Mille livres en tête

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Ces maux que nous taisons / A.J BROOCHMITT

2.pngDu monde médical, et plus particulièrement en milieu hospitalier, je n'ai pour références que Dr HOUSE, dont j'ai dévoré tous les épisodes et mon rêve d'enfant de devenir médecin légiste ; choix qui ne s'est pas concrétisé, heureusement... ou pas. Ça fait peu pour dire que je suis passionnée par cet univers. Pourtant, lorsque j'ai découvert "Ces maux que nous taisons", ma passion de lectrice pour les romances psychologiques s'est imposée. Et je n'ai aucun regret de lui avoir laissé prendre le pouvoir, pour qu'il rejoigne ma bibliothèque - et mes coups de cœur -.


Sincèrement, je m'attendais à aimer mais pas autant. Surtout lorsqu’il m’a fallu partir avec Erine, talentueuse interne en chirurgie, direction l'Alaska. Je n'ai rien contre le froid et la neige mais quitter Austin (Texas) pour un endroit aux températures si extrêmes que Twin Lakes, c'est sacrément audacieux. Mais dès que j’ai rencontré Soren, toutes mes résistances sont définitivement tombées, pourtant ce n’était pas gagné. Si vous aimez ce type d’univers, avec un personnage masculin arrogant et charismatique, alors n’hésitez pas !

 

« On apprend tous à vivre avec nos fardeaux. Mais on devient plus forts pour les porter sur nos épaules et avancer »

 

D’entrée je me suis plongée dans cette histoire car le 1er chapitre donne le ton avec un drame survenu un an plus tôt dans la vie d’Erine. Brillante étudiante en chirurgie, sa vie a basculé, un soir d’été et depuis les démons du passé ne cessent de l’habiter. Pour tenter d’oublier et de se reconstruire, elle décide de laisser sa vie derrière elle pour un nouveau départ dans un autre hôpital. Malheureusement, elle n’avait pas prévu ce qui l’attend à Twin Lakes, en Alaska : Soren, jeune chirurgien en cardiologie, étoile montante dans son domaine. Aussi beau qu’arrogant et sûr de lui, l’arrivée d’Erine sonne comme une menace pour lui. A ce stade, on se demande bien comment une romance pas pouvoir naître entre eux deux. Mais, ne jamais dire jamais…

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J’adore ce genre de début qui annonce une psychologie comme j’aime en trouver. Ce moment où le cœur se sert, tellement l’émotion est intense. Clairement, je me suis attachée à Erine dès le départ, touchante et émouvante dans sa bataille contre ses émotions et contre ses peurs. Et, solidarité féminine oblige, je l’ai encore plus aimée lorsqu’elle a commencé à côtoyer Soren, qui n’a qu’une envie : la voir repartir là d’où elle vient. Vous l’aurez compris : un rivals-to-lovers dans les règles du genre.

 

« Pourquoi elle ? Pourquoi l’accepte-t-il ? Je ne peux m’empêcher de ressentir une profonde jalousie. Je suis le protégé de MOORE »

 

Je craignais que l’aspect médical soit trop présent mais l’auteure, qui nous fait entrer tout de suite dans cet environnement, n’est pas tombée dans la surenchère. Tout ce qui s’y rapporte est parfaitement bien dosé et j’ai même trouvé l’approche intéressante et accessible, qui ne gêne pas la découverte. Gros point positif pour cette lecture.

 

Lorsqu’on évoque romance psychologique, ce qui peut nous venir à l’esprit c’est la notion de tension, avec tout ce qu’elle peut sous-entendre. Et bien là il y en a, pas à plusieurs niveaux car l’auteure a mis sous tension son histoire… et ses personnages. Elle joue avec eux, les malmenant plus souvent qu’on ne le voudrait et c’est drôlement efficace car on ne peut pas se résoudre à lâcher le livre. D’autant qu’elle y ajoute un soupçon de suspense – qui arrive un peu tardivement – qui n’est pas négligeable. Seul petit bémol (ce n’est que mon avis) : pourquoi avoir été si indulgente avec le Dr MOORE ?

 

« J’ai mal. Si mal de voir ces maux qu’il tait au fond de lui. Si mal de savoir que les miens lui répondent en silence »

 

Au fil des chapitres, on ressent la tension sous toutes ses formes : celle négative lorsqu’il y a une notion de rivalité induite par Soren et celle positive, émotionnelle, qu’il y a entre lui et Erine. C’est assez contradictoire puisque Soren se dévoile sous deux facettes : l’homme qui sait se montrer doux et attentionné – j’ai adoré lorsque ça concerne sa famille - et le médecin impitoyable, sans pitié et prêt à tout pour ne pas perdre la face. Nos sentiments sont mis à mal avec un tel personnage qu’on déteste, puis qu’on aime et qu’on déteste à nouveau.

 

« Je pourrais faire n’importe quoi pour qu’un sourire éclaire son visage »

 

4.pngC’est une très belle romance que l’auteure nous dévoile avec beaucoup de douceur, de fragilité et d’émotion. Les personnages sont bruts, se montrent tels qu’ils sont sans faux-semblants et c’est ce qui donne de l’authenticité à la romance. Elle n’est pas cousue de fil blanc, elle se construit de manière très – très - lente avec des hauts et des bas, des affrontements, des joutes verbales, des moments de doute et d’incompréhension. Sans nul doute possible, les lectrices de slow-burn y trouveront leur bonheur. Personnellement, j’ai adoré !

 

Ce type de roman correspond vraiment à tout ce que j’aime. Ce n’est pas une lecture de tout repos, la romance n’est pas évidente, ni mièvre et tout ce qui est construit autour d’une base solide est réellement plaisant à lire. Je signe donc, tout de suite, pour une prochaine histoire aussi belle, aussi touchante et qui m’a littéralement transportée !



30/04/2025
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