Mille livres en tête

Mille livres en tête

Fanfan DD

IMG_4620.jpgBonjour Fanfan,

 

Merci beaucoup d’accepter de répondre à quelques questions pour que les lectrices de « Mille Livres En Tête » puissent mieux te connaître puisque tu es une auteure toute récente dans l’univers de la New Romance. Pour celles qui te connaissent déjà, tu es l’auteure de deux romans parus en auto-édition – Un ange en cadeau & Pick me up - et prochainement publiée chez Hugo Publishing. Let’s go !

 

Merci à toi Gaëlle pour ce moment de convivialité en toute intimité  Et donc, let’s go !

 

1 Peux-tu te présenter en quelques mots aux lectrices qui ne te connaîtraient pas encore ? Es-tu écrivain à temps plein (sinon comment sont occupées tes journées) ?

 

Coucou à tou(te)s et à toi Gaëlle !

Je m’appelle donc Fanfan, je suis auteure par passion des mots et des histoires et je scribouille selon le sens du vent, la luminosité du soleil et mon humeur. Je suis pleine de défauts – je t’en dévoilerai quelques uns au fil de cette interview - et j’ai déjà vécu mille vies, mais la meilleure est toujours la prochaine. L’écriture est un loisir qui occupe mes soirées, mes week-ends et parfois mes jours de congé. À côté de cette occupation excitante, j’exerce un travail prenant, très cartésien et avec des responsabilités, qui me permet de nourrir ma meute ! Après avoir vécu à Paris, je vis maintenant dans le nord de la France avec mon colocataire, chef de meute depuis bientôt… euh… très longtemps en fait, et les louveteaux qu’il m’a offerts – même si certains commencent à quitter la grotte pour créer leur propre meute.

0c280d0c56215ee64165b34ce7619288.jpg
2 – Comment en es-tu venue à écrire ? Toute petite, remplissais-tu déjà des cahiers d’histoires de princes et de princesses ? Ou bien, à quel moment cette révélation t’est-elle apparue ?

 

Dès que j’ai su lire, ça a été la révélation, bien avant l’écriture. J’adorais me plonger dans toutes sortes de lectures, toutes sortes d’histoires, m’évader le temps d’un livre. Quel bonheur ! Lorsque je séjournais chez ma grand-mère, l’été, je lui empruntais des livres qui, la plupart du temps n’étaient pas de mon âge… De la romance, des thrillers, des policiers… Un jour, ma maman m’a offert un carnet qui se fermait avec un cadenas, genre carnet intime et ça a été le début de la fin ! Je me suis mise à écrire des histoires que j’aurais aimé lire. J’y couchais aussi mes états d’âme, mes peines de cœur, mes objectifs. Et j’ai toujours aimé écrire sur des personnages cabossés, imparfaits, avec des défauts. Les princesses lisses et parfaites n’ont absolument aucun intérêt.

 

3 – As-tu toujours beaucoup lu ? Te décrirais-tu comme une lectrice boulimique ou raisonnable ?

 

Lectrice boulimique, sans hésitation ! Encore aujourd’hui, je suis capable de lire deux à trois livres en une journée. Le plus marquant c’est lorsque, petite, à l’école, je dévorais les fiches de lecture. Les instits étaient contraints de me freiner, voire de me punir. Maintenant, je procrastine en lisant. En gros, je reporte ce que j’ai à faire – même si c’est urgent - pour pouvoir lire. Et je n’ai même pas honte Sourire

 

4 – Quel est le Top 3 de tes styles littéraires ?

 

* Romance (tous les genres sauf le très cru, sans histoire derrière – le cul pour le cul : y’a les films porno pour ça...)

* Historique (j’adore l’Histoire et j’ai surtout une passion pour le Moyen-Âge)

* Policier (une bonne enquête bien ficelée c’est délectable pour ne pas dire jouissif)

 

mais je lis aussi de la philosophie, de la poésie, des BD, bref… tout ce qui me tombe sous la main. Classique, contemporain, tout me va.

R.jpg
5 – As-tu des auteures incontournables, dont tu as lu tous les livres et dont tu es une fan inconditionnelle ?

