Mille livres en tête

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Fan Squad / C.S QUILL

1.pngEt voilà ! Ce qui devait arriver arriva : on part sur un énorme coup de cœur pour le dernier roman de C.S Quill paru chez Hugo New Romance que je remercie infiniment pour l'envoi.


Quand je lis cette auteure, je ne me pose même plus de question : je me plonge franco dans ses histoires. Jusqu'à présent ça a parfaitement matché et ce 9ème roman dans ma bibliothèque - eh oui, déjà - ne fait pas exception.


Sitôt le prologue entamé, j'ai su que je retrouvais l'écriture inimitable de l'auteure. Grâce à elle, il ne faut pas longtemps pour trouver les personnages géniaux et c'est pas peu dire.


Oxton, que dire de lui si ce n'est que la première rencontre n'est pas commune. Après 10 ans de succès et la trentaine ayant sonnée, il est en pleine période de remise en question voire crise identitaire : il veut s'essayer à d'autres univers, à commencer par le cinéma. Sauf que lorsqu'on a une étiquette de star de la musique qui colle à la peau, rien n'est gagné d'avance.

 

« Être le leader d’un groupe mondialement connu, n’avoir aucun souci de thune ni de soirée d’ennui sexuel n’est pas un gage de bonheur »


Et lorsque son équipe fait appel à une Community Manager pour faciliter le passage de ce cap, c'est sur la plus grande fan du groupe que le choix se porte. Et cette fan de toujours, c'est Elvis, jeune femme de 24 ans qui connaît tout sur eux et surtout sur Oxton, leader du groupe et chanteur pour qui elle a eu un véritable crush 10 ans auparavant. Lorsque les conditions imposées ne lui laissent pas d'autre choix que d'accepter les règles, les enjeux vont prendre une certaine tournure. Et quand les non-dits s'invitent, Elvis pourrait se retrouver mise face à des dilemmes qui la mèneront là où elle ne s’attendait pas aller.


Mais du fantasme à la réalité, il y a bien plus qu'un pas qui pourrait se révéler être le plus difficile à accomplir pour cette jeune femme que la vie n'a pas épargnée et qui veut juste fantasmer tranquille dans son coin pour qu'une éventuelle réalité ne la rattrape pas. Sauf que tranquillité n'est pas un mot qui fait partie du quotidien des Unfool... Alors bienvenue à L.A et bonne route !

 

« On ne se débarrasse pas si aisément de son « doudou », même quand celui-ci se transforme en ourson cannibale »


Pour que je lise de manière quasi continue avec le sourire aux lèvres (histoire de ne pas rigoler en public !), c'est que l'auteure a parfaitement réussi son œuvre.


Pour toutes les personnes qui connaissent C.S Quill, son écriture en apparence légère et décalée cache toujours quelque chose. Et dans "Fan squad", on retrouve tout ce qui fait son empreinte littéraire : beaucoup d'humour pour alléger des sujets bien sérieux sans jamais occulter leur importance. Et ici, ils sont terriblement bien choisis et d’une belle constance, d’un bout à l’autre.


Même si tous les personnages sont uniques et ont chacun leur petit truc en plus, je suis obligée de décerner une mention spéciale pour Riley et Rita qui m'ont plus d'une fois fait mourir de rire. Avec eux le smile est au rendez-vous ! Autant j'avais beaucoup ris avec les Campus Drivers que là, on se trouve un cran au-dessus.

 

« Plus je vieillis, plus j’aime mon prochain. D’ailleurs, tu veux bien que je sois ton meilleur ami ? » - Riley

 

Oxton, est le protagoniste masculin parfait dans son rôle de musicien méfiant et dans la retenue. Il a une part de mystère qu'on aime voir entretenue jusqu’à ce que les barrières de la retenue s'effritent peu à peu pour laisser place à quelque chose de déstabilisant pour lui, lui faisant perdre un peu de sa superbe. J’ai vraiment aimé son personnage dans son intégralité même lorsqu’il frôlait la correctionnelle dans ses paroles et ses actes. Mais bon, nul n’est parfait !

 

Elvis, est un personnage qui ne manque pas de ressources face aux coups-bas parfaitement hilarants et très imaginatifs d'Oxton. Elle sait tenir tête, alimenter des joutes verbales percutantes lors d'échanges rarement égalés avec Oxton parfois limite sadique tellement il se plaît à la faire tourner en bourrique. Tour à tour exaspérante ou intrigante, elle se démarque vraiment de tous les personnages féminins de l'auteure. Sous ses airs d'ange se cache un adorable démon. J’ai adoré sa simplicité et ce petit grain de folie qui l’habite ; qui fait d’elle un personnage unique.

