Mille livres en tête

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Raiatea - L'île sacrée / Gaïane MILLER

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Quel plaisir de retrouver Gaïanne MILLER dans une nouvelle invitation au voyage et au dépaysement ! Découverte avec son road trip "Breizh Trip", c'est dans l'Océan Pacifique qu'elle nous invite à poser nos valises le temps de quelques semaines. Merci infiniment à Fyctia et Elena pour l'envoi de ce Service Presse.


Ce ne sont pas quelques semaines, ni même quelques jours mais seulement quelques heures qu'il m'a fallu pour dévorer cette histoire originale sur fond de thème assez inédit pour moi : l'archéologie. Après avoir eu un gros crush sur la couverture sublime, le résumé m'a définitivement convaincue. Et même si ça n'aboutira pas sur un coup de cœur, c'est vraiment une très belle lecture qui a rempli une belle part des promesses qu'elle laissait présager.


De mémoire, aucune lecture ne m'a jamais fait voyager dans cet univers paradisiaque qu'est la Polynésie Française. En romance, on s'évade souvent dans des pays plus couramment rencontrés et qui reviennent régulièrement. Et pour le coup, c'est un dépaysement total qui, tel que nous le présente l'auteure, est une invitation au rêve.


C'est en France, sur le point de partir, pendant 6 semaines, pour une destination de rêve, que la rencontre professionnelle entre Benjamin et Yvane a lieu. Et quelle rencontre ! Malgré les nombreuses compétences reconnues de la jeune femme, Benjamin, archéologue travaillant pour l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) voit l'arrivée de celle qu'il qualifie de Miss France, d'un mauvais œil. Il ne veut pas de femme dans son équipe ! C’est dire si l’aventure polynésienne commence mal.

 

« Si ce mec est compétent, je me fous qu’il soit chinois, russe, indien ou même transgenre. Tout ce qui compte, c’est qu’il connaisse son boulot et qu’il le fasse bien »

 

Lorsque l’archéologie rencontre la romance dans un endroit plus que paradisiaque, il n’y a aucune raison valable pour ne pas prendre son billet d’embarquement immédiatement !

 

Voilà une histoire qui, encore une fois, se lit tellement rapidement qu’elle vide l’esprit de tout le négatif qu’il peut contenir. Une vraie bouffée d’oxygène qui nous transporte à l’autre bout du monde et qui nous file le sourire à multiples reprises. Indéniablement, une lecture d’été qui répondra aux attentes de toutes les lectrices qui veulent passer un excellent moment, sans prise de tête.

 

C’est avec beaucoup de bonheur que j’ai retrouvé la plume de cette autrice que j’avais eu le plaisir de découvrir dans le cadre de mon partenariat Fyctia. Comme on dit « on ne change pas une équipe qui gagne ». Et Gaïane MILLER est vraiment la grande gagnante des lectures dépaysantes.

 

Il ne m’aura fallu que quelques pages pour retrouver le style léger que j’avais déjà précédemment adoré chez cette auteure. Avec un début d’histoire comme je les aime, l’auteure a su capter mon attention sans aucune difficulté et surtout sans en faire de trop. Simple et efficace, rien de plus !

 

Il faut dire qu’avec un personnage tel que Benjamin, l’histoire s’annonce peu classique. Protagoniste à la limite du misogyne l’image qu’il a des femmes et surtout le peu d’estime qu’il peut avoir envers son équivalent professionnel au féminin, sont assez agaçantes. Même si on se doute que son comportement cache quelque chose, je dois reconnaître que ma main me démangeait légèrement, surtout au début.

 

« Elle commence à me courir sur le haricot celle-là ! Il y a près de trois mille archéologues en France et tu m’as choisi la seule femme qui a autant de diplômes. Je me demande comment elle a réussi à les obtenir. Pour moi, il n’y a qu’une seule façon et avec le matos qu’elle exhibe, elle… »

 

Mais heureusement, face à lui, c’est une jeune femme certes belle mais d’une intelligence qui en ferait pâlir plus d’une. Avec un CV aussi long que ses jambes et un sens de la répartie attrayant, Yvane fait partie de ces personnages féminin qu’on ne peut qu’aimer instantanément. Une tête bien faite dans un corps de déesse.