 

* Giacometti et Ravenne (duo d’auteurs de la série des Marcas qui nous plonge dans la franc-maçonnerie passée et actuelle, je suis mega-fan)

* Stephen King (incontournable ! Pour moi, le meilleur auteur de thriller, fantastique, horreur et autre mots en -eur et -ique – pour la petite histoire, quand le livre « Ça » est sorti, j’étais ado. Je lisais ce livre le soir et avant de m’endormir, je ne pouvais pas m’empêcher de regarder sous mon lit… Brrrr)

* L.J. Shen (je veux être elle Rigolant Sans blaguer, j’adore ses personnages masculins tortueux, infâmes et détestables qu’elle arrive par je ne sais quel book_vicious_poster_.png
miracle à me faire aimer ! Mon personnage préféré ? Vicious ! J’ai adoré le détester, j’ai détesté l’adorer)

 

6 – Peux-tu nous raconter un peu ton parcours d’auteure ? Parcours du combattant ou long fleuve tranquille ?

 

Ni l’un, ni l’autre, mon capitaine ! Je ne me considère pas « auteure ». Je sais que ça fait fausse-modestie – ne me détestez pas Rigolant -, mais en réalité, je continue d’écrire comme je l’ai toujours fait, c’est-à-dire à l’instinct, à l’envie. Je veux toujours garder ce côté plaisir et cathartique que j’ai trouvé il y a longtemps dans l’écriture. Je n’ai JAMAIS envoyé de moi-même un manuscrit à une maison d’édition, je n’en vois pas l’intérêt. Je n’ai donc pas de parcours à proprement parler. J’écris donc je suis. That’s all.

 

7 – Pour les personnes qui hésitent à se lancer et avec ton expérience, quels conseils ou astuces donnerais-tu pour réussir et éviter les embûches ?

 

Joker ! Sérieusement, je ne crois pas avoir « réussi » donc je suis mal placée pour conseiller de futurs auteurs. Il n’existe pas d’embûches pour celui qui, comme moi, écrit uniquement pour se faire plaisir.

b9889adb6dacbc4af3b7e4ae161bb6c3.jpg

 

8 – As-tu un rituel d’écriture et quel est, pour toi, le moment le plus propice pour écrire ? Toujours une boisson ou une gourmandise à portée de main ?

 

Alors là, question très facile ! J’écris plutôt le soir, au pire l’après-midi, mais surtout avec 3 litres de café dans chaque bras et du chocolat à portée de main. Si c’est le samedi soir, un verre de Pinot ou de Gewurtz fait aussi l’affaire Rigolant (à consommer avec modération bien entendu)

 

9 – Que représente l’écriture pour toi ? As-tu peur de la panne de l’écrivain ?

 

Écriture = Plaisir. Si je n’ai pas envie d’écrire, je ne me force jamais. Je détesterais écrire dans la douleur et sous la contrainte.

Je n’ai donc jamais connu la panne, j’ai toujours quelque chose à écrire – même des conneries, ou des paroles de chanson, des débuts de scénarios, les caractéristiques d’un personnage...  Je ne me concentre pas sur une seule histoire – ce qui est parfois un problème parce que mon cerveau surchauffe… et mes cahiers se multiplient. (Oui j’écris encore sur des cahiers au crayon de bois Rigolant)

 

10 – Ton nom de plume, est-ce ta véritable identité ou un simple pseudo ?

 

Je m’appelle Fanfan, seul mon nom a été raccourci car à rallonge (ça ne tient pas sur une couverture Clin d'œil)

 

Maintenant parlons un peu de tes romans.

 

51-FKkURQUS._SX322_BO1204203200_.jpg11 – Les lectrices ont pu te découvrir avec « Un ange en cadeau », une histoire issue de Fyctia. Comment t’est venue l’idée de cette romance de Noël et qui semble avoir reçu un très bel accueil pour un premier roman ? Peux-tu nous en dire quelques mots ou anecdotes ?

