde de la mode et du star système qui fait rêver mais qui au final peut se révéler être sans pitié.


Et en découvrant Eve DeLuca, c'est la première chose que je me suis dite : ce n'est qu'un monde d'apparence et de pression, comme tout ce qui touche à l'exposition publique : malgré beaucoup de monde autour, beaucoup de solitude intérieure. Pour ce qui est de toute cette partie, Laura S. WILD a parfaitement bien traité le sujet, sans jamais trop en faire. Elle a su mettre en lumière, avec beaucoup de justesse, les aléas de ce monde.

 

« Est-ce que tu es consciente de la chance que tu as, Eve ? Est-ce que tu te rends compte que des millions de personnes à travers le monde tueraient pour être à ta pace ? Dois-je te rappeler que tu viens d’avoir vingt-cinq ans ? Un âge auquel nombre de mannequins sont déjà à la retraire. Est-ce que tu as conscience que, chaque jour, une nouvelle jeune femme intègre une agence, effectue son premier défilé, réalise son premier shooting photo, et qu’elle est peut-être ta remplaçante ? »


De tous les frères Westwood, Cruz est justement celui qui aime les strass, les paillettes et travailler avec les célébrités. Sauf que Eve n'est pas n'importe quelle célébrité : elle est celle qui s'est enfuie en le laissant blessé dans une ruelle sordide. Alors pourquoi accepterait-il sa demande ? Surtout que ses frères sont totalement opposés à ce qu'il prenne cette mission qui signifierait également l'éloigner d'eux. Et pourtant...


Dans ce tome, l'auteure a sacrément bien travaillé le personnage d'Eve puisque dès le départ on sent qu'il y a quelque chose de très profond en elle, comme une peur. Et qu'elle semble bien loin de l'image qu'elle renvoie sur papier glacé. C'est une jeune femme très attachante dès qu'on la rencontre mais terriblement seule sitôt que l’on s’est approprié son quotidien.

 

« Je veux apprendre à m’aimer telle que je suis, et je veux travailler avec des gens qui me laisseront être moi »


Sa vie professionnelle et sa vie privée sont deux mondes totalement opposés avec pour seul point commun malgré tout : cette terrible impression de souffrance, qu'elle soit physique ou psychologique. Et ce thème est très bien illustré par l'auteure, nous amenant forcément à adorer Eve que l'on aimerait pouvoir soutenir et réconforter. Impossible pour moi de ne pas avoir de peine et d'empathie pour elle.

 

« Il a risqué sa vie pour moi… Il m’a demandé comment j’allais tout à l’heure, il s’est intéressé à ce que je ressens, et c’est quelque chose qui ne m’est pas arrivé depuis trop longtemps »


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Malgré la froideur et les tensions qui vont animer leur relation, Cruz, qui n'écoute que son instinct, va tout mettre en œuvre pour cerner ce personnage complexe qu'est Eve. Contrat très éloigné de ce qu'il a habituellement, son implication va aller bien plus loin que celle du détaché et professionnel bodyguard. Et tout le cheminement de l'histoire repose sur cette quête – tout en résistant ! - de la vraie Eve qui se cache sous des apparences très trompeuses pour coller à des contraintes professionnelles et rester au top niveau.

 

« Je suis persuadé que cette fille n’est pas heureuse ; cela n’excuse en rien son geste, mais pourquoi l’accabler encore plus quand elle se flagelle déjà clairement sans l’aide de personne ? »


Au travers du personnage d'Eve, l'auteure aborde des thèmes forts tels que la jalousie, l'hypocrisie, l'apparence et ses excès pour la conserver, les préjugés, la trahison et la reconstruction. Et plus l'histoire avance, plus on est tentés de dire que seul Cruz pouvait être l'homme de sa situation. Il a beaucoup de charisme, il a un très beau côté protecteur, il a une bienveillance innée et malgré les rancœurs qu'il pourrait avoir, c'est un vrai pro de la garde rapprochée.


Dans cette romance, l'auteure a su allier douceur, tension et sensualité, pour apporter un très beau rythme à cette histoire dans laquelle les étincelles pourraient vite devenir brasier ardent entre ces deux personnages. C'est sur un rythme différent et une intensité plus importante que la romance se construit. Peu importe que l'on soit team slow burn ou non, j'ai trouvé que tout collait parfaitement aux personnages et à l'univers.

 

« Je ne suis plus très sûre qu’il ne soit question que du dessert. J’approche mes lèvres de la cuillère et je les referme sur le morceau de gâteau. Dans ma bouche, la saveur chocolatée explose, me faisant immédiatement fermer les yeux. Lorsque je les rouvre, je détecte une étincelle d’envie dans les iris émeraude de Cruz, dont toute l’attention est tournée vers moi… ma bouche… »


Dans ce tome, l'auteure reste fidèle à ce qu'elle avait débuté dans le précédent : une parfaite continuité dans la solidité des liens indéfectibles qui existent au sein de la famille Westwood. Cruz parti en mission à New-York, malgré les avis opposés de ses frères, elle aurait pu choisir de les laisser à l'écart. Finalement, il n'en est rien ce qui renforce ce sentiment ressenti dès la première rencontre avec cette fratrie : on peut que succomber !