 

« Je suis peut-être une fan inconditionnelle, mais certainement pas une proie facile »


Dans ce roman, j'ai aimé le parallèle fait entre la vision de la fillette d'il y a 10 ans et celle de la jeune femme d'aujourd'hui qui voit son idole sous un autre angle, vraiment sous le feu des projecteurs et dans la vie bien réelle. Une grande partie du roman on sait combien il a été important pour elle mais sans jamais savoir vraiment plus que ce que l’auteure veut bien partager. Et j’ai totalement adhéré à ce choix de maintenir le « suspense » jusqu’au bout. Comme pour donner un avantage à Elvis ou pas…

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Dans Fan Squad, on est clairement sur une romance slow burn qui est vraiment très agréable à lire ainsi. Même s’il y a beaucoup de scènes comiques qu'on ne voit pas venir et qui font leur effet, que c’est un roman plein d'humour, truffé de scènes cocasses et hilarantes, de répliques piquantes, la tension qui mène à la romance est parfaite. Des scènes d’une belle tendresse viennent s’insérer peu à peu à l’ensemble et moi je trouve ça terriblement romantique même si je suis peut-être hors sujet avec ce que l’auteure a voulu donner comme sens romancé.

 

« Je ne sens plus mes rétines, je crois qu’elles ont mis fin à leurs jours »

 

Comme à chaque fois, C.S QUILL sait créer des personnages à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’elle et concernant ce point, ce roman ne déroge pas à cette habitude. Alors bien entendu, il y en a qui s’imposent plus que d’autres. Comment ne pas parler de Riley, le comique de la bande, très prévenant et protecteur envers Elvis, de Miranda, l'attachée de presse enceinte – presque - jusqu'aux oreilles mais qui a une répartie et un caractère très détonants et qui représente parfaitement le terme "solidarité féminine". Dans certaines scènes, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à Célia – l’attachée de presse de Miss Quill - si ses auteures venaient à agir de manière similaire et à J.J, la C.M de chez Hugo Publishing.  Et enfin Ash, le 3ème de cette bande, avec son petit côté Monk – pour qui a la référence -, plus discret que les autres mais avec une présence qui ne passe jamais inaperçue.

 

« Tu vas voir, ils sont géniaux ! Mais si tu leur répètes que j’ai dit ça, je viendrai répandre mes fuites urinaires sur ton drap »

 

Mais je ne peux oublier Addison et Chester – les amis d’Elvis -, dont les personnages sont assez peu présents mais qui, dès lors qu’ils s’expriment, apportent un lien et un rythme non négligeables à l’ensemble – surtout Addi qui a bien failli m’achever plus d’une fois –.

 

« C’est pas ma faute, je cherchais les toilettes, j’ai poussé une porte, j’ai tendu la main pour tâter le robinet et, oh zut ! C’était la queue de… »

 

Quand on sait que l'auteure a déjà envisagé de faire disparaître un de ses précédents personnages, mon cœur a raté plusieurs battements avec un retournement de situation auquel je ne m'attendais pas sous cette forme. J'avoue que du rire - dans les chapitres précédents - je suis passée à la gorge serrée dans les suivants Et c'est vraiment là, tout le talent de cette plume qui est capable de nous retourner le cerveau, le cœur et les tripes en un temps record. 


Parler de Fan Squad pourrait durer des heures tant ce roman est parfaitement travaillé, riche de tout ce qu’il devait comporter et qui offre, au-delà de la romance, une histoire qui créée encore une fois la surprise en nous montrant la plume de C.S QUILL sous un autre angle. Son empreinte est là et bien là, mais il y a un truc en plus qui vient s’ajouter à chaque nouveau roman. Cette fois-ci, ce que je n’ai jamais vu précédemment dans les romans de l’auteure, ce sont des titres de chapitres bien trouvés et qui collent totalement avec l’image qu’on se fait des personnages. Et c’est C.S Quill, tout simplement.

 

« Je n’avais jamais pensé dire ça un jour, mais éternuer sans porter de culotte, ça craint »

 

Je n’ai donc pas besoin de vous dire qu’il faut foncer vous procurer ce roman qui va encore une fois défrayer la chronique en remportant un succès bien mérité – les préventes parlent d’elles-mêmes -.

 

Je pourrais reprendre les mots d’Elvis pour vous dire que « Je ne suis pas une spécialiste, mais… c’est de la bombe atomique ! Honnêtement, je ne savais pas à quoi m’attendre et c’est trop bien ».

 

Je sais rester impartiale même si j’ai beaucoup d’affection pour C.S Quill, que je suis depuis ses débuts. Et je suis heureuse qu’à son parcours jusqu’à ce dernier roman voit s’ajouter une telle histoire d’une si belle qualité.  Alors très belle lecture !



19/05/2022
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