 

C’est un pur hasard ! Il y a très longtemps, un de mes louveteaux m’a demandé pourquoi je n’envoyais pas mes « trucs » pour les faire éditer, et comme je le disais avant, je ne me voyais pas faire ça. En revanche, en tant que lectrice compulsive, je suis abonnée à plein de pages, de blogs, de comptes, etc. qui parlent de livres. Un jour, j’ai lu un post qui parlait de ce concours Fyctia, plateforme dont je n’avais jamais entendu parler. Pour info, je n’écrivais « que » sur papier et au crayon de bois. Et comme je suis une curieuse invétérée, je me suis inscrite « pour voir ». Seulement, je n’avais pas réalisé l’ampleur de ce type de concours en terme de temps, d’investissement, de gestion des émotions, mais également en terme d’apprentissage des codes, de retours des lecteurs et/ou d’auteur(e)s. J’ai beaucoup appris. À la fois sur l’écriture, mais également sur moi-même et mes capacités. Ç’a été prolifique. Par ailleurs, cette histoire – Un Ange En Cadeau - née en même temps que mon inscription, a été très bien accueillie par les lecteurs. Je rappelle que nous étions en pleine période de Covid, confinement et autres joyeusetés, et puis je sortais d’une opération très lourde pour une tumeur qui menaçait de paralyser mon nerf facial et de me défigurer, j’ai donc pris le contre-pied et choisi d’écrire quelque chose de feel-good, drôle, léger et qui me ressemble. En effet, il y a BEAUCOUP de moi chez Fantine, plus que vous ne pouvez le penser Rigolant – seuls ceux qui me connaissent personnellement ont compris certains passages… Et l’accueil qui a été réservé à cette histoire a été fort d’un point de vue émotionnel. Ce livre a chamboulé ma vie !

 

12 – De Fyctia à l’auto-édition via Stories by Fyctia, quel a été le parcours de ton premier bébé littéraire ? Et comment as-tu réagis lorsque tu as su que ton roman verrait le jour de manière bien réelle ? Quels souvenirs en as-tu ?

 

Après le concours, cette histoire a bénéficié de la possibilité d’aller en Wordcamp (c’est un « stage » où les auteurs de Fyctia ont la faculté de terminer leur histoire, la peaufiner et leur permettre de l’auto-éditer via StoriesByFyctia). J’ai hésité à m’inscrire par manque de temps parce que quand je fais quelque chose, je le fais à fond et je craignais de ne pas être capable de tenir le rythme. Après avoir pris conseil auprès d’auteures de Wordcamps précédents, je me suis lancée ! (bien m’en a pris, non ?) J’ai adoré cette expérience. C’est très riche, épuisant et on mesure la montagne de travail à effectuer pour « créer » un livre. J’ai appris énormément sur la manière de concevoir un livre de A à Z et par ailleurs, les auteures présentes et moi avons créé des liens très forts. C’était très excitant et terriblement effrayant de se dire que ce livre verrait le jour « pour de vrai ». Je crois bien avoir versé une larme quand j’ai reçu par mail le ebook finalisé… C’était incroyable ! J’en ai encore des frissons en y repensant.

 

4171ihyTY3L._SX326_BO1204203200_.jpg13 – Puis, tu as très vite retenté l’expérience, avec récemment « Pick me up ». Comment as-tu vécu cette nouvelle aventure qui t’a vue explorer un autre genre plus musical ? Et surtout, comment as-tu choisi ce nouvel univers ? Et peut-on dire qu’il te correspond plus ?

 

Curieusement, Pick Me Up a une histoire un peu différente d’Un Ange En Cadeau. Lorsque j’ai commencé à poster pour le concours « Commencez une vraie histoire » sur Fyctia, j’étais encore en Wordcamp avec Un Ange En Cadeau… Comme je le disais précédemment, je ne sais pas faire qu’une chose à la fois… Pick Me Up est le premier tome d’une série dont j’avais déjà tracé les grandes lignes il y a fort longtemps. Je rêvais d’écrire sur la musique et la pâtisserie qui sont deux de mes passions. Je ne passe aucune journée sans musique, ni sans sucrerie. Oh ! D’ailleurs, je dois aller faire un gâteau au chocolat là ! Mais... je vais terminer cette interview avant Rigolant En réalité, Pick Me Up ne me correspond pas plus ou moins qu’Un Ange En Cadeau. En revanche, il est vrai qu’il est sans doute plus riche en émotions. De plus, j’ai moi-même fait partie d’un groupe amateur où j’étais chanteuse (si, si, j’ai même eu ma photo dans le journal – ne cherchez pas, hein…) et donc, c’est un milieu qui présente un double attrait, celui d’avoir de multiples personnages - et donc d’histoires -, et de parler musique ! Enfin, la musique est déjà très présente dans Un Ange En Cadeau. À chaque livre correspond une playlist que j’élabore selon l’ambiance de chaque chapitre et selon l’émotion ou le message que je veux transmettre.  