 

- Ce n’est pas parce que tu es un coincé des sentiments que tout le monde doit te ressembler.

 

 

- Je ne suis pas coincé des sentiments ! je proteste. Je sais parfaitement les reconnaître. Par exemple, Sawyer m’inspire une violente envie de lui éclater sa petite gueule.

 

- Pareil, me renvoie ce dernier »


Comme je le pensais dès le départ, ce 2nd tome tient toutes ses promesses. Laura S. WILD a une fois encore réussi un sacré exercice d'écriture en apportant à son histoire tous les éléments qui en font une découverte prenante, fascinante et attendrissante. Et je serais tentée d'ajouter rageante puisque c'est sur un nouveau cliffhanger - et de taille ! - qu'elle nous laisse dans l'attente de la suite. Il ne me reste plus qu'à me plonger dans le T.3 consacré à Sawyer et à vous recommander, à votre tour, cette incroyable immersion. Alors, très bonne lecture ! 


04/12/2022
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Bodyguards - T.1 : Lennon / Laura S. WILD

Bodyguards - T.1  Lennon.png
Quel plaisir de retrouver la plume de Laura S. WILD dans un nouvel univers : la garde rapprochée. Ça change de tous les univers qu'elle a déjà explorés et autant le dire tout de suite : c'est un gros coup de cœur pour le 1er opus de cette nouvelle saga. Un immense merci à Fyctia pour cette délicieuse découverte.

Moi qui ai de plus en plus de mal à lire en numérique, j'ai dévoré les 2 premiers tomes de cette saga en à peine 1 ½ journée. C'est tellement bien écrit, tellement bien imaginé et tellement bien développé, que je me suis plongée dedans avec une facilité déconcertante.


Dans ce 1er tome, c'est au côté de Lennon, un des triplés Westwood, qu'on découvre l'univers dans lequel ils évoluent tous dans l'entreprise familiale. Métier à risque, ils mettent leurs vies en jeu pour sauver celles de leur clientèle. Des pépins ils en ont rencontrés et c'est l'un d'eux qui a incité Lennon, 26 ans, à abandonner la garde rapprochée sur le terrain pour ne plus que se consacrer à la formation au sein de l'institut fondé par leur père, Oscar Westwood.


Mais c'est pour une mission d'immersion en milieu universitaire que Lennon va accepter de reprendre du service pour protéger Dovie, jeune étudiante en doctorat de 21 ans, petit génie HPI et pour tenter de démasquer un corbeau qui s'en prend à elle. Sauf que la jeune femme ne semble pas mesurer le sérieux de la situation et la venue d'un impressionnant et sexy bodyguard ne va pas simplifier les choses. Bienvenue dans une immersion qui s'annonce explosive et riche en surprises !

 

« Bordel ! Me voilà bel et bien coincée avec une montagne de muscles mal lunée qui, en plus de me suivre partout, se croit tout permis et a un physique irrésistible »


De base, j'ai adhéré immédiatement au concept des frères gardes du corps qui évoluent tous ensemble dans l'entreprise familiale. Habituellement, les "monsieur muscle" ce n'est pas quelque chose qui m'attire mais là ça s'est fait tout simplement.


Avec eux – et leur sœur Billie -, le thème de la famille est dignement représenté car ils sont tous différents mais tellement unis par un lien vraiment fort et par un passé touchant qui a des conséquences tout aussi touchantes sur leur présent. J'avoue que je me suis fortement attachée à eux car l'auteure a su en faire des hommes forts certes mais avec de touchantes faiblesses et vulnérabilités.

 

Lennon est un homme qui aime son métier et qui lui est totalement dévoué. Il a abandonné les études pour rejoindre l'affaire familiale assez jeune. J'ai adoré le contraste qu'il y a entre lui et Dovie puisqu'ils sont pas mal opposés. Lui n'a pas fait d'études, elle est HPI en doctorat. Lui aime l'action avec un métier à risque, elle est passionnée d'astronomie et pourrait regarder les étoiles pendant des heures. Lui ne recherche pas l'amour, elle est un brin romantique. Lui est un taiseux alors qu'elle est une adorable bavarde. Que d'oppositions entre eux !

 

- Et la voiture ? Elle a quelque chose de spécial ?

Elle est blindée et ultra sécurisée. Tant que tu es à l’intérieur avec moi, tu es presque intouchable.

-  Presque ? je m’étonne.

-  On s’autorise 1% de pertes sèches.

 

Je dévisage Lennon, bouche bée. Il se met alors à sourire sans détourner son attention de la route, et je comprends qu’il me faisait marcher. Je ne m’en offusque même pas : ça me plaît de savoir qu’il y a un peu d’humour en lui »


Dans un trope "proximité forcée", contexte oblige, il y a espoir d'un rapprochement sinon nous ne serions pas dans de la romance. Mais tout le talent de la plume de Laura S. WILD, c'est que dans ce tome l'histoire se construit doucement, les personnages révèlent toujours une belle sincérité l'un envers l'autre et Dovie est totalement sans filtre et d'une belle franchise ce qui ajoute un petit plus à leur histoire. L’incroyable alchimie entre ce duo très touchant est d’une telle intensité qu’il est impossible de lâcher le livre.

