Mille livres en tête

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Les dieux du campus #1 : Leander / Phoenix B. ASHER & F.V ESTYER

Les dieux du camous - #.1  Leander.pngDernière série découverte pour cette année 2022 et pas des moindres : "Les dieux du campus" en 4 tomes de Phoenix B. ASHER et F.V ESTYER. Je l'attendais avec impatience puisque j'aime assez le trope "université" et que ce sont deux plumes que je connais mais séparément. Donc, qu'est-ce que ça peut bien donner une fois réunies ? Merci infiniment à Hugo New Romance pour l'envoi de ce Service Presse.

 

Pour le résumé, c'est ici


Et bien, l'association de ces deux plumes est assez réussie puisque j'ai dévoré ce tome en à peine quelques heures. Si j'aime assez le côté université, je suis moins attirée par celui sportif qui lui est associé et qui est représenté par Leander, quaterback prometteur dans l'équipe de foot. Et pourtant, l'association des deux fonctionne très bien. Une tête bien faite dans un corps bien fait, avec pour point négatif non négligeable : Leander sait qu'il est beau et que les filles sont folles de lui ce qui fait gonfler son ego de manière démesurée. Toutes sauf Nyx qui va croiser sa route de manière peu conventionnelle et qui fait démarrer l'histoire sur une note plus enemies-to-lovers qu'autre chose. Pas du genre à s'excuser face à ce personnage, la jeune femme a un beau sens de la répartie et aime avoir le dernier mot. Et face à elle, Leander n'est pas habitué ce qui laisse présager une suite épique et pimentée niveau échanges. Bienvenue à St Charles !

 

- Si tu veux que je me désape, suffit de le demander. Pas la peine d’imaginer un stratagème élaboré pour parvenir à tes fins, tu sais.

- Stratagème élaboré ? répète-t-elle, en haussant les sourcils. Fais gaffe, avec toutes ces syllabes, ton cerveau va finir par exploser.


J'ai adoré ce 1er tome qui est un beau coup de cœur malgré le fait qu’il m'a manqué un petit quelque chose sur un des aspects de l'histoire. Mais sans gravité bien sûr.


Cette histoire ne démarre pas sur un coup de foudre au premier regard vu la rencontre entre Leander et Nyx. Et quelle collision entre ces deux personnages que rien ne prédestine à finir ensemble. Leander peut se montrer assez imbu de sa personne tant son assurance est élevée, surtout concernant son rapport aux femmes. Il vit dans une coloc exclusivement masculine, entouré de ses meilleurs potes, dans un univers très masculin et donc avec une mentalité très particulière. Une relation qui commence assez mal, heureusement sinon ça ne serait pas du tout attrayant !

 

Tu es… commence-t-elle.

 

Je me tourne vers elle et constate qu’elle a le regard rivé sur mon torse nu, qu’elle mate sans se cacher. Ouais, vas-y, profite de la vue, parce que ça ne va pas durer. Apparemment subjuguée par mon physique, elle oublie de finir sa phrase. Je décide de l’aider, n’ayant pas l’intention de passer des heures dans cette salle de bains à l’odeur infecte, avec une fille bourrée et habillée comme si c’était Halloween.

 

Je suis… ?

Un sacré connard, rétorque-t-elle.

 

Puis sans me laisser le temps de répliquer, elle me repousse violemment, ouvre la porte et disparaît. Encore une fêlée !


Lorsque Nyx déboule dans cette bande, sans crier gare, Leander va se trouver face à un problème de taille : une femme qui lui résiste et qui n'hésite pas à le recadrer en ne machant pas ses mots et ses réflexions. De cet affrontement rafraîchissant vont naître des surnoms qui prêtent évidemment à sourire et qui font qu’on s’attache rapidement à ce duo qui fonctionne parfaitement et apportent un très beau rythme à l’ensemble.