 

14 – Tu aurais pu te mettre en pause mais non. Plus rien ne t’arrête ! Car dans les prochains mois sortira chez Hugo Publishing, dans la branche New Romance, une nouvelle édition de ta dernière romance « Pick me up ». Comment es-tu passée de l’auto-édition à ton entrée chez le n°1 de la New Romance en France ? Qui a fait le premier pas vers l’autre ? Et quel est ton ressenti face à cette nouvelle expérience qui s’ouvre à toi ?

 

Comme tu l’as compris depuis le début, je n’ai jamais envoyé de manuscrit en ME. J’avoue que je ne sais même pas comment on fait… (honte à moi certainement mais osef). C’est effectivement une éditrice de chez Hugo New Romance qui m’a contactée pour me proposer une réédition (et donc une réécriture) de Pick Me Up. Je pense que tous les jolis retours des chroniqueurs, mais aussi des lecteurs, sur cette histoire ont été décisifs dans leur prise d’intérêt pour ma plume. J’ai hésité à dire « oui », pendant exactement une heure trois quarts (le temps de la conversation téléphonique avec mon éditrice). Ce qui m’a décidée c’est le fait de vivre une nouvelle expérience – je suis une adepte du « il faut tout essayer dans la vie, quitte à recommencer quand ça me plait » - et je crois que si j’étais passée à côté de cette opportunité, l’occasion ne se représenterait jamais plus. Et purée ! Qu’est-ce que c’est excitant de vivre une nouvelle expérience !

Screenshot_20220625-203103_Gallery.jpg

 15 – Concernant « Un ange en cadeau » et « Pick me up », comment as-tu tout géré, de l’écriture à la commercialisation ? Sachant qu’il t’a certainement fallu affronter toutes les étapes de A à Z, comment t’es-tu organisée pour respecter les dead lines que tu t’étais fixées ? Et t’es-tu entourée de bons conseils pour éviter d’éventuels écueils ?

 

Organi… quoi ? Aucune idée. Je fais tout à l’arrache, tout à l’instinct, tout au feeling. En revanche, je hais les deadlines ! C’est la seule chose difficile à respecter pour moi qui ai tendance à vivre au jour le jour et à décider à la dernière minute. Par contre, l’équipe Fyctia a été très attentive et de très bon conseil – voire donneuse de coups de pied aux fesses quand nécessaire Rigolant. Je me suis également rapprochée d’auteures déjà auto-éditées chez SBF pour glaner des astuces.

 

IMG_4618.jpg
16 – De manière générale, puisque tu as déjà 2 romans à ton actif, comment as-tu vécu à chaque fois les pré-sorties et l’accueil du public pour chacun ? Plutôt zen ou plutôt stressée ?

 

Je suis plutôt zen. Je n’attendais rien et j’ai reçu énormément. J’ai trouvé ça surprenant ! À chaque fois, je me suis émerveillée sur le fait qu’il y avait des « vrais » gens qui lisaient mes histoires. À ce jour, je ne m’y suis toujours pas habituée.

 

17 – A l’heure où beaucoup d’auteures ont émergées en maison d’édition pour bifurquer vers l’auto-édition, toi tu as débuté par l’auto-édition. C’est donc dans l’autre sens que s’est déroulée ta carrière d’auteure. Etait-ce une volonté mûrement réfléchie de tenter directement cette expérience, très répandue aux Etats-Unis et qui prend, maintenant, une certaine ampleur parmi les auteures françaises ? Ou est-ce que d’autres raisons ont motivé ce choix ?

 

Il n’y a aucune volonté propre dans ce processus. Tout s’est déroulé naturellement. Je n’ai rien fait, ni demandé. J’ai juste… écrit. Je n’ai pas d’objectif ni de « plan de carrière ». L’auto-édition m’a été proposé, j’ai dit : « Pourquoi pas ? ». La publication en ME m’a été proposé, j’ai dit : « Pourquoi pas ? ». Tout est source de découverte et de bonheur pour moi. Tu vois la gamine aux yeux écarquillés devant la vitrine d’un confiseur-chocolatier qui vend les meilleurs bonbons du monde ? Bah, c’est moi ! Et rien ne dit que je n’auto-éditerai plus. Au contraire ! Je trouve ça enrichissant et courageux de maîtriser l’écriture, la conception et la publication d’un livre de A à Z.