 

Et puis on ajoute à ce duo de choc, Kevin, assistant de Benjamin qui va parfaire cette équipe étonnante et détonante. Un sacré personnage également, discret en apparence mais qui va avoir une belle place étonnante.

 

C’est une histoire très complète qu’offre l’auteure aux lectrices qui ont déjà eu le plaisir de la lire et à celles qui la découvriront avec ce nouveau roman. Car on est vraiment sur un écrit qui a dû demander beaucoup de travail de recherches, tellement il est riche de tant de choses variées et qui captent l’attention d’un bout à l’autre.

 

J’ai vraiment adhéré à toute la partie archéologie qui est abordée à juste dose et à laquelle vient se mêler une belle part de  légendes et croyances totalement accessible aux novices mais qui saura contenter toutes celles qui sont friandes de cet aspect plus travaillé d’une histoire. Attention, on n’est pas du tout dans de la fantasy ou du fantastique ; on reste bel et bien sur une romance.

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C’est sans aucun mal, que l’auteure nous immerge dans cet univers dans lequel vont évoluer, une grande partie du roman, ses trois personnages. Son imagination est telle, que l’histoire est agrémentée de joutes verbales croustillantes, d’évènements imprévus parfois surréalistes, de rencontres marquantes, d’humour en bonne quantité, de paysages qui invitent à l’évasion et au rêve, de senteurs et couleurs qui apportent ce pep’s exotique indispensable, de termes divers et variés qui sont une invitation à découvrir cette culture  et surtout elle aboutit à une romance, même si elle ne correspond pas totalement à ce que j’aime lire, qui fait son petit effet. Et l’aspect romancé de cet écrit cache un choix de l’auteure que je n’ai, de mémoire, jamais rencontré – et qui équivaut à un spoil si je vous en parle - et qui après un temps d’adaptation s’est révélé très attrayant. Même si je reconnais que j’ai été déstabilisée et que je craignais que ça empiète sur l’histoire de base.

 

Cette histoire avait tout pour aboutir à un coup de cœur mais malheureusement deux petites choses m’ont un peu dérangée ; et qui me sont propres bien entendu. Ce roman, disponible seulement en version numérique, ne comporte qu’1 prologue et 14 chapitres pour 232 pages. Moi qui suis une adepte de points de vues alternés, j’ai été satisfaite à ce niveau-là. Le seul bémol est que l’alternance se fait au sein de chaque chapitre. Ce qui entraîne une certaine longueur, surtout en format numérique où la perception est différente qu’en format papier. Peut-être est-ce une simple impression mais, à plusieurs reprises, je me suis fait la remarque qu’un chapitre me semblait long. C’est un peu dommage mais c’est un détail qui m’est propre.

 

Et puis, une chose qui m’a sauté aux yeux - certainement dû aussi au format numérique, je l’espère -, c’est le nombre de mots relevés qui sont collés entre eux – pour n’en former qu’un – et qui du coup cassent le rythme de lecture. Ce qui, pour ma part, se révèle être vraiment gênant dès lors que ça se reproduit à de trop nombreuses reprises. Un peu regrettable car ça gâche la très belle qualité d’écriture de cette auteure.

 

Ces deux points hautement négatifs pour moi – et ça se trouve, que pour moi – ne sont pas suffisants pour que je ferme les yeux sur l’excellent moment de lecture que j’ai passé avec cette histoire qui est tout de même d’une très grande qualité. Tant par la plume de l’auteure et que par le contenu et la construction de cette histoire. L’auteure est arrivée à m’embarquer dans les valises de ses personnages, à m’immerger dans leur quotidien, à m’émerveiller avec tout ce qui a su alimenter mon imagination et surtout, elle m’a donné envie que son roman papier rejoigne, un jour, ma bibliothèque.

 

Même si ce roman n’aboutit pas sur un coup de cœur – ça ne peut pas être le cas à chaque fois -, il coche grand nombre de critères pour en faire une découverte dépaysante à glisser dans votre PAL estivale. Alors, belle lecture !



07/08/2022
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