 

« Déjà fini, Zeus ? l’interpellé-je lorsqu’il passe près de moi. Tu sais quand on dit « à la vitesse de l’éclair », c’est une métaphore. Pas la peine de tout prendre au pied de la lettre, surtout au pieu »


Dans ce 1er tome de la série, les auteures ont su éviter de tomber dans les clichés habituels des romances universitaires et ont su respecter bon nombre de codes de la romance universitaire avec une ambiance bien présente tout au long du roman. Elles nous immergent totalement dans la vie de ce groupe de potes très soudés et dans leur coloc où la notion de fraternité est très importante.

 

« On ne choisit pas les personnes avec lesquelles on partage les liens du sang »

 

Lorsqu’on découvre Leander la première réflexion pourrait être « encore le même type de personnage » mais finalement on se rend très vite compte que ce n’est qu’un leurre. Et forcément, j’ai adoré ça. Ok, il a ce petit côté badboy nécessaire dans ce genre d’histoire mais sous cette façade se cache autre chose notamment quelques failles soigneusement tenues secrètes, qui le rendent si touchant. Et je dois reconnaître que j’ai vraiment accroché à ce que personne autour de lui ne pourrait imaginer.

Les dieux du camous - #.1  Leander (3).png
Concernant Nyx malgré son petit côté un peu déjanté qui est en totale opposition avec l’éducation qu’elle a reçue et dont elle veut s’affranchir, on sent qu’elle aime les gens. Elle a le contact facile - surtout avec Sander - mais le seul bémol dans sa vie c'est sa famille avec qui les relations sont tendues et qu'elle a choisie de fuir. Même si j'ai compris son ressenti, il m'a manqué plus que ce que les auteures proposent pour éprouver quoi que ce soit envers ce pan de son histoire. Les rapports téléphoniques ne m'ont malheureusement pas suffi pour adhérer à son passif émotionnel. 

 

« J’ai peur aussi. Peur des sentiments que j’ai pour toi. Peur de ne plus exister que par toi et de devenir une coquille vide. C’est trop fort et trop intense. Et ça me fout une trouille bleue »

 

Par contre, j’ai adoré ses traits de caractère et ce sens de la répartie qu’elle entretient du début à la fin et qui apporte un rythme très entraînant à cette histoire face à Leander qui n’est pas en reste. Chacun voulant toujours avoir le dernier mot, autant dire que les échanges sont le gros point fort de ce roman. Et j’ai adoré sa relation avec Sander qui illustre également le thème de l’amitié qui est déjà très présent.

 

C’est un roman qui se lit vraiment facilement que signent-là les auteures dont les plumes se marient à la perfection. L’alternance de points de vue et de chapitres courts apporte un sentiment de fluidité déconcertant et le style d’écriture qui décrit si bien les sentiments donne une impression de protagonistes qui collent avec une réalité non négligeable. Leurs qualités et leurs défauts, leurs forces et leurs faiblesses nécessaires au réalisme sont justement abordés et développés avec des thèmes forts tels que la reconstruction. Elles nous offrent des personnages forts mais qui cachent en eux une belle douceur qui n’est pas évidente au premier abord.

 

« Personne ne peut décider à ta place ce que sera ta vie »

 

Moi qui ne suis pas une adepte des thèmes sportifs, j’ai apprécié le juste dosage que les auteures ont apporté, qui n’alourdit donc pas le récit mais qui permet de suivre tous les personnages dans leur vie de tous les jours. Ça passe tout seul et nous maintient dans une attente constante de la suite.

 

C’est une belle entrée dans ce monde que nous proposent ces deux talentueuses auteures, qui nous permet de poser les bases d’une belle amitié et qui nous invite dans une romance sweet spicy – ni trop, ni trop peu – à laquelle j’ai vraiment adhéré en tous points. Et je n’ai qu’une hâte : voir ce que la suite va réserver avec le 2nd tome sur Sander. Avis à suivre, donc. Très belle lecture !



27/12/2022
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