 

18 – Dans quelques mois, tu rejoindras officiellement la French Team Hugo New Romance, ce qui va t’ouvrir d’autres perspectives. Comment appréhendes-tu cette nouvelle aventure qui est certainement bien différente de ce que tu as connu jusqu’à présent ? Et en quoi cela a-t-il pu changer ta vision de l’édition ?

 

C’est à la fois excitant et terrifiant. Je ne sais pas encore en quoi consiste le fait d’appartenir à la French Team Hugo, ni quelles perspectives ça peut engendrer. Tout ce que je sais, c’est que je suis comme Alice qui tombe dans le terrier du lapin et qui se balade dans un monde parallèle ou comme Lucy Pevensie quand elle découvre Narnia : curieuse. Être entourée de très jolies plumes que j’ai lues et que j’admire, c’est très intimidant. En revanche, ça ne change pas ma vision de l’édition qui reste pour moi, quelque chose d’inatteignable et de surréaliste… Oui, je sais, c’est n’importe quoi… mais je n’ai pas encore la sensation d’appartenir à une entité ou d’être catégorisée donc je le vis très bien !


OIP (1).jpg19 – Avec la signature de ce contrat, tu te vois aussi ouvrir les portes du Festival New Romance qui rencontre un immense succès depuis 6 ans. Qu’est-ce que ça te fait de savoir que tu vas aller à la rencontre de tes lectrices ? Et comment te prépares-tu à vivre ces 3 jours de folie ?

 

Pour la petite histoire, je n’ai encore jamais participé à une séance de dédicace. Ce sera mon baptême du feu, et quel baptême ! La seule préparation que j’ai faite, c’est réserver mes billets d’avion et prévoir de petites surprises pour mes lectrices et lecteurs ! Je suis impatiente de les rencontrer et de parler avec eux, mais également de côtoyer des auteures au talent incroyable !

 

20 – De quelque côté que tu te positionnes (M.E ou A.E), es-tu sensible à la critique littéraire (bonne ou mauvaise) ? Est-ce que, à un moment donné de ton parcours d’écrivain, d’éventuelles critiques auraient pu t’inciter à te remettre en question au point de vouloir tout arrêter ? Ou as-tu un moral d’acier à toutes épreuves avec une philosophie de vie qui t’est propre ?

 

Tous les auteurs sont sensibles à la critique, bonne ou mauvaise, de qualité ou inutile. Mais j’avoue, qu’en tant qu’hypersensible, c’est toujours avec beaucoup d’appréhension que je pars découvrir des chroniques ou des petits mots sur mes histoires. Et je n’ai pas un moral d’acierRigolant, je ne suis pas un robot aseptisé, je suis humaine. Donc émotive. Néanmoins, n’écrivant pas pour en « vivre », mais par plaisir, je pense qu’une critique négative me touche moins que d’autres. En revanche, je ne comprends pas l’utilité de descendre un livre simplement parce que le lecteur n’a pas aimé. Le « J’ai pas aimé. Point » me laisse perplexe. La seule chose qui a réellement failli me faire abandonner, c’est un retour éditorial. Je l’ai trouvé dur, exempt d’humanité et particulièrement sévère, mais je pense que les éditeurs ou éditrices n’ont pas le temps de faire dans la dentelle et que savoir que c’était mon tout premier retour éditorial était le dernier de leurs soucis. N’empêche, j’étais à deux doigts de stopper l’auto-édition, mais jamais d’écrire. C’est un besoin qui va au-delà des vicissitudes ou de l’humeur d’un éditeur. En revanche, la remise en question est essentielle dans l’écriture. Se remettre en question, c’est trouver de nouvelles pistes, de l’inspiration, progresser, changer, améliorer, peaufiner son style.

 

21 – En tant qu’écrivain, tu dois côtoyer d’autres auteures et peut-être t’es-tu découvert des affinités de plume. As-tu déjà envisagé une écriture à 4 mains avec une auteure qui aurait les mêmes sensibilités que toi ? Si oui, quelle serait l’heureuse élue ou l’heureux élu ?