 

« Mon inconscient ne t’imagine pas le moins du monde en chevalier blanc prêt à venir me délivrer de ma tour d’ivoire pour m’emporter dans un château dans lequel nous nous marierons et aurons douze enfants… Ce que je visualise plutôt, c’est toi débarquant un soir dans ma chambre, m’embrassant avant de me renverser sur mon lit et nous deux faisant l’amour… J’en rêve littéralement chaque nuit depuis une semaine »

 

Bodyguards - T.1  Lennon (1).png
Ce que j'ai vraiment apprécié c'est le caractère de l'héroïne que l'on pourrait penser, à première vue, inconséquente et capricieuse mais qui n'en est rien. J'ai adoré découvrir un personnage aux particularités et passions si atypiques et les sujets que l'auteure a développés autour d'elle. Tout est parfaitement abordé sans que ce ne soit jamais pesant. Une héroïne, avec une tête bien remplie, avec beaucoup d’ambition et pas une once de prétention, parfaitement réussie. C’est simple : il n’y a pas un moment où elle m’a agacée donc bon point pour elle.   

 

« Il n’y a pas à dire, mon garde du corps a une attitude de petit con… qui lui va à merveille »


L'auteure a su trouver un bon compromis entre romance et suspense - puisqu'il y a une attrayante intrigue qu’elle a su intégrer à la perfection - et le juste dosage entre le métier de Lennon et la passion de Dovie. Son écriture va à l'essentiel et je n'ai ressenti aucune longueur. A cela ajoutée une belle touche d’humour, avec des répliques, des réflexions ou des passages qui m’ont bien fait sourire. Les pages se sont enchaînées à une vitesse folle, c’est assez déstabilisant pour moi.

 

Les groupes Dn naissent de l’association d’un axe de symétrie n-aire à un axe binaire orthogonal.

 

Ben tiens…

 

… tandis que, en comparaison, poursuit-elle, les groupes Cnh sont le résultat de l’association d’un axe de symétrie n-aire à un plan de symétrie perpendiculaire.

 

Evidemment… Non mais franchement, qu’est-ce qu’elle raconte ?

 

C’est exact ! approuve la professeure. En ce qui concerne les groupes du tétraèdre T, il se trouve que…

 

Je fais abstraction du babillage incompréhensible de l’enseignante pour me tourner vers Dovie et lui glisser :

Tu ne m’avais pas dit que tu parles couramment une langue étrangère !

 

Elle hausse un instant les sourcils, avant de comprendre où je veux en venir.

 

Ce n’est pas une langue étrangère, c’est de la physique moléculaire, m’indique-t-elle.

Moi j’appelle ça une migraine assurée, mais enfin, chacun son point de vue.

Tu exagères. Ce cours est plutôt facile à suivre, en plus.

 

Facile… Pour un génie, peut-être !

 

Et c’est sur un cliffhanger de taille que l’auteure nous laisse complètement désarmés à la fin de ce tome qui annonce un fil conducteur à cette saga qui se profile comme de grande qualité et d’intolérable addictivité. Il faut quand même être honnête : même s’il y a suspense et intrigue, ce ne sont pas les rebondissements qui restent en mémoire puisqu’ils ne sont pas si nombreux que ça. Mais ce sont les révélations qui nous attendent qui font leur effet. Inutile de faire des hypothèses car l’auteure brouille les pistes jusqu’à nous faire des nœuds au cerveau. Il vaut donc mieux prendre l’histoire telle quelle sans se lancer dans un travail de détective !

 

Dans cette histoire, il y a beaucoup d’amour notamment familial ; tant du côté de Lennon que de celui de Dovie. Au fil des pages il est régulièrement abordé et illustré. Amour fraternel ou amour parental peu importe mais toujours amour sincère mais si parfois tellement maladroit – pour les personnes qui auront la référence -. Si je devais trouver un petit bémol à ce roman, ce serait concernant l’un des pères de Dovie qui m’a agacée plus d’une fois. Je comprends le pourquoi de ses choix, de ses actes ou paroles mais je dois reconnaître que j’ai eu du mal avec lui. Mais ça ne change rien à mon avis final, bien entendu !

 

« La loyauté est, après ma famille, ce qu’il y a de plus important… »

 

C’est sur un retour très réussi que je retrouve Laura S. WILD et ce serait mentir que de dire que je n’ai pas hâte de découvrir les tomes suivants sur Cruz, Sawyer et Jaxon. Il me tarde effectivement de me plonger dedans – le 2nd tome étant déjà lu à l’heure qu’il est – et de voir jusqu’où le talent de cette auteure qui n’est plus à présenter, va m’embarquer. Peut-être bien que je vais terminer cette année 2022 sur une saga coup de cœur ! Bien évidemment, je vous conseille de vous laisser séduire à votre tour par les charismatiques frères Westwood ! Alors, très belle lecture !


04/12/2022
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