Mille livres en tête

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Unité d'élite - T.2 / Loraline BRADERN

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Comme je le fais à chaque fois avant publication, j'envoie ma chronique à l'auteure pour qu'elle n'ait pas de mauvaise surprise avec un post sauvage contenant éventuellement du négatif. J'assume parfaitement cette manière de faire - sachant que je ne reviens jamais sur mes propos - car, en discutant longuement avec Loraline BRADERN, je me suis rendue compte de ma méprise quant au personnage d'Alyssandra. Et ça, par deux fois ; ce qui est drôlement grave pour moi et inadmissible pour un SP !

 

Et pour cause, je suis passée à côté d'un détail de haute importance qui est pourtant parfaitement expliqué et développé par l'auteure mais que j'ai, bien malgré moi, minimisé. Je ne vais pas expliquer de quel détail il s'agit mais il est vraiment à prendre en considération car ça peut changer la donne de manière considérable. Et c'est impardonnable de ma part de ne pas avoir su l'appréhender en temps réel de lecture.

 

L'avis qui suit est donc celui, non modifié, que j'avais initialement rédigé et fait parvenir à Loraline BRADERN. J'y vois un peu plus clair depuis que j'ai parlé avec elle mais il m'est impossible de refaire une chronique car je ne sais pas faire malheureusement. Donc, il s'agit bien de mon premier ressenti spontané, en toute honnêteté et sincérité après lecture.

 

C'est dans une parfaite continuité que commence ce 2nd tome, là où s'était arrêté le 1er. C'est au cours d'une mission musclée mais bien différente de toutes celles qu'ils ont connues, que Storm et ses hommes interviennent. Des enjeux d'une toute autre nature nécessitent la réussite de l'opération ; ils n'ont pas droit à l'échec.

 

Compte tenu qu'il s'agit d'une suite et que le risque de spoiler est grand, seul mon avis sera donné sur les points positifs mais aussi négatifs - qui me sont propres bien entendu -.

 

C'est avec beaucoup de retard que je rends ma chronique de ce SP qui m'a un peu malmenée ; tant et si bien que j'ai relu ce 2nd tome une 2ème fois pour être sûre de mon avis. Parce que c'est bien la première fois que je me retrouve face à un tel ressenti oscillant entre l'adoration et l'agacement.

 

J'avais adoré le 1er tome qui était surtout axé sur l'aspect militaire de l'histoire ; la romance étant vraiment en retrait. Mais là, c'est l'inverse qui se produit ; la "romance" prenant le pas sur le reste. Et j'avoue que j'ai eu un peu de mal avec certains aspects de la romance. Et ça, en partie à cause d'Alyssandra, l'héroïne féminine qui m'est apparue tout autrement que dans le T1 et qui faisait tourner l'histoire un peu en rond sur une petite partie du livre. C'est bien la première fois qu'une héroïne m'agace autant et que je trouve que trop c'est trop.

 

Pour rappel, on est dans un univers militaire avec des hommes et des femmes, rompus à toute épreuve ; autant physique que psychologique. Mais sortis de leur contexte professionnel, ils ne sont pas aussi aguerris en terme de sentiments ; ils ont encore du chemin à parcourir.

 

C'est ce que j'ai aimé trouver dans cette suite, notamment concernant Christopher, alias Storm, qui a tout à apprendre et qui apparaît touchant et vulnérable. Et autant dire que pour lui qui pensait que certaines choses seraient évidentes, le constat risque d'être dur à encaisser. Mais paradoxalement, j'ai été un peu chagrinée de voir comment ça se passait pendant un bon moment. Et je trouve ça tellement dommage que j'en ai eu de la peine pour lui alors que ce n'est qu'une fiction. Mais qu’est-ce que je l’ai adoré ! Le découvrir dans sa vie privée après l’avoir côtoyé dans sa vie professionnelle apporte beaucoup à l’histoire car ça nous permet de voir les deux facettes du personnage. Et je ne suis pas du tout déçue, le concernant.

 

« J’ai la sensation d’être un autre, d’être différent. Plus complet. Je ne suis plus un soldat ou une machine de guerre, mais un être humain. J’ai l’impression de retrouver mon humanité, d’avoir le droit d’éprouver des émotions »

 

Mon sentiment un peu perturbé repose en grande partie sur le comportement d'Alyssandra, alias Phénix, par laquelle j'ai été vraiment déçue. Dans ce tome, elle a une façon de penser tellement en décalage avec tout romantisme qu'elle en devient agaçante, à un point que je n'avais jamais connu. Ok, il faut savoir se faire désirer mais là... Elle est en boucle sur une malheureuse phrase prononcée deux ans plus tôt et elle se cache avec une certaine facilité derrière ça. Je comprends parfaitement qu’elle a vécu des choses pas faciles et éprouvantes mais quand même… Du coup, le personnage masculin, super héros dans son boulot, rame et c'est quelque chose qui ne m'a pas spécialement plu. Il fait de son mieux, il est attentionné et protecteur, il propose des solutions mais rien n'y fait ; j'ai trouvé ça un peu répétitif.

 

« C’est inévitable ! Ca ne fonctionnera pas sur le long terme, c’est évident. Et c’est Benji qui paiera les pots cassés au final »

 

Ce qui m'a aussi interpellée concerne une proposition de Storm qui est rejetée, sans appel, par Alyssandra. Mais dans la suite, la tournure des événements fait qu'on se trouve face à une proposition quasi identique venant d'elle et hop, l'affaire est réglée. Tout va bien dans le meilleur des mondes.

 

Dans cette suite, contrairement au premier tome qui ne s'y prêtait pas, les scènes sensuelles et plus explicites ont une belle place. L'attirance entre les deux personnages est indéniable et même si certaines m'ont paru un peu longues et faisant allusion à des termes militaires - ça casse un peu le charme, selon moi -, elles sont bien écrites sans tomber dans quelque chose de déplacé ou d'érotique. Il s'en dégage même une certaine douceur qui contraste avec le reste de la relation entre Christopher et Alyssandra.

 

« Son désir était aussi efficace que le système de guidage d’un missile à tête chercheuse »

 

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Alors c'est vrai qu'il y a certains aspects négatifs dans mon avis - on peut y ajouter les "ma chérie" ou "ma puce" qui m'irritent à chaque fois - mais il n'empêche que j'ai retrouvé la qualité de la plume de Loraline qui maîtrise, encore une fois, cet univers dans lequel elle nous accompagne dès lors qu'elle utilise un vocabulaire adéquat pour insuffler de la réalité à l'histoire.

 

Car au-delà de la romance, le côté interventions des Seals est toujours présent même si seulement partiellement évoqué. On aime retrouver les amies Zora – et son franc parler sans filtres - et Shana, l'esprit de solidarité chez les Seals, l'amitié et l'esprit de famille qui se trouve, ici, plus développé. L'intervention des familles respectives, même si évoluant dans le même monde, apportent de la normalité à l'ensemble et on se prête même à sourire parfois.

 

« Tu ne vas quand même pas choisir un mec pour construire quelque chose de sérieux s’il ne te fait pas grimper au rideaux ? Tu as le droit de t’éclater au pieu, quand même ! »

 

Dans ce tome, on a toujours accès à la vie militaire, ses secrets, ses coups durs et coups bas, au sein de la base. Et ça apporte vraiment un rythme appréciable à cette histoire qui, par moment, nécessitait pour moi une coupure dans l'aspect romance.

 

Cette duologie "Unité d'élite" est vraiment bien écrite  et dans sa globalité, c'est vraiment une très belle découverte dans le style romance militaire. Ça n'est pas ennuyeux à lire car on se laisse porter par les événements avec une certaine facilité et la diversité des personnages fait que le rythme est maintenu d’un bout à l’autre de l’histoire.

 

Mais même si quelques petites choses m’ont chagrinée - par mon entière faute et incompréhension de détails primordiaux -, j’ai adoré cette lecture que je vous recommande vraiment surtout s’il s’agit de votre genre littéraire. Pour ma part, je n’hésiterai pas à renouveler l’expérience avec d’autres écrits de l’auteure ; merci Loreline pour ta confiance sur ce Service Presse de haute qualité.



11/07/2021
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