 

Je côtoie effectivement quelques auteurs avec lesquels je m’entends bien, même si mon humour bancal n’est pas toujours bien compris… En revanche, n’ayant pas trouvé la perle rare, je n’ai jamais envisagé de quatre mains, mais il ne faut jamais dire « jamais », donc peut-être qu’un jour… Je rêverais d’en faire un avec un homme. Pourquoi me dirais-tu ? Tout simplement parce que parfois, je fantasme d’être un homme pour connaître le fil de leurs pensées profondes – n’y vois là aucun double sens, hein… - et pouvoir écrire un double POV M/F en m’appuyant sur des réactions naturelles. Petite anecdote : pour certaines réactions de mes personnages masculins, je demande à mon coloc’ de me dire ce qu’il en pense, pareil pour les scènes spicy, on vérifie si c’est faisable… (rien de tel que la pratique Rigolant – pfff, je me fatigue toute seule)

 

22 – Comme beaucoup d’auteures, tu es maman mais d’enfants peut-être déjà grands. Sont-ils ton premier soutien ? Comment vivent-ils le fait d’avoir une maman auteure, que rien n’arrête ? Super fiers ou complètement détachés ?

 

C’est très amusant que tu me demandes ça ! Effectivement, je suis maman – je pourrais même être grand-mère à vrai dire (pour l’anecdote, un de mes louveteaux m’a dit : « Si ça se trouve t’es grand-mère et tu le sais pas... » – et mes louveteaux sont complètement détachés de cet aspect de ma vie). Sauf peut-être une, celle qui m’a demandé, il y a des années de cela, pourquoi je ne publiais pas de « vrais » livres. En revanche, ils subissent mes oublis de repas, repassage de linge à foison, etc quand je suis plongée dans l’écriture, mais ils me pardonnent. Mes louveteaux sont gentils et m’encouragent mais ils ont leur propre vie à construire et ils adorent parcourir le monde comme leur louve de mère ♥

 

23 – A l’heure où certains codes régissent les réseaux sociaux et impactent certains domaines comme la littérature, tu fais partie, comme d’autres très talentueuses auteures aussi, de la représentation que, côté auteure, la réussite n’est pas une question d’âge. De quels modèles t’inspires-tu pour poursuivre les buts que tu t’es fixés ? Saurais-tu nous dire comment se compose ton lectorat ?

 

En réalité, j’ai toujours dix-huit ans dans ma tête ! Je ne me considère pas comme d’un « certain âge ». Ma maison est un véritable moulin à vent où les jeunes ont toujours défilé. Il m’arrive d’accueillir des jeunes entre dix-huit et vingt-quatre ans qui ont des soucis. Ils peuvent dormir, manger, prendre le temps de se poser pour mieux rebondir. J’aime faire des trucs dingues, prendre des décisions sur un coup de tête, partir en voyage à la dernière minute ou faire la fête dans un champ à l’autre bout de la France pendant trois jours sans dormir. Je vis comme si j’avais encore dix-huit ans et je pense que ça se ressent dans ce que je dégage. J’ai donc un lectorat très diversifié, femme, homme, jeune, moins jeune. Par ailleurs, je suis très accessible et je m’adapte à chaque lecteur. En revanche, je n’ai pas de modèle, je n’ai pas suivie de formation. Je fais tout au feeling selon le sens du vent et de mon humeur du moment. Je suis ce qu’on peut appeler un « chien fou ».

 

24 – Pour parler de ton lectorat, tu es une auteure très abordable, ce n’est certainement plus à démontrer. Quels sont tes rapports avec tes lectrices via les réseaux sociaux notamment ? Es-tu de ces auteures qui aiment échanger avec elles ? Et surtout, comment imagines-tu ce qui t’attend dans quelques semaines lorsque tu te retrouveras bien physiquement face à elles ? 

 

Oui, je suis accessible. Écrivez-moi, je vous réponds. Je reçois beaucoup de messages privés de lecteurs et/ou de chroniqueurs, et je réponds à chacun. J’en fais un point d’honneur, parce que j’estime que si elle/il a pris le temps de m’écrire alors il est inconcevable que je ne prenne pas du mien pour lui répondre. C’est aussi simple que ça. Et j’adoooooore échanger, ce sont les échanges qui nourrissent l’existence. J’aime rencontrer des gens, j’aime me poser dans un café et discuter avec des inconnus. Comme dirait un de mes louveteaux : « Tu parles même à un chien dans la rue ! ». Je suis effectivement très « sociable », trop selon certains et pourtant je suis une grande contemplative. Mon top délire ? : m’asseoir à une terrasse de café et passer des heures à observer les gens pour leur inventer des vies. Pour ce qui est des séances dédicaces, j’ai envie de te dire que comme je suis vierge, je n’imagine rien. Je suis follement contente de pouvoir faire des rencontres, ce sera mon petit bonheur de l’année !

 

25 – Pour terminer, même si on connaît ton actualité pour les mois à venir, te serait-il possible de nous dire si tu travailles sur un nouveau projet ? Ou bien tu es totalement accaparée par ce qui t’attend à la rentrée.

 

Je suis TOUJOURS en train d’écrire. C’en est même désespérant, car il faudrait que je me focalise sur la réécriture définitive de Pick Me Up - le premier tome des Slave Of One Night - (j’espère que mon éditrice ne lira pas cette interview…), mais je ne peux pas m’empêcher de commencer de nouvelles histoires, d’écrire de nouveaux scénarios, de reprendre l’écriture d’histoires commencées. Autrement dit, je suis sans cesse en train de scribouiller. Entre nous, j’ai fini d’écrire le tome 2 des Slave Of One Night – Close To Me – qui se concentre sur Colas et Sophie. J’ai bien entamé l’écriture du tome 3 – Love Me Now – avec Noah et Méline et j’ai déjà mon scénario pour le tome 0 sur Soul – Let Me Down. Je suis toujours sur l’écriture de Calimero & Juliette qui est un spin off d’Un Ange en Cadeau – Juliette étant la fille de Fantine. Et… en gros, j’ai d’autres projets peu aboutis ou embryonnaires qui mériteraient que mes journées fassent 48 heures au lieu de 24. Malheureusement ma prière n’est toujours pas exaucée.

 

26 - Petit quizz – Tu es plutôt (tu peux développer et argumenter tes réponses si le cœur t’en dit) :

 

- Thé ou CaféCafé, café, café et… ah bah tiens ! café ! (pas besoin de développer)

- Sucré ou saléJ’aime tout, j’adore cuisiner et manger mais j’avoue un faible pour le sucre. Mon top : dîner avec des crêpes noyées de sirop d’érable...

- Films romantiques ou films d’actionLes deux, aucun sectarisme, du moment que ça me fait vibrer.

- Printemps, Eté, Automne ou HiverÉté. Je ne revis que par 25°C minimum (le reste de l’année, j’hiberne). C’est pour ça que je vis dans le Nord… Pour l’anecdote, je devais naître au Sénégal, mais les circonstances ont fait que je suis née en France Sourire Dommage...

- Du matin ou du soir  : Le matin, je suis une ourse mal lunée avant mon troisième café. Le reste de la journée, tout va bien !

- Du genre cocooning ou sportiveC’est quoi « sportive » ?

- Homme romantique ou macho manUn mélange des deux. Malgré ma fibre féministe, j’aime quand le mec est un peu macho, mais naturellement, pas forcé. Mon coloc’ est un peu des deux, un peu jaloux, un peu fier, un peu homme des cavernes, un peu romantique et très amoureux. Je m’estime chanceuse ;)

- Vacances à la mer, à la montagne ou à la campagne : Montagne ! J’aime partir une journée entière, croiser des gens au hasard de chemins de randonnée, perdre toute ma famille parce que j’ai un sens de l’orientation proche du néant, pique niquer au bord d’une cascade et chasser les guêpes pour finalement leur abandonner mon sandwich, tremper mes pieds puants dans de l’eau glacée qui descend des glaciers et parler aux marmottes et aux écureuils… N’ayez pas peur… ça va bien se passer…

 

Merci Gaëlle de ta gentillesse et de ton hospitalité. C’est toujours un ravissement d’échanger avec toi ! Pour toi, j’aurais toujours le temps ♥

 

Merci énormément Fanfan d’avoir eu la gentillesse de m’accorder un peu de ton précieux temps. Je te souhaite le meilleur à venir et pour avoir chroniqué tes deux romans, je ne peux que conseiller aux lectrices qui ne te connaissent pas encore de découvrir ta plume. A très vite pour tes nouvelles aventures ! 



25/06/2022
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi